Le commerce du bois sera entre les
mains des Britanniques qui y
investissent des capitaux. Le bois est
exporté vers l’Angleterre
majoritairement sous forme de bois
équarri (voir photo) ou de bois de
construction. Les propriétaires
anglophones font appel à une main-
d’œuvre composée majoritairement de
Canadiens français, mais aussi
d'immigrants irlandais. Ces travailleurs occupent les nouveaux métiers reliés à
l’industrie du bois soit les métiers de bûcherons, de draveurs, de scieur, etc.
Souvent, les agriculteurs cultivent leur terre l’été et travaillent pour des
compagnies forestières l’hiver. Ce qui va leur procurer un salaire et par
conséquent une amélioration de leur condition de vie. Des travailleurs migrent
aussi vers les nouvelles régions de colonisations comme le Saguenay ou la
Mauricie qui sont mises en valeur par l’exploitation de la forêt. Bref, l’économie
agroforestière accélère le défrichement des terres et facilite la colonisation du
territoire. Aussi, les infrastructures mises en place par les compagnies forestières
(routes, moulins, puits, etc.) encouragent les colons à venir s’installer dans ces
régions.
L’activité économique entraînée par le commerce du bois permettra la création
des premières banques au Bas-Canada. La Banque de Montréal (1817) et la
Banque de Québec (1818) seront créées par des marchands et offriront des
prêts aux entreprises pour favoriser le développement de la colonie. Elles
investissent aussi dans les infrastructures de transport (chemins de fer, canaux),
qui sont nécessaires à la révolution industrielle. Elles émettent aussi leurs
propres billets de banque (monnaie de papier).
L’agriculture
Le déclin de la production du blé au Bas-Canada
Au début du 19e siècle, les principaux produits agricoles cultivés au Bas-Canada
sont le blé, l’avoine et la pomme de terre. Ces produits agricoles sont destinés
aux marchés locaux et pour l’exportation vers la métropole anglaise. En
Angleterre, la Corns Laws (mesure protectionniste) favorise l’exportation du blé
en provenance du Bas-Canada. Cependant, de mauvaises récoltes dues à de