AVANT-PROPOS
La signature d’un accord de libre-échange des États-Unis avec le Costa Rica, le
Guatemala, le Honduras, le Nicaragua, la République dominicaine et le Salvador a
représenté un moment marquant pour les économies des pays de la région
centraméricaine et caribéenne. Ceux-ci se sont ainsi vus donner l’occasion d’approfondir
considérablement leurs liens avec leur principal partenaire économique, et ce, tant sur le
plan des échanges de biens et services que des investissements.
Ainsi, cet essai cherche à évaluer si l’Accord de libre-échange entre l’Amérique centrale,
les États-Unis d’Amérique et la République dominicaine ! mieux connu sous son
acronyme anglophone de CAFTA-DR ! a été et devrait continuer à être bénéfique pour
l’économie des six pays centraméricains l’ayant mis en œuvre. Notre hypothèse initiale
est que si l’on se fie exclusivement à des indicateurs de nature économique, le CAFTA-
DR a été et continuera d’être globalement avantageux pour l’Amérique centrale.
Ce qui rend cette étude particulièrement intéressante, c’est le fait que le CAFTA-DR
s’avère être le premier accord d’intégration économique à être conclu entre les États-Unis
et un groupe de petits pays en développement, d’autant plus que l’asymétrie économique
qui existe entre ces deux régions est pour le moins colossale. En ce sens, le CAFTA-DR
représente un « test important » pour les défis globaux auxquels sont confrontés les
accords commerciaux entre les pays riches et des pays pauvres (Hinojosa, 2003).