Voici un petit résumé de notre réunion du 23 février 2016 : 1- Notre président Gilles Patenaude a ouvert la réunion : • Gilles rappelle que l’assemblée générale annuelle (AGA) du club aura lieu mardi le 22 mars à 19 h 30. L’AGA sera suivie de la réunion régulière du club avec la présentation de Diane Patenaude sur la planète Mars • Du côté de la FAAQ (Fédération des astronomes amateurs du Québec), l’assemblée générale annuelle se tiendra samedi le 19 mars à Drummondville. Diane et Gilles Patenaude seront présents, ainsi que Lise Charlebois et Rémi Lacasse. Tous les membres sont invités à cette assemblée • Rémi Lacasse a prêté au club sa copie de la revue « Are we alone? » du « National Geographic ». Il sera donc possible d’emprunter la revue si vous êtes intéressés. Diane et Gilles ont commandé quelques copies pour les membres qui en ont fait la demande • Gilles rappelle que des calendriers 2016 sont disponibles pour les membres qui en veulent une copie • La soirée d’astronomie du 13 février à St-Adolphe-d’Howard a été une belle expérience. Environ 20 personnes se sont présentées malgré le froid intense. La ville veut récidiver mais probablement à l’automne • Gilles indique que l'agenda du club pour la saison 2016-2017 est ouvert. Les membres qui aimeraient faire une présentation sont invités à en discuter avec Gilles 2- Rémi Lacasse nous a entretenus sur 3 sujets intéressants: i) Où est le Nord? • Suite à la présentation du 9 février sur les coordonnées astronomiques, il y avait eu quelques questions au sujet du Nord géographique versus Nord magnétique • Le Nord géographique est le point de contact entre l’axe de rotation de la Terre et la surface de la planète. Il s’agit du Nord « vrai » • Le noyau de la Terre génère un champ magnétique terrestre. Une boussole indique le Nord magnétique. Le Nord magnétique est en fait le pôle de magnétisme sud de l’aimant constitué par la Terre • Les deux nord ne se trouvent pas exactement au même endroit. La différence d’angle que l’on peut observer entre le Nord géographique et le Nord magnétique est appelée la déclinaison magnétique. Cet angle est positif vers l’est et négatif vers l’ouest • En navigation on utilise aussi un compas et il y a une déviation propre à chaque compas dont on doit tenir compte • Le Nord magnétique est en mouvement. Il se trouve présentement au nord du Canada et pourrait passer en Sibérie d’ici 50 ans • Il y a eu inversion du champ magnétique terrestre environ 300 fois au cours des derniers 200 millions d’années. La dernière inversion a eu lieu il y a environ 780 000 ans • Il y a aussi le Nord cartésien qui est parfois utilisé • Rémi recommande le site de Ressources naturelles Canada pour le calculateur de déclinaison magnétique et pour d’autres renseignements au sujet du Nord http://www.geomag.nrcan.gc.ca/calc/mdcal-fr.php ii) Les Supernova • Le 8 février on a annoncé la découverte de la Supernova « SN 2016Adj ». SN est l’abréviation pour Supernova; 2016 correspond à l’année de la découverte de la Supernova; les lettres suivant l’année vont de A à Z pour les 26 premières supernovas découvertes pendant une année puis ça continue ensuite avec aa, ab, ac, etc. • La Supernova SN 2016Adj est à environ 15 millions d’années-lumières • Nova signifie nouveau. Une Supernova apparait donc comme une nouvelle grosse étoile. Mais en fait il s’agit de la disparition d’une vieille étoile • L’explosion d’une étoile massive s’accompagne d’une augmentation brève mais extrêmement grande de sa luminosité. L’étoile devient tellement brillante qu’elle peut être vue à des milliards d’années-lumières • Il y aurait environ 1 à 3 supernova(s) par siècle dans notre galaxie • Il y a 2 types de supernovas : i) Type 1 : Les supernovas de type 1 n’ont pas d’hydrogène. Il s’agit souvent d’étoiles binaires dont le matériel d’une étoile est accaparé par l’autre ii) Type 2 : Les supernovas de type 2 ont de l’hydrogène. Il s’agit habituellement de l’effondrement d’une étoile massive • Une supernova génère plus de luminosité qu’une galaxie entière (voire plusieurs galaxies). Elle peut être visible à l’œil nu et en plein jour • Les résidus d’une supernova se dispersent dans l’espace et forment une nébuleuse • Plusieurs méthodes permettent de mesurer des distances en astronomie (distances cosmiques) i) Parallaxe : Méthode de triangulation permettant de mesurer la distance des étoiles les plus proches. Il s’agit de mesurer les étoiles à 6 mois d’intervalle et par rapport aux étoiles lointaines ii) Céphéïdes : Les céphéïdes sont des étoiles variables brillantes dont la luminosité varie périodiquement. La comparaison de la magnitude absolue avec la magnitude apparente permet de déduire la distance de l’étoile. Les galaxies les plus proches peuvent être mesurées par la méthode des céphéïdes lorsqu’elles contiennent une étoile de ce type iii) Décalage vers le rouge : Pour les objets plus lointains on utilise la méthode du décalage vers le rouge. iv) Supernovas : Similaire à la méthode des céphéïdes, les supernovas peuvent permettre d’évaluer la distance des galaxies les plus lointaines • Pour la petite histoire : Rémi a pris en photo les 338 galaxies du catalogue ARP. Rémi a pu photographier 327 des 338 galaxies de son observatoire Mirabilis situé à St-Faustin. Rémi est ensuite allé au Mont Lemmon en Arizona afin de pouvoir photographier 10 autres galaxies du catalogue ARP. Finalement Rémi a dû se rendre au Chili pour photographier la dernière galaxie soit la galaxie Centaurus A. Il s’agit de la galaxie où la Supernova SN 2016Adj a été découverte iii) Les ondes gravitationnelles • Il y a eu une conférence de presse le 11 février 2016 afin de confirmer l’existence des ondes gravitationnelles • Les ondes ont été détectées dans les 2 observatoires du LIGO (Laser Interferometer Gravitational-wave Observatory) situés à Washington et en Louisiane • Ceci confirme la théorie d’Einstein qui veut que l’espace-temps se courbe en fonction de la distribution de la matière et de l’énergie • L’espace-temps est localement courbé par une masse (comme des ondes sur un lac lorsqu’on y jette un caillou) • Le mouvement détecté dans les 2 LIGO est plus petit qu’un proton. Il y a eu 7 millième de secondes entre la détection au premier LIGO et celle au 2ième • Le « LISA Pathfinder » a été lancé en décembre 2015 et a atteint sa location au point de Lagrange L1. Il s’agit de tester la technologie dans le but d’éventuellement mettre en orbite plusieurs satellites afin de créer un immense détecteur d’ondes gravitationnelles • Suite à la présentation de Rémi, Jacques Montplaisir a envoyé le lien suivant : http://www.esa.int/Our_Activities/Space_Science/Test_cubes_floating_freely_in side_LISA_Pathfinder 3- Gilles a terminé la réunion avec les sujets suivants : i) L’échelle de Danjon • Utilisée pour évaluer l’apparence et la luminosité de la Lune pendant une éclipse lunaire • Proposée par André Danjon • Cinq graduations allant de 0 (éclipse très sombre – lune presque invisible) à 4 (éclipse de couleur cuivre ou orange très brillant) • Échelle subjective ii) L’échelle de Turin • Utilisée pour mesurer le risque d’impact d’un géocroiseur (comète, astéroïde, etc.) • Créée en 1995 par Richard Binzel • Dix graduations allant de 0 (pas de risque) à 10 (risque de collision certain et objet suffisamment grand pour causer un désastre) • Combine probabilité d’impact et potentiel destructeur en une seule valeur • L’échelle de Turin utilise aussi un code de couleurs pour identifier le niveau de risques : o Blanc : aucun risque (niveau 0) o Vert : risque normal (niveau 1) o Jaune : objet demande suivi (niveaux 2-3-4) o Orange : objet dangereux (niveaux 5-6-7) o Rouge : collision certaine (niveaux 8-9-10) • L’astéroïde Apophis était le premier objet à atteindre le niveau 2 en 2004 • Un évènement de niveau 10 se produit moins d’une fois par 100 000 ans. L’extinction des dinosaures remonte à environ 65 millions d’années iii) Afrique du Sud • Gilles nous montre quelques photos qu’il a prises du ciel d’Afrique du Sud : dernier croissant de Lune; constellation d’Orion; croix du Sud 4- La météo n’étant pas favorable, nous n’avons pas pu observer le ciel du soir. Au plaisir de vous voir mardi (8 mars) pour la présentation de Jean-Luc Legault sur le ciel observable en 2016. Ginette Boucher Secrétaire, club d'astronomie Mont-Tremblant [email protected]