Dans le champ sportif, les 3 axes principaux (sports pour tous, excellence sportive et
rayonnement du sport) se déclinent à nouveau pour 2014. Le Conseil culturel se réjouit par
ailleurs de la décision prise par le Conseil du Sport, gouvernance régionale, de mettre le
projecteur sur 3 sujets d'actualité : les équipements sportifs régionaux, l'organisation d'un
trophée du fair-play et le calcul du poids économique du sport en Bretagne. Le choix de ce
dernier thème permettra d'appréhender, à côté du poids économique de la culture que le Conseil
culturel entend étudier, un second pan fort de l'économie du temps libéré en Bretagne. Si le
Conseil Économique, Social et Environnemental Régional (CESER) se saisissait des autres
secteurs concernés (tourisme, bricolage, jardinage et autres loisirs), on pourrait mieux cerner
l'enjeu de cette économie devenue aujourd'hui stratégique, y compris dans la conquête de
nouveaux marchés et la création d'emplois.
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Mission VIII - Pour une nouvelle ambition pour le tourisme et la valorisation des
patrimoines
Le Conseil culturel de Bretagne se réjouit de constater que, en dépit de la révision sensible du
cadre financier des régions et d'une conjoncture difficile, le Conseil régional de Bretagne
poursuit sa politique de soutien et requalification du tourisme breton, dans le prolongement du
Schéma régional du tourisme qui a permis à cette activité de trouver sa place dans la stratégie
régionale de développement économique, d'innovation et d'internationalisation. C'est là, la
reconnaissance de l'importance que revêt pour la Bretagne une des branches principales de
l'économie du temps libéré, et de l'enjeu qu'elle représente pour la plupart de ses territoires.
Face à une concurrence de plus en plus débridée, il est nécessaire de renouveler l'attractivité
touristique de la Région, d'améliorer et diversifier son offre et mieux l'organiser.
Dans ce contexte, la création en 2014, au sein du Comité Régional du Tourisme, d'un
département consacré au marketing de l'offre et à la communication des professionnels va dans
le bon sens, de même que le choix de promouvoir des destinations touristiques cohérentes, au-
delà des limites administratives territoriales. De ce point de vue, il y aurait lieu de veiller à la
cohérence de celles-ci avec celles proposées dans le cadre des contrats de pays ou issues de la
dynamique de regroupement des Établissements Publics de Coopération Intercommunale
(EPCI) qui transcendent souvent aussi ces limites, sans oublier les destinations thématiques
organisées en réseaux régionaux et, depuis longtemps, fers de lance du tourisme alternatif et des
quatre saisons en Bretagne.
Nombre de ces réseaux, du reste, sont organisés autour du patrimoine bâti, urbain, rural,
religieux, maritime ou fluvial et sont soutenus depuis longtemps par la Région. Le transfert des
services de l'inventaire du patrimoine culturel de l'État à la Région et sa réorganisation de façon
plus opérationnelle par celle-ci permettront à ces réseaux d'améliorer encore leur connaissance
de l'héritage commun et de stimuler leur réhabilitation et leurs usages, au même titre que la
recherche universitaire (qui publiera aussi en 2014 un ouvrage de référence sur le patrimoine
urbain). Le Conseil culturel se réjouit donc de voir le tourisme breton s'engager fortement dans
la valorisation de ses fortes identités patrimoniales, garantes à la fois d'une désaisonnalisation,
de pérennité et d'une bonne irrigation du territoire. Reste à bien segmenter les clientèles
recherchées, de proximité certes, mais aussi celles plus lointaines susceptibles d'être intéressées
par nos différences et à les mettre en appétit.
Un regret, simplement, l'absence dans ce bordereau de toute référence au tourisme actif et
sportif, notamment en Bretagne intérieure où la prise en main par la Région des canaux de
Bretagne et de leur environnement – la grande œuvre du 19ème siècle en Bretagne – a favorisé
le développement de l'itinérance sous toutes ses formes, notamment à bicyclette, mais aussi
celles de la pêche sportive, et bien entendu du tourisme patrimonial. Un souhait réitéré :
l'impérieuse nécessité d'une transversalité entre les élus et services en charge du tourisme, de la
culture, de l'environnement, des patrimoines bâti, naturel et immatériel, du sport, de
l'aménagement du territoire et de l’enseignement supérieur (BTS, licence tourisme…) pour avoir
une politique d'excellence et visionnaire, tant dans le champ du tourisme, des loisirs et des
différents héritages que dans celui de la cohésion sociale et territoriale et de l'art de vivre.