Un diagnostic
vital
Le paludisme peut provoquer la mort, mais il est possible
d’en guérir si la maladie est diagnostiquée à temps.
Il est donc essentiel de connaître ses symptômes et de l’identifier
rapidement pour que le malade puisse être soigné. Ces dernières
années, la recherche scientifique a permis des progrès majeurs
en matière de diagnostic.
Immunité
Certaines régions du monde, notamment en Afrique, sont frappées par le paludisme tout au long de l’année
car les parasites y sont présents en permanence. On les appelle « zones d’endémie ». Exposés longtemps et
très régulièrement aux infections,
les hommes peuvent développer
une immunité, autrement dit
une résistance
au parasite.
Ils sont alors moins souvent malades et ont moins de risque de mourir du paludisme. Parce qu’ils n’ont
pas eu le temps de développer cette immunité,
les enfants sont les principales victimes
de la maladie.
L’immunité s’acquiert au prix de nombreux accès de la maladie. Elle peut disparaître en l’absence de contacts fréquents entre l’homme
et le parasite, par exemple lors de migrations hors des zones d’endémie. Le retour au pays peut alors s’accompagner de crises de paludisme.
Comprendre les mécanismes très complexes de l’immunité aidera les chercheurs à mettre au point des vaccins contre la maladie.
Un paludisme, des paludismes
Le paludisme se manifeste par une
fièvre
souvent accompagnée de
maux de tête,
de
sueurs,
de
frissons,
de
vomissements,
de toux et parfois de diarrhées chez les nourrissons. Le malade est généralement très fatigué.
Ces symptômes caractérisent
un accès simple de la maladie.
Ils doivent donner l’alerte et conduire à consulter
un médecin, auprès duquel le patient pourra bénéficier d’un traitement efficace.
Le paludisme se manifeste parfois par des formes graves. Celles-ci sont essentiellement dues à Plasmodium falciparum, l’un des parasites du paludisme,
particulièrement répandu en Afrique subsaharienne. L’infection par cette espèce peut provoquer un coma, des convulsions, des problèmes respiratoires
ou une anémie. La mort peut survenir en quelques jours, voire quelques heures, si le malade n’est pas soigné rapidement. Il est donc essentiel
que l’entourage prenne conscience de l’état du malade et le conduise de toute urgence dans un centre de soins où il sera traité sans délai.
Diagnostics
Il existe plusieurs méthodes pour diagnostiquer le paludisme,
toutes réalisées à partir du prélèvement
d’une goutte de sang. Les techniques d’analyse les plus courantes sont la « goutte épaisse » et le « frottis mince ».
Elles permettent de détecter les parasites, d’identifier leur espèce et d’estimer leur nombre.
Cela requiert du matériel
(plaques de verres, microscope)
et une solide formation
des techniciens de laboratoire.
Depuis quelques années, les chercheurs ont mis au point des kits de diagnostic rapide. D’utilisation simple, au chevet du malade, ils détectent
rapidement la présence des parasites dans le sang. Véritable révolution dans la lutte contre le paludisme, ces kits contribuent à une meilleure
prise en charge des malades et une réduction sensible des décès dus à la maladie.
Consultation et dépistage
du paludisme dans une école au Bénin.
Dispensaire au Bénin.
Un diagnostic
vital
Consultation et dépistage du paludisme en Thaïlande.
Prélèvement de sang pour le test
de la « goutte épaisse » au Cameroun. Symptômes du paludisme.
Préparation de l’échantillon
de sang pour détecter
au microscope d’éventuels
parasites.
Kits de diagnostic rapide
du paludisme. Les deux tests
de gauche sont négatifs.
Les quatre tests de droite
sont positifs.