C. Un mot sur le cancer du foie au Canada D. Cancer du foie

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Dans un premier temps, il est probable que
ces médicaments — surtout le faldaprévir et
le siméprévir — seront approuvés pour être
utilisés en combinaison avec l’interféron et la
ribavirine. Cependant, des essais cliniques sur des
combinaisons sans interféron se poursuivent, et ces
combinaisons finiront un jour par être approuvées.
D’autres renseignements sur ces médicaments et
d’autres thérapies émergentes apparaîtront dans le
TraitementSida 198.
RÉFÉRENCES :
1. Longo DL, Fauci AS, Kasper DL, Hauser SL, Jameson
JL, Loscalzo J. Chapter 304. Acute Viral Hepatitis. In: Longo
DL, Fauci AS, Kasper DL, Hauser SL, Jameson JL, Loscalzo
J, eds. Harrison’s Principles of Internal Medicine. 18th ed.
New York: McGraw-Hill; 2012.
2. Canadian Cancer Society’s Steering Committee on
Cancer Statistics. Canadian Cancer Statistics 2013. Toronto,
ON: Canadian Cancer Society; 2013.
C. Un mot sur le cancer du foie
au Canada
Alors que les taux de nombreux cancers diminuent
ou restent stables, celui du cancer du foie continue
de grimper au Canada. Les chercheurs s’attendent
à ce qu’environ 2 000 cancers du foie soient
diagnostiqués chez des Canadiens ou Canadiennes
en 2013. Dans ce pays, les principaux facteurs de
risque de cancer du foie sont l’infection par les
microbes suivants :
virus de l’hépatite B (VHB)
virus de l’hépatite C (VHC)
Selon un récent rapport de la Société canadienne
du cancer, il arrive « fréquemment » que les
personnes atteintes d’un cancer du foie se
fassent soigner et traiter lorsque la maladie en
est à un stade avancé, alors que les tumeurs sont
volumineuses et répandues. À ce stade-là, les
personnes risquent d’éprouver des symptômes
complexes et nombreux. Dans de tels cas, guérir
le cancer du foie est difficile.
Les personnes atteintes du VHB ou du VHC
devraient faire l’objet d’un suivi médical régulier
incluant des tests de laboratoire pour évaluer
la santé du foie, ainsi que des échographies
hépatiques. Ce genre de dépistage peut aider les
médecins à détecter les tumeurs lorsqu’elles sont
encore petites et avant qu’elles ne s’étendent à
d’autres régions du foie ou à d’autres organes.
Au Canada, le taux de survie global des personnes
atteintes du cancer du foie se situe à environ
20 % cinq ans après le diagnostic, mais le taux
varie selon le groupe d’âge. Par exemple, les
personnes âgées de 15 à 49 ans ont généralement
de meilleures chances de s’en sortir, leur taux de
survie étant de 38 % après cinq ans. De plus, les
femmes ont tendance à afficher de meilleurs taux
de survie que les hommes. Parmi celles âgées de
15 à 45 ans, le taux de survie après cinq ans s’élève
à 46 %. Après l’âge de 60 ans, les taux de survie
sont comparables chez les hommes et les femmes
et tendent à diminuer puisque l’âge avancé est
associé à l’affaiblissement général de l’immunité.
Pour mieux connaître les statistiques concernant
le cancer du foie au Canada, veuillez consulter le
rapport suivant :
Comité consultatif des statistiques
canadiennes sur le cancer du Société
canadienne du cancer. Statistiques canadiennes
sur le cancer 2013. Toronto, Ontario : Société
canadienne du cancer; 2013.
D. Cancer du foie — facteurs de risque,
dépistage et options de traitement
Facteurs de risque
L’infection par le virus de l’hépatite B (VHB) ou
le virus de l’hépatite C (VHC) est associée à un
risque accru de cancer du foie. Il existe toutefois
d’autres facteurs qui augmentent le risque de
cancer du foie en provoquant directement ou
indirectement la croissance de cellules anormales
et leur transformation en tumeurs dans le foie.
Des études menées aux États-Unis et dans le nord
de l’Europe ont permis de constater des cas de
cancer du foie chez des personnes n’ayant pas
de virus de l’hépatite mais qui présentaient les
facteurs de risque suivants :
Alcool
Consommée en quantité excessive, cette substance
endommage les cellules du foie. Au fil du temps,
si la consommation excessive d’alcool continue,
les dommages au foie s’aggravent, et le tissu sain
de l’organe se fait remplacer par du cicatriciel. À
la longue, c’est la cirrhose qui se développe (grave
lésions au foie). Il arrive parfois dans ces cas que
les cellules endommagées du foie se transforment
en états pré-cancéreux ou en cancers.
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Tabac
La fumée de tabac contient des milliers de
substances chimiques, dont certaines causent
le cancer. Le risque accru de cancer associé au
tabagisme ne se limite pas aux poumons et à la
gorge, car le foie est vulnérable à ses effets aussi.
Diabète de type 2
Le pancréas produit de l’insuline, une hormone
que aide les cellules à absorber du sucre (glucose)
du sang. Une mauvaise alimentation, le manque
d’exercice et peut-être le vieillissement font
en sorte que le corps perd graduellement sa
sensibilité à l’insuline. On appelle cette perte de
sensibilité l’insulinorésistance. Si elle n’est pas
traitée, l’insulinorésistance s’aggrave et incite le
pancréas à produire de plus en plus d’insuline
dans une tentative de compensation. À la longue,
l’insulinorésistance s’aggrave tellement que le
diabète de type 2 survient.
Le diabète de type 2 s’accompagne de nombreuses
complications, dont la dysfonction rénale, les
lésions nerveuses, l’affaiblissement léger du
système immunitaire, la production excessive
d’insuline, l’augmentation de l’inflammation et la
prise de poids. De plus, le foie se met à stocker de
la graisse et prend de l’ampleur. L’inflammation
excessive et les taux d’insuline supérieurs à la
normale sont deux facteurs associés à un risque
élevé de cancer en général et de cancer du foie en
particulier.
Si le foie adipeux et endommagé est exposé à de
l’inflammation accrue, à la stimulation causée par
les substances chimiques cancérigènes présentes
dans la fumée de tabac, aux excès d’insuline et aux
protéines nocives du VHC, ses cellules risquent de
se développer anormalement et de se transformer
en états pré-cancereux ou en cancer.
Symptômes du cancer du foie
Lors des stades précoces du cancer du foie, il est
possible de n’éprouver aucun symptôme.
À mesure que la tumeur croît, cependant,
elle risque de causer des complications, et les
symptômes suivants peuvent apparaître :
douleur abdominale
perte de l’appétit
perte de poids non intentionnelle
enflure abdominale
nausée
fièvre
faiblesse
jaunissement de la peau et du blanc des yeux
(jaunisse)
Comme plusieurs de ces symptômes ressemblent
à ceux d’autres maladies, leur seule présence ne
peut prouver la présence d’un cancer du foie, d’où
la nécessité d’une évaluation médicale.
À la découverte des tumeurs
Pour évaluer ces symptômes chez les personnes
présentant un risque élevé de cancer du foie,
les médecins font faire des analyses de sang afin
de détecter la présence de diverses protéines
(marqueurs de tumeurs) associées au cancer.
Aucune épreuve n’est parfaite, cependant, et la
recherche se poursuit dans le but de trouver de
meilleurs marqueurs de tumeurs. Voici une liste
de quelques marqueurs qui peuvent être utilisés
(notons que les spécialistes du foie et du cancer
ont peut-être recours à d’autres épreuves) :
AFP (alpha-fœtoprotéine) – Chez les adultes,
un taux élevé de cette protéine peut suggérer
la présence d’un cancer du foie ou d’autres
organes. L’AFP est produite par les tumeurs,
et les taux augmentent généralement en
présence de certains cancers. Toutefois, lors
des stades précoces de leur développement,
les tumeurs risquent de produire peu d’AFP,
alors cette épreuve n’est pas très précise ou
fiable dans tous les cas comme moyen de
dépister le cancer du foie;
AFP-L3 (Lens culinaris agglutinine réactive
fraction de l’AFP) – Certains médecins
trouvent cette molécule plus utile que l’AFP
pour faire le dépistage du cancer du foie;
DCP (des-gamma-carboxy-prothrombine) –
Cette protéine se trouve en quantité élevée
chez environ 80 % des personnes atteintes
d’un cancer du foie. Il est également possible,
cependant, d’avoir un taux de DCP élevé
si l’on vit avec une carence en vitamine
K ou encore si l’on utilise le médicament
anticoagulant Coumadin.
Techniques de balayage
L’échographie du foie est très utile pour détecter
les tumeurs. Si l’examen fait soupçonner la
présence d’une tumeur, on peut avoir recours
à d’autres techniques de balayage comme les
rayons X de haute résolution (tomodensitométrie)
pour confirmer le diagnostic. L’IRM (imagerie
par résonance magnétique) peut aider à donner
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des images détaillées de la tumeur et de son
impact sur les vaisseaux sanguins et les régions
avoisinantes du foie.
Que faire lorsqu’il y a des tumeurs?
Voici plusieurs possibilités de traitement :
chirurgie;
ablation par radiofréquence (on utilise un
courant électrique pour chauffer et détruire
la tumeur) : aux fins de cette intervention, on
insère dans la tumeur une aiguille qui produit
un courant électrique chauffant qui tue les
cellules cancéreuses;
injection d’alcool dans la tumeur : cette
technique détruit les cellules cancéreuses
mais aussi les tissus normaux avoisinants;
d’ordinaire, plusieurs injections sont
nécessaires, et cette technique est la plus utile
contre les tumeurs relativement petites;
chimiothérapie locale : les injections de
chimiothérapie dans l’artère qui approvisionne
le foie en sang sont parfois utiles lorsque les
tumeurs sont limitées au foie;
greffe de foie.
Les nouvelles thérapies comme le sorafénib
(Nexavar) ont donné de très modestes résultats,
comme la prolongation de la survie de plusieurs
mois seulement. De plus, le sorafénib ne
semble pas procurer de bienfaits importants aux
personnes d’origine asiatique. Plusieurs thérapies
anticancéreuses expérimentales sont à l’étude
dans le cadre d’essais cliniques. Dans certains cas,
il pourrait être utile de parler de ses options de
traitement avec un spécialiste du cancer.
RÉFÉRENCES :
1. Canadian Cancer Society’s Steering Committee on
Cancer Statistics. Canadian Cancer Statistics 2013. Toronto,
ON: Canadian Cancer Society; 2013.
2. Carr BI. Chapter 92. Tumors of the Liver and Biliary
Tree. In: Longo DL, Fauci AS, Kasper DL, Hauser SL,
Jameson JL, Loscalzo J, eds. Harrison’s Principles of Internal
Medicine. 18th ed. New York: McGraw-Hill; 2012.
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