
Je rappelle aussi, que nous avions proposé qu'il y ait deux réseaux consulaires: celui des
moins de 20 salariés et celui des plus de 20 salariés. Cette proposition avait le mérite d'avoir
une grande lisibilité pour les entreprises et de supprimer la double taxation CCI/CMA.
La réforme des consulaires doit s'intégrer dans la réforme des compétences des collectivités
territoriales. Il ne servirait à rien de donner la compétence développement économique à la
Chambre Régionale de Métiers et de l'Artisanat, si celle-ci était dévolue au Conseil Général.
Et je souhaite surtout, que seul, soit pris en compte dans la réforme, l'intérêt de l'entreprise et
les services adaptés aux plus grands nombres. Nous ne voulons pas, demain, être dirigé par
une techno–structure qui ne comprendra pas les besoins des artisans.
Pour terminer, je voudrais parler de l'Europe puisque nous avons de nouveaux députés
depuis 1 semaine (aucun ardennais) et rappeler les grands principes auxquels nous sommes
attachés.
L'impact de la crise impose désormais aux européens qui nous dirigent une prise de
conscience salutaire dans la nécessité d'imposer une nouvelle gouvernance en matière
économique et financière et de nouveaux comportements face aux préoccupations exprimées par
les très petites entreprises:
Les principes du Small Business Act ou "pensez aux petits d'abord" doivent rester le fil
rouge de tout eurodéputé; encore convient-il de les mettre en application dans les textes et ne pas
les brandir comme un "slogan" qui ne trouverait aucune traduction concrète dans notre législation.
Les principes du Small Business Act ne doivent pas être la variable d'ajustement d'une
politique européenne technocratique, déconnectée de la réalité quotidienne des petites entreprises
qui, rappelons-le, forment le maillage et le poumon de notre tissu économique (92 % des
entreprises installées sur le territoire de l'Union européenne emploient moins de 10 salariés).
Dans la tourmente qui touche les entreprises, même les plus solides, l'entreprise artisanale
résiste mieux que les autres à ce marasme et chacun sait que c'est par l'économie de proximité
que la flamme de l'activité sera maintenue.
L'enjeu de la prochaine législature au Parlement européen portera sur la nécessaire prise
en considération d'une meilleure adéquation entre la protection du consommateur et les exigences
auxquelles les entreprises artisanales sont confrontées au quotidien.
Nous croyons en l'Europe, en une Europe plus forte, plus solidaire, mais qui ne se
construira pas à notre insu et "sur notre dos".
Voilà les quelques points que je voulais évoquer ce matin.
Je conclurai en rappelant que la solution aux problèmes de la mondialisation réside
essentiellement dans l'économie de proximité; la seule économie raisonnée et durable de demain.
L'exemple de ce que nous vivons actuellement ne peut que renforcer ma conviction.
Je vous remercie de votre attention.