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Dualité onde corpuscule
Page 104 Christian BOUVIER
EC(P) = e.U0 est homogène à une énergie :
On écrira : EC(P) = e.U0 = h.ν -- E0
C'est l'hypothèse proposée par Max PLANCK (physicien Allemand 1858 - 1947), en 1900,
pour expliquer un certain nombre de phénomènes.
La contribution de Planck réside surtout dans l'introduction de la constante qui porte son
nom : constante de Planck : h = 6,626.10--34 m2.kg.s--1
b) Travail d'extraction :
A la surface du métal de la plaque P, les électrons de conduction sont soumis à des
forces qui les retiennent à l'intérieur du métal. Pour qu'un électron puisse être arraché du
métal, il faut lui fournir une énergie minimale E0.
L'effet photoélectrique consiste donc en une transformation d'énergie lumineuse Eν = h.ν
de l'onde électromagnétique en énergie cinétique EC(P) des électrons initialement liés aux
métal par une énergie E0. On a Eν = EC(P) + E0
E0 est appelé travail d'extraction d'un électron du métal et dépend de la nature du métal.
Exemple : Travail d'extraction de quelques éléments :
Elément Na K Fe Al Cu Ag Au Pt Si
E0/e
(eV) 2,3 2,2 4,4 4,3 4,4 4,3 4,8 5,3 4,01
E0/mol d'e
(kJ) 222 212 425 415 425 415 463 551 387
Remarque : On voit que l'énergie Eν = E0 + EC(P) transportée par l'onde doit avoir une
valeur minimale E0 pour produire l'effet photoélectrique. En effet, il faut que
Eν = h.ν = h.c/λ0 > E0, pour que les électrons soient extraits, d'où :
La longueur d'onde dans le vide λ0 <
Exemple : Pour des métaux courant comme le fer ou l'aluminium, la valeur du travail
d'extraction est de l'ordre E0 ≈ 4,5 eV. La fréquence minimum de l'onde qui
permet l'effet photoélectrique est donc : νmin = E0/h ≈ 1015 Hz, ou une longueur
d'onde maximale dans le vide λ0max = c/νmin = 2,8.10--7 m = 280 nm (U.V.)
Pour obtenir l'effet photoélectrique avec les métaux, il faut utiliser des rayons U.V.
c) Le photon :
Dans l'effet photoélectrique, chaque électron est extrait du métal grâce à l'énergie que lui
fournit l'onde électromagnétique : Eν = E0 + EC(P)
D'après les résultats de l'expérience, si Eν > E0 :
- EC(P) dépend de la fréquence ν de l'onde : EC(P) = h.ν -- E0
- EC(P) (et donc Eν) ne dépend pas de l'intensité lumineuse L.
- L'intensité I du courant (nombre d'életrons recueillis) dépend de l'intensité lumineuse L.
L'énergie Eν de l'onde devrait dépendre de son amplitude (dont le carré est proportionnel
à l'intensité lumineuse L).
Albert EINSTEIN (physicien Allemand puis Américain 1897 - 1955) propose, en 1905, une
interprétation qui paraît très simple, si on admet que le faisceau lumineux est constitué
d'un jet de particules, et si on considère l'effet photoélectrique comme le résultat d'un
choc de ces particules sur les électrons.
Einstein introduit la notion de "grain de lumière" ou photon. Au cours du choc sur un
électron, l'énergie maximale transférée E0 + EC(P) est celle du photon incident :
- Un photon est porteur de l'énergie Eν = h.ν qui ne dépend que de la fréquence de l'onde.
- L'intensité L du rayonnement est proportionnelle au nombre de photons incident par
unité de temps.