anat rachis_ bmc05 - STAPS Toile libre

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LBMC01
PC-SMFaculté des Sciences du Sport Licence 1 L-BMC01
Pascale CHAVET – Serge MESURE
LE RACHIS
Le rachis est une longue tige osseuse (70 cm), résistante, poly-articulée et flexible, située à la
partie postérieure et médiane du cou et du tronc ; il constitue avec le crâne, le squelette axial.
Il est formé par la superposition d'une série de pièces osseuses appelées vertèbres.
Les unes sont indépendantes, articulées entre elles, au nombre de 24 -, suivant la région qu'elles
occupent, on les distingue : en Cervicales (7), Dorsales (12), Lombaires (5).
Les autres sont soudées et forment deux os distincts : le sacrum (5) et le coccyx (3-5) qui prennent
part à la constitution de la ceinture pelvienne.
Dans toute son étendue, le rachis est creusé d'un canal longitudinal axial : le canal rachidien qui
abrite le névraxe et les méninges.
Le rachis sert encore d'attache à de multiples ligaments, aponévroses, muscles, et de point
d'appui pour les côtes.
I LA VERTEBRE TYPE
Toute vertèbre est un os court qui présente
A - Un corps vertébral
Situé à la partie antérieure. En forme de cylindre, plus large que haut et aplati à sa face
postérieure.
Ses faces supérieure et inférieure ou plateaux vertébraux sont séparées des vertèbres voisines
par le disque intervertébral (DIV). Elles sont bordées d'un anneau périphérique d'os compact : le
listel ou bourrelet marginal.
- Sa circonférence est excavée en gouttière horizontale au niveau des faces antérieures et
latérales ; le segment postérieur de la circonférence est aplati et forme la paroi antérieure du canal
rachidien.
- Le volume du corps vertébral augmente avec l'importance de son rôle statique dans la
transmission des contraintes et conditionne par ailleurs l'amplitude des mouvements.
B – Un arc postérieur ou arc neural (Arcus vertebrae)
En forme de demi-anneau osseux, concave en avant, situé en arrière du corps.
Il est composé de plusieurs segments :
- Les pédicules implantés en arrière. Ils limitent avec les pédicules sus et sous jacents, les trous
de conjugaison.
- Les lames qui prolongent vers l'arrière les pédicules et qui se rejoignent sur la ligne médiane.
- Le processus épineux qui se détache de l'angle d'union des deux lames et se porte en arrière.
- Les processus transverses, au nombre de 2, s'implantent à la jonction pédicule-lame et se
dirigent latéralement et horizontalement en dehors.
- Les processus articulaires, au nombre de 4, supérieurs et inférieurs, disposés symétriquement.
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PC-SMDeux processus articulaires du même côté forment une colonnette osseuse, verticale, qui dépasse
en hauteur le corps vertébral et qui s'articule avec les processus articulaires des vertèbres sus et
sous-jacentes.
Les surfaces articulaires disposées aux extrémités des colonnettes sont inversement conformées,
regardant en AR pour les supérieures, en AV pour les inférieures.
C - Le trou vertébral
Il est compris entre
- le corps vertébral en avant,
- les pédicules, latéralement,
- les lames, en arrière.
Cette vertèbre type se retrouve à tous les étages du rachis avec de profondes modifications sur le
corps vertébral et l'arc postérieur, mais il est possible de dégager une unité morphologique
comprenant:
trois colonnes verticales : l'une principale formée par le corps vertébral, les deux autres
par les processus articulaires.
trois ponts horizontaux : pédiculaires et lamellaires réunis.
trois processus : transverses et épineux.
II-STRUCTURE
Le corps vertébral possède une structure en coque avec une corticale d'os compact enveloppant
du tissu spongieux.
Sur une coupe verticale frontale, les travées d'os spongieux qui se répartissent suivant des lignes
de force, empruntent trois directions :
- verticales, unissant les plateaux entre eux.
- horizontales, unissant les corticales latérales.
- obliques, reliant le plateau inférieur avec les corticales latérales.
Sur une coupe verticale sagittale, on retrouve les mêmes travées verticales mais encore deux
systèmes arciformes s'étalant d'un plateau vertébral aux apophyses articulaires homolatérales à
travers les pédicules.
III - DEVELOPPEMENT
L'ossification du corps vertébral est indépendante de celle de l'arc postérieur
- deux points d'ossification dans l'ébauche cartilagineuse de l'arc postérieur, vers la 9ème
semaine,
- un point d'ossification au milieu de l'ébauche du corps vertébral apparaît vers la 12ème semaine.
À cet âge-là, le corps vertébral est constitué par un cylindre osseux dont les bords supérieur et
inférieur sont creusés par une dépression marginale en marche d'escalier, plus profonde en avant
qu'en arrière.
De 6 à 8 ans chez la fille, de 7 à 9 ans, chez le garçon, apparaissent dans le listel marginal des
noyaux d'ossification qui vont peu à peu se souder entre eux.
Entre 13 et 15 ans, le listel osseux commence à se souder au corps vertébral ; la fusion totale sera
plus tardive à l'étage lombaire.
Le vieillissement du rachis est extrêmement précoce ; les premiers signes histologiques de
dégénérescence se font dès l'âge de 18-20 ans et s'observent au niveau du disque
(déshydratation progressive du nucléus, fissures de l'annulus). Des modifications physicochimiques identiques surviennent dans les articulaires postérieures, et les ligaments.
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PC-SMAu-delà de 50 ans, surtout chez la femme ménopausée, les vertèbres deviennent ostéoporotiques.
IV – OSTEOLOGIE DES REGIONS RACHIDIENNES
A. LES VERTEBRES CERVICALES
Au nombre de sept, mais les deux premières : l'atlas et l'axes possèdent des caractères
morphologiques très différents.
1. LA VERTEBRE CERVICALE TYPE
De C3 à C6, les vertèbres ont le même aspect.
1.1. Le corps vertébral
- De petite dimension et de forme cubique, transversalement allongé.
- Le plateau supérieur est relevé sur ses parties latérales par deux processus : les processus
unciformes (semi-lunaires ou crochets), qui lui confèrent un aspect concave dans le sens
transversal alors qu'il est à peu près plan dans le sens antéro-postérieur Le plateau inférieur est
échancré latéralement pour répondre aux crochets de la vertèbre sous-jacente
La circonférence est divisée nettement en quatre faces :
* latérales où s'implantent les racines antérieures des processus transverses,
* postérieure,
* verticale,
* antérieure se prolongeant en bas et en avant.
1.2. L'arc postérieur
1) Les pédicules
Se détachent de la partie postérieure des faces latérales, près du plateau supérieur et se portent
en AR et en DH.
- Leur face externe limite en DD le canal transversaire et donne attache à la racine postérieure
des apophyses transverses.
- Les bords supérieur et inférieur sont très épais, échancrés et limitent avec les pédicules voisins,
les canaux de conjugaison.
2) Les lames
Elles sont minces et se portent en DD et en AR.
3) Le processus épineux
-
De forme prismatique triangulaire, il s'incline en B et en AR.
Sa face inférieure est excavée en gouttière et son sommet est bi-tuberculeux.
4) Les processus transverses
Ils naissent par 2 racines : antérieure, juste en avant du pédicule, et postérieure à la partie
postérieure de la face externe du pédicule.
Les 2 racines réunies délimitent avec le corps vertébral et le pédicule : le trou transversaire.
5) Les processus articulaires
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PC-SMLes surfaces articulaires disposées aux extrémités des colonnettes osseuses sont ovalaires,
planes, inclinées sur l'horizontale à 45 %. Cette obliquité décroît de C3 à C7.
1.3. Le trou vertébral
Il est triangulaire à base antérieure.
2. LA PREMIERE CERVICALE : L'ATLAS
* Elle supporte la tête en s'articulant avec l'os occipital.
* En forme d'anneau transversalement étiré, elle ne possède pas de corps vertébral.
* Elle est constituée par :
- 2 colonnes osseuses appelées masses latérales situées de part et d'autre du trou vertébral,
reliées par :
- deux arcs osseux, antérieur et postérieur.
2.1. Les Masses Latérales
Colonnes osseuses, verticales, aplaties de haut en B, plus hautes en AR et en DH, dirigées en AV
et en DD,
- face supérieure
Qui possède une facette articulaire: la cavité glénoïde qui répond au condyle occipital.
Cette cavité est concave dans les deux sens, transversalement et vers le H.
- face inférieure :
Porte une facette articulaire ovalaire à grand axe oblique en AV et en DD convexe d'AV en AR et
répondant à l'axis.
- face externe :
Donne insertion en AV au muscle Petit droit antérieur de la tête et en AR au processus transverse.
- face interne
Moins haute que l'externe, elle donne insertion au Ligament transverse.
- faces antérieure et postérieure :
Donnent attache aux arcs osseux respectifs.
Lame osseuse aplatie d'avant en arrière et à concavité postérieure, elle réunit les faces
antérieures des masses latérales entre elles.
Sa face antérieure donne insertion :
au Ligament vertébral commun antérieur (LVCA) dans sa portion médiane,
au muscle Long du cou, latéralement.
Sa face postérieure porte une surface articulaire qui répond au processus odontoïde de l'axis.
2.2. L'Arc postérieur
Lame osseuse aplatie d'AV en AR, à forte concavité antérieure, elle réunit les faces postérieures
des masses latérales entre elles.
1) Les processus transverses
Ils naissent par 2 racines de la face externe des masses latérales et limitent en se réunissant le
trou transversaire.
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PC-SMLeur sommet donne insertion aux muscles : Petit droit antérieur, Droit latéral, Petit oblique, Grand
oblique, et Angulaire.
2) Le Trou vertébral
De grande dimension, limité par les masses latérales et les deux arcs, il est divisé en deux parties
par le Ligament transverse :
antérieure pour loger le processus odontoïde,
postérieure pour abriter le névraxe.
3. LA DEUXIEME VERTEBRE CERVICALE : L'AXIS (Axis)
Sa moitié inférieure possède la même morphologie que la vertèbre cervicale type.
Sa particularité est l'existence à la face supérieure du corps d'un volumineux processus : le
processus odontoïde (dent de l’axis).
3.1. Le Corps vertébral
Approximativement cubique, mais plus large en H qu'en B.
La face antérieure, trapézoïdale à base supérieure, donne insertion en haut, au Ligament atloïdoaxoidien antérieur, en bas, au ligament vertébral commun antérieur (LVCA) dans la portion
médiane, au muscle Long du cou latéralement.
- La face postérieure est plane.
- Les faces latérales voient se fixer les racines antérieures des processus transverses et les
pédicules.
- La face inférieure est concave d'AV en AR, convexe transversalement.
- La face supérieure donne attache aux processus articulaires supérieurs, et en position médiane
au processus odontoïde, saillie cylindrique conique verticale haute de 15 mm, large de 10 mm à
laquelle, on peut décrire une base, un col rétréci et un corps.
Au sommet, se fixe le Ligament occipito-odontoïdien médian ou ligament suspenseur de
l'odontoïde.
Sa face antérieure porte une facette articulaire.
Sa face postérieure donne insertion aux Ligaments occipito-odontoïdiens latéraux ou Ligaments
alaires et entre en contact avec le Ligament transverse.
3.2. L'arc vertébral
Les pédicules sont épais et seulement échancrés sur leur bord inférieur.
Les lames reçoivent sur leur bord supérieur, le Ligament atloïdo-axoidien postérieur.
Le processus épineux donne insertion au Grand droit postérieur, au Grand oblique et au
Transversaire épineux.
- Les processus transverses naissent par 2 racines qui limitent le trou transversaire : l’antérieure
est implantée sur le corps vertébral, la postérieure sur le pédicule. Le sommet donne insertion au
muscle Scalène moyen.
-Les processus articulaires ne sont pas disposés dans le prolongement l'un au dessus de l'autre
mais décalés sagittalement: de part et d'autre du processus odontoïde, incliné à 45° sur
l'horizontale.
3.3. Le trou vertébral
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PC-SMEn forme de coeur de carte à jouer, il est plus étroit que celui de l'atlas et plus large que le trou
sous-jacent.
4. LA 7e VERTEBRE CERVICALE ou VERTEBRE PROEMINENTE
Possède un trou transversaire plus réduit (pour la seule veine vertébrale) et un processus
épineuxe uni-tuberculeux.
B. LES VERTEBRES DORSALES OU THORACIQUES
Au nombre de 12 ; la principale particularité est pour chacune de s'articuler avec la paire de côtes
correspondante.
1. LA VERTEBRE DORSALE TYPE
De D2 à D11, les vertèbres ont les mêmes caractères.
1.1. Le corps vertébral
Volumineux et régulièrement arrondi sauf en arrière, ou il présente une concavité postérieure.
Les plateaux vertébraux ne sont pas parallèles mais inclinés, convergeant vers l'avant.
Sa circonférence porte 2 petites surfaces articulaires : les facettes costales disposées à la partie
toute postérieure des faces médio-latérales, l'une supérieure regarde en haut et en dehors, l'autre
inférieure regarde en bas et en dehors.
1.2. L'arc vertébral
* Les pédicules s'implantent à la jonction de la face postérieure et des faces médiale-latérale.
* Les lames sont presque transversales et aplaties d'AV en AR.
* Le processus épineux est prismatique et triangulaire.
* Les processus transverses naissent par une seule racine de l'union de la lame avec le pédicure
et se portent franchement en DH. Leur sommet présente sur sa face antérieure une facette
articulaire pour répondre à la tubérosité costale.
* Les processus articulaires supérieurs sont terminés par une facette articulaire ovalaire, plane, qui
regarde en AR et légèrement en H et en DH, les inférieurs sont terminés par une facette articulaire
qui regarde en AV et légèrement en B et en DD.
1.3. Le Trou vertébral
Il est circulaire.
2. CARACTERES PARTICULIERS
La première dorsale est une vertèbre de transition dont la face supérieure possède des processus
unciformes ou semi-lunaires.
Les l0ème, 11ème et 12ème vertèbres thoraciques ne possèdent pas de facettes costales
inférieures.
La 12ème vertèbre dorsale est de type thoracique dans sa moitié supérieure, de type lombaire
dans sa moitié inférieure (vertèbre de transition).
C. LES VERTEBRES LOMBAIRES
Au nombre de 5.
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PC-SM1. LA VERTEBRE LOMBAIRE TYPE
1.1. Le corps vertébral
Volumineux, d'aspect uniforme à hile postérieur, et à grand axe transversal. Ses plateaux sont
parallèles et sa circonférence excavée.
1.2. L'arc vertébral
* Les pédicules implantés sur la moitié supérieure de l'arête postéro-latérale du corps, le bord
fortement échancré, limite à lui seul le trou de conjugaison.
Les lames quadrilatères, obliques en AR et en DD.
* Le processus épineux épais, quadrilatère, il se porte presque horizontalement en AR.
* Les processus costiformes (remplacent les transverses) se portent en DH et légèrement en AR et
en H.
* Les processus articulaires supérieurs se présentent comme des segments de cylindre creux
verticaux. La face externe porte près de son angle postéro-supérieur : le tubercule mamillaire
(vestige du processus transverse).
1.3. Le trou vertébral
Présente la forme d'un triangle équilatéral.
2. CARACTERES PARTICULIERS
Le corps vertébral de la 5ème vertèbre lombaire (L5) est cunéiforme à grande base antérieure.
Caractéristiques propres aux différents types de vertèbres
CERVICALE
sauf Atlas (C1) et
Axis (C2)
DORSALE (ou
thoracique)
LOMBAIRE
Corps
rectangulaire, bec
cylindrique,
4 facettes costales
réniforme
Trou (foramen)
arrondi et étroit,
moelle épinière
arrondi et étroit,
moelle épinière
triangulaire & large,
moelle jusqu'à L2
Processus
articulaire
supérieur
regarde en HT et
ARR
regarde en HT et AR
regarde en HT en AR
et en DD
Processus
articulaire inférieur
regarde en BAS et
AV
regarde en BAS et
AV
regarde en B en AV
et en DH
Processus
transverse
bifide, possède
un trou transversaire
vers DH et AR,
avec une facette
costale
renflée, possède
un tubercule
accessoire
Processus épineux
bifide, horizontale
fine, longue, vers le
B
massive et
horizontale
V – LES MOYENS D’UNION
A. ANNEXES AU PILIER ANTERIEUR (empilement des corps vertébraux)
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PC-SM1. LE DISQUE INTERVERTEBRAL (DIV)
Constitue l'articulation intervertébrale (ou articulation disco-corporéale) permettant d'établir la
mobilité du rachis. C'est une articulation de type amphiarthrose mettant en présence 2 surfaces
articulaires encroûtées de cartilage mais sans cavité.
1.1.
Constitution
1) Les plateaux vertébraux
Les plateaux sus et sous-jacents sont encroûtés de cartilage hyalin ou s’insère le DIV, tissu viscoélastique de forme ronde au niveau thoracique et ovalaire au niveau lombaire. Il est fait de
lamelles constituées de fibres.
2) L’annulus fibrosus ou anneau fibreux
C’est un fibro-cartilage constitué majoritairement de fibres de collagène disposées en lamelles
concentriques. Les lamelles sont elles-même constituées de fibres dont l'orientation s’oppose
d'une couche à l'autre, en leur centre s'insère le noyau, Les lamelles enserrent une ‘bille
gélatineuse’, le noyau.
3) Le nucleus pulposus ou noyau pulpeux
Il contient un fluide gélatineux. Riche en fluide, il est déformable mais incompressible : qualité qu'il
perd en vieillissant.
4) Caractéristiques mécaniques
Le DIV est donc un système pré-contraint (complexe noyau-anneau),
a. il permet l’auto-stabilité disco-corporéale quelle que soit la direction de la contrainte.
b. Il est également hydrophile.
c. Enfin l’application d’une contrainte constante met en évidence son caractère viscoélastique, sa déformation est liée à la vitesse d’application de la charge.
Son rôle est d'amortir et de répartir les contraintes et les pressions. Il est situé d'autant plus en AR
par rapport au centre que l'on descend dans la colonne vertébrale. Il joue le rôle d'amortisseur
et de répartiteur de pression.
2. LIGAMENT VERTEBRAL COMMUN ANTERIEUR (LVCA)
Il tapisse toute la partie antérieure des corps vertébraux et des disques depuis la base du crâne
jusqu'au sacrum.
B. ANNEXES AU PILIER POSTERIEUR (empilement des processus articulaires)
1.LIGAMENT VERTEBRAL COMMUN POSTERIEUR (LVCP)
Il tapisse la face postérieure des corps vertébraux, à l'intérieur du canal médullaire.
2.LIGAMENTS INTERTRANSVERSAIRES
Tendus entre les pointes des apophyses transverses (très résistants au niveau lombaire)
3. LIGAMENT INTEREPINEUX
Tendu entre deux processus épineux
4. LIGAMENT SUREPINEUX
Tendu entre les pointes des apophyses épineuses
5.LIGAMENT JAUNE
Ligament pair et symétrique,tendu entre 2 lames consécutives
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PC-SMC. MECANIQUE
Mouvement
Limité par
Thorax
Lombaire Remarque
Flexion
LVCP, Interépineux,
Surépineux
30°
(côtes)
45°
Extension
LVCA et processus
épineux
30 à 40° 45°
Inclinaison
latérale
Inter-transversaire du coté
30°
opposé au mouvement
20°
Rotation
Inter-transversaire
10 à 15°
30°
le nucleus migre vers
l'arrière, mouvement
dangereux.
hyperextension
pathologique fracture des
épineuses
explique la disposition des
fibres : sens et obliquité
Les vertèbres s’articulent entre elles par un trépied réalisé par le DIV en AV et les 2 processus
articulaires en AR.
Ce trépied, avec les ligaments inter-vertébraux inter-articulaires et inter-épineux réalisent une
articulation mobile. C’est le segment mobile de Junghans.
V. – MYOLOGIE DU RACHIS
A. MUSCLE DIAPHRAGME
C'est le muscle respiratoire essentiel, principal et indispensable.1. SITUATION
Repère topographique, il sépare en haut la cavité thoracique d'en bas la cavité abdominale
En forme de coupole il est au niveau en expiration forcée :
4ième EIC à droite
5ième EIC à gauche
2. INSERTIONS
Latéralement sur les 6 dernières côtes
En AV sur l'appendice xiphoïde du sternum
En AR : piliers postérieurs :
Pilier aortique : s'insère à droite jusqu'en L3, à gauche en L2. Délimite l'hiatus
aortique (Th12)
o
Pilier musculaire oesophagien : s'insère sur le précédent, en forme de 8. Délimite
l'hiatus oesophagien (Th10)
o
Arcade du psoas : pointe de la transverse de L1 aux vertèbres adjacentes.
o
Arcade du carré des lombes : pointe de la transverse de L1 pointe de C12
o
Arcade entre les pointes de C12 et C11, C11 et C10.
•
•
•
o
3.TERMINAISON
Le centre tendineux (à hauteur du 4e espace intercostal à droite et du 5ième à gauche) ou
convergent tous les piliers a la forme d'une feuille de trèfle. Il est composé de 3 folioles présentant
2 épaississements délimitant l'orifice de la veine cave inférieure (Th9).
4. MECANIQUE
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PC-SMLe diaphragme en se contractant prend appui sur les viscères : résistance de la ceinture
abdominale qui doit empêcher les viscères de partir vers l'avant écartement des côtes
augmentation de volume de la cage thoracique inspiration.
Généralités.
En forme de coupole, il sépare le thorax en H de la cavité abdominale en B. La partie
centrale (centre phrénique) est tendineuse
Origine.
Fibres costales : latéralement sur les 6 dernières côtes (faces internes), fibres sternales :
en AV sur l'appendice xiphoïde (face postérieure), fibres vertébrales : en ARR sur les
vertèbres lombaires par les piliers du diaphragme
Trajet
Des différentes insertions convergent des fibres musculaires vers le centre tendineux
Terminaison
Le centre tendineux à hauteur du 4ième espace intercostal à DR et du 5ième à G
Action
C'est le principal muscle inspirateur. Le diaphragme en se contractant abaisse le centre
phrénique, écarte les côtes et augmente le volume de la cage thoracique
B. LES MUSCLES DU TRONC
Origine
Trapèze
Pyramidal
ligne courbe occipitale,
proéminence occipitale, lig
nucal de C1 à C7,
aponévrose sur les processus
épineux de toutes les
vertèbres Th
Terminaison
chef sup: bord postérieure de la
clavicule chef moy: acromion;
chef inf: bord cranial et partie du
caudal de l'épine
au devant du muscle droit de ligne blanche,cranialement à la
l'abdomen
symphise pubienne
Carré des lèvre interne de la crête
lombes iliaque, lig ilio-lombal
côté médial de la 12ième cote,
pro costiforme de L1 à L4
Action
cf. fiche annexe
tenseur de la ligne
blanche
fléchit la colonne
vertébrale
latéralement et
avec elle le thorax
Sterno-cléïdo-mastoïdien (m. sternocleidomastoideus)
Généralités
Muscle antéro-latéral du cou, tendu entre le sternum, la clavicule et le temporal
(Géné.)
Origine
(Ori.)
Un chef sternal sur le manubrium et un chef claviculaire sur l'extrémité proximale de
la clavicule
Trajet/corps
Oblique vers le HT, le DH et l'ARR
(Traj.)
Terminaison Sur l'apophyse mastoïde du temporal (derrière le lobe de l'oreille) déborde sur
(Term.)
l'occipital
Action
(Act.)
Tourne la tête du côté opposé à la contraction en l'inclinant du côté de la contraction.
Si la contraction est simultanée des 2 côtés, il abaisse la tête. Muscle inspirateur
auxilliaire
Angulaire (m. levator scapulae)
Rhomboïde (m. rhomboideus)
Muscle latéral et profond du cou,
Géné.
tendu des cervicales à l'omoplate
Muscle postérieur et profond, aplati, il est tendu
entre le rachis et le bord interne de l'omoplate.
Généralement constitué de 2 muscles : le Petit (m.
minor) et le Grand rhomboïde (m. major)
Ori.
Bord spinal de l'omoplate
Apophyses transverses de C1 à C4
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PC-SMTraj.
Vertical vers le DH
Term. Angle supérieur de l'omoplate
Act.
Elévateur de l'omoplate en lui
appliquant un mouvement de
sonnette interne
Oblique vers le HT et le DD
Apophyses épineuses de C6 à C7 (Petit rhomboïde)
et de D1 à D4 (Grand rhomboïde)
Elévateur et adducteur de l'omoplate qu'il colle
contre la cage thoracique
Grand dentelé (m. serratus anterior)
Géné.
Muscle fixateur de la ceinture scapulaire, appliqué à la paroi latérale du thorax, tendu des
côtes à l'omoplate
Ori.
Corps des côtes 1 à 9
Traj.
Passe sous l'omoplate, il crée à son origine un relief en forme "d'écailles" à la surface
externe du thorax. Se dirige horizontalement vers DH puis vers DD
Term.
De l'angle supérieur à la pointe de l'omoplate en 3 parties (supérieure = angle supérieur,
moyenne = bord spinal, inférieure = pointe)
Act.
Fixe l'omoplate contre le thorax. Agit en synergie avec le rhomboïde et le trapèze pour
amener l'omoplate vers l'AV et le DH. Sonnette externe
Petit dentelé postérieur et supérieur
(m. serratus posterior superior)
Géné.
Petit dentelé postérieur et inférieur
(m. serratus posterior inferior)
Muscles profonds, respectivement de la partie supérieure ou inférieure du dos
Ori.
Des apophyses épineuses de C5 à D2
Au niveau de l'aponévrose de D12 à L3
Traj.
Oblique vers le BAS et le DH
Oblique vers le HT et le DH
Term. Faces externes des côtes 2 à 5
Faces externes des côtes 9 à 12
Act.
Abaisse les côtes
Elève les côtes
Carré des lombes (m. quadratus lumborum)
Géné. Muscle du dos, tendu de la dernière côte et de la colonne lombaire au bassin
Ori.
12ième côte et apophyse costiforme de L1 à L3
Traj.
Vers le BAS (et légèrement en DH)
Term. Lèvre interne de la crête iliaque
Act.
Fléchit la colonne vertébrale latéralement et avec elle le thorax, abaisse la 12ième côte.
Expirateur. Inversement si les points fixes sont les côtes : il attire le bassin du côté de la
contraction
Grand droit de l'abdomen (m. rectus abdominis)
Géné.
Muscle antérieur et superficiel de la paroi du tronc, tendu verticalement le long de la ligne
médiane, entre le gril costal, l'appendice xiphoïde et la symphyse pubienne
Ori.
Sur la face externe des 5ième, 6ième et 7ième cartilages costaux et de leur cartilage costal et
sur l'apophyse xiphoïde sternale
Traj.
Vertical de HT en BAS, plus large en HT. Le corps est entrecoupé d'intersections
tendineuses (le plus souvent 3). Le muscle est contenu dans la gaine aponévrotique formé
par les aponévroses des muscles : transverse, petit et grand oblique
Term.
Face antérieure et bord supérieur du pubis, quelques fibres croisent la ligne médiane au
niveau de la symphyse pubienne
Act.
Flexion du thorax sur le bassin et réciproquement. Comprimant les viscères, c'est un
muscle expirateur qui travaille en synergie avec le diaphragme
Grand oblique ou Oblique externe (m. obliquus externus abdominis)
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PC-SMGéné.
Muscle superficiel et latéral de la paroi de l'abdomen. Mince et très étalé, il est tendu entre
la cage thoracique et l'os iliaque
Ori.
Face externe des 5 (ou 6ième ) à 12ième côtes
Traj.
Oblique vers le BAS et l'AV. Le corps est tendineux en AV, charnu en ARR. Fibres
supérieures = presque horizontales, inférieures = presque verticales
Fibres supérieures : en AV du Grand droit, les 2 grands obliques se rejoignent par leur
aponévrose au niveau de la ligne blanche qu'ils contribuent à former
Term.
Fibres moyennes : de l'arcade crural au pubis opposé
Fibres inférieures : partie antérieure de la crête iliaque
Act.
Quand les 2obliques se contractent : flexion du tronc sur le bassin. Travaillant seul avec le
Petit oblique opposé il engendre une rotation. Contribue à former la sangle abdominale
Petit oblique ou Oblique interne (m. obliquus internus abdominis)
Muscle latéral de la paroi de l'abdomen, situé entre le Grand oblique et le Transverse.
Géné. Large, triangulaire. Tendu de la crête iliaque aux dernières côtes, à la ligne blanche et au
pubis
Ori.
2/3 antérieur de la crête iliaque, déborde sur l'arcade crurale
Traj.
Corps aplati : étroit en ARR, large en AV. En éventail : fibres postérieures = verticales,
fibres moyennes = horizontales et fibres inférieures = obliques vers le BAS et le DD
fibres postérieures : bord inférieur des 3 dernières côtes
fibres moyennes : par une aponévrose qui forme en partie la ligne blanche
Term.
fibres inférieures : sur la symphyse pubienne en AV du Grand droit et en ARR du Grand
oblique
Act.
Inclinaison latérale et rotation. Contribue à former la sangle abdominale
Transverse de l'abdomen (m. transversus abdominis)
Géné.
Muscle latéral profond de la paroi de l'abdomen sous les Obliques. Tendu de la colonne
vertébrale à la ligne blanche
Ori.
Face interne des 6 ou 7 derniers arcs costaux, sur les apophyses costiformes des
vertèbres lombaires, lèvre interne de la crête iliaque et déborde sur l'arcade crurale
Traj.
Corps large et mince, triangulaire à base antérieure. Fibres horizontales dirigées vers l'AV
puis vers le DD
Term. Par une aponévrose au niveau de la ligne blanche qu'elle contribue à former
Act.
Contribue à former la sangle abdominale, il empêche le ventre de sortir quand le
diaphragme inspire. Il forme avec celui-ci un couple antagoniste : Diaphragme
(inspirateur)/ Transverse (expirateur)
Actions communes des muscles de la sangle abdominale
La sangle abdominale est constituée des muscles antéro-latéraux de l'abdomen :
•
couche superficielle : Grand oblique
Géné. •
couche intermédiaire : Petit oblique
•
couche profonde : Transverse de l'abdomen
•
que complète le Grand droit de l'abdomen en AV
Act.
Forment la sangle abdominale, le gainage du bassin et donnent la forme de la taille.
Ils sont expirateurs, compriment les viscères (vomissement & défécation). Ils corrigent
l'hyperlordose lombaire et soulagent les disques vertébraux dans les efforts de
soulèvement. Ils interviennent dans la flexion et la rotation du tronc.
•
Si le point fixe est le thorax : ils portent le bassin en AV et en HT
•
Si le point fixe est le bassin : à partir de la position allongée, ils sont élévateurs du
haut du corps (fléchisseurs)
13
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PC-SMVI – CINESIOLOGIE
Le mouvement du rachis est le fait de l’empilement des vertèbres. Deux facteurs contribuent à la
mobilité des segments rachidiens, le coefficient de mobilité disco-corporéal et l’orientation des
facettes articulaires des articulations inter-articulaires.
- Le coefficient de mobilité disco-corporéal
Le rapport entre hauteur du DIV et hauteur du corps vertébral est très significatif : on constate que
les mobilités segmentaires sont fonction de ces rapports.
Au niveau des segments les plus mobiles, le rapport est de 1/3 pour le rachis lombaire et de 2/5
pour le rachis cervical.
Au niveau de la colonne thoracique, relativement rigide, le rapport est de 1/5.
Chez le nouveau-né le rapport est constant pour tous les segments : 1/1.
- l’orientation des facettes articulaires des articulations inter-articulaires
Rachis lombaire : les facettes sont orientées à 90° et vers DD.
Rachis thoracique : orientation à 60°
Rachis cervical inférieur : orientation à 45°.
A. CINESIOLOGIE DU RACHIS LOMBAIRE
Les articulations postérieures des vertèbres dorsales ont une orientation frontale, qui favorise
grandement les mouvements de rotation. Anatomiquement et physiologiquement, D12 est une
vertèbre intermédiaire. Ses articulations supérieures se comportent comme celles du rachis dorsal
et les inférieures comme celles du rachis lombaire. Il y a donc là une certaine rupture de
l’harmonie du mouvement. C'est parfois L1 ou D11 qui joue ce rôle de vertèbre charnière car les
variations anatomiques ne sont pas rares.
Amplitudes : Flexion :
Extension :
45°
45°
Inclinaisons latérales (D/G) : 20°
Rotation (G/D) : 10°
B. CINESIOLOGIE DU RACHIS DORSAL
La colonne dorsale est le segment rachidien le plus rigide. Les vertèbres dorsales possèdent des
apophyses épineuses très obliques vers le B (et l'AR) et, de ce fait, laissent, pour cette portion
dorsale, une moins grande amplitude de mouvement vers l'extension que vers la flexion. Les
facettes articulaires des vertèbres lombaires ont une orientation sagittale, qui contrarie
considérablement les mouvements de rotation et les rend pratiquement nuls.
Amplitudes : Flexion :
Extension :
30°
40°
Inclinaisons latérales (D/G) : 30°
Rotation (G/D) : 30°
Mobilité du thorax
La cage thoracique, formée du sternum et des côtes reliées aux vertèbres dorsales
(thoraciques), sert de contenant / protecteur aux organes poumons et coeur. Ce
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PC-SMcontenant, constitué de nombreux os, reste souple et ‘déformable’ afin d'assurer
également une fonction dynamique : la mobilité respiratoire.
Les mobilités de la cage thoracique se font en association avec les mouvements de
l'ensemble du tronc et de la colonne, et au service, avant tout, de ventilation ; cette
mobilité thoracique concerne les mouvements globaux, ils alternent entre :
•
•
ouverture (augmentation du volume thoracique, en antéro-postérieur et latéral),
avec élévation (côtes supérieures) et écartement des côtes inférieures dans
l'inspiration.
A l'opposé, fermeture (diminution du volume) avec abaissement (cotes supérieures)
et rapprochement des côtes inférieures) entre elles et par rapport au sternum dans
l'expiration.
La mobilité des côtes elles-mêmes se fait par rapport aux vertèbres, selon un axe de
mouvement passant par les deux points articulaires (tête et tubérosité postérieure de la
côte). L'orientation de cet axe se trouve être variable selon l'étage thoracique :
•
•
plus transversal en haut, il induit un mouvement plus antéro-postérieur pour les
côtes supérieures,
plus antéro-postérieur en partie basse, il induit un mouvement plus latéral pour les
côtes inférieures.
Ce mouvement des côtes entraîne avec lui le sternum, en élévation et avancée pour
l'inspire ; inverse en expire ; cependant, la présence des cartilages sterno-costaux, en
avant, permet une certaine élasticité de l'ensemble et de petites mobilités des côtes par
rapport au sternum.
Cette mobilité des côtes est largement liée à celle de la colonne dorsale (thoracique),
l'ouverture thoracique favorisant l'extension dorsale, la fermeture entraînant la flexion, et
inversement, la position ou le mouvement des dorsales peuvent favoriser ou gêner la
mobilité du gril costal.
Enfin la troisième dimension du volume thoracique est la dimension verticale (plan
horizontal). Son contrôle est assuré par la contraction du muscle Diaphragme. La
contraction du Diaphragme assiste donc l'inspiration en augmentant le diamètre vertical du
thorax, à l'opposé son relâchement est synonyme d'expiration.
En conclusion le mécanisme de ventilation fait interagir déformation mécanique des
structures osseuses et action du diaphragme. Celui-ci agit de manière optimale s'il est en
synergie antagoniste avec les muscles de l'addomen. Si l'inspiration sollicite l'assistance
musculaire pour dilater le thorax sagittalement et transversalement, l'expiration normale
quant à elle n'est que le résultat de l'élasticité du thorax, la contraction musculaire n'est
donc pas nécessaire.
C. CINESIOLOGIE DU RACHIS CERVICAL
Lacolonne cervicale est très souple pour étudier l'amplitude de ses mouvements il faut la
décomposer en rachis cervical supérieur (C1-C2) et rachis cervical inférieur (C3-C7).
1. AMPLITUDES GLOBALES :
Flexion :
70°
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PC-SMExtension :
80°
Inclinaisons latérales (D/G) : 15°
Rotation (G/D) : 50°
1.1. Amplitude rachis supérieur : occipital-C1 : Flexion : 15°
Extension : 15
Inclinaisons latérales (D/G) : 0°
Rotation (G/D) : 0°
C1-C2 :
1.2. Amplitude rachis inférieur :
Flexion : 15°
Extension : 15
Inclinaisons latérales (D/G) : 0°
Rotation (G/D) : 25°
Flexion : 50°
Extension : 60
Inclinaisons latérales (D/G) :15°
Rotation (G/D) : 25°
A noter que les mouvements d'inclinaisons et de rotations sont très souvent associés pour produite
les multiples combinaisons possibles au niveau du rachis cervical.
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