TD/B/63/4
GE.16-17836 3
Introduction
1. En juillet 2015, la troisième Conférence internationale sur le financement du
développement a adopté le Programme d’action d’Addis-Abeba et, en septembre 2015,
l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté le Programme de développement durable
à l’horizon 2030 ainsi que les 17 objectifs de développement durable. Les deux documents
ont défini une vision partagée au niveau mondial qui s’est traduite par un plan d’action en
faveur des populations, de la planète et de la prospérité pour tous.
2. Dans les deux documents, le commerce international a été reconnu comme un
moyen de réaliser les objectifs de développement. Un processus global et en temps voulu
d’examen et de suivi mené aux niveaux national, régional et mondial est nécessaire pour
analyser la manière dont le commerce peut être le plus décisif et le plus utile.
3. Cependant, en raison du ralentissement persistant des échanges commerciaux
enregistré ces dernières années, il est nécessaire de réexaminer la manière dont le
commerce international peut contribuer au mieux au développement. Dans le cadre de ce
réexamen, l’importance de l’évolution de la composition du commerce international
− passage des biens aux services − ne devrait pas être négligée. Des statistiques récentes
montrent que le ralentissement du commerce a été enregistré principalement dans le secteur
des articles manufacturés, tandis que le commerce des services a connu une légère
croissance, en particulier dans les PMA. En conséquence, étant donné qu’elles sont plus
dynamiques et résilientes que le commerce des marchandises, les exportations de services
pourraient jouer au cours des prochaines décennies un rôle plus important que les articles
manufacturés dans le développement économique.
4. Le développement du commerce des services par rapport au commerce des articles
manufacturés tient principalement à l’échangeabilité considérablement plus grande des
services en raison des progrès technologiques. De nombreux services, tels que les services
liés aux technologies de l’information ou les services de comptabilité ou de secrétariat, sont
souvent délocalisés vers les pays en développement et les PMA. De plus, les tâches
délocalisées qui sont considérées comme plus facilement échangeables que d’autres
correspondent souvent aux services exigeant un niveau élevé de qualification. Le fait
d’intégrer l’économie mondiale des services est essentiel pour les perspectives de
développement de nombreux pays en développement et des PMA
.
5. Les services sont essentiels à la réalisation de bon nombre des 17 objectifs et
169 cibles énoncés dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030, étant
donné que cette réalisation passe par le fonctionnement efficace et équitable du secteur des
services et par l’accès universel aux services d’infrastructure et aux services essentiels, tels
que les télécommunications, l’énergie, les services financiers, les soins de santé,
l’assainissement ou l’éducation. L’économie et le commerce des services jouent un rôle
central dans la création d’emplois, car ils renforcent les capacités productives et favorisent
la transformation structurelle en vue de diversifier l’économie et d’améliorer la
compétitivité.
6. Pour tirer pleinement parti du potentiel des services et des liens entre ce secteur et
l’économie dans son ensemble, une cohérence entre les politiques et une approche globale
de la réglementation des services et de la libéralisation du commerce des services sont
nécessaires, en particulier dans les PMA, où ce secteur occupe une place de plus en plus
importante.
TD/B/C.I/29.