Proposition de correction
Introduction
Accroche
Les épisodes d’hyperinflation comme ceux de l’Allemagne de l’entre deux guerres montrent que la
monnaie peut perdre totalement ou presque sa valeur.
Définition des termes du sujet
On peut mesurer la valeur de la monnaie par son pouvoir d’achat (qui dépend de l’inflation) ou par ce
qu’il coûte de se procurer de la monnaie (le taux d’intérêt). Plus l’inflation est faible et plus les taux
d’intérêts sont élevés, plus la monnaie a de la valeur.
Problématique
La monnaie, dans les sociétés modernes, s’est progressivement dématérialisée (monnaie métallique, puis
fiduciaire, enfin scripturale) et sa valeur est purement conventionnelle. Si la valeur de la monnaie est
conventionnelle et repose sur la confiance que lui accordent les agents économiques, qu’est-ce qui
soutient cette confiance ?
Annonce de plan
Nous verrons dans un premier temps que la valeur de la monnaie repose tout d’abord sur son utilité et
dans ses contreparties réelles. Puis nous étudierons les constructions institutionnelles qui confortent la
confiance en la monnaie.
1. La monnaie a la valeur de ce qu’elle permet de réaliser
a. La monnaie a de la valeur parce qu’elle est utile
Les fonctions économiques de la monnaie (connaissances de cours)
- moyen de transaction
- unité de compte
- réserve de valeur
La valeur de la monnaie dépend de l’offre et de la demande de monnaie. A offre inchangée, plus la
demande de monnaie est élevée, et plus la valeur de la monnaie sera forte. Or la demande de monnaie est
motivée par les services qu’elle rend.
b. La monnaie a de la valeur parce que sa création entraîne des contrepartie réelles
La création monétaire, que ce soit par le crédit bancaire ou la monétisation de créance est un pari sur
l’avenir : le pari que les prêts soient remboursés. Les économistes ont coutume de dire que la monnaie est
« une créance sur l’économie». En effet, la monnaie représente un engagement implicite, de la part de la
société, à échanger cette monnaie contre des choses. Si l’économie crée plus de monnaie que de choses, il
est peu probable que la monnaie puisse garder la totalité de sa valeur. Ainsi, ce qui fait la valeur de la
monnaie, c’est les choses (bien set services) que la monnaie permet de créer.
Ce qui fait la valeur de la monnaie crée par le crédit bancaire, c’est l’expertise bancaire. En effet les
banques estiment la solvabilité des emprunteurs (crédit immobilier) et la rentabilité des investissements
(crédit aux entreprises). On peut voir dans le document 1 que seuls 26% des demandes de crédit des PME
aux Pays Bas en 2003 avaient été intégralement acceptée par les banques. Les banques rationnent donc le
crédit en fonction de la rentabilité anticipée des projets, et ce rationnement garantit (en partie) que la
monnaie crée aura bien la valeur de sa contrepartie réelle (les équipement des entreprises et la valeur que
ces équipement vont permettre de créer).
De la même manière, quand une banque centrale crée de la monnaie pour acheter des titres de dette
publique, c’est ce que l’Etat va faire des sommes empruntées qui fait la valeur de la monnaie ainsi créée.
Ainsi, ce sont les services rendus à la population par l’Etat qui fondent la valeur de la monétisation des
dettes publiques.