Avant-propos
Le 25 mars 2005, le Président du Conseil régional de Bretagne saisissait le Conseil
économique et social régional de Bretagne (CESR) pour la réalisation d’une étude concernant
« l’économie sociale et solidaire » en Bretagne.
Il précisait son souhait « de mieux appréhender la dimension économique de ce secteur
d’activité » et suggérait que l’étude comprenne :
- Un état des lieux des acteurs et de leurs activités ;
- Une identification des enjeux auxquels l’économie sociale et solidaire pourrait répondre ;
- Des propositions d’actions, afin de bâtir une politique régionale.
Le Bureau du CESR confiait ce travail à la Commission « Qualité de vie, Culture et
Solidarités » élargie à trois membres de la Commission « Développement économique et
Recherche ».
L’INSEE était sollicité pour fournir des données statistiques actualisées et, pour la première
fois territorialisées, sur « l’économie sociale et solidaire » en Bretagne
La Commission « Qualité de vie, Culture et Solidarités » a souhaité élargir l’étude au-delà de
la dimension économique et de l’état des lieux en valorisant le fait que chaque acteur de
l’économie sociale est d’abord porteur d’un projet social et politique contribuant à la vie de la
Cité, tout en étant un acteur socio-économique.
Elle souhaitait réaffirmer que l’économie sociale, ni modèle alternatif, ni simple auxiliaire,
exprime de façon forte la priorité de l’Homme et du social au sein même de l’économie. Une
des composantes de celle-ci avec l’économie capitalistique, l’économie publique et l’économie
domestique, l’économie sociale assume l’exigence d’efficacité en l’inscrivant au service de la
solidarité, liant simultanément performance économique ET solidarité.
La Commission soulignera que c’est l’ensemble des acteurs économiques et sociaux qui ont
capacité et vocation à inscrire leur dynamique au service de la solidarité, de la promotion et
du développement de tout l’Homme, de toutes les femmes et de tous les hommes.
La grande hétérogénéité des composantes de l'économie sociale, la grande pluralité de ses
sources historiques d’inspiration et de ses raisons d’agir et de ses champs d’intervention, sa
perception difficile et souvent confuse par l’opinion ont nécessité de relever le défi cognitif de
l’Economie Sociale. Pour ce faire, le CESR a notamment retenu les modalités suivantes :
- Un travail de fond qui s'est étalé sur une durée d'environ 18 mois,
- La réalisation de nombreuses auditions : près d’une centaine de personnes représentant
environ une soixantaine d’organisations ou d’acteurs,
- La collecte et l’exploitation de nombreuses contributions écrites,
- Un travail de recherche documentaire très important,
- Une veille permanente sur l’actualité concernant ce secteur particulièrement en
mouvement en Bretagne mais aussi aux niveaux national, européen et international.