VI
SIXIème concert
d’abonne
mélodIe
Zhao
Piano
Pianie suisse d’orine
chinoise, Mélodie Zhao
e n en 1994. Elève
de Mayumi Kameda
à la Haute Ecole de
Musique de Genève,
elle su depuis 2007
l’enseignement de Pascal
Devoyon. Auellement,
elle reço aussi les
conseils de Paul Badura-
Skoda à Paris.
À dix ans, elle donne
son premier récal solo.
À treize ans, elle sort
son premier disque
avec les Vingt-quatre
études de Chopin.
En 2010, elle éta la
solie d’une tourn
Migros-Classics à
Bâle, Berne, Zurich,
Saint-Gall et Genève,
avec l’Orchere
Philharmonique de
Shanghai et Muhai
Tang. Elle e inv
par des feivals tels que
les Sommets musicaux
de Gaad, Bratislava
Music, Budape, Davos,
Zurich...La même ann,
elle compose son premier
opus pour piano solo,
une sue intul Sources
et inir d’un paysage
aquatique chinois. Cee
œuvre e présent en
avril 2010 au Feival de
Jinan (Chine) et reço les
ovations du public lors de
sa première europnne,
à Lausanne. En 2011,
elle publie les Douze études
d’exécution transcendante de
Liszt sous le label Claves,
chez qui elle enrere
en ce moment l’intégrale
des sonates de Bthoven
(sortie en automne). Elle
prépare prochainement
les deux concertos pour
piano de Tchaïkovski
avec l’Orchere de la
Suisse Romande sous
la direion de Michail
Jurowski.
Jean-marc
Grob
Direion
1947 : naissance à Bex
un dimanche à 23h55.
(...)
2013 : départ en retrae
le 15 mars à 11h55.
ou quelques saisons au Sinfoniea, le temps
d’enrichir leur savoir-faire et de préparer
les difficiles et redoutés concours pour
« gagner » un poe dans un orchere per-
manent (OCL, OSR…). Auellement,
soixante d’entre eux ont intégré un grand
orchere en Suisse et plus de cent vingt à
l’étranger. Sans compter ceux dont nous
avons malheureusement perdu la trace au
fil des ans. Quelques-uns nous font d’ail-
leurs le plaisir et l’amié de revenir régu-
lièrement (comme ce soir) partager leur
expérience avec nous.
Tout le monde (toujours le monde !) s’ac-
corde à reconnaître les énormes progrès
techniques et musicaux fas par le Sinfo-
niea depuis sa fondation. Le mére en
revient surtout à l’exemplaire richesse cultu-
relle de notre réon et à l'extraordinaire
développement de l’enseignement prodigué
aux futurs musiciens. Grâce à l’engagement
de ses membres, à l’appui des autorés, de
diverses personnalés et inutions, le Sin-
foniea s’e acquis la confiance du monde
(encore lui !) musical lémanique. C’e ainsi
qu’il a donné d’innombrables concerts de
chambre et symphoniques, accompagné plus
de soixante opéras, enreré et exécuté des
musiques de film et de ballet, enchanté pu-
blic, musiciens et oiseaux au Parc Mon-Repos
certains soirs d’été, particé hu fois au
Montreux Jazz Feival, présenté trois cent
concerts pour les élèves des écoles (souvent
excellemment préparés par leurs maîtres),
joué les partions de septante composeurs
helvétiques, animé des concerts orinaux à
Lausanne et dans toute la Suisse romande.
Et n’oublions pas les vingt-cinq mémorables
café-concerts au Café Romand. Une quin-
zaine de voyages à l’étranger – particulière-
ment les tourns au Canada, en Chine et
en Grèce – reeront gravés dans la mémoire
des particants. Voilà qui confirme que le
Sinfoniea contribue résolument au Chant
du Monde.
VARIATIONS ET
ENCORE VARIATIONS
De nombreuses formes musicales sont bass
sur le prince de la variation: on présente
un « thème » ou un « air », répété plusieurs
fois avec différentes modifications. Ces
changements, qui ne dissimulent pas l’iden-
té du thème, peuvent être harmoniques,
mélodiques, rythmiques et relatifs au timbre.
Johannes Brahms e certainement un des
composeurs qui a le mieux maîtrisé la science
de la variation. Sa Quatrième symphonie en e
un modèle. Elle a été écre en Srie, dans le
sud-e autrichien en 1884. Si elle e consi-
dér comme un chef-d’œuvre aujourd’hui,
elle ne s’e pas impos d’embl. Avant sa
création, Brahms écriva au chef d’or-
chere Hans von Bülow « je crains que
l’œuvre a pris un goût du climat local ; les
cerises de deviennent pas sucrs ici, tu ne
les mangerais pas ». Le premier mouve-
ment s’ouvre sur une mélodie inquiète,
haletante, fae d’éléments symétriques de
deux notes qui va – au fil des variations –
s’affirmer en une conclusion d’une sombre
puissance. LAndante e con ué par une
marche majeueuse, suivie d’un second
thème, une élégante cantilène énonc par
les violoncelles. Le troisième mouvement
e quasiment un scherzo : un thème éner-
Chers amis qui lisez ces lignes, la plupart
d’entre vous savez que le concert de ce
soir e le dernier que j’ai le priviliège
de diriger à la tête du Sinfoniea. Vous
le savez aussi, notre orchere e devenu
progressivement un aeur apprécié sur
la scène musicale romande. S’il n’a pas
(encore) accédé à la célébré universelle
du mythique couteau suisse (cf première
page) il n’en a pas moins acquis ses qualés
fondamentales : son exience, son carac-
tère populaire, précis, efficace, ingénieux
et multifonionnel. Nul doute, que la
nouvelle direion artiique et adminis-
trative du Sinfoniea saura développer
encore cet hérage et faire fleurir les
graines que nous avons sems avec pa-
tience. Bon vent au Sinfoniea !
Avant le début du concert, quelques con-
sidérations concernant notre aventure.
LA MUSIQUE EST
LE CHANT DU MONDE
Il n’e pas exagéré de dire que cee brève
affirmation a été le credo du Sinfoniea de
Lausanne depuis sa création en 1981. Sans
forfanterie, ses musiciens chantent et en-
chantent son monde, et le monde e son
élément. Plus de trente ans de mu sique(s),
près de mille cinq cents concerts, deux
mille inrumenties orinaires de vingt-
cinq nations – même de Suisse –, on y parle
quinze langues...
Pour mémoire, beaucoup de jeunes musi-
ciens, dlômés des hautes écoles de musique
romandes, viennent jouer quelques mois

  
brahmS
SYHONIE N° op 
Allegro ma non troppo – Andante
moderato – Allegro ocoso – Allegro
enerco e passionato, più allegro
40’

  
PaGanInI
T ET TROIS VARIA TIONS
EXTRAITS DU e CAPRICE
2’
  
lutoSŁavSkI
VARIATIONS S UN
T DE PAGANINI
9’
  
rachmanInov
RHAPSODIE S UN
T DE PAGANINI
24’

Violon solo : Florin Moldoveanu
Solie : Mélodie Zhao
Direion : Jean-Marc Grob
JEUDI ..  H
SALLE MÉTROPOLE

que et joyeux, serti de robues fanfares.
Ses différentes variations apportent joie,
lyrisme, myère et ambiance de promenade
musicale. Le final e une chaconne, c’e à dire
un thème de hu mesures qui revient in-
lassablement – même si on ne l’entend pas
toujours, noyé dans les différentes voix – sur
lequel se développent trente-cinq variations
qui s’enchaînent si naturellement qu’elles
ont contribué à faire de cee symphonie la
plus pris du public.
Niccolò Paganini e souvent considéré
comme le plus grand violonie de son
temps. Sa technique prodieuse, son phy-
sique fantasque et son train de vie (il s’e
plusieurs fois ruiné et refa dans les casi-
nos) en ont fa une ar comparable aux
vedees « pop » modernes. Il a – entre
autres – composé Vingt-quatre caprices pour
violon seul, deinés à mere en valeur son
extraordinaire virtuosé. Le thème du 24e
a été utilisé par de nombreux composeurs
(de Schumann à Lloyd Webber) et a donné
lieu à une infiné de variations.
Wold Lutosławski, éminent composi-
teur polonais, a laissé trois symphonies,
des concertos et nombre d’œuvres échap-
pant aux formes musicales tradionnelles.
En 1941, il s’empare (lui aussi) du thème
de Paganini, lui ajoute un contre-chant,
épaiss les harmonies, modernise les
rythmes créant ainsi une sue de douze
variations pour deux pianos qu’il a en-
sue brillamment orcher pour piano
et orchere en 1949.
Serge Rachmaninov fa partie de ces créa-
teurs échoués en un siècle qui n’éta pas le
leur. Il a bâti, dans tous les genres, une
œuvre puissante dont la densé et la géné-
rosé expressive ont très ve conquis un
large public. Quand on pense à Rachma-
ninov, on pense immédiatement aux quatre
concertos pour piano dans lesquels s’ex-
priment le traque et l’éléaque plutôt
que la gaieté. La Rhapsodie a été écre en
1934 dans la villa du composeur à Weis
sur les rives du Lac des Quatre-Cantons.
Il s’at en fa d’un cycle de vingt-quatre
variations sur le thème de Paganini, à
l’écrure tour à tour raffin, précise ou
impressionnie, dramatique (Rachmani-
nov introdu le thème médiéval du Dies
Ir en contrepoint au thème de Paganini)
ou désinvolte. Chose curieuse : la première
variation e jou avant le thème.
JM G
(avec la collaboration de divers auteurs)
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