UE10 – Système Neurosensoriel Dr. Freppel

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UE10 – Système Neurosensoriel
Dr. Freppel
Date : 23/01/20167
Promo : DFGSM 3 2016-2017
Ronéistes :
Geoffroy PERRAULT
JC HOAREAU
Plage horaire : 14h – 17h
Enseignant : Dr Freppel
Le tronc cérébral et le cervelet
I. Terminologie et rappels anatomiques
II. Le tronc cérébral
1) Noyaux
a)
b)
c)
d)
e)
f)
g)
Substance réticulée
Noyau du raphé
Olive bulbaire
Noyaux graciles et cunéiformes
Locus coeruleus
Noyau rouge
Substantia negra
2) Voies ascendantes
3) Voies descendantes
4) Nerfs crâniens
III. Le cervelet
1) Vue Externe
2) Structure Interne
3) Les Fibres
4) Fonctions
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I. Terminologie et rappels anatomiques
L'encéphale comporte le cerveau, le tronc cérébral et le cervelet. Si l’on rajoute à ces éléments la moelle
épinière, on a le névraxe ou SNC. Donc :
− Encéphale = cerveau + tronc cérébral + cervelet,
− Névraxe = encéphale + moelle épinière.
L'encéphale, comporte des centres d’intégration qui analysent les informations sensorielles afin de donner
des réponses motrices ou cognitives, basées sur l’expérience et les réflexes.
Au niveau de la terminologie on a :
− Le pro-encéphale (cerveau antérieur) qui correspond à toute la partie supérieure, avec le
télencéphale qu'on appelle communément le cerveau et le diencéphale qui est plus central.
− Le mésencéphale qui étymologiquement veut dire le cerveau
moyen. C'est la partie haute du tronc cérébral.
− Le rhombencéphale (cerveau postérieur), plus bas, composé
du métencéphale (cervelet +
protubérance ou pont) et du myélencéphale (moelle allongée ou
bulbe rachidien).
Le myélencéphale fait la jonction entre le tronc cérébral et la
moelle épinière.
Donc le tronc cérébral qu’on va maintenant aborder, stricto sensu
le mésencéphale, la protubérance ou pont et le myélencéphale. Le
cervelet ne fait pas partie en soi du tronc cérébral.
II. Le tronc cérébral
Sur ce schéma, on retrouve le tronc cérébral, la moelle épinière et les nerfs crâniens.
v Vue ventrale
-2-
On a, de haut en bas :
- les thalami en violet.
- Le tronc cérébral est visible en vert.
- le chiasma optique, structure représentée ici en jaune. Elle est située au-dessus, entre les deux parties du
mésencéphale.
- Juste au-dessous, entre les nerfs
optiques, on a la tige pituitaire et de chaque côté de celle-ci, les corps mamillaires (en violet).
- Le pédoncule cérébral est une partie du mésencéphale, la partie la plus haute.
- le vert clair représente la protubérance annulaire ou pont de varole.
Les 3 parties du tronc cérébral sont séparés par 2 sillons :
- le 1er sillon (le plus haut) est le sillon ponto-mésencéphalique
- celui du bas est le sillon ponto-protubérantiel.
Donc si on résume :
Le mésencéphale est divisé en 2 pédoncules cérébraux :
- En dessous on a la protubérance
-Plus bas on a la moelle allongée ou myélencéphale avec plusieurs sillons qui sont en avant :
è une fissure médiane ventrale
èune fissure latérale ventrale
Les nerfs crâniens seront revus en détail un peu plus loin dans ce cours.
• Le nerf III est à la jonction entre le mésencéphale et la protubérance.
• Le nerf trochléaire ou anciennement appelé nerf pathétique (IV) part de la face postérieure et s'enroule
tout autour du mésencéphale pour finir sur la face antérieure.
En dessous, on retrouve la protubérance annulaire mais il n'y a pas besoin de retenir ce terme (qui signifie
protubérance ou pont).
• Le nerf trijumeau est le plus gros des nerfs qu'on voit sur cette représentation. Il part du pont. A la
jonction entre le pont et le bulbe, on a la 6e paire crânienne qui s'appelle l'abducens
• latéralement, c'est le paquet acoustico-facial. Ce n’est pas facile de faire la différence entre les
paires 7 et 8 quand on regarde comme ça, puisqu’ils naissent de manière quasi-identique sur la face
latérale entre le pont et le mésencéphale.
Sous la protubérance et le pont, on va retrouver le bulbe en vert foncé, avec deux colonnes de chaque côté.
La plus antérieure, la plus médiane qui s'appelle la pyramide. C'est elle qui va donner son nom au faisceau
pyramidal, portion inférieure de la pyramide où va s'effectuer la décussation des voies descendantes. Plus
latéralement, on a l'olive bulbaire, portion la plus latérale par rapport à cette zone pyramidale. Elle contient
l’olive, qu'on étudiera un peu plus loin. Finalement, on a toutes les paires crâniennes restantes : le glossopharyngien (IX), le X, le XI.
-3-
v Sur la vue latérale
On voit le thalamus en violet avec la bandelette optique qui circule plus en arrière que le chiasma.
On voit deux petites boules à l'arrière du tronc cérébral, les colliculi (colliculus au singulier) qui constituent
l'hypophyse.
Il y a un colliculus inférieur et un colliculus supérieur de chaque coté du tronc cérébral.
On retrouve le nerf trochléaire ou pathétique, qui part de la partie postérieure pour faire tout le tour. Puis la
protubérance ou le pont.
Au-dessous, on voit les pédoncules cérébelleux, endroit où s'attache le cervelet.
Il correspond aux trois pédoncules, parce que la représentation mentale qu'on a des pédoncules est souvent
fausse : on pense qu'ils sont séparés les uns des autres, mais quand on regarde une tranche du tronc cérébral,
on a l'impression qu'il y a un seul pédoncule cérébelleux. En effet, à l'intérieur ils sont divisés en fibres : ce
qui permet la distinction entre un pédoncule cérébelleux supérieur qui est en haut en vert un peu plus foncé,
un moyen vert plus clair et un inférieur.
On a ensuite le bulbe, avec la portion la plus visible : l'olive bulbaire. Au niveau du tronc cérébral entre les
deux pyramides, il y a un sillon qui s'appelle la fissure latérale ventrale, entre la pyramide et l'olive. On voit
aussi la fissure latérale dorsale qu'on ne voyait pas sur le schéma précédemment, en arrière de l'olive.
On retrouve enfin les colliculi, invisibles sur la vue de face, avec le colliculus supérieur (traitant les
informations visuelles) et le colliculus inférieur (traitant les informations auditives). Il s'agit de relais des
informations visuelles et auditives venant de la partie postérieure du mésencéphale.
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v Sur la face dorsale, on retrouve :
-les thalami en violet.
- En dessous, on a l'épiphyse ou glande pinéale.
- Puis les colliculi, le gauche supérieur et inférieur et le droit supérieur et inférieur. Ils sont séparés par le
sillon cruciforme, représentant une croix entre les colliculi.
- On retrouve les nerfs crâniens qui naissent sur la partie postérieure, c’est-à-dire le nerf trochléaire.
- On voit une autre structure importante : le voile épendymaire supérieur. Il faut imaginer à cet endroit qu'on
a coupé le cervelet et que c'est le 4e ventricule complètement ouvert.
On a donc un voile épendymaire supérieur et un voile épendymaire inférieur qui constituent le toit du 4e
ventricule. Le tronc cérébral, c’est-à-dire la protubérance, correspond au plancher du 4e ventricule et ce
voile épendymaire + le cervelet constituent le toit du 4e ventricule.
- Ensuite ce qu'on voit en rouge, dans le 4e ventricule, ce sont les plexus choroïdes. Il n' y a pas des plexus
uniquement dans les ventricules latéraux et le 3e ventricule. Ils servent à la production du LCR tout comme
ceux situés dans le 4e ventricule. De chaque côté, sous le pédoncule cérébelleux, on a les foramens de
Luschka qui permettent au LCR de sortir du 4e ventricule.
- A la portion inférieure, on a le foramen de Magendie par lequel passe la plus grande partie du LCR.
- On retrouve derrière un sillon médian dorsal et le sillon cruciforme précédemment décrit.
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1) Noyaux
a) La substance réticulée
La substance réticulée fait partie du tronc cérébral. Elle s'étend sur toute sa hauteur (depuis le bulbe, voire
même possède quelques cellules dans la moelle épinière) et on retrouve une partie de la substance réticulée à
l'intérieur des thalami et au niveau de la moelle cervicale haute.
Ø C'est une interface des systèmes nerveux autonome, moteur et sensitif.
Elle va intégrer toutes les informations en provenance ou à destination de ces systèmes, en faire la synthèse
puis transmettre au cerveau ou à la moelle épinière.
Elle agit sur :
− Les fonctions vitales :
• Cycle veille/sommeil (par exemple, les patients qui ont eu une lésion de la substance réticulée
peuvent être dans le coma uniquement parce qu'ils ont une absence de réveil)
• Respiration automatique.
− Les activités motrices réflexes et stéréotypées (posture) : par exemple, on va toucher immédiatement
l'endroit qui nous fait mal pour atténuer la douleur.
− L’activation des fonctions cognitives : globalement, la substance réticulée va augmenter le niveau
d'attention. Avec des lésions de la substance réticulée, on peut avoir des patients hypersomniques, ou qui ne
se réveillent pas d'un coma.
On peut diviser la substance réticulée en deux :
− La substance réticulée activatrice ascendante qui va se projeter jusqu'aux corticales pour avoir
des fonctions activatrices de l'attention et de l’éveil.
− La substance réticulée activatrice descendante impliquée dans le contrôle de la posture, de l'équilibre,
des gestes stéréotypés et réflexes. Elle fait partie pour sa part motrice du système extra-pyramidal.
Une portion importante de la substance réticulée est la portion bulbaire au niveau de la moelle allongée, qui
contient le centre cardio-vasculaire. Elle va permettre le contrôle de la résistance vasculaire, de la pression
artérielle et de l’activité cardiaque en fonction des données qu’elle reçoit du système autonome.
Il y a également le centre respiratoire, avec le contrôle des mouvements inspiratoires et expiratoires de façon
automatique.
On dit qu’au-dessus de C4 on perd son autonomie respiratoire : on ne peut plus respirer volontairement. Si
l’on a une lésion de la substance réticulée, on peut respirer volontairement quand on y pense mais dès qu'on
n’y pense plus, on ne respire plus. Dès que ces patients dorment, ils s'étouffent automatiquement.
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Pathologie :
Le syndrome d’Ondine est une maladie génétique rare qui se caractérise par une ventilation anormale chez
une personne éveillée et une hypoventilation durant le sommeil malgré une fréquence respiratoire normale
et un volume respiratoire normal. Dans les cas sévères, une hypoventilation est présente chez l'individu
éveillé. Ces arrêts respiratoires sont causés par une insensibilité à l'hypercapnie (ou augmentation du
dioxyde de carbone dans le sang).Il y a des cas décrits de patients ayant subi des AVC ou des problèmes
chirurgicaux touchant spécifiquement la substance réticulée, obligés d'utiliser un respirateur pendant leur
sommeil.
Sur cette coupe du tronc cérébral (de la portion bulbaire) la substance réticulée est représentée en hachuré:
on peut voir qu’elle ne présente pas de limites nettes. Elle est assez importante au niveau du bulbe et a
tendance à s'affiner quand on descend le long de ce dernier. Elle est plutôt à la partie latérale du bulbe et elle
devient de plus en plus postérieure au fur et à mesure qu'on descend à l'intérieur du bulbe.
Ronéo 2015-2016 : Le prof dit qu'il ne poserait jamais de question sur ces coupes en demandant de situer la
substance réticulée !
b) Noyaux du raphé
Les noyaux du raphé sont une partie de la substance réticulée. Cette structure est située à la partie
complètement médiane et postérieure du tronc cérébral.
Ils contiennent des neurones sérotoninergiques, vont interagir
avec de nombreux autres noyaux vers le bas (moelle épinière)
et vers le haut (encéphale) :
− Avec la corne dorsale au niveau de la moelle épinière :
inhibition de la douleur (diminution d'un stimulus
douloureux trop important) par un mouvement réflexe qui est
de stimuler la zone douloureuse pour activer le « gate control
».
− Avec les noyaux supra-chiasmatiques de l’hypothalamus,
qui permettent la régulation du rythme circadien
(veille/sommeil).
Note Ronéiste : juste retenir ce qui est en gras.
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c) Olive bulbaire
L’olive bulbaire, portion immédiatement latérale aux pyramides, ne fait pas
partie de la substance réticulée.
Il s’agit d’un ensemble pair de noyaux situés au niveau de la face ventrolatérale de l'extrémité rostrale du bulbe rachidien (= juste sous la jonction entre
le pont et le bulbe).
L'olive bulbaire est constituée d'un noyau principal, d’aspect réniforme au
contour festonné dont le hile s'ouvre en arrière et en dedans, flanqué
dorsalement de deux olives accessoires médiales et latérales.
Important ! : C'est un noyau capital en collaboration étroite avec le cervelet avec plusieurs fonctions :
− Détecter les erreurs entre activité programmée et exécutée.
Exemple : si l’on veut faire un geste précis et prendre son téléphone sur la table, il n'y a pas d'hésitation et
on le prend directement. Pour arriver à cette action, l'olive va analyser le message que j'ai programmé dans
mon cerveau - qui n'est jamais parfait (estimation de la distance, du mouvement à effectuer pour attraper le
téléphone...). Au final, le message initial ne va jamais partir, et c'est l'olive qui va analyser la différence
entre ce que je voulais faire et ce que je m'apprête à faire, puis envoyer cette information au cervelet pour
qu'il corrige le mouvement. Ainsi, le patient atteint d'un syndrome cérébelleux (ou celui qui est saoul) pour
prendre son téléphone va devoir faire une suite de petits mouvements qu'il va corriger, car il se rendra
compte qu'il ne va pas au bon endroit, mais ça reste moins efficace.
− Détection de la nouveauté, surtout sur le plan moteur lors de l'apprentissage de certains
mouvements pour les rendre plus « automatiques » (ex : faire du vélo). L'olive détecte une
séquence de gestes nouveaux et va l'envoyer au cervelet, qui garde en mémoire ces gestes. On
parle de mémoire cérébelleuse.
d) Noyaux gracile (de Goll) et cunéiforme (de Burdach)
Ils contiennent les 2èmes neurones de la voie lemniscale
(sensibilité fibrotactile et proprioceptive consciente). Les
premiers neurones étant au niveau des ganglions spinaux.
Ces noyaux sont un site de décussation. Ils sont situés à la
partie haute du bulbe, sur la face postérieure.
Le faisceau gracile le plus médian reçoit les informations
du membre inférieur.
Le faisceau cunéiforme le plus latéral reçoit les
informations du membre supérieur, du tronc et du cou.
(pas important)
Le premier neurone a une fonction de proprioception, son
axone remonte dans la moelle épinière au
niveau du cordon postérieur. La connexion avec le noyau
est homolatérale. C'est le 2° neurone, situé au niveau des
noyaux de Goll et Burdach, qui établit la décussation pour
ensuite remonter au niveau du thalamus et du cortex
cérébral.
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e) Locus coeruleus
C'est un noyau de la partie postérieure et rostrale (=
haute) du pont, au niveau du plancher du 4e ventricule.
Coeruleus signifie qu'il est un petit peu bleu (il contient
de la mélanine). On peut faire un mélanome primitif au
niveau de ces zones.
Ce sont des neurones noradrénergiques qui génèrent les
sensations de peur et d'anxiété par des
communications avec les amygdales, l'hippocampe, le
cortex et la substance réticulée.
Ils communiquent aussi avec les noyaux du raphé,
l'hypothalamus et le néocortex pour le cycle
veille/sommeil.
Plus ils déchargent de noradrénaline, plus l'individu est
réveillé.
Quand on prend des benzodiazépines ou un calmant, il y a une énorme influence sur le locus coeruleus qui
se met à moins décharger. Il y donc une diminution de la peur et de l'anxiété mais aussi de l'éveil.
Le locus coeruleus est impliqué dans le syndrome de manque (quelque soit le type de manque). En cas de
manque, ce noyau décharge de la noradrénaline : on est en situation de stress exacerbé.
C'est le pacemaker cérébral, par son action sur le cycle veille/sommeil. Si l’on détruit complètement le locus
coeruleus, on supprime le rêve.
Des études sur l'animal ont aussi montré que si l’on détruit la partie caudale, on lève l'inhibition motrice,
notamment quand on dort.
Des expériences ont été menées chez le chat : le chat vivait systématiquement ses rêves. Encore endormi, il
pouvait bondir pour attraper une souris imaginaire. En effet, quand on dort, on a une activité cérébrale très
importante et le locus coeruleus s'occupe de couper la connexion entre le cerveau et la motricité.
f) Le noyau rouge
Il est situé dans la partie haute du tronc cérébral, dans le
tegmentum du mésencéphale. Il est juste en avant de
l'acqueduc de Sylvius.
Ce sont des noyaux pairs.
Il va avoir un rôle dans le contrôle du tonus et le
maintien de la posture. Il fait partie du circuit extrapyramidal et est intimement connecté au cervelet. Il va
donc recevoir des afférences du cervelet, et ces
informations vont être traitées au niveau des noyaux
rouges pour ensuite descendre vers le tronc ou vers la
moelle via le faisceau rubro-spinal.
Il est aussi connecté à une autre structure du bulbe, l'olive bulbaire, qui traite aussi des informations
cérébelleuses (faisceau tegmental vers l’olive).
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g) La substantia nigra (substance noire)
Elle est située sur la partie antérieure et supérieure
du mésencéphale et remonte jusqu'au diencéphale.
C'est une structure qui contient de la neuromélanine
(il y a même quelque cas de mélanomes primitifs de
la substance noire qui sont décrits : il est donc
possible de faire un mélanome à ce niveau).
Elle fait également partie du système extrapyramidal et va avoir un rôle dans le contrôle du
mouvement.
Elle possède des connexions avec le noyau caudé et
le putamen (forment le striatum) qui font partie des
noyaux gris centraux situés de part et d'autre des
ventricules latéraux.
Elle a 2 parties :
- pars compacta qui est dopaminergique et qui va contrôler le mouvement,
- pars reticulata moins importante.
Ce noyau est impliqué dans une pathologie importante : la maladie de Parkinson, dans laquelle on note une
baisse de l'activité de la substance noire, notamment au niveau de la pars compacta.
La Pars compacta dopaminergique contrôle le mouvement dans le cadre des voies extra-pyramidales.
La maladie de Parkinson est un syndrome extra-pyramidal, avec une difficulté à réguler les mouvements
fins.
Le traitement est une administration de dopamine per os pour lutter contre les tremblements.
2) Voies ascendantes
a) La voie lemniscale
→ Elle va permettre le tact fin, la sensibilité fibro-tactile et la
proprioception consciente.
Proprioception : capacité de connaître la position de ses membres
dans l'espace.
Toutes les informations sensitives vont être ascendantes, partant du
tronc, des membres supérieurs et inférieurs pour remonter vers le
cerveau. L'information proprioceptive passe par la racine dorsale
pour rejoindre la moelle.
v On a un neurone dans le ganglion de la racine dorsale : le
premier neurone dont les prolongements vont remonter dans la
moelle épinière de façon homolatérale (l'information reste du
même côté que le stimulus).
v Puis il y a décussation au niveau du bulbe dans les noyaux
graciles et cunéiformes. A cet endroit, un 2° neurone remonte
jusqu'au thalamus.
v Au niveau des noyaux du thalamus, un 3° neurone va faire
remonter l'information au cortex. Au niveau du cortex,
l'information va devenir consciente.
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Globalement, toutes les informations sensitives et beaucoup d'informations sensorielles vont passer par le
thalamus. Il va être le « filtre » des informations reçues. Il permet la palesthésie (sensibilité aux vibrations).
Il faut bien retenir que l'information reste du même coté dans la moelle épinière et qu'il y a
décussation dans les noyaux graciles et cunéiformes !
La décussation est importante à comprendre pour certaines symptomatologies neurologiques : si jamais on a
un AVC du coté droit, il y aura atteinte de la proprioception du côté gauche, si l’on a une section de la
moelle à gauche on aura toujours une atteinte de la proprioception à gauche.
b) La voie extra-lemniscale
La voie extra-lemniscale peut être subdivisée en 2 sous-voies
qui vont globalement avoir le même trajet :
− Voie paléo-spino-thalamique : douleur,
− Voie néo-spino-thalamique : sensibilité thermique, tactile
grossière et douleur.
v On commence avec un premier neurone dans la racine
dorsale sensitive.
v On a un deuxième neurone au niveau de la moelle épinière
dans la corne dorsale.
v On a une décussation directe.
v Puis l'information remonte du côté opposé jusqu'au
thalamus où l’on retrouve un troisième neurone qui se
connecte au niveau du cortex.
Quand on tape en même temps sur son pied et son nez, on a
l'impression de ressentir les choses au même
moment, ce qui n'est physiquement pas possible car il y un
temps de latence pour que l'information remonte au niveau du
cerveau. Il y a besoin de plus de temps pour qu'elle remonte
depuis la jambe que depuis le nez. Normalement, on devrait
ressentir les choses de façon décalée, mais le cerveau est
toujours en train d'attendre d'avoir toutes les informations.
Pathologie :
Syringomyélie : grosse cavité au centre de la moelle entraînant une symptomatologie particulière au niveau
de la sensibilité. Si on détruit toute la partie centrale de la moelle on a une perte de la sensibilité
douloureuse d'un côté et une perte de la sensation de température de l'autre alors que la sensibilité fine et la
proprioception sont conservées.
Si on fait coupe une moitié de la moelle dans le sens longitudinal, pour tout ce qui est en dessous de la
coupure, la proprioception est touchée du côté homolatéral et la sensibilité à la douleur est touchée du côté
controlatéral.
ALERTE QCM : c'est le genre de question que j'aime bien poser «Qu'est-ce qui croise et où ? », car
c'est important de bien comprendre ces notions pour étudier les syndromes neurologiques.
.
- 11 -
3) Voies descendantes
a) La voie pyramidale (principale)
(on ne s’attardera pas sur l’extra-pyramidale)
→ Véhicule la motricité volontaire (information motrice)
(commande au niveau de l'aire motrice primaire de Rolando)
Cette voie part du cortex (aire de Rolando), pour descendre via le
faisceau pyramidal jusque dans le bulbe, où a lieu une décussation
au niveau des pyramides.
Le côté droit du cerveau commande alors le côté gauche du corps.
Cela est valable pour la majeure partie des fibres mais certaines se
répartissent de façon bilatérale.
La capsule interne véhicule l’information motrice du faisceau
pyramidal. Il n'y a pas d’intermédiaire, de corps cellulaire pour faire
le relais, on parle de décussation directe.
Il existe deux portions après le bulbe :
- Faisceau cortico-spinal latéral (croisé)
• La plus grande partie des fibres nerveuses (80%) vont croiser
à cet endroit pour descendre jusqu'au niveau d'un motoneurone de
la corne antérieure de la moelle (2° neurone). Ce dernier va
s'occuper de la plupart des mouvements réalisés par les membres
supérieurs et inférieurs (donc leurs muscles), surtout au niveau
distal (motricité de la main, flexion du coude...).
Donc l’information de la jambe droite provient du cerveau gauche.
- Faisceau cortico-spinal ventral (direct)
• 20% des fibres ne vont pas croiser et
descendre jusqu'aux motoneurones en ligne
droite. En général, elles s'occupent de la
musculature proximale (cou) et axiale
(musculature du tronc, muscles permettant le
maintien d'un tonus, racines des membres...).
Lorsqu’un patient fait un AVC, on constate qu'il n'y a pas d'atteinte du tronc de manière aussi marquée que
celle des membres. Cela est lié à l'existence du faisceau cortico-spinal qui a certaines de ses fibres qui vont
se projeter de façon bilatérale.
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b) Faisceau cortico-nucléaire ou géniculé
Ce faisceau part du cortex et descend jusqu'à l'intérieur du genou de la
capsule et va avoir une distribution bilatérale de ses fibres jusqu’aux
noyaux des nerfs crâniens SAUF pour 2 noyaux :
- Partie inférieure du noyau du VII (nerf facial),
- Noyau du XII (hypoglosse).
C'est le faisceau permettant de commander les nerfs craniens moteurs.
Exemple : si je veux bouger une partie de mon visage, l’information
part du cerveau jusqu’au noyau du nerf facial.
Sémiologie :
Comment fait-on la différence entre une paralysie faciale périphérique et une paralysie faciale centrale ?
Dans la partie inférieure du nerf facial, on n'a pas de distribution bilatérale des fibres donc si on détruit les
fibres d'un côté du visage (paralysie faciale périphérique) on a aussi une paralysie de la partie inférieure
controlatérale.
Si on a une lésion de la partie supérieure du nerf facial (paralysie faciale centrale), la partie supérieure
controlatérale ne sera pas affectée car la distribution supérieure est bilatérale.
c) Système moteur extrapyramidal
(Juste pour le mentionner, pas de questions mais savoir qu’il existe)
→ Motricité involontaire,
Le système extra-pyramidal permet d'affiner les mouvements.
Il est constitué de 5 faisceaux principaux :
- Rubrospinal (coordination), qui va du noyau rouge jusqu'à la moelle épinière.
- Vestibulospinal (équilibre), qui va partir du nerf vestibulaire.
- Réticulospinal (tonus, posture); qui part de la substance réticulée jusqu'à la moelle épinière.
- Olivospinal (correction mouvement), de l'olive à la moelle épinière.
- Tectospinal (mouvements réflexes de la tête et du tronc).
Ce système extra-pyramidal fait partie de la motricité involontaire : ensemble des mécanismes qui nous
permettent de maintenir une posture en permanence, sans y penser.
Ces voies sont supplémentaires à la voie cortico-spinale et sont impliquées dans le contrôle moteur.
A retenir +++ : Pyramidal => motricité consciente / extra-pyramidal => motricité inconsciente.
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Ci-dessous : coupe et schéma de moelle, montrant la décussation massive du faisceau pyramidal.
Une fois que l'on a passé le motoneurone alpha au niveau de la corne antérieure de la moelle épinière, on a
la voie finale commune qui arrive jusqu'à la plaque motrice.
4) Les nerfs crâniens
Les nerfs crâniens possèdent un noyau au niveau du tronc cérébral (2 exceptions : I/II).
Ils sont destinés à l'innervation de la tête et de la sphère ORL (tête + cou), exception faite du nerf vague
(X) qui a des projections au niveau thoraco-abdominal.
Les deux premiers nerfs crâniens ont pour particularité de ne pas en être sur le plan anatomique (pas de
noyaux dans le tronc cérébral).
Classés comme tels, on ne peut cependant pas les considérer comme des nerfs, plutôt comme des expansions
du SNC et de la substance blanche.
Les nerfs crâniens sont souvent mixtes, avec une composante sensitive et moteur.
=>Un nerf moteur possède une origine dans le tronc cérébral alors qu'un nerf sensitif possède sur son
trajet un ganglion avec des corps cellulaires.
Il existe donc 3 types de nerfs crâniens:
-sensoriel
-moteurs
-mixtes (majorité des nerfs crâniens sont sensitivo-moteurs)
Certains possèdent une fonction végétative : Les nerfs III, VII, IX, X ont une importance dans le système
nerveux végétatif.
Il aime poser des questions à propos des nerfs sur les orifices de sortie du crâne (origine apparente), pas
de question sur les origines réelles ni sur où se situe le noyau (trop compliqué), mais pour ceux qui sont
importants comme le trijumeau il est important de connaitre leur localisation (au niveau du mésencéphale).
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a) Nerf Olfactif (I)
Le nerf olfactif est un nerf sensoriel qui permet l'olfaction. Il s'agit du premier nerf crânien.
Ses récepteurs sont situés au niveau de la muqueuse nasale/olfactive et sont apparentés à des neurones.
Leur particularité est de pouvoir se régénérer!
Ainsi les fumeurs en arrêtant de fumer récupèrent la saveur et l'odeur des aliments.
Le "goût" à proprement parler provient lui de la langue et se limite au sucré/salé/amer/acide.
L’olfaction ne se limite pas qu’à l’odorat : elle permet également de sentir la + grande partie des saveurs
fines lorsque l’on mange. Quand on mange, l’odeur remonte dans la sphère ORL, le nez perçoit les saveurs.
Si les 2 nerfs sont sectionnés, il y a une anosmie; le patient ne sent plus rien. Il y a donc une perte de goût
importante. Les gens ne sentent plus que le salé, le sucré et l’amer perçus par la langue.
L’odorat est l’un des rares sens très peu filtré par le thalamus. Il peut nous permettre de nous remémorer les
choses. C’est un sens assez faible chez nous, et justement le thalamus le filtre très peu, ce qui nous permet
d’avoir ce pouvoir évocateur de souvenirs.
Cette capacité régérative fut à l'origine d'espoirs quand à la régénérescence de la moelle mais malgré
certains résultats obtenus en laboratoires sur le rat, aucune application ne fut découverte pour l'être humain.
Le corps des cellules olfactives se situe au niveau de la muqueuse nasale, dans la tache olfactive.
Les nerfs (il dit aussi filets olfactifs) vont passer à travers la base du crâne par la lame criblée de
l'ethmoïde pour ensuite rejoindre le bulbe olfactif (posé sur la lame cribléee de l'ethmoïde).
L'information sera ensuite relayé au niveau de l'aire olfactive primaire au niveau temporal et
hippocampique.
Le point d'entrée de l'information nerveuse est la lame criblée de l'ethmoïde
Résumé : Organe récepteur dans muqueuse nasale => Filets olfactifs => Lame criblée de l'ethmoïde =>
Bulbe olfactif => Aire olfactive primaire.
La fameuse lame criblée de l'ethmoïde
- 15 -
b) Le nerf Optique (II)
Le nerf optique a son organe récepteur au niveau de la rétine, avec une première couche cellulaire au niveau
de la rétine (cellule de réception de la lumière). L'information va ensuite passer par le nerf optique, une
partie de ces informations va ensuite changer de côté au niveau du chiasma optique. Le relais est ensuite
pris par les bandelettes optiques qui partent en arrière jusqu'au niveau du corps grenouillé (relais dans le
thalamus) où un deuxième corps cellulaire va envoyer des projections/radiations optiques jusqu'au cortex
occipital dans l'aire primaire de la vision.
Il y un croisement des fibres au niveau du chiasma optique ; elles vont changer de côté. Les seules fibres
qui changent de côté sont les fibres du champ rétinien nasal. Le champ rétinien est l’inverse du champ
visuel, ainsi le champ rétinien nasal correspond au champ visuel temporal/externe. Les fibres du champ
rétinien temporal iront "tout droit".
- 16 -
- Certaines pathologies (macro-adénomes hypophysaires, tumeurs de l’hypophyse) vont venir comprimer le
chiasma optique (comme si on coupait ce chiasma), ce qui donne une hémianopsie bitemporale (on perd la
vision sur les côtés, on garde la vision du milieu). Le champ visuel des 2 yeux va être touché, c’est le champ
visuel temporal qui va être atteint des 2 côtés.
- Si l’« on coupe » l’un des nerfs optiques, on perd la vue d’un oeil.
- Si le patient a un hématome au niveau des bandelettes optiques à gauche, il y aura une atteinte des fibres du
champ rétinien temporal de l’œil droit et des fibres du champ nasal de l’œil gauche, ce qui donne
hémianopsie latérale homonyme (HLH) à gauche, le patient ne verra plus du tout d’un côté.
L’hémianopsie latérale homonyme correspond à une perte du champ visuel (le champ visuel perdu se situe
du même côté pour les 2 yeux).
Pour résumer :
- HLH si l’on a une atteinte au niveau des bandelettes optiques.
- Hémianopsie bitemporale si on a une atteinte du chiasma optique.
- Si atteinte du nerf optique : cécité monoculaire; ce n’est pas une question de champ visuel.
Organe récepteur : rétine =>Nerf optique => Chiasma optique => bandelettes optiques => cortex occipital
Depuis l'orbite, le nerf optique va rentrer à l'intérieur du crâne par le canal orbitaire/optique. Il s'agit d'un
nerf sensoriel.
La décussation en couleur.
c) Nerf Occulomoteur (III)
-
Origine apparente : sillon ponto-mésencéphalique.
-
Origines réelle (pas à connaitre) : Callote mésencéphalique par plusieurs noyaux.
-
Orifice de sortie du crâne : Fissure orbitaire supérieure
-
Innervation : les muscles extrinsèques de l'oeil, sauf le droit la téral et l'oblique supérieur. Cela permet à
l’oeil d’aller en-dedans, vers le haut ou vers le bas.
- 17 -
-
Rôle: motricité occulaire (extrinsèque) et parasympathique de l'oeil. Permet également la motricité
intrinsèque de l'oeil (myosis).
Ronéo 2014/2015
On regarde d’emblée les pupilles pour voir s’il y a un engagement. Il existe plusieurs types d’engagements,
l’engagement temporal étant l’un des plus graves. Tellement de pression à l’intérieur du crâne que le seul
moyen pour le cerveau de s’échapper est de sortir par le bas. Il va descendre le long du tronc cérébral.
Le 1er noyau qu’il va comprimer est le III, donc mydriase. Si les deux noyaux du tronc cérébral ne
fonctionnent plus, on est en mydriase bilatérale => très mauvais signe.
Une mydriase sur effet de masse cérébral est un signe d’engagement, en général temporal. Il y a une
souffrance importante. Et c’est une urgence chirurgicale. Le III a également un rôle parasympathique avec
les sécrétions lacrymales.
- 18 -
Quand on coupe le III :
- la pupille est fixe, dilatée, en mydriase.
- le patient ne peut plus bouger l’oeil ni vers le haut, ni le bas, ni vers l’intérieur, alors que l’autre oeil va
bouger normalement => réception d’une image double car infos différentes = diploplie binoculaire (image
nette si on ferme un oeil).
èTrès handicapant, mais bien fait car la paupière tombe : donc on ne voit que d’un oeil donc vision nette.
- Pour info : diplopie binoculaire = quand les deux yeux sont ouverts, le patient voit double car ils
ne sont plus alignés de la même façon et reçoivent donc deux informations différentes.
- Diplopie monoculaire = le patient voit double même avec un oeil fermé.
- Ptosis (le VII gère la fermeture : atteinte du nerf facial => impossible de fermer totalement la paupière
même au repos; importance dans la gestion de la paralysie faciale car l’oeil peut sécher la nuit, il faut
mettre des gouttes).
d) Nerf trochléaire (IV) (= ancien nerf pathétique)
-
Origine apparente : face postérieure du mésencéphale. Fait le tour du
tronc cérébral pour apparaître en avant et sortir par le sinus caverneux.
Origine réelle : toit du mésencéphale.
Orifice de sortie : fissure orbitaire supérieure (comme le III).
Innervation : muscle oblique supérieur.
Rôle : regard en bas et en dehors (seule fonction).
Le IV est très accessoire. C’est un nerf extrêmement fragile, minuscule.
Les rares fois où on le voit, il passe dans l’aspirateur tellement il est petit
et fin. En général, on récupère bien avec quelques séances de rééducation
orthoptique et les patients ne sont plus trop gênés après.
e) Nerf Trijumeau (V)
Il est divisé en trois.
v
V1 : nerf ophtalmique
A ne pas confondre avec le nerf optique.
-
-
Origine apparente : pont de Varole .
Origine réelle: ganglion trigéminé
Orifice de sortie : fissure orbitaire supérieure
(encore). Chemine avant dans le sinus caverneux
=> dédoublement de dure mère qui comprend
carotide et nerfs crâniens. Il s'agit d'une zone
difficile d'accès en chirurgie où l'on n'aime pas
trop bidouiller.
Innervation : sensitive de la partie supérieure du
visage => l’œil, l’orbite et les téguments
périorbitaires (la peau, le front en remontant audelà de la ligne des cheveux).
- 19 -
v
V2 : Nerf maxillaire
- Origine (apparentes et réelles) : pont de Varole
- Orifice de sortie : foramen rond de la base du crâne.
+ une petite branche par la fissure infra-orbitaire (nerf zygomatique, à ne pas retenir).
- Innervation : massif facial.
- Rôle : sensitif pur => maxillaire, cavité orale. Gère également les sécrétions nasales.
v
-
V3 : Nerf mandibulaire
Origine apparente : pont de Varole
Orifice de sortie : foramen ovale (petit foramen juste à l’extérieur du foramen rond, au niveau de la base
du crâne).
Innervation : mandibule (+ peau en regard) et muscles masticateurs.
Rôle : sensitif pour la mandibule et moteur (important) pour les muscles de la mastication (dont le
masséter, le muscle temporal…).
Vous pouvez observez sur l’image de droite les trois orifices de sortie :
- La fissure orbitaire supérieure (V1),
- Le foramen rond (V2),
- Le foramen ovale (V3).
Globalement, voici les zones de l’innervation sensitive :
-V1 avec la partie supérieure (l’œil, la paupière, une partie du
Nez) et qui remonte assez loin de la ligne de cheveux.
-V2 avec la portion maxillaire du visage.
-V3 avec la portion mandibulaire du visage.
Il faut savoir que tout le monde n’est pas d’accord avec la délimitation
des zones d’innervation et que ce schéma n’est pas tout à fait exact;
notamment C2.
- 20 -
f) Nerf oculomoteur externe ou abducens (VI)
C’est un nerf oculomoteur, rôle d’oculomotricité.
-
Origine apparente : sillon bulbo-pontique. Passe dans le sinus caverneux.
-
Orifice de sortie : fissure orbitaire supérieure de la base du crâne (comme III, IV, V1).
-
Innervation : muscle droit latéral qui permet de regarder vers l’extérieur (« abducens » : qui éloigne).
-
Rôle : mouvements conjugués avec le III sinon diplopie.
Il est très important que le III et le VI travaillent ensemble pour pouvoir regarder vers l’extérieur.
Exemple : si quelqu’un vous appelle sur la gauche et que vous ne pouvez pas bouger la tête, vous tournerez
les yeux sur votre gauche très rapidement. S’il fallait penser à bouger son oeil gauche avec l’abducens et
son oeil droit avec l’oculomoteur commun, ce serait compliqué.
Ainsi, il y a la bandelette longitudinale postérieure qui relie ces deux noyaux, assurant une connexion
directe et permettant ce mouvement conjugué rapide des deux nerfs.
Cette bandelette est l’une des premières localisations atteintes dans la sclérose en plaques. Ce qui fait que
l’un des premiers signes de la SEP est la diplopie binoculaire. Si III et VI n’arrivent plus à bouger
simultanément, on a une diplopie dans le regard latéral : on regardant sur le côté on voit double.
(Diplopie monoculaire : je ferme un œil, je voie encore double; diplopie binoculaire : je ferme un œil, je ne
vois pas double, mais je vois double avec les deux yeux ouverts.)
Une diplopie binoculaire est en général corrélée à un problème sur un nerf oculomoteur. On a en quelque
sorte un défaut de parallélisme entre les deux yeux du à un déficit oculomoteur
- 21 -
On observe une coupe coronale montrant le sinus caverneux qui se situe de chaque côté de la selle turcique
(où se loge l’hypophyse) au niveau de la base du crâne : gros carrefour veineux, avec un réseau de veines
qui collectent tout le sang veineux du cerveau. On trouve dans le sinus caverneux :
- l’artère carotide interne
- les nerfs crâniens qui vont circuler au milieu de ces veines avant de sortir par la fissure orbitaire
supérieure : III, IV, V1, VI et V2 même s’il est à la portion inférieure du sinus.
Tous les nerfs qui sortent par cette fissure orbitaire supérieure passent par ce sinus caverneux. C’est une
zone non accessible chirurgicalement : en cas de tumeur dans cette zone, on ne fait que de la radiothérapie
(car saignement ++ à cause des veines et tumeur englobant la carotide et les nerfs).
g) Nerf Facial (VII + VII bis)
-
Origine apparente : sillon bulbo-pontique mais plus latéralement que le VI (forme avec le VIII le
paquet acoustico-facial au niveau de ce sillon). Nerf compliqué car il a un trajet intra-osseux, raison
pour laquelle sa partie sur l’orifice de sortie est un peu longue.
-
Orifice de sortie : sort du tronc cérébral, pénètre dans le rocher (= mastoïde) par le conduit auditif
interne (= porus) puis fait un parcours en baïonnette, labyrinthique (dans le rocher) avec une partie
tympanique et une partie mastoïdienne, ressort de l’os par le foramen stylo-mastoïdien (à la base de
l’oreille, à la pointe du rocher, en regard du processus styloïde de la mastoïde) pour aller dans la glande
parotide et innerver tous les muscles du visage.
-
Innervation : face, glandes salivaires et lacrymales, muscle tenseur du tympan, muscle stapédien,
pavillon de l’oreille (via le VII bis) et langue (2/3 antérieur)
-
Rôle : moteur (face, responsable de la mimique), sécrétoire (glandes salivaires + lacrymales) et sensoriel
(goût 2/3 antérieur de la langue), contraction du muscle tenseur du tympan et stapédien, sensitif (:
sensibilité du pavillon de l’oreille ou zone de Ramsay-Hunt).
- 22 -
Le muscle tenseur du tympan et le muscle stapédien expliquent (via le réflexe stapédien) qu’en sortant de
boîte on ait l’impression d’avoir les oreilles bouchées. Grâce au nerf facial, pour protéger nos oreilles des
sons trop forts, ces muscles se contractent pour empêcher que la transmission sonore par les osselets soit
trop importante au niveau de la cochlée. C’est un mécanisme de défense et de protection de l’oreille interne
face aux sons trop fort (dB). C’est pour ça que lorsqu’on sort, les sons sont atténués. Ça ne veut pas dire
qu’on a fusillé nos oreilles. Ça dure le temps que les muscles se détendent. C’est un réflexe testé par les
ORL en envoyant un son fort au niveau de l’oreille et en observant la contraction de ces muscles.
Question : où se situe le foramen stylo-mastoïdien ?
Il se situe au niveau du processus styloïde de la mastoïde, juste à la base.
(Le VII chemine ensuite dans les parties molles en avant du pavillon de l’oreille, en regard du tragus, dans
la parotide.)
Une atteinte du VII se caractérise par une paralysie faciale, avec une sensation de brûlure de la partie
antérieure de la langue (par atteinte du contingent sensitif) et parfois une anesthésie du pavillon de l’oreille.
Schéma : on voit le VII qui sort du tronc cérébral, rentre dans le rocher au niveau du conduit auditif interne,
et après son trajet en baïonnette sort par le foramen stylo-mastoïdien.
Si le VII est coupé, on a une paralysie faciale périphérique : tout le côté homolatéral au nerf est paralysé.
Voici une paralysie faciale du côté droit (visible sans que le
patient bouge le visage) :
- Atonie (même au repos),
- Attraction vers le bas de la bouche du côté paralysé,
- Absence de fermeture totale de la paupière.
Quand les patients dorment, la paupière n’est pas totalement fermée. La
cornée a tendance à sécher (risque d’ulcération cornéenne). Il faut mettre
des gouttes sans arrêt.
- 23 -
C’est très gênant. Quand on mange, boit, se brosse les dents, on bave… Le prof a fait une paralysie faciale
pendant 2 semaines. C’est une paralysie faciale a frigore ou transitoire.
Suite à une otite, une infection virale, on peut faire une maladie auto-immune ; il y a une inflammation du
nerf. Le corps se retourne contre soi et on peut faire une paralysie faciale transitoire.
h) Nerf cochléo-vestibulaire (VIII)
-
Origine apparente : sillon bulbo-pontique (idem VII).
Orifice de sortie : méat acoustique interne (CAI) ou porus
Innervation : cochlée et le vestibule.
Rôle : audition (cochléaire) et équilibre (vestibulaire).
Le vestibule a pour fonction de détecter les accélérations et la position globale de la tête par rapport à la
gravité (différent de la proprioception qui permet une adaptation du corps par rapport à l’espace).
Ce nerf fait partie du paquet acoustico-facial, issu du sillon bulbo-pontique. Au départ, il suit le même
chemin que le VII, par le porus. Sauf qu’il ne sort pas de la mastoïde et va directement jusqu’à la cochlée et
le vestibule.
i) Nerf glossopharyngien (IX)
-
Origine apparente : sillon collatéral postérieur de la moelle allongée.
Orifice de sortie : foramen jugulaire (autrefois trou déchiré postérieur ( ͡° ͜ʖ ͡°) ).
Innervation : langue, tout le pharynx (sensitif + moteur).
Rôle : motricité du pharynx et voile du palais, gustation 1/3 postérieur de la langue et sécrétion des
glandes salivaires.
Une des façon de diagnostiquer la paralysie de ce nerf est de demander au patient de faire "aaaaaaaaaah",
si le voile du palais reste complètement vers le bas; on a une atteinte du glossopharyngien.
On verra qu’il y a en tout 3 nerfs qui passent par le foramen jugulaire, dont le nerf vague.
j) Nerf vague (X)
-
Origine apparente : sillon collatéral postérieur de la moelle allongée
Orifice de sortie : foramen jugulaire.
Innervation: pharynx, larynx, tonsille cardio-pneumo-entérique
Rôle : motricité pharinx et viscère, phonation, respiration, sensibilité conduit auditif externe dans sa
partie la plus profonde
Pour ceux qui utilisent des coton-tiges, on peut avoir un réflexe de toux, d’irritation de la gorge, lorsqu’il va
un petit peu loin. C’est du à une stimulation de la portion sensitive du X. Ca ne le fait pas chez tout le
monde. Le nerf vague (X) joue également sur le contrôle vasculaire et dans les épilepsies. On peut diminuer
certaines épilepsies pharmaco-résistantes en stimulant le nerf vague. C’est assez complexe.
k) Nerf accessoire (XI)
-
Origine apparente : sillon collatéral postérieur de la moelle allongée (reconnaissable car très étagé).
Orifice de sortie : foramen jugulaire. Seul nerf à rentrer dans le crâne (par le foramen magnum) puis à
en sortir par le foramen jugulaire.
Innervation : motrice majoritairement et sensorielle.
Rôle : motricité du trapèze et du Sterno-Cléïdo-Mastoïdien.
- 24 -
SCM qui permet un mouvement d’inclinaison homo-latérale et de rotation controlatérale. Toujours penser
qu’il rapproche la mastoïde du sternum quand il se contracte.
Trapèze muscle plus superficiel du cou et thorax, inséré assez bas. Fait hausser les épaules.
Avant, on appelait le XI « nerf spinal ». Mais c’est un mauvais nom, même s’il a des origines qui
proviennent de la partie la + haute de la moelle épinière
Comme nous l’avons dit, certaines radicelles de ce nerf vont rentrer par le foramen magnum depuis la
moelle épinière pour rejoindre le reste des nerfs qui sortent du bulbe, puis ressortir au niveau du foramen
jugulaire.
Coupe du foramen jugulaire avec la jugulaire, le IX, le X, et le
XI avec ses racines qui viennent du bas de la moelle allongée,
haut de la ME.
l) Nerf Hypoglosse (XII)
-
Origine apparente : sillon collatéral antérieur de la moelle
allongée (trompeur car origine apparente parfois plus haute que
l’accessoire).
Origine de sortie : canal de l’hypoglosse (canal minuscule
latéral au foramen magnum).
Innervation : langue.
Rôle : moteur pur (tirer la langue).
En cas de paralysie du nerf hypoglosse : hémilangue un peu
atrophiée avec une perte de tonus et des ondulations sur la langue.
Si on lui demande de tirer la langue, elle va être déviée du côté
paralysé.
- 25 -
Instant sémio: comment examiner rapidement un nerf facial?
I: Peut-il sentir les saveurs? Si seulement sucré/salé/acide/amer => problème au I
II: Problèmes champs visuels, tester le champ visuel périphérique, diploplie,...
III, IV, VI : faire bouger les globes oculaires, myosis, indicateur d'engagement temporal,...
VII: faire gonfler les joues, faire la grimace
VIII: "froisser les doigts de chaque côté de la tête pour vérifier l'audition.
IX: vérifier la contraction bilatérale du voile du palais lors du "aaaaaaaaaah"
X: difficile à examiner, rechercher fausse routes lorsque qu'il mange ou boit,...
XI: Hausser les épaules de chaque côté
XII: tirer la langue
Tout ceci ne remplace bien sur pas un vrai cours de sémio, voyez les comme des moyens
mnémotechniques! (traduction: ne venez pas me faire chier si il en manque)
III. Le cervelet
1) Vue externe
Le cervelet se situe à la partie postérieure et inférieure du cerveau. Il est séparé du cerveau par des méninges
: la tente du cervelet, à sa partie supérieure.
Sur une vue externe, on retrouve :
➢ Une structure sagittale, médiane : le vermis cérébelleux.
➢ Deux hémisphères plus volumineux subdivisés en une région para-sagittale ou para-vermis et une
région latérale.
➢ Trois cordons de substance blanche qui rattachent le cervelet à la face dorsale du tronc cérébral : les
pédoncules cérébelleux supérieurs, moyens et inférieurs.
➢ Un lobe floculo-nodualire antérieur et à disposition transversale (entre le cervelet et le tronc cérébral).
- 26 -
Étymologiquement, on l’appelle « petit » cerveau ➔ 10% de l’encéphale en volume. Il y a plus de neurones
dans le cervelet que dans tout le cerveau (présage de l’importance de la structure).
Ronéo 2016 : il a mauvaise réputation car ne rentre pas dans le cadre cognitif. Ce n’est pas ce
qui nous rend intelligent. Mais il nous permet de faire des mouvements fins et coordonnés
ainsi que de maintenir notre équilibre. C’est surtout un « ordinateur.
Le cervelet peut être divisé en trois structures d’origine phylogénétique et fonctionnelle différente :
- L’archéocervelet ou vestibulo-cervelet (partie la plus centrale) qui correspond globalement au lobe
floculo-nodulaire. C’est la partie du cervelet la plus primitive, la plus ancienne. Il est présent chez des
espèces très anciennes (certaines espèces de poissons).
=> Equilibre.
- Le paléocervelet ou spino-cervelet qui correspond globalement au vermis et para vermis (à la zone paravermienne). Il est présent chez les reptiles, les amphibiens, et les oiseaux.
=> Maintien de la posture.
- Le néocervelet ou cérébro-cervelet. Il est présent chez les mammifères et notamment les primates.
=> Correction des erreurs motrices, des mouvements volontaires fins (en collaboration avec l’olive
bulbaire).
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Ronéo 2016 : Globalement, un oiseau n’a pas besoin de réaliser des mouvements
extrêmement fins avec sa patte par rapport à un chimpanzé ou un être humain. Ce sont des
choses qui sont apparues dans l’évolution avec la nécessité de faire des mouvements complexes, fins, sur le
plan phylogénétique.
2) Structure interne
Le tissu nerveux du cervelet se présente sous 3 aspects :
➢ Une substance grise périphérique très plissée, appelée écorce cérébelleuse. Ce qui permet d’avoir
autant de corps cellulaires par rapport au cerveau.
➢ Une substance blanche en situation profonde.
➢ Des noyaux gris centraux de substance grise.
v L’écorce du cervelet
On retrouve du plus profond au plus superficiel :
• Les cellules granulaires (couche granulaire) qui sont les neurones les plus petits de l’encéphale, ces
neurones ayant un petit corps cellulaire.
• Les cellules de Purkinje (couche de Purkinje) un peu en forme de corail.
• En superficie les axones des cellules granulaires et les dendrites des cellules de Purkinje (couche
moléculaire).
v La substance blanche
Elle contient les fibres nerveuses myélinisées :
• Efférentes, les axones des cellules de Purkinje. Elles se rendent aux noyaux gris du cervelet (inhibitrices).
Toutes les informations qui viennent du cortex cérébelleux transitent par les noyaux gris du cervelet.
• Afférentes, elles viennent de toute la hauteur du névraxe, de la moelle épinière (informations sur l’état du
monde autour de nous, la position de notre corps, les informations visuelles, de la sensibilité), du tronc
cérébral (informations qui viennent de l’olive bulbaire) et du cerveau. Elles s’articulent avec les dendrites
neurones.
- 28 -
Voici une image en fluorescence montrant une cellule de Purkinje.
Cellules ayant le plus de synapses (200 000/cellulaire).
Axones vers les noyaux gris du cervelet, il n’y a rien qui sort
directement de la cellule de Purkinje à l’extérieur du cervelet, tout
passe par les noyaux gris du cervelet.
Voici des cellules granulaires dans les couches les plus profondes
du cervelet. Un des neurones les plus petits.
Neurones les plus nombreux de l’encéphale (50 milliards, ¾ des
neurones de l’encéphale).
Nous voyons à droite l’écorce cérébelleuse, la couche granulaire
avec les cellules granulaires qui sont les plus en profondeur. En
superficie, les cellules de Purkinje qui ont des dendrites qui
viennent s’articuler le plus en superficie avec les axones des
cellules granulaires pour former cette couche granulaire, zone où il
y aura des communications entre ces cellules.
Par la suite, les cellules de Purkinje renvoient un axone qui va aller
directement vers les noyaux gris centraux du cervelet.
- 29 -
v Les noyaux gris centraux
4 de chaque côté de la ligne médiane :
• Le noyau du toit du 4ème ventricule ou noyau fastigial appartient au système de l’archéocervelet.
• Le globulus et l’embolus qui appartiennent au système du paléocervelet (pour la posture).
• Le noyau dentelé (appelé aussi noyau denté), plus volumineux, situé au milieu de chaque hémisphère
cérébelleux, appartient au système du néocervelet (application de mouvements fins et correction du
programme moteur).
3) Les fibres
v Fibres moussues
- Fibres afférentes qui proviennent de la moelle et des noyaux vestibulaires.
➢ Synapses excitatrices avec cellules granulaires et cellules des noyaux gris.
➢Informent de « l’état du monde », c’est-à-dire les informations proprioceptives et les
informations sensorielles sur quel est notre environnement actuel qui vont permettre au cervelet d’établir une
correction de notre activité motrice.
Ronéo 2016
Exemple : Les noyaux vestibulaires vont envoyer des informations au cervelet sur comment
est positionner la tête par rapport à la gravité ; des informations sur le positionnement des
membres dans l’espace.
Toutes ces informations transitent par les fibres moussues jusqu’au cervelet.
- 30 -
v Fibres grimpantes
➢ Elles proviennent du noyau olivaire controlatéral. C’est par ces fibres que les informations de l’olive
bulbaire vont rejoindre le cervelet.
➢ Synapses avec cellules de Purkinje.
➢ Rôle excitateur ou inhibiteur ? Encore beaucoup de mystères sur ces fibres dans les fonctionnements
cérébral et cérébelleux.
v Efférences
Tout ce qui part du cervelet passe par les noyaux gris pour aller vers le système extrapyramidal :
- Vers le noyau rouge (impliqué dans le mouvement),
- Vers le noyau olivaire (qui participe à la correction du mouvement),
- Hypothalamus, thalamus, réticulée, aires pré-motrices.
Schéma fonctionnel simplifié
Fibres moussues : proviennent du tronc, de la moelle et du vestibule, vont vers la couche granulaire ayant
un rôle excitateur ou vers les noyaux gris, et vont renseigner sur l’état du membre.
Fibres parallèles : connectent la couche granulaire avec la couche de Purkinje qui, elle, renvoie un message
inhibiteur aux noyaux gris du cervelet.
Fibres grimpantes : rôle qu’on ne connait pas trop au niveau des cellules de Purkinje et rôle plutôt
excitateur sur les noyaux gris du cervelet. Les fibres grimpantes peuvent directement atteindre les cellules de
Purkinje sans passer par les noyaux gris centraux.
Et toutes ces informations repartent des noyaux gris vers le cortex, les noyaux, l’olive bulbaire…
- 31 -
4) Fonctions
-
Equilibre ➔ Maintien surtout dans la partie médiane et le
vermis
Planification des mouvements fins ➔ Exemple : prendre son
téléphone sur une table => facile, pas besoin d’y réfléchir. Un
patient ayant un syndrome cérébelleux va devoir avoir
plusieurs corrections de mouvements. Le cervelet ne joue plus
son rôle via l’olive bulbaire pour corriger le mouvement tel
qu’il part du cerveau. Comme on l’a dit, le programme qui part
du cerveau n’est pas parfait d’emblée par rapport à ce que l’on
veut faire. On a besoin de notre cervelet et de l’olive bulbaire
pour corriger ce mouvement.
Quand on est bourré, on a un syndrome cérébelleux : on cherche, on effectue plusieurs mouvements de
correction pour arriver à saisir un objet. En général, un patient atteint d’un syndrome cérébelleux a les
mêmes mouvements qu’une personne ivre : troubles de l’équilibre
-
Coordination et mouvements rapides ➔ Test de coordination réalisé chez un patient dont on
suspecte un syndrome cérébelleux : mouvements rapides synchronisés ou test des marionnettes avec les
mains. Parce que c’est aussi le cervelet qui nous permet de faire des mouvements coordonnés
rapidement. Dans un syndrome cérébelleux, les manifestations apparaissent du même côté que l’atteinte
du cervelet.
-
Parole ➔ Il n’y a pas de champ lexical dans le cervelet donc un patient atteint d’un syndrome
cérébelleux connaît tout son champ lexical, n’aura pas de difficulté à lire. C’est dans la pseudo-aire de
Broca. Le cervelet nous permet d’articuler. Il a un rôle dans la coordination motrice fine du langage.
Dans l’aphasie de Broca, le patient ne trouve pas son champ lexical alors qu’un patient atteint d’un
syndrome cérébelleux n’aura pas d’aphasie, mais une dysarthrie (difficulté à articuler, voix scandée,
chantante des fois, car articulation atteinte). Chez les enfants, on peut être au stade de mutisme, c’est-àdire qu’ils n’arrivent plus à lancer la parole, mais ils connaissent toujours les mots.
Dysarthrie : trouble de l’articulation. Peut être d’origine cérébelleuse.
-
Apprentissage ➔ Rôle dans l’apprentissage moteur. Exemple : quand on apprend à faire du vélo, du
piano, habitude d’avoir les doigts qui courent sur le clavier. On n’a même plus besoin d’y penser à un
certain moment.
En effet, le cervelet participe à la programmation de ces gestes automatiques qu’on a appris. Quand on dit
qu’on n’oublie jamais le vélo : c’est grâce au cervelet. Ces gestes, ces habitudes, cette façon de se tenir en
équilibre sur le vélo et à avancer, le cervelet l’a intégré. Et il nous permet de le ressortir à tout moment de
notre vie. C’est la mémoire procédurale.
- 32 -
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