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important même quand la fraction d’éjection est basse. Le ventricule se comporte comme un ballon de
baudruche et va se dilater petit à petit.
Elle intervient au moment où la fraction d’éjection va s’effondrer, afin de maintenir le débit cardiaque.
Ce qui est indispensable, puisque le débit cardiaque représente la quantité de sang dont l’organisme a
besoin pour survivre. C’est un objectif prioritaire et il y a 2 moyens pour y arriver :
- le premier c’est celui qu’on utilise quand on court derrière notre bus, c’est-à-dire la fréquence
cardiaque
Le débit cardiaque se décrit comme : DC = VES x FC.
Le volume d’éjection systolique représente le volume que va éjecter le ventricule gauche.
Quels sont les moyens adaptatifs de ce VG concernant le VES ?
Se dilater.
Par exemple avec un volume de 30 et 80 mL :
• Si on a une fraction d’éjection de 70% 70% de 30 mL, on va éjecter 21 mL
• Si on a une dysfonction ventriculaire de 25% d’éjection (dysfonction VG majeure), avec une dilatation
de 80 mL on va éjecter 20 mL
Même si sa fonction contractile globale diminue, le volume du ventricule augmente et va arriver au
même volume systolique physiologique. Le débit cardiaque est conservé et cela est dû au fait que le
cœur se dilate. C’est le principe de la loi de Starling, c’est-à-dire que plus les fibres vont se dilater et plus
vous allez avoir une efficacité importante. Cela est vrai chez le sujet sain.
En continuant à se dilater, vous allez certes n’évacuer que 25% mais vous arriverez toujours à maintenir
une éjection en terme de débit suffisante, en tout cas au repos.
Cependant, avec le temps et la dilatation, cette loi va finir par ne plus fonctionner. En effet, le cœur va
se dilater, dilater, dilater mais malgré cela, le volume d’éjection s’effondre également.
À terme, le volume sera de moins de 20 mL et là on sera en bas débit.
Le péricarde est donc une gaine qui va limiter la dilatation. Il y a un effet bénéfique à la dilatation au
début, mais ensuite on va dépasser la loi de Starling et les fibres vont perdre en efficacité avec la sur-
dilatation. L’avantage du péricarde est qu’il diminue cette sur-dilatation.
L’un des traitements proposés dans les cardiomyopathies très dilatées, est de mettre en place des filets
pour faire office de péricarde. Cependant, cela ne fonctionne qu’au delà d’une certaine dilatation, car au
début c’est un mécanisme adaptatif.
L’autre fonction du péricarde est de favoriser le glissement des 2 feuillets, puisque le cœur bat et bouge
(rappelez vous : mouvement de torsion et de contraction) et ce mouvement est permanent. Il ne faut
pas qu’il y ait d’adhérence (frottement) entre le cœur et les structures du voisinage. C’est le rôle
du péricarde, qui va maintenir un film (comme toutes les séreuses), ce qui permet d’avoir un
mouvement continu sans frottements.
Le péricarde c’est un double sac entourant le cœur. Il est composé de 2 parties :