Au pays de Saint Jean de Matha

« Caté-cœur » au pays de Saint Jean de Matha
Ce samedi 19 septembre, devant la gare SNCF d’Embrun, un petit rassemblement
d’enfants et d’adultes se formait …. pour monter dans un car en direction de Faucon de
Barcelonnette. C’était une initiative des catéchistes pour marquer le début de l’année.
Environ une heure de route et nous voici arrivés au monastère des Pères et des Sœurs
Trinitaires. C’est le Père Frédéric qui nous accueille, mettant à notre disposition tables,
fauteuils de jardin, le tout sur une très vaste pelouse, endroit idéal pour notre petite troupe
d’enfants.
Un temps de réalisation de fanions sur lequel figure d’un côté un cœur et de l’autre
une montgolfière. Pourquoi ? parce que depuis une montgolfière, on peut admirer la création,
les forêts, les rivières, les villes et les villages … et que ce spectacle nous réjouit le cœur. A
partir de tout ce que nos yeux voient, on peut chanter les louanges du Créateur. Ainsi sur
chaque fanion, côté cœur, chacun a écrit le refrain d’un psaume qui lui convenait le mieux.
Avec ces fanions montés sur un bâton afin de l’agiter comme un drapeau , c’est en procession,
sur une musique de fête que tout le monde s’est dirigé vers la chapelle pour un moment
d’action de grâces, de louange et de prière.
Après tout cela, il fut grand temps de retrouver la pelouse pour le pique-nique, avec un
beau soleil dans un ciel tout bleu.
En début d’après-midi, le Père Frédéric nous guidera dans le village, dans le cloître et
dans la chapelle pour nous expliquer la vie de Saint Jean de Matha et la mission de cette
congrégation. Leur fondateur est natif de ce village. Son histoire nous fait remonter en 1160.
Il ira se former à Marseille, à Aix en Provence puis à l’université à Paris où il sera encouragé
à devenir prêtre. Ordonné en 1193, il fonde dans la forêt de Cerfroid, dans l’Aisne avec
quelques ermites et universitaires la première Fraternité Trinitaire. C’est en 1198 que le pape
Innocent III approuve la règle de l’Ordre de la Très Sainte Trinité. Le monastère de Faucon de
Barcelonnette, lieu de naissance du fondateur a été construit en 1675.
Ce qui est frappant dans la vie de cet homme et dans l’esprit de la congrégation qu’il a
fondée c’est l’actualité de leur mission. La vocation de ces Pères était de libérer les
prisonniers esclaves, les captifs victimes des razzias menées par les Sarrasins sur les côtes
méditerranéennes ou en mer.
Une belle journée à tous points de vue et une belle occasion de méditer sur nos
attitudes devant les questions des réfugiés, des populations qui fuient leur pays où ils ne
peuvent plus vivre librement et en toute tranquillité.
Merci aux Pères Trinitaires de nous avoir donné à réfléchir sur ces situations et à
mieux apprécier le bonheur que nous avons d’habiter dans un pays où liberté, fraternité,
égalité sont des mots qui ont encore un sens.