PORTRAIT DE LA MARRAINE /05
Quel est votre parcours professionnel?
Après un diplôme de l’Ecole Supérieure de Commerce de Paris,
une Licence en Droit des A aires et un diplôme d’actuariat, j’ai
commencé ma carrière par une expérience commerciale dans la
fi nance en tant que courtier sur les marchés interbancaires.
Je me suis ensuite tournée vers la finance au service du
développement. J’ai intégré le Groupe Casden Banque Populaire,
où j’ai exercé pendant quelques années tous les métiers de la fi nance
opérationnelle, en élargissant progressivement mon périmètre :
trader, responsable de la trésorerie, de la gestion des risques
fi nanciers, puis de la planifi cation stratégique et du contrôle de
gestion.
En 2001, j’ai eu l’opportunitéde rejoindre la Caisse Nationale
des Caisses d’Epargne, en tant que Directrice du département
planifi cation et ALM, puis comme Directrice du département
performance fi nancière.
Six ans plus tard, l’envie de retrouver le terrain et l’opérationnel au
sein d’une banque régionale et la volonté d’accéder à des fonctions
dirigeantes m’ont poussée à quitter la capitale parisienne pour
rejoindre la Caisse d’Epargne Côte d’Azur, en tant que Membre du
Directoire en charge du Pôle Finances.
Quelles sont les challenges que vous avez dû relever pour
accéder à votre poste actuel ?
Les challenges sont nombreux tout au long d’une carrière. Pour
accéder à mon poste actuel, il a fallu que j’aille le chercher!
Je me suis aperçue que, bien que j’aie été identifi ée comme
potentiellement éligible à ce poste, on ne pensait pas
forcément à moi.
De plus, j’avais toujours vécu à Paris, il a donc fallu relever le
challenge de la mobilité géographique en quelques semaines
seulement.
Enfi n, je suis arrivée au sein de la Caisse d’Epargne Côte d’Azur
durant l’été 2008, c’est-à-dire en plein cyclone fi nancier. C’était
une période très mouvementée qui précédait la chute
de Lehman Brothers. Il a donc fallu prendre ses
marques très rapidement dans un contexte
particulièrement sportif!
Comment expliquer cette diff érence
de progression de carrière entre les
hommes et les femmes ?
Je pense que l’accession des femmes à
des postes de responsabilités est un sujet
complexe.
Le poids des stéréotypes pèse sur
les mentalités. L’histoire du rôle des
femmes dans l’économie joue également
beaucoup.
Pour l’anecdote, j’ai découvert assez récemment que si j’étais née
10 ans plus tôt, je n’aurais pu faire les études que j’ai suivies, car
l’ESCP n’était pas encore ouverte aux femmes!
Il n’y a pas encore su samment de modèles de réussite féminins
au top management des entreprises. Les managers en place ont
naturellement tendance, à tort, à s’entourer de collaborateurs qui
leur ressemblent. Mais je pense que cela évolue beaucoup, les
dirigeants sont de plus en plus conscients de l’intérêt de la diversité
au sein de leurs équipes.
Enfi n, le comportement des femmes rentre en ligne de compte.
Pour di érentes raisons, elles ont moins tendance à aller chercher
les postes, à se mettre en avant. Cela est dû à la pression sociale, ou
encore au fait que les femmes s’interrogent beaucoup avant de se
jeter à l’eau, notamment sur leur capacité à tout concilier, et même
sur leur envie de faire carrière.
Vous avez été lauréate Femme Dirigeante lors de l’édition 2013
des Trophées Provence-Alpes-Côte d’Azur, quels souvenirs
gardez-vous de cette consécration ?
Je garde un très beau souvenir de ce moment. Les Trophées des
Femmes de l’économie sont de belles manifestations. À chaque
fois, c’est l’occasion de faire de formidables rencontres. C’est
un évènement qui a une belle visibilité et qui met en lumière
des candidates exceptionnelles et des intervenants
intéressants qui s’expriment sur les thèmes de la
mixité.
En tant que lauréate, je garde le souvenir du
stress avant la cérémonie et la joie qui s’en est
suivie!
En tant que Marraine, quel message
souhaiteriez-vous adresser aux candidates des
Trophées ?
Je voudrais les féliciter de s’être lancée dans
l’aventure! Je veux également leur dire de profi ter de
l’évènement, c’est l’occasion d’intégrer le
réseau des Femmes de l’économie et de
développer son carnet d’adresses.
Enfi n, j’ai envie de leur dire de commu-
niquer, avant et après l’évènement.
Il faut capitaliser sur cet évènement
pour se faire connaître et en profi ter
pour développer la visibilité de son
entreprise.
Pour celles qui ne seront pas
sélectionnées, ne vous découragez
pas et retentez l’aventure l’année
prochaine !
Après Geneviève Maillet en 2016, au tour d’Isabelle Rodney de porter les valeurs des Trophées Les
Femmes de l’économie pour cette 8ème édition Provence-Alpes-Côte d’Azur & Monaco. Rencontre
avec une Marraine engagée pour la mixité.
Isabelle Rodney: Jetez-vous à l’eau et profi tez!”
Les challenges sont nombreux tout au long d’une carrière. Pour
accéder à mon poste actuel, il a fallu que j’aille le chercher!
Je me suis aperçue que, bien que j’aie été identifi ée comme
potentiellement éligible à ce poste, on ne pensait pas
De plus, j’avais toujours vécu à Paris, il a donc fallu relever le
challenge de la mobilité géographique en quelques semaines
Enfi n, je suis arrivée au sein de la Caisse d’Epargne Côte d’Azur
durant l’été 2008, c’est-à-dire en plein cyclone fi nancier. C’était
une période très mouvementée qui précédait la chute
de Lehman Brothers. Il a donc fallu prendre ses
marques très rapidement dans un contexte
Comment expliquer cette diff érence
de progression de carrière entre les
Je pense que l’accession des femmes à
des postes de responsabilités est un sujet
Le poids des stéréotypes pèse sur
les mentalités. L’histoire du rôle des
femmes dans l’économie joue également
un évènement qui a une belle visibilité et qui met en lumière
des candidates exceptionnelles et des intervenants
intéressants qui s’expriment sur les thèmes de la
En tant que lauréate, je garde le souvenir du
stress avant la cérémonie et la joie qui s’en est
En tant que Marraine, quel message
souhaiteriez-vous adresser aux candidates des
Je voudrais les féliciter de s’être lancée dans
l’aventure! Je veux également leur dire de profi ter de
l’évènement, c’est l’occasion d’intégrer le
réseau des Femmes de l’économie et de
développer son carnet d’adresses.
Enfi n, j’ai envie de leur dire de commu-
niquer, avant et après l’évènement.
Il faut capitaliser sur cet évènement
pour se faire connaître et en profi ter
pour développer la visibilité de son
Les Femmes de l’économie Le Mag’/Provence-Alpes-Côte d’Azur & Monaco 2017
Une femme de l’économie engagée pour la mixité