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militairement les neustriens à Tertry en 687 et étendit son
autorité sur les Maires du Palais de Neustrie et de Bourgogne.
Il inaugure la tradition selon laquelle le Maire du Palais
d’Austrasie est aussi celui des deux autres royaumes francs.
Après la mort de Pépin de Herstahl en 714, le royaume franc
connaît une courte période de chaos politique, jusqu’à ce que
Charles Martel, (fils bâtard de Pépin et d’Alpaïde), après de
brillants succès militaires contre les Neustriens, les Frisons,
les Saxons (720) et les Aquitains (724), s’empare de la charge
de Maire du Palais des trois royaumes francs.
Il gouverne sous l’autorité purement formelle du jeune roi
mérovingien Thierry IV, fils de Dagobert III. Charles Martel
impose alors son autorité aux Bavarois, aux Alamans, aux
Saxons et aux Frisons. Il écrase l’armée musulmane de l’émir
d’Espagne Abd Ar Rahmane aux abords de Poitiers en 732,
puis ramène à l’obéissance les Bourguignons, les Aquitains et
les Provençaux entre 733 et 736.
A partir de 737, date de la mort du mérovingien Thierry IV qui
n’aura pas de successeur, Charles Martel se comporte en
véritable monarque du royaume des Francs. Il sécularise
également les biens de l’Eglise.
En 741, Charles Martel partage son royaume entre ses fils. A
Carloman l’Austrasie, les territoires Alamans et la Thuringe ;
à Pépin la Bourgogne, la Neustrie et la Provence. En 743,
Carloman et Pépin rétablissent une fiction de royauté
mérovingienne, en la personne de Childéric III. Ce « roi »
signe d’ailleurs ses actes officiels de la manière suivante : «
Childéric, roi des francs, à l’éminent Carloman, Maire du
Palais qui nous a établi sur le trône » ( !) (‘’Charlemagne et
l’Empire carolingien’’, Louis Halphen, Albin Michel, 1947, p
18.)
b) La fin de la fiction de royauté mérovingienne.
En 747, Carloman se démet de toutes ses fonctions et se retire
dans un couvent. Demeuré seul Maire du Palais, son frère
Pépin (dit « le Bref »), met fin au simulacre de royauté
mérovingienne. Il relègue Childéric dans un couvent, puis
pour légitimer son coup d’Etat, Pépin le Bref se fait