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MESDAMES, MESSIEURS,
La loi n° 2008-776 du 4 août 2008 de modernisation de l’économie (LME)
fait incontestablement partie des lois les plus importantes adoptées par le
Parlement sous la XIIIème Législature.
Tout d’abord en raison des ambitions qu’elle affichait (l’orientation
générale du projet de loi présenté le 28 avril 2008 par Mme Christine Lagarde,
ministre de l’économie, de l’industrie et de l’emploi, précisant en effet que ce
texte visait rien moins qu’à « stimuler la croissance et les énergies, en levant les
blocages structurels et réglementaires que connaît l’économie de notre pays ») et
qui, dans un contexte encore épargné par les crises bancaire puis économique que
le monde a connues à compter de l’automne 2008, avait l’intention de fortement
relancer l’ensemble des facteurs propres à dynamiser la croissance française.
Ensuite du fait de la multiplicité des sujets abordés. Appréhendant de la
manière la plus large et la plus complète possible les différentes causes de blocage
de l’économie, le projet de loi de modernisation de l’économie a en effet souhaité
encourager les entrepreneurs tout au long de leur parcours, relancer la
concurrence, renforcer l’attractivité du territoire et améliorer le financement de
l’économie. Autant de buts qui ont justifié que cette loi s’attachât notamment à
réformer profondément les relations commerciales, à généraliser la distribution du
Livret A, à créer une Autorité de la concurrence forte et dotée de pouvoirs
importants, à clarifier les règles applicables à l’urbanisme commercial ou à
renforcer Ubifrance…
Enfin, et vos deux rapporteurs peuvent en témoigner, en raison du temps
consacré à son examen au sein de chacune des deux assemblées et de la ferveur
des discussions qu’elle a pu susciter tant en commission qu’en séance publique.
Notons par exemple que, lors des débats à l’Assemblée nationale,
1 576 amendements ont été déposés en première lecture, suscitant ensuite plus
de 65 heures de débats étalées sur dix-neuf séances !