Examen des planches dorsales dans un contexte

Juin 2013
Examen des planches dorsales dans un contexte préhospitalier
pour la stabilisation du patient ayant subi un traumatisme
Contexte
Chaque année, 1785 Canadiens et de 10 000 à 12 000
Américains subissent une lésion à la moelle épinière
(LME). Aux États-Unis, on estime que le cout annuel
engendré par les soins à court et à long terme de ces
individus s’élève à plus de sept milliards de dollars. Chez
ces patients, tout déplacement pouvant entraîner une
lésion secondaire à la moelle épinière augmente le risque
de dommages neurologiques. On estime qu’entre 3 % et
25 % des lésions à la moelle épinière surviennent après le
traumatisme d’origine, soit dans les premières étapes du
traitement du patient ou dans le transport.
Technologie
La planche dorsale rigide est un dispositif de manipulation
corporelle qui permet de soutenir et de maintenir en place
le patient chez qui l’on soupçonne une LME. Aux États-Unis,
l’American College of Surgeons recommande d’immobiliser
le patient sur une planche dorsale et de faire usage d’un
collier cervical, de dispositifs de support latéral, et de sangles
ou de rubans destinés à arrimer le patient sur la planche. La
plupart du temps, on a recours à ces planches dans le
contexte de soins préhospitaliers prodigués par du
personnel ambulancier ou paramédical.
Sujet
Les techniques d’immobilisation préhospitalière, dont
l’usage de planches dorsales, sont monnaie courante.
Contrairement à d’autres technologies, on retrouve peu
de données probantes issues d’essais cliniques
comparatifs randomisés étayant leur usage. En outre, on
rencontre des variations dans le type de soins prodigués
au patient préhospitalisé présentant un risque de LME et
de lésion cervicospinale. Un examen des données
probantes sur l’efficacité clinique, l’innocuité, et les effets
néfastes associés à l’usage de planches dorsales destinées
à stabiliser le patient préhospitalisé à la suite d’un
traumatisme éclairera le processus décisionnel à son sujet.
Méthodes
On a procédé à une recherche documentaire limitée à
partir des ressources clés et examiné les titres et résumés
des publications repérées. On a ensuite évalué le texte
intégral des publications en vue de procéder au choix final
des articles selon des critères de sélection déterminés au
préalable (population, intervention, comparateur, résultats
et plan des études).
Messages clés
Pour le patient préhospitalisé souffrant d’un
traumatisme :
 On n’a relevé aucune donnée probante
permettant de guider les décisions cliniques
relatives à l’usage de planches dorsales
destinées à stabiliser le patient.
Résultats
La recherche documentaire a permis de repérer
737 références, dont 20 jugées potentiellement
pertinentes suite à un examen du texte intégral.
Aucune de celles-ci n’a rempli les critères d’inclusion
du présent examen en raison de divers facteurs, soit
des populations, des résultats, ou des comparateurs
inadéquats.
AVERTISSEMENT : L'information présentée ici a pour but d'éclairer la prise de décisions des patients, des professionnels de la santé, des dirigeants
de systèmes de santé, des décideurs et des responsables de politiques du secteur de la santé afin d'améliorer la qualité des services de santé.
Cette information ne saurait tenir lieu du discernement ou du jugement du clinicien dans la prise en charge d'un patient en particulier, du
jugement professionnel qui intervient dans la prise de décisions, ni de l'avis ou de l'opinion en bonne et due forme d'un médecin. Bien que l'ACMTS
ait tout mis en œuvre pour veiller à l'exactitude, à l'exhaustivité et à l'actualité du contenu, elle décline toute responsabilité à cet égard. Elle ne
saurait être tenue responsable des erreurs ou omissions, des blessures, des pertes, des dommages ou des préjudices découlant de l'usage ou du
mésusage de l'information contenue ou sous-entendue dans le Rapport en bref.
L'ACMTS assume l'entière responsabilité de la forme et du contenu définitifs du présent Rapport en bref. Les énoncés, conclusions et points de vue
qui y paraissent ne représentent pas forcément l'opinion de Santé Canada ou d'un gouvernement provincial ou territorial. La production du
présent Rapport en bref a été rendue possible grâce au soutien financier de Santé Canada.