Pour répondre à ce besoin, Oséo, filiale de la BPI pourra faciliter l’accès à un produit d’affacturage
garanti d’un montant maximal de 200 000€ pour l’ensemble des entreprises, indépendamment de leur
nombre de salariés. La BPI développera également un nouveau fonds spécifique pour faciliter le recours
aux cautions des entreprises de moins de vingt salariés. Nicolas Dufourcq, Directeur Général de la BPI,
est chargé par le Ministre de l’Économie et des Finances de lui faire des propositions opérationnelles de
mise en œuvre de ces deux recommandations pour le mois de mars prochain.
Action 6 : soutenir le besoin en fonds de roulement des PME et ETI exportatrices.
Les entreprises exportatrices sont confrontées à une situation spécifiques au regard des règles en
matière de délais de paiement nationaux, en l’absence d’harmonisation internationale des règles
applicables en l’espèce. Le Ministère de l’Économie et des Finances et le Ministère du Commerce
Extérieur s’engagent à améliorer les dispositifs publics de soutien à l’exportation pour les PME et ETI.
Les dispositifs publics proposés par Oséo et Coface pour soutenir les PME et ETI dans le financement
de leurs exportations seront rationnalisés et simplifiés, dans la cadre de la mise en œuvre de la BPI. En
parallèle, un groupe de travail sera constitué afin d’étudier la création de nouveaux produits visant à
renforcer la trésorerie des PME et ETI exportatrices lorsque l’offre du secteur privé est défaillante. En
particulier, l’escompte des crédits fournisseurs sera rendu plus accessible pour les PME et ETI, afin de
leur permettre d’offrir des délais de paiement à leurs clients tout en stabilisant leur fonds de roulement.
Troisième levier : Améliorer les délais de paiement de la sphère publique
Pour ce qui concerne le secteur public, l’Observatoire des délais de paiement note une amélioration très
significative des délais de paiement de l’État en 2012 avec un repli de 35 % du délai global de paiement
en 2012 (DGP) à 23 jours.
Action 7 : étendre progressivement les services facturiers pour réduire à 20 jours les
délais de paiement de l’État et aider les collectivités locales à réduire leurs délais de
paiement
L’État procèdera progressivement, à compter, de 2013 à l’extension de centres de traitement et de
paiement unique des factures, que l’on appelle les services facturiers. Ces services facturiers sont des
services spécialisés placés sous l’autorité d’un comptable public et chargés de recevoir, d’enregistrer les
factures et de les mettre en paiement. Des services facturiers traitent d’ores et déjà les dépenses de
plusieurs ministères en administration centrale, ainsi que celles des services déconcentrés des ministères
économiques et financiers, du ministère de la Culture et des ministères sociaux. Le délai global de
traitement des services déconcentrés de ces ministères est de 17 jours en 2012. Les services facturiers
les plus performants parviennent à respecter des délais globaux de paiement inférieurs à 15 jours.
Dans ce contexte, plusieurs étapes seront prévues pour consolider et étendre ce processus de traitement
: sur la base d'une mission d'audit qui sera lancée au 1er trimestre 2013, un plan d'action sera arrêté, en
lien avec les ministères concernés, en vue de réaliser une nouvelle extension des services facturiers en
2014 et 2015. L’objectif est qu’à horizon 2017, l’essentiel de la commande publique de l’État soit traitée
en mode facturier. Une telle extension du modèle des services facturiers et l’utilisation plus
systématique de procédures intégralement dématérialisées permise par la numérisation des factures,
seront de nature à permettre le respect d’un délai global de paiement pour l’État qui soit durablement
inférieur à 20 jours d’ici 2017.
Toutes catégories de collectivités locales et d’établissements publics locaux confondues, le rapport de
l’Observatoire des délais de paiement note que le délai global moyen de paiement des collectivités est
passé de 26 à 27 jours entre 2011 et 2012, même s’il convient de nuancer cette appréciation globale
selon les catégories d’organismes locaux.