communication et relations presse tél. 01 60 71 50 73 Jacques Dubois port. 06 89 46 94 12 [email protected] renseignements tél. 01 60 71 50 60 www. chateaudefontainebleau.fr 3 Dossier de presse Napoléon à Fontainebleau Image de couverture : Napoléon en costume de Sacre par le baron François Gérard - © Gerard Blot - RMN - château de Fontainebleau - Conception graphique : des Signes, paris - 2010 Sommaire p. 4 à propos p. 6 napoléon et fontainebleau p. 10 l’empreinte de napoléon à fontainebleau p. 18 actualités impériales p. 24 annexes communication et relations presse Jacques Dubois tél. 01 60 71 50 73 port. 06 89 46 94 12 [email protected] 5 à propos François Ier, Henri IV et Louis XV ont aimé Fontainebleau pour sa forêt giboyeuse. Ce passé impérial demeure particulièrement présent au sein du château. Véritable Chacun s’est attaché à embellir l’antique demeure. Attentif à inscrire son propre règne conservatoire du mobilier Empire, superbe ensemble d’appartements histori- dans la continuité, Napoléon s’appliqua à faire siennes les résidences de ses prédécesseurs. ques parfaitement restaurés dans les états connus par Napoléon Ier et sa fa- À leur exemple, il éprouva très vite une forte prédilection pour Fontainebleau. Premier mille, Fontainebleau s’est très légitimement imposé quand, en 1979, fut prise Consul, il accomplit le 20 novembre 1803, une première visite officielle dont l’objet est la décision de créer un musée dédié à l’Empereur. Une part importante de la d’inspecter l’École spéciale militaire abritée dans une partie des bâtiments de la cour du donation et de la cession faites à l’État français par le prince Napoléon, la prin- Cheval blanc. L’occasion lui est alors donnée de découvrir la noblesse de l’édifice, son cesse Alix, son épouse, et la comtesse de Witt, sœur du prince, des collections histoire et son implantation privilégiée entre ville et forêt. Après Saint-Cloud, l’Empereur de la famille impériale, trouva au château l’écrin le plus approprié. D’autres souhaite faire de Fontainebleau sa deuxième habitation de campagne. Le château chefs-d’œuvre : une partie du « Grand Vermeil », l’épée du Sacre, des habits d’ap- l’accueillera désormais à l’automne. En novembre 1804, pour y recevoir le pape Pie VII, parat, le berceau du roi de Rome, pour n’en citer que quelques-uns, donnèrent venu pour la cérémonie du Sacre. Plus brièvement en 1805, 55 jours ; en 1807, à partir du alors encore plus de force à la présence impériale. François Ier semblait s’effacer 21 septembre ; 20 jours en 1809, du 26 octobre au 14 novembre, et 51 jours en 1810, du devant Napoléon Ier. 25 septembre au 16 novembre. L’année 1813 fut marquée par un nouveau séjour, plus bref, du 19 au 27 janvier, au cours duquel Napoléon retrouva à Fontainebleau Pie VII, mais cette Ces appartements et ces collections, nous les voulons aujourd’hui vivants. fois-ci prisonnier. Le 6 avril 1814, l’Empereur y signait l’acte d’abdication. Quelques jours Afin de mieux les faire connaître, il nous a paru important d’en révéler des aspects après, le 20, après des adieux à la garde, il quittait Fontainebleau, sans doute avec le méconnus. Ainsi, trop fragile pour être exposé en permanence, l’Album des cérémonies secret espoir de rapidement retrouver les lieux. Le 20 mars 1815, sur le retour de l’Île et des fêtes célébrées à Paris en 1810 lors du mariage de l’Empereur avec l’archiduchesse d’Elbe, il s’y arrête quelques heures pour une ultime fois. Marie-Louise d’Autriche, ensemble de 18 dessins tracés par Louis-Pierre Baltard (1764–1846), est-il montré au public et publié pour la première fois dans sa totalité Chacun de ces séjours permit à Napoléon de mieux connaître le château, d’en goûter avant de regagner l’obscurité salvatrice des réserves. D’une finesse extraordinaire, les beautés et d’en percevoir l’épaisseur historique. Très vite, il a aimé cet ensemble unique, chacune des feuilles invite à un voyage au sein des fastes de l’Empire. Ce voyage, ce « lieu bien calculé et parfaitement convenable », devenu à ses yeux « ce qu’il y avait nous espérons vivement que chaque visiteur le poursuivra dans les salles du sans doute de plus commode, de plus heureusement situé en Europe ». Pour la « vraie demeure musée Napoléon Ier et les appartements, afin de redécouvrir le cadre de vie des rois, la maison des siècles », telle qu’il la désignait en août 1816 depuis Sainte-Hélène, bellifontain de cette cour brillante dont l’Europe fut si envieuse. l’Empereur souhaite dès 1804 un remeublement complet afin de redonner vie aux 40 appartements de maîtres et aux 200 logements de suite. Puis, avec l’aide de son Premier architecte Pierre-François-Léonard Fontaine, et celle des architectes du palais, jean-françois hebert s’engage une remise en état et de nouveaux aménagements. Respectueux de l’architecture président du château de fontainebleau de ses prédécesseurs, Napoléon n’a pas souhaité une reconstruction totale afin de donner à l’édifice cette unité qui, de prime abord, pouvait cruellement manquer. A l’exception de la destruction de l’aile ouest (ou aile de Ferrare) destinée à dégager la cour du Cheval blanc devenue cour d’Honneur, l’effort s’est avant tout porté sur les aménagements intérieurs xavier salmon conservateur général du patrimoine directeur du patrimoine et des collections du château de fontainebleau avec la création de l’appartement Intérieur de l’Empereur en 1805-1807, celle du Petit Appartement de l’Impératrice en 1807, la reconstruction de la galerie de Diane en 1810 et la création du Petit Appartement de l’Empereur en 1810-1811. Les séjours de la cour impériale et les campagnes de travaux conduisent à des remeublements et à la livraison de nouveaux ameublements. Pendant un peu plus de cinq ans, Jacob-Desmalter, Thomire, Marcion ou encore Rode sont sollicités afin de remeubler les appartements d’apparat et les appartements privés. Fontainebleau devient alors une magnifique vitrine du savoir-faire des artisans français. 7 Napoléon et Fontainebleau le restaurateur du palais Vidé de ses meubles et objets d’art, mis à l’encan ou renvoyés au Garde-Meuble à Paris pendant la tourmente révolutionnaire, le château de Fontainebleau a subi sensiblement le même sort que les autres résidences royales. Des emblèmes de l’Ancien Régime sont supprimés (fleurs de Lys bûchées, bronzes fondus, statues mises à bas). Les principaux dépeçages concernent à la fois les bâtiments (en particulier les huisseries des fenêtres) et les éléments de décor (les trumeaux et les cadres de miroirs). Le château connaît diverses affectations à partir de 1792. Tour à tour prison, magasin à blé ou caserne, il abrite en effet - à partir de 1796 - l’éphémère École centrale de Seine-et-Marne. En juin 1803, c’est l’École spéciale militaire qui s’installe en bordure de la cour du Cheval blanc. L’Empire est proclamé le 18 mai 1804 et Napoléon se rend à Fontainebleau dès les 28 et 29 juin pour inspecter l’École spéciale militaire. Accompagné de l’architecte PierreFrançois-Léonard Fontaine, il décide alors des premiers travaux d’aménagement destinés à faire du château de Fontainebleau sa seconde habitation de campagne - après Saint-Cloud - pour les jours d’automne. le remeublement des appartements L’année 1804 est décisive pour la restauration et le réaménagement du château de Fontainebleau, d’autant que la nécessité d’y recevoir - fin novembre - le pape Pie VII en route pour Paris et les cérémonies du Sacre, agit comme un formidable accélérateur. La prévision de ce séjour entraîne la commande d’un très important ameublement. Mobilier, objets d’art, tableaux, tapis et tapisseries arrivent donc en grand nombre du Garde-Meuble impérial. Créations de l’Ancien Régime provenant des anciennes collections royales, de saisies d’émigrés ou bien commandes passées aux fournisseurs à la mode employés par le nouveau régime (Jacob-Desmalter, Marcion, Brion, Thomire, Rode, Galle, Biennais, les manufactures de Sèvres ou de soieries de Lyon), toutes concourent à offrir un ameublement digne de l’ancienne maison des Rois. Les saisies effectuées chez le général Moreau - outre le château de Grosbois, l’hôtel de la générale passe pour l’une des trois plus luxueuses maisons de Paris - sont suivies de l’envoi à Fontainebleau des exemplaires les plus raffinés et les plus au goût du jour du mobilier conçu sous le Consulat. Cette caractéristique - toujours perceptible place la collection de mobilier Consulat et des premières années de l’Empire du château de Fontainebleau au premier rang dans le monde, tant en importance qu’en qualité. L’effervescence qui prévaut à l’automne 1804 transparaît dans le Journal de Fontaine. Il y rapporte que « quarante appartements de maîtres, deux cents logements de suite et des écuries pour quatre cents chevaux » ont été préparés en un temps record (19 jours). Le troisième appartement du château - le plus important après ceux de l’Empereur et l’Impératrice - est installé pour le Souverain Pontife. Il s’agit en réalité d’un appartement double déployé à la jonction de l’aile des Reines-mères (fin du XVIe siècle) et du Gros Pavillon de Gabriel (1750). Aujourd’hui, dans les onze pièces de cet appartement, désormais dit du Pape, seul le portrait de Pie VII par David rappelle le souvenir des deux séjours qu’il y effectua, en novembre 1804 et de juin 1812 à janvier 1814. Certes, on y voit toujours les aménagements antérieurs ou les ameublements contemporains de l’Empire, mais ce grand décor éclectique vaut surtout pour son témoignage du goût de Napoléon III et d’Eugénie qui le firent réinstaller dans les années 1860. La seule salle du trône encore visible en France 9 les séjours de l’empereur à fontainebleau Si l’on excepte les visites et passages éclair au château de Fontainebleau, relais d’étape idéalement situé sur la route du Sud et de l’Italie, Napoléon n’y séjournera officiellement avec sa cour qu’à trois reprises. Renouant avec les usages de l’Ancien Régime, il y effectue des séjours d’automne, en 1807, 1809 et 1810. Au total, ces séjours représentent 126 jours, soient 55 jours à partir du 21 septembre 1807, 20 jours à partir du 26 octobre 1809 et 51 jours à partir du 25 septembre 1810. En 1807 et 1809, l’Empereur vient avec Joséphine. Au terme de ce deuxième séjour eu lieu la fameuse annonce du divorce dont les prémices étaient déjà perceptibles pendant toute sa durée, puisque l’on rapporte que la porte de communication entre les Petits Appartements de l’Empereur et de l’Impératrice demeurait close et que Napoléon s’affichait obstinément seul dans le salon de sa sœur. Le dernier séjour date de 1810 et se déroule avec la nouvelle impératrice Marie-Louise, épousée six mois plus tôt. Pour ce séjour-là, l’Empereur prend soin d’arriver avec huit jours d’avance afin de s’assurer que tout est prêt pour accueillir la petite-nièce de Marie-Antoinette. Le programme des divertissements est à peu près toujours le même, parties de chasse, représentations théâtrales, concerts, bals… Pourtant, il ne faut pas négliger la part importante réservée au travail dans l’emploi du temps du souverain. les deux séjours de pie vii à fontainebleau Reçu à deux reprises à Fontainebleau par Napoléon Ier, le pape Pie VII a eu l’occasion d’apprécier à la fois la beauté de l’ancien palais des rois et la qualité du site. Le premier séjour - du 25 au 28 novembre 1804 - est celui de l’étape sur la route du couronnement à Notre-Dame. La rencontre « surprise » entre le pape et Napoléon, qui l’accueille « fortuitement » alors qu’il était à la chasse est restée fameuse. La commande par Denon en 1806 à Jean-Louis Demarne et Alexandre-Hyacinthe Dunouy, d’une Entrevue entre Sa Majesté l’Empereur et Sa Sainteté Pie VII dans la forêt de Fontainebleau (1808), aujourd’hui exposée dans la galerie des Fastes du château de Fontainebleau le prouve. L’oeuvre témoigne du caractère cavalier de cette rencontre au débotté, tout aussi feinte qu’elle a été adroitement mise en scène, a posteriori. Au cours de ce même séjour, alors que le château avait été remeublé à la hâte pour la visite du pontife, une démonstration d’artillerie lui est offerte, montrant la puissance du nouveau maître. Du 19 juin 1812 au 23 janvier 1814, dans les mêmes lieux, Pie VII est cette fois retenu en captivité. En effet, les rapports entre la France et le SaintSiège se sont dégradés. En 1809, l’Empereur fait arrêter le Souverain Pontife et saisit ses états. Le pape est alors détenu à Savonne, puis conduit à Fontainebleau afin de signer un éphémère « concordat de Fontainebleau » que lui extorque Napoléon (25 janvier – 24 mars 1813). 1 Page précedente : Salle du Trône, François-HonoréGeorges JacobDesmalter (1770-1843), trône de Napoléon Ier, provenant du palais des Tuileries. Le reste des éléments (dais, enseignes, estrade) provenant du palais de Saint-Cloud, envoyé à Fontainebleau en 1808. © Sophie Lloyd château de Fontainebleau 1. Paris, musée Marmottan. Jean-Pierre-Xavier Bidault (1743-1813)) et Louis-Léopold. Boilly (1761-1845), Promenade de Napoléon et Marie-Louise sur l’étang des Carpes du château de Fontainebleau, 1810. © Droits Réservés. 2. Jacques-Louis David, Le pape Pie VII. Appartement du Pape, cabinet de l’appartement Louis XIII. © Gérard Blot - RMN château de Fontainebleau « la vraie demeure des rois, la maison des siècles » napoléon à sainte-hélène, août 1816 11 5 2 L’empreinte de Napoléon voir napoléon aujourd’hui à fontainebleau Aujourd’hui, le visiteur du château de Fontainebleau déambule à travers les longues enfilades des salons, galeries, chapelles, appartements presque tous montrés dans leur « dernier état historique connu » celui des années 1860. C’est en effet pour des raisons de cohérence évidentes que « la demeure des rois » - et des deux empereurs - est globalement présentée dans la configuration en vigueur à la chute du Second Empire. De fait, cet état passe sous silence les périodes suivantes, en particulier les aménagements voulus sous la Troisième République à l’occasion des séjours réguliers du président Sadi Carnot. Les Grands Appartements des souverains regardant du côté du jardin de Diane ainsi que l’appartement Intérieur de Napoléon Ier qui les prolonge ont quant à eux été restitués dans leur configuration du Premier Empire. Ce choix, mûri durant les années 1960 à 1980, permettait à la fois d’évoquer la geste impériale qui prend une fin tragique avec la scène des Adieux immortalisée au pied de l’escalier en Fer-à-Cheval par Horace Vernet et de correspondre à leur état le plus spectaculaire. C’est aussi le plus documenté, pour lequel les soieries et les grandes tentures commandées à Lyon pouvaient être retissées à l’identique, dans le cadre des lois programmes et des crédits attachés octroyés par André Malraux. les grands appartements des souverains Au premier étage du palais, les appartements de parade de l’Ancien Régime conservent sous l’Empire cet usage lié à l’exercice public du pouvoir. Ainsi, le Grand Appartement de Marie-Antoinette est repris par Joséphine puis MarieLouise. L’essentiel du décor date de la fin des années 1780, son programme néoclassique est donc à peu près encore au goût du jour et moyennant quelques adaptations de l’ameublement, il sera conservé par les nouvelles souveraines. Le Grand Appartement du Roi, dont le décor date, pour l’essentiel, du règne de Louis XV connaît quelques modifications d’attribution de chacune de ses pièces : le Grand Cabinet devient salle du Conseil et, en 1808, la chambre du Roi est convertie en salle du Trône. C’est donc dans l’Appartement intérieur de Louis XVI, déployé dans l’enfilade de l’aile neuve construite en 1785-1786 en retour d’équerre et doublant la galerie François Ier que Napoléon Ier s’installe. l’appartement intérieur de napoléon ier Antichambre, salon des aides de camp, salle de bains, passage des bains, salon particulier (dit depuis de l’Abdication), cabinet de travail ou petite chambre à coucher et chambre de l’Empereur composent un appartement de sept pièces ouvrant sur le cabinet du Conseil. A la facture néo-classique souhaitée pour Louis XVI s’adjoignent les compléments de décors décidés par Fontaine. Cet appartement communique, par des passages intérieurs, avec les Petits Appartements et les bureaux de l’Empereur, situés au rez-de-chaussée. Douze années de retissage pour l'étoffe de la chambre de l'Empereur 13 les petits appartements Déployés au rez-de-chaussée de l’aile de la galerie François Ier depuis le règne de Louis XV, les Petits Appartements occupent l’emplacement de l'ancien appartement des Bains du Roi, créés dans les années 1530. L’extension progressive des cabinets particuliers du Bien- Aimé conduit – sous l’Empire – à l’installation de deux appartements distincts pour Napoléon et Joséphine. Ils s’étendent finalement dans trois corps de bâtiments, ouvrant à la fois sur le jardin de Diane et sur la cour de la Fontaine. Sous l’Ancien Régime, les Petits Appartements constituent les vrais espaces de vie des souverains. Ils s’y tiennent dès que le cérémonial de la Cour le leur permet, c’est à dire en dehors du temps quotidien réservé à la représentation et aux différentes cérémonies (Lever, Coucher...) codifié par l’Étiquette. À Fontainebleau, ces appartements revêtent une importance particulière dans la mesure où ils délimitent formellement l’espace privé dans lequel les souverains se retirent, alors même que le voyage de Fontainebleau constitue déjà une rupture avec la pompe monarchique telle qu’elle se déploie à Versailles. Les Petits Appartements remplissent la même fonction sous l’Empire, à ceci près que Napoléon Ier y installe – à l’entresol - les bureaux de son administration. la cour des adieux Basse-cour sous François Ier, la cour du Cheval-Blanc devient à partir du règne de Louis XV l’accès principal du château de Fontainebleau. Napoléon y entreprend la réalisation de travaux d’aménagement pourtant prévus dès le XVIIIe siècle. La volonté d’ouvrir sur la ville cette cour appelée à devenir une cour d’honneur aboutit à la destruction en 1808 de l’aile occidentale qui datait de la Renaissance. Un projet urbanistique prévoyait également la création d’une place monumentale desservie par un réseau d’avenues convergentes en patte d’oie. Seule, la grille, due à l’architecte Maximilien-Joseph Hurtault, au serrurier Mignon et au doreur Chaise, fut exécutée en 1810. Les célèbres Adieux à la garde, mis en scène au pied de l’escalier en Fer-à-Cheval le 20 avril 1814, lui valent désormais sa dernière appellation de cour des Adieux. le jardin anglais Bien qu’il n'apprécie pas particulièrement les jardins à l’Anglaise, Napoléon commande à son architecte l’aménagement d’un jardin au midi de l’aile Louis XV conforme à la mode du temps. C’est donc ce même MaximilienJoseph Hurtault qui a la charge de paysager l’ensemble des « petits jardins » dont celui qui a remplacé le fameux jardin des Pins de François Ier. Les travaux et les plantations sont réalisés entre 1810 et 1812. Les nombreuses essences d’arbres (cèdres de Virginie, épicéas, érables, platanes, peupliers d’Italie, tilleuls...) proviennent des pépinières des châteaux de Versailles, Saint-Cloud ou du 1 1. Château de Versailles. Antoine Montfort, d’après Horace Vernet, Les Adieux de Napoléon à la garde impériale dans la cour du Cheval blanc. © RMN 2. Petits Appartements, Premier salon de l’Empereur. Boiseries d’époque Louis XVI. Mobilier en bois peint (fin XVIIIe) garni de tapisserie, provenant des Tuileries, il évoque celui qui garnissait ce salon sous le Premier Empire. © Sophie Lloyd château de Fontainebleau 2 château voisin de La Rochette. Du point de vue des aménagements, hormis l’installation des quelques copies de statues antiques ( le Gladiateur Borghèse, le 3. Le pavillon à pans de l’étang aux Carpes (1662) par Louis Le Vau, restauration du Premier Empire (1807) avec modification du toit. Gladiateur mourant, le Télémaque assis dans l’île d’Ogygie) et le creusement de la rivière, la construction des fabriques ne sera jamais réalisée. © Sophie Lloyd château de Fontainebleau le pavillon de l’étang 4. Jardin Anglais, le Gladiateur combattant ditle Gladiateur Borghèse (XVIIe siècle) fondu d’après un marbre antique du musée du Louvre signé Agasias d’Ephèse (époque héllenistique, Ier siècle avant J.-C.) Construction de 1662 par Louis Le Vau, datant des aménagements du Grand Parterre commandés par Louis XIV, le pavillon à pans fut restauré et partiellement reconstruit par Napoléon en 1807 et 1810-1811. Son décor intérieur a été exécuté par Moench. © Giovanni Ricci Novara éditions FMR château de Fontainebleau 15 2 3 4 le musée napoléon ier Inauguré en 1986, ce musée a été aménagé sur deux niveaux à l’emplacement d’anciens appartements princiers situés dans l’aile Louis XV. Un cambriolage survenu en 1995 a nécessité le rapatriement des collections sur le seul premier étage. C’est donc une présentation condensée de ces inestimables meubles, tableaux, armes, objets d’art, d’orfèvrerie, céramiques, costumes, documents et souvenirs historiques – en attente d’un redéploiement actuellement à l’étude que le visiteur découvre depuis cette date. Les collections – provenant en grande partie de la succession des princes Napoléon descendants directs de Jérôme de Westphalie, frère cadet et dernier héritier de Napoléon Ier - permettent l’évocation de Napoléon empereur, de sa famille et en particulier de ses frères, souverains en Europe entre 1804 et 1815. La réunion d’une importante galerie de portraits introduit au parcours qui présente successivement le sacre, les fastes de la table impériale, la fratrie et les cadeaux diplomatiques, une tente de campagne, la vie quotidienne d’un empereur-soldat, l’impératrice Marie-Louise puis l’héritier, le roi de Rome. 1 2 8 3 9 4 5 6 7 10 11 13 12 14 Grands Appartements Petits 9. Pavillon de l’étang Appartements Interieur Appartements 10. Exposition (premier étage) (premier étage) (rez-de-chaussée) temporaire 1. Grand salon 5. chambre 8. Petit Appartement (appartement Mérimée) de l’Impératrice 6. cabinet de travail de l'Impératrice 11. Musée Napoléon 1er 2. chambre ou petite chambre et Petit Appartement (ouvert en 1986) de l’Impératrice à coucher de l'Empereur 12. Jardin Anglais 3. salle du Trône 7. salon de l’Abdication 4. cabinet du Conseil 13. Cour des Adieux 14. Grille d’Honneur 17 1 Page précédente : Corridor du premier étage de l'aile Louis XV. La galerie de portraits du musée Napoléon Ier. © Sophie Lloyd château de Fontainebleau 1. Musée Napoléon Ier, Manufacture d’armes de Boutet à Versailles, Martin-Evrard Nitot (1750-1809), joaillier, Jean-Baptiste-Claude Odiot (1753-1850), orfèvre, l’Epée du Sacre (1801-1802). En or, acier, jaspe sanguin et pierres d’imitation, elle était à l’origine ornée de diamants, dont le célèbre Régent. © Gérard Blot - RMN château de Fontainebleau 2. Grands Appartements, le Grand Salon de l’Impératrice. Décor de Michel-Hubert Bourgeois et Jacques-LouisFrançois Touzé sur les dessins de l’architecte Pierre Rousseau, dessus de portes peints par Piat-Joseph Sauvage, sculptés par PhilippeLaurent Rolland (1786, pour le salon des Jeux de la Reine). Fauteuils Jacob frères (époque Consulat), pendule Sapho de Lepaute (1804), deux vases en ivoire montés en bronze doré (époque Louis XVI), candélabres à figures ailées (époque Consulat) et lustres en cristal anglais (prise de guerre, 1805). 3. Appartement intérieur de Napoléon Ier, Petite chambre à coucher de l'Empereur. François-Honoré-Georges Jacob-Desmalter (1770-1843) bureau mécanique (1811). © Sophie Lloyd château de Fontainebleau © Gérard Blot -RMN château de Fontainebleau. 2 Des appartements historiques intégralement meublés, dans le musée Napoléon Ier des souvenirs et des collections inestimables © Gérard Blot -RMN château de Fontainebleau. 4. Petits Appartement, Salon d'étude de l'Impératrice, le piano forte. © Sophie Lloyd château de Fontainebleau 5. Musée Napoléon Ier, Henry Auguste (1759-1816) la nef de l’Empereur (1804). Elément du Grand Vermeil offert par la Ville de Paris à l’occasion du Sacre. 19 5 4 3 Actualités Impériales noces impériales Le mariage de Napoléon et Marie-Louise dessiné par Baltard exposition du 2 avril au 2 juillet 2010 Au printemps 2010, est célébré le bicentenaire du mariage de l’empereur Napoléon Ier et de Marie-Louise de Habsbourg-Lorraine, archiduchesse d’Autriche. Le Château de Fontainebleau présente à cette occasion les 18 planches de l’Album réalisé en 1810-1811 par l’architecte Louis-Pierre Baltard. Cet album méconnu constitue un reportage sur les festivités organisées au printemps 1810, à l’occasion du remariage de l’Empereur des Français avec la princesse autrichienne. Les festivités. Trois jours de célébrations et de fêtes sont représentés à travers ces planches : les festivités du mariage lui-même au Louvre et aux Tuileries, le 2 avril 1810 ; la fête donnée par la Ville de Paris le 10 juin ; la fête donnée par la Garde impériale à l’École militaire le 24 juin. Le document. Les dessins témoignent de l’ampleur des préparatifs consentis pour accueillir la nouvelle Impératrice. C’est tout Paris qui est embelli, depuis la Grande Galerie du Louvre jusqu’au Panthéon, des Tuileries au palais du Corps législatif (Palais Bourbon). Avec une grande finesse, la plume de Baltard – le père de l’architecte des Halles – nous montre le Paris du Premier Empire : l’Arc de Triomphe, le grand bassin des Tuileries, la Galerie du musée et le salon Carré du Louvre, le Carrousel, la Salle de spectacle des Tuileries, les Champs-Elysées, le pont de la Concorde, le palais du Corps législatif, le Panthéon, les quais de Seine, l’Hôtel de ville, la place du marché des Innocents, le Champ de Mars et l’École militaire. À la précision du dessinateur d’architecture s’ajoute la poésie du témoin des cérémonies impériales (cortèges, célébrations, banquets), des réjouissances populaires (illuminations, feux d’artifices, ascensions en ballon, jeux, danses, loteries et distributions de vivres) et des démonstrations militaires (défilés, démonstrations équestres, courses de chars et festins). Dû à l’architecte etgraveur Louis-Pierre Baltard (1764-1846), cet album de 18 planches de dessins à la plume rehaussés de lavis a probablement été réalisé à l’initiative de son auteur, entre avril 1810 et août 1811, époque à laquelle il l’offre à l’Impératrice au palais de Saint-Cloud. Confié par Marie-Louise à son médecin personnel - le docteur Corvisart - l’album passe en diverses mains jusqu’en 1985, année de son acquisition par l’État au profit du Château de Fontainebleau. Inauguré l’année suivante, le musée Napoléon Ier du Château de Fontainebleau peut s’enorgueillir d’exposer à titre exceptionnel cette très belle œuvre graphique au milieu de ses superbes collections. L’exposition. Son commissariat est assuré par Christophe Beyeler, conservateur du patrimoine. Présentée avec la visite du musée Napoléon Ier exceptionellement ouvert au public en plus du circuit principal, elle est ouverte de 9h30 à 18h (dernier accès 17h15) tous les jours, sauf les mardis et le 1er mai, du 2 avril au 2 juillet 2010. Le bicentenaire. L’exposition La Politique de l’Amour est également présentée dans ce cadre au Palais national de Compiègne, du 28 mars au 19 juillet 2010. Au printemps 2010, deux expositions dédiées au mariage de Napoléon et Marie-Louise sont présentées dans les palais impériaux de Compiègne et de Fontainebleau 21 1 Page précédente : Louis-Pierre Baltard (1764-1846), Album des Fêtes données en l’honneur du mariage de Napoléon et Marie-Louise (1810-1811) Les exercices d’équitation et les courses de char sur le Champs de Mars, 24 juin 1810 1.Louis-Pierre Baltard (1764-1846) Album des Fêtes données en l’honneur du mariage de Napoléon et Marie-Louise (1810-1811), Loterie de comestibles tirée sur la place du marché des Innocents le 10 juin 1810. Crédits pour les images : © Gérard Blot - RMN château de Fontainebleau. 2.Louis-Pierre Baltard (1764-1846), Album des Fêtes données en l’honneur du mariage de Napoléon et Marie-Louise (1810-1811) Ascension en ballon de Madame Blanchard. 3.Louis-Pierre Baltard (1764-1846), Album des Fêtes données en l’honneur du mariage de Napoléon et Marie-Louise (1810-1811) Le cortège impérial quitte l’Arc de Triomphe. 4.Louis-Pierre Baltard (1764-1846), Album des Fêtes données en l’honneur du mariage de Napoléon et Marie-Louise (1810-1811) L’Illumination du Panthéon 23 4 3 2 rolex, mécène du château de fontainebleau 2 grâce au mécénat de rolex france en faveur de la collection d'horlogerie du château de fontainebleau, les mouvements de 27 exceptionnelles pendules, datant de la fin du xviiie siècle et de la première moitié du xixe siècle, font actuellement l'objet d'une campagne de restauration, aussi vaste que minutieuse. les six pendules exposées dans le musée napoléon ier ont déjà bénéficié d’une remise en état. la collection de pendules du château de fontainebleau Le château de Fontainebleau ayant été vidé de son mobilier pendant la Révolution, la collection de pendules qui s’y trouve aujourd’hui n'est donc pas antérieure au Premier Empire. Néanmoins, on peut y remarquer la présence d’un certain nombre de pendules plus anciennes, arrivées sous Louis-Philippe ou sous Napoléon III, en raison du goût historiciste qui anima les campagnes de remeublement à partir des années 1830-40. Le règne de Napoléon Ier a vu entrer au château de Fontainebleau environ 66 pendules qui étaient majoritairement des créations contemporaines, à côté de quelques pièces datant de la seconde moitié du XVIIIe siècle, encore à la mode. Ce sont toujours ces pendules entrées sous l’Empire que l’on peut admirer dans l’enfilade des Grands Appartements donnant sur le jardin de Diane, dans l’appartement 3 Intérieur de l’Empereur ainsi que dans les Petits Appartements. Il s’agit le plus souvent d’objets en bronze, ornés de figures pour les plus riches ou encore affectant des formes architecturées, d’autels, de bornes ou de vases. Une grande partie de ces pendules sont dotées de mouvements signés Lepaute (on notera également des mouvements de Bailly, de Janvier, de Debay, de Furet). Sous la Restauration et surtout sous la Monarchie de Juillet et le Second Empire, la collection continua à s’enrichir, notamment de cartels dans des boîtes en écaille, à la manière d’André-Charles Boulle, qui peuvent dater de la première moitié du XVIIIe siècle. Plusieurs de ces pendules sont toujours en place dans les Grands Appartements donnant sur la cour Ovale et dans l’appartement dit du Pape, remeublés dans leur état du Second Empire. On remarquera également parmi les objets entrés après 1815 quelques créations du Second Empire dont deux grandes pendules de bronze doré qui ornent le salon d’Angle et la chambre de l’appartement du Pape. Elles ont été remises en marche grâce au mécénat de Rolex. Enfin, le musée Napoléon Ier, installé en 1986, comporte lui aussi un exceptionnel ensemble de pendules du Premier Empire, toutes remises en état 1 1. Pendule en bronze doré et marbre vert représentant le buste d’Homère entouré d’une femme avec une lyre à ses pieds et d’un homme avec un cygne à ses pieds. Cadran signé Ravrio bronzier à Paris. Epoque Empire. 3. Pendule en bronze doré représentant une femme vêtue de draperies découvrant un nid et des Amours dans les branches d’un chêne. A ses pieds un chien s’abreuve à un bassin. Epoque fin XVIIIe siècle. 2. Pendule en bronze doré et marbre vert représentant un char attelé de deux chevaux conduits par un amour. Epoque Empire. 4.Pendule en bronze doré et patiné, et marbre rouge. Une femme tenant un compas au-dessus d’une sphère où sont figurés les signes du zodiaque. Cadran signé Bailly. Epoque Empire. 5. Pendule en bronze doré et ciselé surmontée de deux angelots tenant une sphère émaillée. Cadran signé Lepaute, époque fin XVIIIe siècle. 6. Pendule en bronze doré et patiné, et marbre vert. Une muse accoudée à un piédestal tenant un livre à la main. Cadran signé Lepaute. Epoque Empire. 4 grâce au mécénat de Rolex. Crédits pour les images : © Christophe Finocchi château de Fontainebleau ____ Ces six pendules, dont les mouvements viennent d’être restaurés grâce au mécénat de Rolex France, sont exposées dans le musée Napoléon Ier. Un mécénat prestigieux en faveur de la restauration de 27 pendules historiques 25 6 5 Annexes deux publications napoléoniennes le catalogue de l'exposition l’album napoléon à fontainebleau Le 1er avril 2010, paraît dans le cadre En mars 2003, a paru un album de l’exposition des 18 planches intitulé Napoléon à Fontainebleau de l’album commémoratif dessiné évoquant la figure impériale par Louis-Pierre Baltard à l’occasion à travers les appartements, du mariage de Napoléon les décors et les œuvres conservées et Marie-Louise, un catalogue au château de Fontainebleau. édité aux éditions Somogy. Cet album est édité par la Réunion Les textes sont de Christophe des musées nationaux. Les textes Beyeler, conservateur sont d’Amaury Lefébure, du patrimoine au château conservateur général du patrimoine, de Fontainebleau, en charge d’Yves Carlier, Vincent Droguet du musée Napoléon Ier et Danièle Véron-Denise, et commissaire de l’exposition. conservateurs en chef du patrimoine. 22 x 28 cm à rabat 22 x 28 cm 96 pages 130 pages 60 illustrations dont 18 planches 98 illustrations 19 € 10 € isbn 9782757203910 isbn 2-7118-4479-x 27 annexes - chronologie napoléonienne formation 1769 - 15 août : naissance de Napoléon Bonaparte à Ajaccio 1778-1795 - Études sur le continent 1795 - 22 décembre : Bonaparte est nommé général de brigade 1795-1797 - campagne d’Italie 1797-1799 - campagne d’Égypte consulat 1799 - 9 et 10 novembre : Coup d’État des 18 et 19 brumaire, an VIII. - Création d’un Consulat provisoire avec Bonaparte, Sieyès et Ducos. 1800 - Fin décembre, adoption d’une nouvelle constitution consulaire avec Bonaparte (Premier consul), Cambacérès et Lebrun. - Création de la Banque de France. - Premières lois sur l’organisation administrative de la France. - 14 juin : victoire contre les Autrichiens à Marengo (Italie) 1801 - Traité de Lunéville avec l’Autriche. - Traité de Paris avec la Russie. concordat 1802 - Traité d’Amiens avec l’Angleterre - Consul à vie - Lois et décrets sur l’instruction publique, la Légion d’Honneur, les chambres de commerce et le rétablissement de l’esclavage dans les colonies. 1803 - Textes sur l’organisation dunotariat, de l’État civil, la protection des marques, le délit de coalition, le franc dit « germinal », le livret ouvrier. - mai : rupture de la paix d’Amiens, préparatifs de l’invasion de l’Angleterre. - 20 novembre : première visite de Napoléon au château de Fontainebleau venu inspecter l’École spéciale militaire (installée en juin). l’empire 1804 - Échec de la « grande conspiration », arrestation et exécution des meneurs. - Exil de Moreau. - Le duc d’Enghien est fusillé. - 18 mai : proclamation de l’Empire - 28 juin : nouvelle inspection de l’Ecole spéciale militaire à Fontainebleau. - 29 juin : visite du château en compagnie de l’architecte Pierre-François Léonard Fontaine à qui il indique les premiers travaux à effectuer pour en faire une seconde résidence de campagne après Saint-Cloud, pour les jours d’automne. - juillet : plébiscite sur l’hérédité - 22 novembre : arrivée de Napoléon et Joséphine à Fontainebleau - 25 novembre : arrivée du Pape - 28 novembre : départ pour Paris - 2 décembre : Sacre - Création du maréchalat, des préséances et de l’étiquette de la cour. - Code civil. 1805 - 31 mars – 2 avril : présence à Fontainebleau sur la route de l’Italie. - 26 mai : Napoléon est couronné roi d’Italie à Milan. - La Russie, l’Autriche et Naples rejoignent l’Angleterre dans la lutte contre la France. - Campagne de 1805. - 12-17 juillet : séjour à Fontainebleau sur la route du retour d’Italie. - octobre : désastre naval de Trafalgar - décembre : victoire d’Austerlitz - 26 décembre : traité de paix avec l’Autriche 1806 - Rétablissement du calendrier grégorien. - Création des conseils de prud’hommes, de grands fiefs héréditaires. - Code de procédure civile. - Occupation de Naples, dont Joseph Bonaparte est proclamé roi. - La famille Bonaparte commence à s’installer sur les trônes et les principautés d’Europe. - Alliance de la Prusse et de la Russie. - Campagne d’Allemagne : l’armée prussienne est détruite. - 21 novembre : décret de Berlin qui institue le blocus continental. 1807 Campagne de Pologne - 8 février : victoire d’Eylau - 14 juin : victoire de Friedland Entrevue de Tilsit (paix avec la Russie) - 21 septembre -16 novembre : Premier séjour de la cour à Fontainebleau 1000 personnes sont logées dans le château, 4000 dans la ville. - 21 septembre : arrivée du couple impérial. - 28 septembre : signature du décret impérial organisant la cour des Comptes. - 14 octobre : les comédiens français viennent jouer à Fontainebleau Le Cid, pièce favorite de l’Empereur. - 27 octobre : signature d’une convention secrète avec l’Espagne visant à démanteler le Portugal. - 6 novembre : réception du comte Tolstoï, nouvel ambassadeur de Russie. - 16 novembre : départ de l’Empereur pour l’Italie - Statut favorable aux Juifs. - Code de commerce. 1808 - 1er janvier : arrêt de ¾ d’heure de l’Empereur de retour d’Italie - juin : déménagement de l’École spéciale militaire à Saint-Cyr. - De nouveaux travaux et aménagement sont engagés. Intervention armée au Portugal. - Entrevue de Bayonne : Napoléon force la famille royale d’Espagne à céder son trône à son frère Joseph. - Code d’instruction criminelle. - Création de l’université impériale et de la noblesse d’Empire. 1809 - Campagne d’Autriche, nouvelle occupation de Vienne. - 5 juillet : victoire de Wagram - octobre : traité de paix - 26 octobre - 14 novembre : deuxième séjour de la cour à Fontainebleau - Réunion des États de l’Église à l’Empire. - Excommunication de Napoléon - Arrestation du Pape. - Divorce avec Joséphine. 1810 - 1er et 2 avril : Napoléon épouse l’archiduchesse Marie-Louise. - 25 septembre-16 novembre : troisième séjour de la cour à Fontainebleau (l’empereur était arrivé dès le 17 septembre pour s’assurer que tout était prêt pour accueillir la nouvelle impératrice) - 4 novembre : baptême dans la chapelle de la Trinité du prince Charles-Louis Bonaparte, fils du roi Louis et de la reine Hortense (futur Napoléon III). - Rétablissement des prisons d’État. - Statuts de l’École normale supérieure. - Code pénal. - Annexion de Rome, des régions côtières allemandes, du Valais et de la Hollande. - L’Empire français compte 130 départements. 1811 - 20 mars : naissance du roi de Rome - Organisation du corps des sapeurspompiers de Paris - Dégradation des relations franco-russes. 1812 - Alliances avec la Prusse et l’Autriche contre la Russie. - 19 juin : début de la captivité de Pie VII à Fontainebleau - 24 juin : invasion de la Russie - 7 septembre : bataille de la Moskova - 14 septembre : prise de Moscou - 26-29 novembre : la Bérézina - L’hiver russe : catastrophe de la retraite de Russie 1813 - 19 janvier : arrivée inopinée de l’Empereur et l’Impératrice de retour d’une chasse à Grosbois - 25 janvier : l’Empereur extorque un concordat à Pie VII. - 27 janvier : retour à Paris - Campagne d’Allemagne : l’Autriche et la Prusse se rangent aux côtés de l’Angleterre, de la Suède et de la Russie. - Victoires de Napoléon à Lutzen, Bautzen et Dresde. - 24 mars : le pape se rétracte et annule le concordat - 16-19 octobre : défaite de Leipzig. - La France est menacée d’invasion. - En Espagne, les Anglo-espagnols se rapprochent des Pyrénées. 1814 - 23 janvier : Pie VII quitte Fontainebleau - Napoléon confère la régence à Marie-Louise - 24 janvier : Napoléon embrasse Marie-Louise et le roi de Rome pour la dernière fois, il ne les reverra jamais. - Campagne de France. - Napoléon tient tête aux coalisés mais plie finalement face au nombre. - 30 mars : Paris est pris. - 31 mars : à l’issue de la campagne de France, Napoléon se réfugie à Fontainebleau - 2 avril : le Sénat vote la déchéance de Napoléon - 5 avril : première abdication en faveur du roi de Rome - 6 avril : l’Empereur abdique une seconde fois et renonce au trône pour lui et sa famille. - 12 avril : tentative d’empoisonnement - 20 avril : Adieux à la garde - On lui offre la souveraineté de l’île d’Elbe. - Il quitte la France sous les insultes dans le Midi. - Louis XVIII monte sur le trône. - Entrée en vigueur du Code rural. 1815 - 20 mars : arrêt à Fontainebleau de 10h à 14h, sur le chemin du retour vers Paris. - 20 mars-22 juin : les Cent-Jours, retour de Napoléon à Paris. - 18 juin : Waterloo - Seconde abdication. - Exil à Sainte-Hélène. 1821 - 5 mai : mort de Napoléon 1840 - décembre : retour des cendres. 29 27 annexes - généalogie des bonaparte Charles Marie Bonaparte Né à Ajaccio (1746-1785), épouse en 1764 Maria Letizia Ramolino, née à Ajaccio (1750-1836) Napoléon (1769-1821) Premier Consul de 1799 à 1804 Joseph (1768-1844) roi de Naples de 1806 à 1808 roi d’Espagne de 1808 à 1813 épouse en 1794 Julie Clary (1771-1845) napoléon ier (de 1804 à 1814, et en 1815) épouse en 1796 Marie-Josèphe Rose Tascher de La Pagerie, dite Joséphine (17631814) épouse en 1810 Marie-Louise, archiduchesse d’Autriche (1791-1847) Lucien (1775-1840) 1er prince de Canino épouse en 1794 Christine Boyer (1773-1800), 2 filles épouse en 1803 Alexandrine Jacob de Blechamp (1778-1855) 9 enfants dont Maria-Anna dite Elisa (1777-1820) princesse de Lucques et de Piombino, grande-duchesse de Toscane épouse en 1797 Félix Baciocchi (1762-1841) 5 enfants Maria Paoletta dite Pauline (1780-1825) princesse Borghèse, duchesse de Guastalla épouse en 1797 le général Leclerc (1772-1802)épouse en 1803 le prince Camille Borghèse (1775-1832) sans postérité Louis (1778-1845) roi de Hollande de 1806 à 1810 épouse en 1802 Hortense de Beauharnais (1783-1837) du premier mariage du second mariage Zénaïde (1801-1854) épouse son cousin Charles Lucien Charlotte (1802-1839) épouse son cousin Napoléon Louis Joseph Lucien (1824-1865) 3e prince de Canino Maria Anunziata dite Caroline (1782-1839) reine de Naples épouse en 1800 Joachim Murat (1767-1815) roi de Naples et de Sicile de 1808 à 1815 François Napoléon dit l’Aiglon (1811-1832) roi de Rome Napoléon II en 1815 duc de Reichstadt en 1818 sans postérité Charles Lucien (1803-1857) 2e prince de Canino épouse sa cousine Zénaïde 10 enfants dont Lucien Louis (1828-1895) cardinal Bonaparte en 1868 4e prince de Canino Napoléon Charles (1839-1899) 5e et dernier prince de Canino Roland Napoléon (1858-1924) épouse Marie Blanc (1859-1882) Marie-Léonie (1870-1947) sans postérité Eugénie (1879-1949) sans postérité Marie (1882-1962) épouse en 1907 Georges de Grèce et de Danemark (1869-1957) sans postérité Pierre Napoléon (1815-1881) épouse en 1853 Eléonore Ruflin (1832-1905) Napoléon Charles (1802-1807) Napoléon Louis (1804-1831) épouse sa cousine Charlotte sans postérité Charles Louis Napoléon (1808-1873) président de la IIe République de 1848 à 1852 napoléon iii de 1852 à 1870 épouse en 1853 Eugénie Maria de Monrijo de Guzman, comtesse de Teba (1826-1920) Jérôme Bonaparte Patterson (1805-1870) épouse en 1829 Susan Mary Williams (1813-1870) (branche BonapartePatterson éteinte en 1945) Jérôme (1784-1860) roi de Westphalie de 1807 à 1813 épouse en 1803 Elisabeth Patterson (1785-1879) épouse en 1807 Catherine de Wurtemberg (1783-1835) du second mariage Jérôme Napoléon Charles dit le Prince de Montfort (1814-1847) sans postérité Mathilde (1820-1904) épouse le prince russe Anatole Demidov prince de San Donato (1813-1870) sans postérité Victor Napoléon (1862-1926) chef de la maison impériale épouse en 1910 Clémentine, princesse de Belgique (1872-1955) Eugène Louis Napoléon (1856-1879) chef de la maison impériale sans postérité Louis (1864-1932) Clotilde (1912-1996) épouse en 1938 Serge de Witt (1891-1990) Louis Napoléon (1914-1997) chef de la maison impériale épouse en 1949 Alix de Foresta (née en 1926) Charles né en 1950 épouse en 1978 Béatrice de Bourbon-Siciles Catherine née en 1950 Laure née en 1952 Caroline née en 1980 Jean-Christophe né en 1986 Napoléon Joseph Charles Paul dit le Prince Jérôme (1822-1891) épouse en 1859 Clotilde de Savoie (1843-1911) fille de VictorEmmanuel II Laetitia (1866-1926) épouse le frère de sa mère Amédée de Savoie, duc d’Aoste (1845-1926) Jérôme né en 1957 29 31 annexes - informations pratiques ____ ____ renseignements accès tél. 01 60 71 50 60 ou 01 60 71 50 70 Par la route : www.chateaudefontainebleau.fr ____ Porte d’Orléans - Porte d’Italie, jours et horaires d’ouverture SNCF Le château station Fontainebleau-Avon Ouverture tous les jours sauf Bus A direction Les Lilas, les mardis et le 1er janvier, le 1er mai arrêt Château. ____ et le 25 décembre. A6 sortie Fontainebleau Gare de Lyon (grandes lignes), (dernier accès 16h15). circuit de visite principal (grands appartements) D’avril à septembre : de 9h30 à 18h audioguides en Français, Anglais, (dernier accès 17h15). Allemand, Espagnol, Italien, Russe, Les jardins Japonais et Chinois. Ouverture tous les jours. audioguide enfant (7 - 14 ans) De novembre à février : de 9h à 17h en Français. ____ D'octobre à mars : de 9h30 à 17h En mars, avril et octobre : de 9h à 18h De mai à septembre : de 9h à 19h ____ autres circuits de visite tarifs tous les jours aux horaires entrée : 8 € d'ouverture, sur simple demande. tarif réduit : 6 € Visites commentées Durant les expositions temporaires : Petits Appartements entrée : 10 € musée Napoléon Ier tarif réduit : 8 € galerie de Peintures Gratuité aux moins de 26 ans galerie de Meubles et pour tous, chaque premier Le Second Empire. Le musée Chinois peut être visité dimanche du mois. 33