Napoléon à Fontainebleau - Château de Fontainebleau

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Dossier de presse
Napoléon à Fontainebleau
Image de couverture : Napoléon en costume de Sacre par le baron François Gérard - © Gerard Blot - RMN - château de Fontainebleau - Conception graphique : des Signes, paris - 2010
Sommaire
p. 4
à propos
p. 6
napoléon et fontainebleau
p. 10
l’empreinte de napoléon à fontainebleau
p. 18
actualités impériales
p. 24
annexes
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à propos
François Ier, Henri IV et Louis XV ont aimé Fontainebleau pour sa forêt giboyeuse.
Ce passé impérial demeure particulièrement présent au sein du château. Véritable
Chacun s’est attaché à embellir l’antique demeure. Attentif à inscrire son propre règne
conservatoire du mobilier Empire, superbe ensemble d’appartements histori-
dans la continuité, Napoléon s’appliqua à faire siennes les résidences de ses prédécesseurs.
ques parfaitement restaurés dans les états connus par Napoléon Ier et sa fa-
À leur exemple, il éprouva très vite une forte prédilection pour Fontainebleau. Premier
mille, Fontainebleau s’est très légitimement imposé quand, en 1979, fut prise
Consul, il accomplit le 20 novembre 1803, une première visite officielle dont l’objet est
la décision de créer un musée dédié à l’Empereur. Une part importante de la
d’inspecter l’École spéciale militaire abritée dans une partie des bâtiments de la cour du
donation et de la cession faites à l’État français par le prince Napoléon, la prin-
Cheval blanc. L’occasion lui est alors donnée de découvrir la noblesse de l’édifice, son
cesse Alix, son épouse, et la comtesse de Witt, sœur du prince, des collections
histoire et son implantation privilégiée entre ville et forêt. Après Saint-Cloud, l’Empereur
de la famille impériale, trouva au château l’écrin le plus approprié. D’autres
souhaite faire de Fontainebleau sa deuxième habitation de campagne. Le château
chefs-d’œuvre : une partie du « Grand Vermeil », l’épée du Sacre, des habits d’ap-
l’accueillera désormais à l’automne. En novembre 1804, pour y recevoir le pape Pie VII,
parat, le berceau du roi de Rome, pour n’en citer que quelques-uns, donnèrent
venu pour la cérémonie du Sacre. Plus brièvement en 1805, 55 jours ; en 1807, à partir du
alors encore plus de force à la présence impériale. François Ier semblait s’effacer
21 septembre ; 20 jours en 1809, du 26 octobre au 14 novembre, et 51 jours en 1810, du
devant Napoléon Ier.
25 septembre au 16 novembre. L’année 1813 fut marquée par un nouveau séjour, plus bref,
du 19 au 27 janvier, au cours duquel Napoléon retrouva à Fontainebleau Pie VII, mais cette
Ces appartements et ces collections, nous les voulons aujourd’hui vivants.
fois-ci prisonnier. Le 6 avril 1814, l’Empereur y signait l’acte d’abdication. Quelques jours
Afin de mieux les faire connaître, il nous a paru important d’en révéler des aspects
après, le 20, après des adieux à la garde, il quittait Fontainebleau, sans doute avec le
méconnus. Ainsi, trop fragile pour être exposé en permanence, l’Album des cérémonies
secret espoir de rapidement retrouver les lieux. Le 20 mars 1815, sur le retour de l’Île
et des fêtes célébrées à Paris en 1810 lors du mariage de l’Empereur avec l’archiduchesse
d’Elbe, il s’y arrête quelques heures pour une ultime fois.
Marie-Louise d’Autriche, ensemble de 18 dessins tracés par Louis-Pierre Baltard
(1764–1846), est-il montré au public et publié pour la première fois dans sa totalité
Chacun de ces séjours permit à Napoléon de mieux connaître le château, d’en goûter
avant de regagner l’obscurité salvatrice des réserves. D’une finesse extraordinaire,
les beautés et d’en percevoir l’épaisseur historique. Très vite, il a aimé cet ensemble unique,
chacune des feuilles invite à un voyage au sein des fastes de l’Empire. Ce voyage,
ce « lieu bien calculé et parfaitement convenable », devenu à ses yeux « ce qu’il y avait
nous espérons vivement que chaque visiteur le poursuivra dans les salles du
sans doute de plus commode, de plus heureusement situé en Europe ». Pour la « vraie demeure
musée Napoléon Ier et les appartements, afin de redécouvrir le cadre de vie
des rois, la maison des siècles », telle qu’il la désignait en août 1816 depuis Sainte-Hélène,
bellifontain de cette cour brillante dont l’Europe fut si envieuse.
l’Empereur souhaite dès 1804 un remeublement complet afin de redonner vie aux
40 appartements de maîtres et aux 200 logements de suite. Puis, avec l’aide de son
Premier architecte Pierre-François-Léonard Fontaine, et celle des architectes du palais,
jean-françois hebert
s’engage une remise en état et de nouveaux aménagements. Respectueux de l’architecture
président du château de fontainebleau
de ses prédécesseurs, Napoléon n’a pas souhaité une reconstruction totale afin de donner
à l’édifice cette unité qui, de prime abord, pouvait cruellement manquer. A l’exception de
la destruction de l’aile ouest (ou aile de Ferrare) destinée à dégager la cour du Cheval blanc
devenue cour d’Honneur, l’effort s’est avant tout porté sur les aménagements intérieurs
xavier salmon
conservateur général du patrimoine
directeur du patrimoine et des collections
du château de fontainebleau
avec la création de l’appartement Intérieur de l’Empereur en 1805-1807, celle du Petit
Appartement de l’Impératrice en 1807, la reconstruction de la galerie de Diane en 1810 et
la création du Petit Appartement de l’Empereur en 1810-1811. Les séjours de la cour impériale
et les campagnes de travaux conduisent à des remeublements et à la livraison de nouveaux
ameublements. Pendant un peu plus de cinq ans, Jacob-Desmalter, Thomire, Marcion
ou encore Rode sont sollicités afin de remeubler les appartements d’apparat et les
appartements privés. Fontainebleau devient alors une magnifique vitrine du savoir-faire
des artisans français.
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Napoléon et Fontainebleau
le restaurateur du palais
Vidé de ses meubles et objets d’art, mis à l’encan ou renvoyés au Garde-Meuble
à Paris pendant la tourmente révolutionnaire, le château de Fontainebleau a
subi sensiblement le même sort que les autres résidences royales. Des emblèmes
de l’Ancien Régime sont supprimés (fleurs de Lys bûchées, bronzes fondus,
statues mises à bas). Les principaux dépeçages concernent à la fois les bâtiments
(en particulier les huisseries des fenêtres) et les éléments de décor (les trumeaux
et les cadres de miroirs). Le château connaît diverses affectations à partir de
1792. Tour à tour prison, magasin à blé ou caserne, il abrite en effet - à partir de
1796 - l’éphémère École centrale de Seine-et-Marne. En juin 1803, c’est l’École
spéciale militaire qui s’installe en bordure de la cour du Cheval blanc. L’Empire est
proclamé le 18 mai 1804 et Napoléon se rend à Fontainebleau dès les 28 et 29 juin
pour inspecter l’École spéciale militaire. Accompagné de l’architecte PierreFrançois-Léonard Fontaine, il décide alors des premiers travaux d’aménagement
destinés à faire du château de Fontainebleau sa seconde habitation de campagne
- après Saint-Cloud - pour les jours d’automne.
le remeublement des appartements
L’année 1804 est décisive pour la restauration et le réaménagement du château
de Fontainebleau, d’autant que la nécessité d’y recevoir - fin novembre - le pape
Pie VII en route pour Paris et les cérémonies du Sacre, agit comme un formidable
accélérateur. La prévision de ce séjour entraîne la commande d’un très
important ameublement. Mobilier, objets d’art, tableaux, tapis et tapisseries
arrivent donc en grand nombre du Garde-Meuble impérial. Créations de l’Ancien
Régime provenant des anciennes collections royales, de saisies d’émigrés ou
bien commandes passées aux fournisseurs à la mode employés par le nouveau
régime (Jacob-Desmalter, Marcion, Brion, Thomire, Rode, Galle, Biennais, les
manufactures de Sèvres ou de soieries de Lyon), toutes concourent à offrir un
ameublement digne de l’ancienne maison des Rois. Les saisies effectuées chez
le général Moreau - outre le château de Grosbois, l’hôtel de la générale passe
pour l’une des trois plus luxueuses maisons de Paris - sont suivies de l’envoi à
Fontainebleau des exemplaires les plus raffinés et les plus au goût du jour
du mobilier conçu sous le Consulat. Cette caractéristique - toujours perceptible place la collection de mobilier Consulat et des premières années de l’Empire
du château de Fontainebleau au premier rang dans le monde, tant en importance
qu’en qualité. L’effervescence qui prévaut à l’automne 1804 transparaît dans le
Journal de Fontaine. Il y rapporte que « quarante appartements de maîtres, deux
cents logements de suite et des écuries pour quatre cents chevaux » ont été
préparés en un temps record (19 jours). Le troisième appartement du château - le
plus important après ceux de l’Empereur et l’Impératrice - est installé pour le
Souverain Pontife. Il s’agit en réalité d’un appartement double déployé à la
jonction de l’aile des Reines-mères (fin du XVIe siècle) et du Gros Pavillon de Gabriel
(1750). Aujourd’hui, dans les onze pièces de cet appartement, désormais dit du Pape,
seul le portrait de Pie VII par David rappelle le souvenir des deux séjours qu’il y
effectua, en novembre 1804 et de juin 1812 à janvier 1814. Certes, on y voit
toujours les aménagements antérieurs ou les ameublements contemporains
de l’Empire, mais ce grand décor éclectique vaut surtout pour son témoignage
du goût de Napoléon III et d’Eugénie qui le firent réinstaller dans les années 1860.
La seule salle du trône encore visible en France
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les séjours de l’empereur à fontainebleau
Si l’on excepte les visites et passages éclair au château de Fontainebleau,
relais d’étape idéalement situé sur la route du Sud et de l’Italie, Napoléon n’y
séjournera officiellement avec sa cour qu’à trois reprises. Renouant avec les
usages de l’Ancien Régime, il y effectue des séjours d’automne, en 1807, 1809
et 1810. Au total, ces séjours représentent 126 jours, soient 55 jours à partir du 21
septembre 1807, 20 jours à partir du 26 octobre 1809 et 51 jours à partir du 25
septembre 1810. En 1807 et 1809, l’Empereur vient avec Joséphine. Au terme de
ce deuxième séjour eu lieu la fameuse annonce du divorce dont les prémices
étaient déjà perceptibles pendant toute sa durée, puisque l’on rapporte que la
porte de communication entre les Petits Appartements de l’Empereur et de
l’Impératrice demeurait close et que Napoléon s’affichait obstinément seul
dans le salon de sa sœur. Le dernier séjour date de 1810 et se déroule avec la
nouvelle impératrice Marie-Louise, épousée six mois plus tôt. Pour ce séjour-là,
l’Empereur prend soin d’arriver avec huit jours d’avance afin de s’assurer que
tout est prêt pour accueillir la petite-nièce de Marie-Antoinette. Le programme
des divertissements est à peu près toujours le même, parties de chasse,
représentations théâtrales, concerts, bals… Pourtant, il ne faut pas négliger la
part importante réservée au travail dans l’emploi du temps du souverain.
les deux séjours de pie vii à fontainebleau
Reçu à deux reprises à Fontainebleau par Napoléon Ier, le pape Pie VII a eu
l’occasion d’apprécier à la fois la beauté de l’ancien palais des rois et la qualité
du site. Le premier séjour - du 25 au 28 novembre 1804 - est celui de l’étape sur
la route du couronnement à Notre-Dame. La rencontre « surprise » entre le
pape et Napoléon, qui l’accueille « fortuitement » alors qu’il était à la chasse est
restée fameuse. La commande par Denon en 1806 à Jean-Louis Demarne et
Alexandre-Hyacinthe Dunouy, d’une Entrevue entre Sa Majesté l’Empereur et Sa Sainteté
Pie VII dans la forêt de Fontainebleau (1808), aujourd’hui exposée dans la galerie
des Fastes du château de Fontainebleau le prouve. L’oeuvre témoigne du
caractère cavalier de cette rencontre au débotté, tout aussi feinte qu’elle a été
adroitement mise en scène, a posteriori. Au cours de ce même séjour, alors que
le château avait été remeublé à la hâte pour la visite du pontife, une
démonstration d’artillerie lui est offerte, montrant la puissance du nouveau
maître. Du 19 juin 1812 au 23 janvier 1814, dans les mêmes lieux, Pie VII est
cette fois retenu en captivité. En effet, les rapports entre la France et le SaintSiège se sont dégradés. En 1809, l’Empereur fait arrêter le Souverain Pontife et
saisit ses états. Le pape est alors détenu à Savonne, puis conduit à Fontainebleau
afin de signer un éphémère « concordat de Fontainebleau » que lui extorque
Napoléon (25 janvier – 24 mars 1813).
1
Page précedente :
Salle du Trône,
François-HonoréGeorges JacobDesmalter (1770-1843),
trône de Napoléon Ier,
provenant du palais
des Tuileries. Le reste
des éléments (dais,
enseignes, estrade)
provenant du palais
de Saint-Cloud,
envoyé à Fontainebleau
en 1808.
© Sophie Lloyd
château de Fontainebleau
1. Paris, musée
Marmottan.
Jean-Pierre-Xavier
Bidault (1743-1813))
et Louis-Léopold.
Boilly (1761-1845),
Promenade de Napoléon
et Marie-Louise
sur l’étang des Carpes
du château
de Fontainebleau, 1810.
© Droits Réservés.
2. Jacques-Louis David,
Le pape Pie VII.
Appartement du Pape,
cabinet de l’appartement
Louis XIII.
© Gérard Blot - RMN
château de Fontainebleau
« la vraie demeure des rois, la maison des siècles »
napoléon à sainte-hélène, août 1816
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2
L’empreinte de Napoléon
voir napoléon aujourd’hui à fontainebleau
Aujourd’hui, le visiteur du château de Fontainebleau déambule à travers les
longues enfilades des salons, galeries, chapelles, appartements presque tous
montrés dans leur « dernier état historique connu » celui des années 1860. C’est
en effet pour des raisons de cohérence évidentes que « la demeure des rois » - et
des deux empereurs - est globalement présentée dans la configuration en
vigueur à la chute du Second Empire. De fait, cet état passe sous silence les
périodes suivantes, en particulier les aménagements voulus sous la Troisième
République à l’occasion des séjours réguliers du président Sadi Carnot. Les Grands
Appartements des souverains regardant du côté du jardin de Diane ainsi que
l’appartement Intérieur de Napoléon Ier qui les prolonge ont quant à eux été
restitués dans leur configuration du Premier Empire. Ce choix, mûri durant les
années 1960 à 1980, permettait à la fois d’évoquer la geste impériale qui prend
une fin tragique avec la scène des Adieux immortalisée au pied de l’escalier en
Fer-à-Cheval par Horace Vernet et de correspondre à leur état le plus spectaculaire.
C’est aussi le plus documenté, pour lequel les soieries et les grandes tentures
commandées à Lyon pouvaient être retissées à l’identique, dans le cadre des lois programmes et des crédits attachés octroyés par André Malraux.
les grands appartements des souverains
Au premier étage du palais, les appartements de parade de l’Ancien Régime
conservent sous l’Empire cet usage lié à l’exercice public du pouvoir. Ainsi, le
Grand Appartement de Marie-Antoinette est repris par Joséphine puis MarieLouise. L’essentiel du décor date de la fin des années 1780, son programme néoclassique est donc à peu près encore au goût du jour et moyennant quelques
adaptations de l’ameublement, il sera conservé par les nouvelles souveraines.
Le Grand Appartement du Roi, dont le décor date, pour l’essentiel, du règne de
Louis XV connaît quelques modifications d’attribution de chacune de ses pièces :
le Grand Cabinet devient salle du Conseil et, en 1808, la chambre du Roi est
convertie en salle du Trône. C’est donc dans l’Appartement intérieur de Louis XVI,
déployé dans l’enfilade de l’aile neuve construite en 1785-1786 en retour d’équerre
et doublant la galerie François Ier que Napoléon Ier s’installe.
l’appartement intérieur de napoléon ier
Antichambre, salon des aides de camp, salle de bains, passage des bains, salon
particulier (dit depuis de l’Abdication), cabinet de travail ou petite chambre à
coucher et chambre de l’Empereur composent un appartement de sept pièces
ouvrant sur le cabinet du Conseil. A la facture néo-classique souhaitée
pour Louis XVI s’adjoignent les compléments de décors décidés par Fontaine.
Cet appartement communique, par des passages intérieurs, avec les Petits
Appartements et les bureaux de l’Empereur, situés au rez-de-chaussée.
Douze années de retissage pour l'étoffe
de la chambre de l'Empereur
13
les petits appartements
Déployés au rez-de-chaussée de l’aile de la galerie François Ier depuis le règne de
Louis XV, les Petits Appartements occupent l’emplacement de l'ancien appartement
des Bains du Roi, créés dans les années 1530. L’extension progressive des cabinets
particuliers du Bien- Aimé conduit – sous l’Empire – à l’installation de deux
appartements distincts pour Napoléon et Joséphine. Ils s’étendent finalement
dans trois corps de bâtiments, ouvrant à la fois sur le jardin de Diane et sur la
cour de la Fontaine. Sous l’Ancien Régime, les Petits Appartements constituent
les vrais espaces de vie des souverains. Ils s’y tiennent dès que le cérémonial de
la Cour le leur permet, c’est à dire en dehors du temps quotidien réservé à la
représentation et aux différentes cérémonies (Lever, Coucher...) codifié par
l’Étiquette. À Fontainebleau, ces appartements revêtent une importance
particulière dans la mesure où ils délimitent formellement l’espace privé dans
lequel les souverains se retirent, alors même que le voyage de Fontainebleau
constitue déjà une rupture avec la pompe monarchique telle qu’elle se déploie
à Versailles. Les Petits Appartements remplissent la même fonction sous
l’Empire, à ceci près que Napoléon Ier y installe – à l’entresol - les bureaux de son
administration.
la cour des adieux
Basse-cour sous François Ier, la cour du Cheval-Blanc devient à partir du
règne de Louis XV l’accès principal du château de Fontainebleau. Napoléon y
entreprend la réalisation de travaux d’aménagement pourtant prévus dès le
XVIIIe siècle. La volonté d’ouvrir sur la ville cette cour appelée à devenir une cour
d’honneur aboutit à la destruction en 1808 de l’aile occidentale qui datait de la
Renaissance. Un projet urbanistique prévoyait également la création d’une place
monumentale desservie par un réseau d’avenues convergentes en patte d’oie.
Seule, la grille, due à l’architecte Maximilien-Joseph Hurtault, au serrurier
Mignon et au doreur Chaise, fut exécutée en 1810. Les célèbres Adieux à la garde,
mis en scène au pied de l’escalier en Fer-à-Cheval le 20 avril 1814, lui valent
désormais sa dernière appellation de cour des Adieux.
le jardin anglais
Bien qu’il n'apprécie pas particulièrement les jardins à l’Anglaise, Napoléon
commande à son architecte l’aménagement d’un jardin au midi de l’aile
Louis XV conforme à la mode du temps. C’est donc ce même MaximilienJoseph Hurtault qui a la charge de paysager l’ensemble des « petits jardins » dont
celui qui a remplacé le fameux jardin des Pins de François Ier. Les travaux et les
plantations sont réalisés entre 1810 et 1812. Les nombreuses essences d’arbres
(cèdres de Virginie, épicéas, érables, platanes, peupliers d’Italie, tilleuls...)
proviennent des pépinières des châteaux de Versailles, Saint-Cloud ou du
1
1. Château de Versailles.
Antoine Montfort,
d’après Horace Vernet,
Les Adieux de Napoléon
à la garde impériale
dans la cour du Cheval
blanc.
© RMN
2. Petits Appartements,
Premier salon de
l’Empereur. Boiseries
d’époque Louis XVI.
Mobilier en bois peint
(fin XVIIIe) garni de
tapisserie, provenant
des Tuileries, il évoque
celui qui garnissait
ce salon sous le Premier
Empire.
© Sophie Lloyd
château de Fontainebleau
2
château voisin de La Rochette. Du point de vue des aménagements, hormis
l’installation des quelques copies de statues antiques ( le Gladiateur Borghèse, le
3. Le pavillon à pans
de l’étang aux Carpes
(1662) par Louis Le Vau,
restauration du Premier
Empire (1807) avec
modification du toit.
Gladiateur mourant, le Télémaque assis dans l’île d’Ogygie) et le creusement de la
rivière, la construction des fabriques ne sera jamais réalisée.
© Sophie Lloyd
château de Fontainebleau
le pavillon de l’étang
4. Jardin Anglais,
le Gladiateur combattant
ditle Gladiateur Borghèse
(XVIIe siècle) fondu
d’après un marbre antique
du musée du Louvre
signé Agasias d’Ephèse
(époque héllenistique,
Ier siècle avant J.-C.)
Construction de 1662 par Louis Le Vau, datant des aménagements du Grand
Parterre commandés par Louis XIV, le pavillon à pans fut restauré et
partiellement reconstruit par Napoléon en 1807 et 1810-1811. Son décor
intérieur a été exécuté par Moench.
© Giovanni Ricci Novara
éditions FMR
château de Fontainebleau
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le musée napoléon ier
Inauguré en 1986, ce musée a été aménagé sur deux niveaux à l’emplacement
d’anciens appartements princiers situés dans l’aile Louis XV. Un cambriolage
survenu en 1995 a nécessité le rapatriement des collections sur le seul premier
étage. C’est donc une présentation condensée de ces inestimables meubles,
tableaux, armes, objets d’art, d’orfèvrerie, céramiques, costumes, documents
et souvenirs historiques – en attente d’un redéploiement actuellement à l’étude
que le visiteur découvre depuis cette date. Les collections – provenant en grande
partie de la succession des princes Napoléon descendants directs de Jérôme de
Westphalie, frère cadet et dernier héritier de Napoléon Ier - permettent l’évocation
de Napoléon empereur, de sa famille et en particulier de ses frères, souverains
en Europe entre 1804 et 1815. La réunion d’une importante galerie de portraits
introduit au parcours qui présente successivement le sacre, les fastes de la
table impériale, la fratrie et les cadeaux diplomatiques, une tente de campagne,
la vie quotidienne d’un empereur-soldat, l’impératrice Marie-Louise puis
l’héritier, le roi de Rome.
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Grands
Appartements
Petits
9. Pavillon de l’étang
Appartements
Interieur
Appartements
10. Exposition
(premier étage)
(premier étage)
(rez-de-chaussée)
temporaire
1. Grand salon
5. chambre
8. Petit Appartement
(appartement Mérimée)
de l’Impératrice
6. cabinet de travail
de l'Impératrice
11. Musée Napoléon 1er
2. chambre
ou petite chambre
et Petit Appartement
(ouvert en 1986)
de l’Impératrice
à coucher
de l'Empereur
12. Jardin Anglais
3. salle du Trône
7. salon de l’Abdication
4. cabinet du Conseil
13. Cour des Adieux
14. Grille d’Honneur
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1
Page précédente :
Corridor du premier
étage de l'aile Louis XV.
La galerie de portraits
du musée Napoléon Ier.
© Sophie Lloyd
château de Fontainebleau
1. Musée Napoléon Ier,
Manufacture d’armes
de Boutet à Versailles,
Martin-Evrard Nitot
(1750-1809), joaillier,
Jean-Baptiste-Claude
Odiot (1753-1850),
orfèvre, l’Epée du Sacre
(1801-1802). En or,
acier, jaspe sanguin
et pierres d’imitation,
elle était à l’origine
ornée de diamants,
dont le célèbre Régent.
© Gérard Blot - RMN
château de Fontainebleau
2. Grands Appartements,
le Grand Salon de
l’Impératrice. Décor de
Michel-Hubert Bourgeois
et Jacques-LouisFrançois Touzé sur les
dessins de l’architecte
Pierre Rousseau, dessus
de portes peints par
Piat-Joseph Sauvage,
sculptés par PhilippeLaurent Rolland (1786,
pour le salon des Jeux
de la Reine). Fauteuils
Jacob frères (époque
Consulat), pendule Sapho
de Lepaute (1804), deux
vases en ivoire montés
en bronze doré (époque
Louis XVI), candélabres
à figures ailées (époque
Consulat) et lustres
en cristal anglais
(prise de guerre, 1805).
3. Appartement intérieur
de Napoléon Ier,
Petite chambre à coucher
de l'Empereur.
François-Honoré-Georges
Jacob-Desmalter
(1770-1843) bureau
mécanique (1811).
© Sophie Lloyd
château de Fontainebleau
© Gérard Blot -RMN
château de Fontainebleau.
2
Des appartements
historiques
intégralement
meublés,
dans le musée
Napoléon Ier
des souvenirs
et des collections
inestimables
© Gérard Blot -RMN
château de Fontainebleau.
4. Petits Appartement,
Salon d'étude
de l'Impératrice,
le piano forte.
© Sophie Lloyd
château de Fontainebleau
5. Musée Napoléon Ier,
Henry Auguste (1759-1816)
la nef de l’Empereur (1804).
Elément du Grand
Vermeil offert par la Ville
de Paris à l’occasion
du Sacre.
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Actualités Impériales
noces impériales
Le mariage de Napoléon et Marie-Louise dessiné par Baltard
exposition du 2 avril au 2 juillet 2010
Au printemps 2010, est célébré le bicentenaire du mariage de l’empereur
Napoléon Ier et de Marie-Louise de Habsbourg-Lorraine, archiduchesse d’Autriche.
Le Château de Fontainebleau présente à cette occasion les 18 planches de
l’Album réalisé en 1810-1811 par l’architecte Louis-Pierre Baltard. Cet album
méconnu constitue un reportage sur les festivités organisées au printemps
1810, à l’occasion du remariage de l’Empereur des Français avec la princesse
autrichienne.
Les festivités. Trois jours de célébrations et de fêtes sont représentés à travers
ces planches : les festivités du mariage lui-même au Louvre et aux Tuileries, le
2 avril 1810 ; la fête donnée par la Ville de Paris le 10 juin ; la fête donnée par la Garde
impériale à l’École militaire le 24 juin.
Le document. Les dessins témoignent de l’ampleur des préparatifs consentis
pour accueillir la nouvelle Impératrice. C’est tout Paris qui est embelli, depuis la
Grande Galerie du Louvre jusqu’au Panthéon, des Tuileries au palais du Corps
législatif (Palais Bourbon). Avec une grande finesse, la plume de Baltard – le
père de l’architecte des Halles – nous montre le Paris du Premier Empire : l’Arc de
Triomphe, le grand bassin des Tuileries, la Galerie du musée et le salon Carré du
Louvre, le Carrousel, la Salle de spectacle des Tuileries, les Champs-Elysées, le
pont de la Concorde, le palais du Corps législatif, le Panthéon, les quais de Seine,
l’Hôtel de ville, la place du marché des Innocents, le Champ de Mars et l’École
militaire. À la précision du dessinateur d’architecture s’ajoute la poésie du
témoin des cérémonies impériales (cortèges, célébrations, banquets), des
réjouissances populaires (illuminations, feux d’artifices, ascensions en ballon,
jeux, danses, loteries et distributions de vivres) et des démonstrations militaires
(défilés, démonstrations équestres, courses de chars et festins). Dû à l’architecte
etgraveur Louis-Pierre Baltard (1764-1846), cet album de 18 planches de dessins
à la plume rehaussés de lavis a probablement été réalisé à l’initiative de son
auteur, entre avril 1810 et août 1811, époque à laquelle il l’offre à l’Impératrice au
palais de Saint-Cloud. Confié par Marie-Louise à son médecin personnel - le
docteur Corvisart - l’album passe en diverses mains jusqu’en 1985, année de son
acquisition par l’État au profit du Château de Fontainebleau. Inauguré l’année
suivante, le musée Napoléon Ier du Château de Fontainebleau peut s’enorgueillir
d’exposer à titre exceptionnel cette très belle œuvre graphique au milieu de ses
superbes collections.
L’exposition. Son commissariat est assuré par Christophe Beyeler, conservateur
du patrimoine. Présentée avec la visite du musée Napoléon Ier exceptionellement
ouvert au public en plus du circuit principal, elle est ouverte de 9h30 à 18h (dernier
accès 17h15) tous les jours, sauf les mardis et le 1er mai, du 2 avril au 2 juillet 2010.
Le bicentenaire. L’exposition La Politique de l’Amour est également présentée
dans ce cadre au Palais national de Compiègne, du 28 mars au 19 juillet 2010.
Au printemps 2010, deux expositions dédiées
au mariage de Napoléon et Marie-Louise
sont présentées dans les palais impériaux
de Compiègne et de Fontainebleau
21
1
Page précédente :
Louis-Pierre Baltard
(1764-1846),
Album des Fêtes données
en l’honneur du mariage
de Napoléon et Marie-Louise
(1810-1811)
Les exercices d’équitation
et les courses de char
sur le Champs de Mars,
24 juin 1810
1.Louis-Pierre Baltard
(1764-1846)
Album des Fêtes données
en l’honneur du mariage
de Napoléon et Marie-Louise
(1810-1811),
Loterie de comestibles
tirée sur la place
du marché des Innocents
le 10 juin 1810.
Crédits pour les images :
© Gérard Blot - RMN
château de Fontainebleau.
2.Louis-Pierre Baltard
(1764-1846),
Album des Fêtes données
en l’honneur du mariage
de Napoléon et Marie-Louise
(1810-1811)
Ascension en ballon
de Madame Blanchard.
3.Louis-Pierre Baltard
(1764-1846),
Album des Fêtes données
en l’honneur du mariage
de Napoléon et Marie-Louise
(1810-1811)
Le cortège impérial
quitte l’Arc de Triomphe.
4.Louis-Pierre Baltard
(1764-1846),
Album des Fêtes données
en l’honneur du mariage
de Napoléon et Marie-Louise
(1810-1811)
L’Illumination
du Panthéon
23
4
3
2
rolex, mécène du château de fontainebleau
2
grâce au mécénat de rolex france en faveur de la collection d'horlogerie du château de fontainebleau, les mouvements de 27 exceptionnelles pendules, datant de la fin du
xviiie siècle et de la première moitié du xixe siècle, font
actuellement l'objet d'une campagne de restauration,
aussi vaste que minutieuse. les six pendules exposées dans
le musée napoléon ier ont déjà bénéficié d’une remise en état.
la collection de pendules du château de fontainebleau
Le château de Fontainebleau ayant été vidé de son mobilier pendant la
Révolution, la collection de pendules qui s’y trouve aujourd’hui n'est donc
pas antérieure au Premier Empire. Néanmoins, on peut y remarquer la
présence d’un certain nombre de pendules plus anciennes, arrivées sous
Louis-Philippe ou sous Napoléon III, en raison du goût historiciste qui anima les
campagnes de remeublement à partir des années 1830-40. Le règne de Napoléon Ier
a vu entrer au château de Fontainebleau environ 66 pendules qui étaient
majoritairement des créations contemporaines, à côté de quelques pièces
datant de la seconde moitié du XVIIIe siècle, encore à la mode. Ce sont toujours
ces pendules entrées sous l’Empire que l’on peut admirer dans l’enfilade des
Grands Appartements donnant sur le jardin de Diane, dans l’appartement
3
Intérieur de l’Empereur ainsi que dans les Petits Appartements. Il s’agit le plus
souvent d’objets en bronze, ornés de figures pour les plus riches ou encore
affectant des formes architecturées, d’autels, de bornes ou de vases. Une grande
partie de ces pendules sont dotées de mouvements signés Lepaute (on notera
également des mouvements de Bailly, de Janvier, de Debay, de Furet). Sous la
Restauration et surtout sous la Monarchie de Juillet et le Second Empire, la
collection continua à s’enrichir, notamment de cartels dans des boîtes en
écaille, à la manière d’André-Charles Boulle, qui peuvent dater de la première
moitié du XVIIIe siècle. Plusieurs de ces pendules sont toujours en place dans les
Grands Appartements donnant sur la cour Ovale et dans l’appartement dit du Pape,
remeublés dans leur état du Second Empire. On remarquera également parmi
les objets entrés après 1815 quelques créations du Second Empire dont deux
grandes pendules de bronze doré qui ornent le salon d’Angle et la chambre de
l’appartement du Pape. Elles ont été remises en marche grâce au mécénat de
Rolex. Enfin, le musée Napoléon Ier, installé en 1986, comporte lui aussi un
exceptionnel ensemble de pendules du Premier Empire, toutes remises en état
1
1. Pendule en bronze
doré et marbre vert
représentant le buste
d’Homère entouré d’une
femme avec une lyre
à ses pieds et d’un
homme avec un cygne
à ses pieds. Cadran signé
Ravrio bronzier à Paris.
Epoque Empire.
3. Pendule en bronze
doré représentant
une femme vêtue
de draperies découvrant
un nid et des Amours
dans les branches
d’un chêne. A ses pieds
un chien s’abreuve
à un bassin. Epoque fin
XVIIIe siècle.
2. Pendule en bronze
doré et marbre vert
représentant un char
attelé de deux chevaux
conduits par un amour.
Epoque Empire.
4.Pendule en bronze doré
et patiné, et marbre
rouge. Une femme
tenant un compas
au-dessus d’une sphère
où sont figurés
les signes du zodiaque.
Cadran signé
Bailly. Epoque Empire.
5. Pendule en bronze
doré et ciselé surmontée
de deux angelots tenant
une sphère émaillée.
Cadran signé Lepaute,
époque fin XVIIIe siècle.
6. Pendule en bronze
doré et patiné, et marbre
vert. Une muse accoudée
à un piédestal tenant
un livre à la main.
Cadran signé Lepaute.
Epoque Empire.
4
grâce au mécénat de Rolex.
Crédits pour les images :
© Christophe Finocchi
château de Fontainebleau
____
Ces six pendules, dont
les mouvements
viennent d’être restaurés
grâce au mécénat
de Rolex France, sont
exposées dans
le musée Napoléon Ier.
Un mécénat prestigieux en faveur de la restauration
de 27 pendules historiques
25
6
5
Annexes
deux publications napoléoniennes
le catalogue de l'exposition
l’album napoléon à fontainebleau
Le 1er avril 2010, paraît dans le cadre
En mars 2003, a paru un album
de l’exposition des 18 planches
intitulé Napoléon à Fontainebleau
de l’album commémoratif dessiné
évoquant la figure impériale
par Louis-Pierre Baltard à l’occasion
à travers les appartements,
du mariage de Napoléon
les décors et les œuvres conservées
et Marie-Louise, un catalogue
au château de Fontainebleau.
édité aux éditions Somogy.
Cet album est édité par la Réunion
Les textes sont de Christophe
des musées nationaux. Les textes
Beyeler, conservateur
sont d’Amaury Lefébure,
du patrimoine au château
conservateur général du patrimoine,
de Fontainebleau, en charge
d’Yves Carlier, Vincent Droguet
du musée Napoléon Ier
et Danièle Véron-Denise,
et commissaire de l’exposition.
conservateurs en chef du patrimoine.
22 x 28 cm à rabat
22 x 28 cm
96 pages
130 pages
60 illustrations dont 18 planches
98 illustrations
19 €
10 €
isbn 9782757203910
isbn 2-7118-4479-x
27
annexes - chronologie napoléonienne
formation
1769
- 15 août : naissance
de Napoléon Bonaparte
à Ajaccio
1778-1795
- Études sur le continent
1795
- 22 décembre : Bonaparte est nommé
général de brigade
1795-1797
- campagne d’Italie
1797-1799
- campagne d’Égypte
consulat
1799
- 9 et 10 novembre : Coup d’État
des 18 et 19 brumaire, an VIII.
- Création d’un Consulat provisoire
avec Bonaparte, Sieyès et Ducos.
1800
- Fin décembre, adoption
d’une nouvelle constitution consulaire
avec Bonaparte (Premier consul),
Cambacérès et Lebrun.
- Création de la Banque de France.
- Premières lois sur l’organisation
administrative de la France.
- 14 juin : victoire contre
les Autrichiens à Marengo (Italie)
1801
- Traité de Lunéville avec l’Autriche.
- Traité de Paris avec la Russie.
concordat
1802
- Traité d’Amiens avec l’Angleterre
- Consul à vie
- Lois et décrets sur l’instruction publique,
la Légion d’Honneur, les chambres
de commerce et le rétablissement
de l’esclavage dans les colonies.
1803
- Textes sur l’organisation dunotariat, de
l’État civil, la protection des marques, le
délit de coalition, le franc dit « germinal »,
le livret ouvrier.
- mai : rupture de la paix d’Amiens,
préparatifs de l’invasion
de l’Angleterre.
- 20 novembre : première visite
de Napoléon au château
de Fontainebleau venu inspecter
l’École spéciale militaire
(installée en juin).
l’empire
1804
- Échec de la « grande conspiration »,
arrestation et exécution des meneurs.
- Exil de Moreau.
- Le duc d’Enghien est fusillé.
- 18 mai : proclamation de l’Empire
- 28 juin : nouvelle inspection
de l’Ecole spéciale militaire
à Fontainebleau.
- 29 juin : visite du château
en compagnie de l’architecte
Pierre-François Léonard Fontaine
à qui il indique les premiers travaux
à effectuer pour en faire une
seconde résidence de campagne
après Saint-Cloud, pour les jours
d’automne.
- juillet : plébiscite sur l’hérédité
- 22 novembre : arrivée de Napoléon
et Joséphine à Fontainebleau
- 25 novembre : arrivée du Pape
- 28 novembre : départ pour Paris
- 2 décembre : Sacre
- Création du maréchalat,
des préséances et de l’étiquette
de la cour.
- Code civil.
1805
- 31 mars – 2 avril : présence
à Fontainebleau sur la route
de l’Italie.
- 26 mai : Napoléon est couronné
roi d’Italie à Milan.
- La Russie, l’Autriche et Naples
rejoignent l’Angleterre dans la lutte
contre la France.
- Campagne de 1805.
- 12-17 juillet : séjour
à Fontainebleau sur la route
du retour d’Italie.
- octobre : désastre naval de Trafalgar
- décembre : victoire d’Austerlitz
- 26 décembre : traité de paix avec
l’Autriche
1806
- Rétablissement du calendrier grégorien.
- Création des conseils
de prud’hommes, de grands fiefs
héréditaires.
- Code de procédure civile.
- Occupation de Naples,
dont Joseph Bonaparte
est proclamé roi.
- La famille Bonaparte commence
à s’installer sur les trônes et les
principautés d’Europe.
- Alliance de la Prusse et de la Russie.
- Campagne d’Allemagne : l’armée
prussienne est détruite.
- 21 novembre : décret de Berlin
qui institue le blocus continental.
1807
Campagne de Pologne
- 8 février : victoire d’Eylau
- 14 juin : victoire de Friedland
Entrevue de Tilsit (paix avec la Russie)
- 21 septembre -16 novembre :
Premier séjour de la cour
à Fontainebleau 1000 personnes
sont logées dans le château,
4000 dans la ville.
- 21 septembre : arrivée du couple
impérial.
- 28 septembre : signature
du décret impérial organisant
la cour des Comptes.
- 14 octobre : les comédiens
français viennent jouer
à Fontainebleau Le Cid, pièce
favorite de l’Empereur.
- 27 octobre : signature d’une
convention secrète avec l’Espagne
visant à démanteler le Portugal.
- 6 novembre : réception du comte
Tolstoï, nouvel ambassadeur
de Russie.
- 16 novembre : départ
de l’Empereur pour l’Italie
- Statut favorable aux Juifs.
- Code de commerce.
1808
- 1er janvier : arrêt de ¾ d’heure
de l’Empereur de retour d’Italie
- juin : déménagement de l’École spéciale
militaire à Saint-Cyr.
- De nouveaux travaux et aménagement
sont engagés. Intervention armée
au Portugal.
- Entrevue de Bayonne : Napoléon force
la famille royale d’Espagne
à céder son trône à son frère Joseph.
- Code d’instruction criminelle.
- Création de l’université impériale
et de la noblesse d’Empire.
1809
- Campagne d’Autriche, nouvelle
occupation de Vienne.
- 5 juillet : victoire de Wagram
- octobre : traité de paix
- 26 octobre - 14 novembre :
deuxième séjour de la cour
à Fontainebleau
- Réunion des États de l’Église à l’Empire.
- Excommunication de Napoléon
- Arrestation du Pape.
- Divorce avec Joséphine.
1810
- 1er et 2 avril : Napoléon épouse
l’archiduchesse Marie-Louise.
- 25 septembre-16 novembre :
troisième séjour de la cour
à Fontainebleau (l’empereur était
arrivé dès le 17 septembre pour
s’assurer que tout était prêt pour
accueillir la nouvelle impératrice)
- 4 novembre : baptême dans
la chapelle de la Trinité du prince
Charles-Louis Bonaparte, fils
du roi Louis et de la reine Hortense
(futur Napoléon III).
- Rétablissement des prisons d’État.
- Statuts de l’École normale supérieure.
- Code pénal.
- Annexion de Rome, des régions côtières
allemandes, du Valais et de la Hollande.
- L’Empire français compte
130 départements.
1811
- 20 mars : naissance du roi de Rome
- Organisation du corps des sapeurspompiers de Paris
- Dégradation des relations
franco-russes.
1812
- Alliances avec la Prusse et l’Autriche
contre la Russie.
- 19 juin : début de la captivité
de Pie VII à Fontainebleau
- 24 juin : invasion de la Russie
- 7 septembre : bataille de la Moskova
- 14 septembre : prise de Moscou
- 26-29 novembre : la Bérézina
- L’hiver russe : catastrophe de la retraite
de Russie
1813
- 19 janvier : arrivée inopinée
de l’Empereur et l’Impératrice
de retour d’une chasse à Grosbois
- 25 janvier : l’Empereur extorque
un concordat à Pie VII.
- 27 janvier : retour à Paris
- Campagne d’Allemagne : l’Autriche
et la Prusse se rangent aux côtés
de l’Angleterre, de la Suède
et de la Russie.
- Victoires de Napoléon à Lutzen,
Bautzen et Dresde.
- 24 mars : le pape se rétracte
et annule le concordat
- 16-19 octobre : défaite de Leipzig.
- La France est menacée d’invasion.
- En Espagne, les Anglo-espagnols
se rapprochent des Pyrénées.
1814
- 23 janvier : Pie VII
quitte Fontainebleau
- Napoléon confère la régence
à Marie-Louise
- 24 janvier : Napoléon
embrasse Marie-Louise et le roi
de Rome pour la dernière fois,
il ne les reverra jamais.
- Campagne de France.
- Napoléon tient tête aux coalisés mais
plie finalement face
au nombre.
- 30 mars : Paris est pris.
- 31 mars : à l’issue de la campagne
de France, Napoléon se réfugie
à Fontainebleau
- 2 avril : le Sénat vote la déchéance
de Napoléon
- 5 avril : première abdication
en faveur du roi de Rome
- 6 avril : l’Empereur abdique
une seconde fois et renonce
au trône pour lui et sa famille.
- 12 avril : tentative d’empoisonnement
- 20 avril : Adieux à la garde
- On lui offre la souveraineté de l’île d’Elbe.
- Il quitte la France sous les insultes
dans le Midi.
- Louis XVIII monte sur le trône.
- Entrée en vigueur du Code rural.
1815
- 20 mars : arrêt à Fontainebleau
de 10h à 14h, sur le chemin
du retour vers Paris.
- 20 mars-22 juin : les Cent-Jours,
retour de Napoléon à Paris.
- 18 juin : Waterloo
- Seconde abdication.
- Exil à Sainte-Hélène.
1821
- 5 mai : mort de Napoléon
1840
- décembre : retour des cendres.
29
27
annexes - généalogie des bonaparte
Charles Marie
Bonaparte
Né à Ajaccio
(1746-1785), épouse
en 1764 Maria
Letizia Ramolino,
née à Ajaccio
(1750-1836)
Napoléon
(1769-1821)
Premier Consul de
1799 à 1804
Joseph
(1768-1844)
roi de Naples
de 1806 à 1808
roi d’Espagne
de 1808 à 1813
épouse en
1794 Julie Clary
(1771-1845)
napoléon ier
(de 1804 à 1814, et
en 1815) épouse en
1796 Marie-Josèphe
Rose Tascher
de La Pagerie, dite
Joséphine (17631814) épouse en
1810 Marie-Louise,
archiduchesse
d’Autriche
(1791-1847)
Lucien
(1775-1840)
1er prince de
Canino épouse
en 1794 Christine
Boyer (1773-1800),
2 filles épouse
en 1803
Alexandrine Jacob
de Blechamp
(1778-1855)
9 enfants dont
Maria-Anna
dite Elisa
(1777-1820)
princesse
de Lucques
et de Piombino,
grande-duchesse
de Toscane
épouse en 1797
Félix Baciocchi
(1762-1841)
5 enfants
Maria Paoletta
dite Pauline
(1780-1825)
princesse
Borghèse,
duchesse
de Guastalla
épouse en 1797
le général Leclerc
(1772-1802)épouse
en 1803 le prince
Camille Borghèse
(1775-1832)
sans postérité
Louis
(1778-1845)
roi de Hollande
de 1806 à 1810
épouse en 1802
Hortense
de Beauharnais
(1783-1837)
du premier mariage
du second mariage
Zénaïde
(1801-1854)
épouse
son cousin
Charles Lucien
Charlotte
(1802-1839)
épouse
son cousin
Napoléon Louis
Joseph Lucien
(1824-1865)
3e prince
de Canino
Maria Anunziata
dite Caroline
(1782-1839)
reine de Naples
épouse en 1800
Joachim Murat
(1767-1815) roi de
Naples et de Sicile
de 1808 à 1815
François
Napoléon
dit l’Aiglon
(1811-1832)
roi de Rome
Napoléon II
en 1815 duc
de Reichstadt
en 1818
sans postérité
Charles Lucien
(1803-1857)
2e prince de
Canino épouse
sa cousine
Zénaïde
10 enfants dont
Lucien Louis
(1828-1895)
cardinal
Bonaparte
en 1868
4e prince
de Canino
Napoléon Charles
(1839-1899)
5e et dernier
prince de Canino
Roland Napoléon
(1858-1924)
épouse Marie
Blanc (1859-1882)
Marie-Léonie
(1870-1947)
sans postérité
Eugénie
(1879-1949)
sans postérité
Marie
(1882-1962)
épouse en 1907
Georges de Grèce
et de Danemark
(1869-1957)
sans postérité
Pierre Napoléon
(1815-1881)
épouse en 1853
Eléonore Ruflin
(1832-1905)
Napoléon
Charles
(1802-1807)
Napoléon Louis
(1804-1831)
épouse
sa cousine
Charlotte
sans postérité
Charles Louis
Napoléon
(1808-1873)
président de
la IIe République
de 1848 à 1852
napoléon iii
de 1852 à 1870
épouse en 1853
Eugénie Maria
de Monrijo
de Guzman,
comtesse de Teba
(1826-1920)
Jérôme
Bonaparte
Patterson
(1805-1870)
épouse en 1829
Susan Mary
Williams
(1813-1870)
(branche
BonapartePatterson éteinte
en 1945)
Jérôme
(1784-1860)
roi de Westphalie
de 1807 à 1813
épouse en 1803
Elisabeth
Patterson
(1785-1879)
épouse en 1807
Catherine
de Wurtemberg
(1783-1835)
du second mariage
Jérôme
Napoléon
Charles
dit le Prince
de Montfort
(1814-1847)
sans postérité
Mathilde
(1820-1904)
épouse le prince
russe Anatole
Demidov prince
de San Donato
(1813-1870)
sans postérité
Victor
Napoléon
(1862-1926)
chef de la maison
impériale
épouse en 1910
Clémentine,
princesse
de Belgique
(1872-1955)
Eugène Louis
Napoléon
(1856-1879)
chef de la maison
impériale
sans postérité
Louis
(1864-1932)
Clotilde
(1912-1996)
épouse en 1938
Serge de Witt
(1891-1990)
Louis
Napoléon
(1914-1997)
chef de la maison
impériale
épouse en 1949
Alix de Foresta
(née en 1926)
Charles
né en 1950
épouse en 1978
Béatrice de
Bourbon-Siciles
Catherine
née en 1950
Laure
née en 1952
Caroline
née en 1980
Jean-Christophe
né en 1986
Napoléon Joseph
Charles Paul dit
le Prince Jérôme
(1822-1891)
épouse en 1859
Clotilde de Savoie
(1843-1911)
fille de VictorEmmanuel II
Laetitia
(1866-1926)
épouse le frère
de sa mère
Amédée
de Savoie,
duc d’Aoste
(1845-1926)
Jérôme
né en 1957
29
31
annexes - informations pratiques
____
____
renseignements
accès
tél. 01 60 71 50 60 ou 01 60 71 50 70
Par la route :
www.chateaudefontainebleau.fr
____
Porte d’Orléans - Porte d’Italie,
jours et horaires
d’ouverture
SNCF
Le château
station Fontainebleau-Avon
Ouverture tous les jours sauf
Bus A direction Les Lilas,
les mardis et le 1er janvier, le 1er mai
arrêt Château.
____
et le 25 décembre.
A6 sortie Fontainebleau
Gare de Lyon (grandes lignes),
(dernier accès 16h15).
circuit de visite principal
(grands appartements)
D’avril à septembre : de 9h30 à 18h
audioguides en Français, Anglais,
(dernier accès 17h15).
Allemand, Espagnol, Italien, Russe,
Les jardins
Japonais et Chinois.
Ouverture tous les jours.
audioguide enfant (7 - 14 ans)
De novembre à février : de 9h à 17h
en Français.
____
D'octobre à mars : de 9h30 à 17h
En mars, avril et octobre : de 9h à 18h
De mai à septembre : de 9h à 19h
____
autres circuits de visite
tarifs
tous les jours aux horaires
entrée : 8 €
d'ouverture, sur simple demande.
tarif réduit : 6 €
Visites commentées
Durant les expositions temporaires :
Petits Appartements
entrée : 10 €
musée Napoléon Ier
tarif réduit : 8 €
galerie de Peintures
Gratuité aux moins de 26 ans
galerie de Meubles
et pour tous, chaque premier
Le Second Empire.
Le musée Chinois peut être visité
dimanche du mois.
33
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