Urétrites et cervicites non compliquées : stratégie

Urétrites et cervicites non
compliquées : stratégie diagnostique
et thérapeutique de prise en charge
RAPPORT D
É
LABORATION
Octobre 2015
FICHE MÉMO
Ce document a été adopté par le Collège de la Haute Autorité de Santé en octobre 2015.
© Haute Autorité de Santé – 2015
La fiche mémo est téléchargeable sur
www.has-sante.fr
Haute Autorité de Santé
Service communication – information
2, avenue du Stade de France – F 93218 Saint-Denis La Plaine Cedex
Tél. : +33 (0)1 55 93 70 00 – Fax : +33 (0)1 55 93 74 00
Tableau 1. Grade des recommandations
A
Preuve scientifique établie
Fondée sur des études de fort niveau de preuve (niveau de preuve 1) : essais comparatifs
randomisés de forte puissance et sans biais majeur ou méta-analyse d’essais comparatifs
randomisés, analyse de décision basée sur des études bien menées.
B
Présomption scientifique
Fondée sur une présomption scientifique fournie par des études de niveau intermédiaire de
preuve (niveau de preuve 2), comme des essais comparatifs randomisés de faible puissance, des
études comparatives non randomisées bien menées, des études de cohorte.
C
Faible niveau de preuve
Fondée sur des études de moindre niveau de preuve, comme des études cas-témoins (niveau de
preuve 3), des études rétrospectives, des séries de cas, des études comparatives comportant des
biais importants (niveau de preuve 4).
AE
Accord d’experts
En l’absence d’études, les recommandations sont fondées sur un accord entre experts du groupe
de travail, après consultation du groupe de lecture. L’absence de gradation ne signifie pas que les
recommandations ne sont pas pertinentes et utiles. Elle doit, en revanche, inciter à engager des
études complémentaires.
La méthode d’élaboration des fiches mémo est une méthode pour produire des
recommandations ou messages clés dans un temps court (6 mois environ) et dans un format
court (recto-verso).
Les fiches mémo s’inscrivent dans un objectif d’amélioration de la qualité et de la sécurité des
soins.
Les fiches mémo ne sauraient dispenser le professionnel de santé de faire preuve de
discernement dans la prise en charge du patient qui doit être celle qu’il estime la plus
appropriée, en fonction de ses propres constatations et des préférences du patient.
Cette fiche mémo a été élaborée selon la méthode décrite dans le guide méthodologique de la
HAS disponible sur son site : Méthode d’élaboration des fiches mémo. La recherche
documentaire est précisée en annexe 1.
Urétrites et cervicites non compliquées : stratégie diagnostique et thérapeutique de prise en charge
HAS / Service des bonnes pratiques professionnelles / Octobre 2015
3
Table des matières
Préambule ...................................................................................................................................... 4
1. Données issues de la recherche documentaire ................................................................ 5
1.1
Généralités ....................................................................................................................................... 5
1.2
Recommandations publiées ............................................................................................................. 9
1.3
Traitement des urétrites et cervicites non compliquées selon les recommandations
françaises et internationales ........................................................................................................... 14
2. Version soumise aux parties prenantes ........................................................................... 23
3. Avis des parties prenantes ............................................................................................... 25
4. Validation ........................................................................................................................... 34
4.1
Avis de la commission .................................................................................................................... 34
4.2
Adoption par le Collège de la HAS ................................................................................................. 34
Annexe 1.
Recherche documentaire............................................................................................................... 35
Références ................................................................................................................................... 37
Participants ................................................................................................................................... 39
Remerciements ............................................................................................................................. 39
Fiche descriptive ........................................................................................................................... 40
Urétrites et cervicites non compliquées : stratégie diagnostique et thérapeutique de prise en charge
HAS / Service des bonnes pratiques professionnelles / Octobre 2015
4
Préambule
Contexte d’élaboration
Le thème « Traitement des urétrites et cervicites non compliquées » est inscrit au programme
2015 de la HAS. Il est dans la continuité des travaux déjà engagés par la HAS sur la prescription
des antibiotiques en premier recours.
Il fait suite à une demande de la Direction générale de la santé (DGS) intitulée : « Stratégie de
traitement des urétrites et cervicites non compliquées en médecine ambulatoire en particulier pour
Neisseria gonorrhoeae dans un contexte d’augmentation des résistances aux antibiotiques », dans
le cadre du plan national d’alerte sur les antibiotiques 2011-2016 mis en place par le ministère de
la Santé qui vise à une juste utilisation des antibiotiques.
Il existe des recommandations françaises et internationales de prise en charge thérapeutique des
infections à Neisseria gonorrhoeae qui font l’objet d’un consensus.
La recrudescence des gonococcies dans le monde et en France et l’augmentation de la résistance
aux antibiotiques expliquent la nécessité de mettre à disposition des professionnels de santé des
informations claires et précises pour une prescription appropriée des antibiotiques selon les
recommandations de prise en charge probabiliste de ces infections.
Objectif de la fiche mémo
L’objectif est de mettre à disposition des médecins des recommandations pour une juste
prescription des antibiotiques dans les urétrites et cervicites non compliquées.
Urétrites et cervicites non compliquées : stratégie diagnostique et thérapeutique de prise en charge
HAS / Service des bonnes pratiques professionnelles / Octobre 2015
5
1. Données issues de la recherche documentaire
1.1 Généralités
1.1.1 Épidémiologie
Les agents infectieux le plus souvent isolés en France au cours des urétrites et des cervicites non
compliquées sont Neisseria gonorrhoeae (gonocoques) et Chlamydia trachomatis seuls ou
associés entre eux. Les agents infectieux moins fréquemment en cause sont Trichomonas
vaginalis et Mycoplasma genitalium.
Ils sont à l’origine d’infections sexuellement transmissibles.
Infections à gonocoques
Cette partie a été rédigée à partir d’une étude de l’évolution des résistances du gonocoque aux
antibiotiques en France de 2001 à 2012 (1) complétée par les résultats d’une étude de surveillance
des infections à gonocoques en France entre 1996 et 2009 (2).
L’infection à gonocoques ou gonococcie est habituellement une infection génitale non compliquée
(des localisations extra-génitales pharyngées ou ano-rectales peuvent être associées à l’infection
génitale).
Cependant, l’infection à gonocoques peut être à l’origine de complications graves et faciliter la
transmission du VIH.
L’incidence de la gonococcie du fait d’une incubation courte et d’une symptomatologie bruyante
chez l’homme représente un indicateur sensible du relâchement des comportements sexuels de
prévention et un signal d’alerte précoce par rapport au risque accru d’infection par le VIH.
Une progression des gonococcies
En France, la surveillance des infections à gonocoques est réalisée par deux réseaux sentinelles
volontaires :
le réseau RésIST : constitué de cliniciens des centres d’information, de dépistage et de
diagnostic des IST (Ciddist), qui envoient à l’InVS des questionnaires avec les données
cliniques, thérapeutiques et comportementales documentées pour chaque patient ;
le réseau national des gonocoques - réseau Rénago : constitué de laboratoires qui envoient
les souches isolées au Centre national de référence (CNR) des gonocoques avec une fiche
d’informations épidémiologiques pour chaque patient. Les patients sont diagnostiqués
majoritairement en médecine de ville. Les cas déclarés par les microbiologistes du réseau sont
diagnostiqués par culture ou par un test de biologie moléculaire (test d’amplification des acides
nucléiques - TAAN). Le CNR teste la sensibilité des gonocoques à six antibiotiques. La
sensibilité est évaluée par la concentration minimale inhibitrice (CMI).
Les données de surveillance du réseau Rénago montrent que le nombre de gonocoques isolés par
laboratoire chaque année augmente régulièrement depuis 2001 (tableau 2). La tendance à la
hausse des infections à gonocoques concerne les deux sexes et affecte l’ensemble des régions
(Nguyen 2011, InVS 2007, Gallay 2008) (2-4).
1 / 41 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !