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Constats généraux sur la foresterie privée dans l’Est-du-Québec
• Il existe dans les régions de l’Est-du-Québec, en particulier dans le Bas-Saint-Laurent,
une importante tradition de mobilisation sociale visant à donner aux propriétaires-ex-
ploitants et aux collectivités locales les outils nécessaires à leur développement.
• Si ces mobilisations ont porté leurs fruits sur la consolidation du secteur (par l’im-
plantation de plans conjoints et d’usines de transformation, principalement), elles n’ont
cependant pas trouvé de réponses gouvernementales satisfaisantes concernant le déve-
loppement à long terme des établissements détenus par des propriétaires-exploitants de
lots ni des collectivités situées dans l’arrière-pays. L’enjeu de l’installation de nouveaux
propriétaires-exploitants est plus important que jamais, alors que plusieurs villages de
l’arrière-pays sont aux prises avec des problèmes de dévitalisation.
• Les producteurs forestiers de l’Est-du-Québec sont performants et livrent, en particulier
dans le Bas-Saint-Laurent, d’importants volumes de bois en usine. Bien qu’ils disposent
de plans conjoints, ils restent fortement exposés aux aléas des marchés nord-américains.
La crise qu’a traversée cette industrie dans les années 2000 a durement aecté les pro-
ducteurs de bois dans les deux régions qui, comme dans le reste du Québec, ont vu
diminuer leurs revenus pour les bois mis en marché.
• La fragilisation de la situation de producteurs forestiers depuis 2005 a mené à la révision
des modèles d’aaires an d’augmenter leur productivité et de diversier les sources de
revenus. La lière acéricole a représenté une véritable base de redéploiement pour cer-
tains producteurs aectés par la crise de l’industrie. De 2002 à 2015, alors que la valeur
totale de la vente des bois livrés aux usines de produits forestiers au Québec a connu une
baisse, la valeur de la vente de sirop d’érable a augmenté de 11 %.
• Soulignons enn que des transformations sont survenues au cours des dernières années
dans la structure de propriété des lots forestiers. L’identité des propriétaires de ces lots
a changé, mais aussi le type de modèle économique privilégié pour tirer des revenus de
la forêt. La consolidation des entreprises forestières et l’intérêt grandissant des investis-
seurs pour les terres forestières ont vraisemblablement contribué à modier le portrait.
Propositions pour le redéploiement de l’agriculture et la foresterie dans l’Est-
du-Québec
• Le rapport avance quelques propositions susceptibles de contribuer à la mise en
place d’un plan d’ensemble pour le redéploiement de l’agriculture et de la foresterie
privée dans l’Est-du-Québec. Ce plan d’ensemble, qui se fait toujours attendre,
pourrait être enchâssé dans la future politique agricole du Québec. Ces propositions