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INSTITUT DE RECHERCHE EN ÉCONOMIE CONTEMPORAINE
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Une voie de sortie de crise est déjà
tracée
Montréal, 1er février 2010. L’Institut de recherche en économie contemporaine (IRÉC) rend
publique aujourd’hui une étude qui propose une voie de sortie à la crise forestière qui per-
dure. « Cette crise est structurelle et il faut y répondre par un changement majeur dans le régime
forestier. Le projet de loi 57 fournit une occasion exceptionnelle de renouveler l’ensemble de la
politique forestière québécoise en accordant une place centrale à la notion de forêt de proximité.
Pour cela, la ministre Nathalie Normandeau doit aller au-delà de la seule mention de cette notion
et nir dans la loi même, la proportion du domaine forestier qu’elle entend consacrer à la forêt
de proximité », a déclaré Robert Laplante, directeur général de l’IRÉC, coauteur avec Charles
Provost de l’étude Le cas de Champneuf et lémergence de la notion de forêt de proximité.
Le rapport de recherche de l’IRÉC analyse en profondeur les enjeux de la crise actuelle à
partir dun cas concret de recherche des voies alternatives. Les auteurs, en eet, analysent
les réactions à la fermeture de lusine de sciage de Champneuf, en Abitibi, et les eorts des
populations du Secteur des Coteaux - un regroupement des quatre villages Champneuf,
LaMorandière, Rochebaucourt et Despinassy pour qui lusine était le principal sinon luni-
que employeur - pour relancer lactivité forestière et se donner des outils de veloppement.
Un modèle de développement forestier viable existe déjà
La recherche démontre que le modèle de forêt de proximiélaboré par ces villages pourrait servir
de fondement à un régime forestier renouvelé et innovateur. Inspiré par les luttes menées depuis
des décennies par les villages des régions forestières et en particulier par ceux de lAbitibi, le mo-
dèle de développement local proposé par le Comité de relance du Secteur des Coteaux redonne
à la forêt sa place centrale dans la restructuration de l’économie locale. La forêt de proximité se
dénit par la délimitation dun territoire forestier public sous contrôle des communautés locales.
«Il s’agit d’un modèle de développement qui repose sur le contrôle local et territorial de la ressource
forestière. Les gens du Secteur des Coteaux nattendent pas que leur développement soit déni dans les
plans daaires des compagnies multinationales. Ils proposent eux-mêmes de nouveaux usages de la forêt.
Ils ne veulent plus dépendre des compagnies, mais vivre de la forêt », a commenté Charles Provost.
Analysant lensemble de la démarche du Comide relance du Secteur des Coteaux, le rap-
port présente un fascinant parcours. Loin davoir été abattus par la crise de la fermeture
POUR PUBLICATION IMDIATE
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Projet de loi 57 et forêt de proximi
de lusine dAbitibi-Bowater, les villageois ont produit une stratégie de relance qui impres-
sionne par sa rigueur et par son audace. Cette stratégie s’appuie tout aussi bien sur des ana-
lyses scientiques solides que sur une réexion enrichie par des années de luttes et de re-
vendications pour mettre la forêt au service de la prospérides villages. Le modèle quils
ont élaboré interpelle lensemble de la politique forestière du gouvernement du Québec.
« Les gens du Secteur des Coteaux ne demandent pas de faveur au gouvernement. Ils veulent simplement
de la cohérence dans la gestion dune ressource publique aussi importante que la forêt. Ils souhaitent
que les forêts soient exploitées pour servir l’occupation du territoire et le développement local. Le modèle
actuel, qui privilégie la grande entreprise, a fait la preuve de ses limites. Il ne sagit plus de tenter de
le réformer, il faut s’en donner un autre. La proposition du Secteur des Coteaux est la plus complète
et la plus solide des voies alternatives qui aient été proposées à ce jour » a précisé Robert Laplante.
Charles Provost rajoute : « Ce projet est porteur. Le gouvernement du Québec a tout
à gagner à s’allier aux populations du Secteur des Coteaux pour bien démontrer que le
développement forestier peut profiter aux communautés autant qu’ à une industrie
de la transformation bien servie par l’entrepreneuriat des milieux locaux et régionaux
Au moment où le projet de loi 57 est à l’étude, ce rapport constitue une très riche source d’ins-
piration pour le bonier en donnant une place vraiment déterminante aux populations locales
dans la relance industrielle et la reconguration de l’économie forestière. « La forêt québécoise
peut fournir un très puissant levier de développement local. Il faut cependant que le régime forestier
le permette. La notion de forêt de proximité telle que la dénit le Comité de relance du Secteur des
Coteaux fournit des paramètres précis, concrets et opérationnels. Notre rapport établit clairement que
ces paramètres servent une rationalité économique rigoureusement arrimée aux exigences aussi bien du
développement forestier que de l’occupation du territoire », a conclu le directeur général de l’IRÉC.
Le rapport est disponible sur le site internet de lIR ÉC w w w.irec.net.
(30)
Pour informations : André Laplante, Directeur des communications de l’IRÉC,
514-564-7955 ou 514-258-4798 ( cellulaire)
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