2010-2011 Tutorat UE 7 SSH ± Correction n° 10 5 / 6
L'Homme est un être doté de fonctions rationnelle et mais aussi symbolique.
L'autonomie du patient s'exprime dans l'information échangée (cf. Canguilhem),
l'éthique répond aux attentes du patient par l'écoute médicale (mots, silences et
gestes), par la sincérité de l'information (qui doit conserver l'espoir), et par le secret
médical. Ces notions, enjeux éthique de la relation médecin malade, ont pour
certaines été consacrées dans la déontologie médicale et dans la règle de droit.
L'autonomie du patient est garantie par la qualité du colloque, le patient est
considéré avec empathie, ses affects ne sont pas relégués derrière sa pathologie
mais le médecin se doit de considérer les émotions du malade.
L'autonomie du patient est liée au pacte de confiance, après avoir reçu une
information claire, loyale, et appropriée, le patient est maître d'accorder ou non
un consentement éclairé à la solution médicale envisagée, ce consentement est
retirable à tout moment. Le patient est donc autonome dans l'exercice de son libre
arbitre.
$X QLYHDX MXULGLTXH O¶DXWRQRPLH GX SDWLHQW FRQVWLWXH XQ GHV SLOLHUV GH OD Loi
Kouchner (2002) qui implique un accès au dossier médical.
b) L'importance de l'autonomie du patient chronique
La vision paternaliste de la relation médecin malade de Parsons au XXè siècle ayant
pYROXpOHSDWLHQWGHYLHQWDXMRXUG¶KXLsujet et non plus seulement objet de soin.
La réciprocité GHODUHODWLRQJDUDQWLWO¶DXWRQRPLHGXSDWLHQWHWVD non réification.
Considérer le patient comme acteur est un enjeu éthique : dans la pratique médicale
l'éthique distingue le point de vue du malade et celui de la maladie. Dans le
contexte de maladies qui se chronicisent l'objectif est de permettre au malade de
s'approprier sa maladie. Pour se faire, on inscrit le patient dans un continuum de
soin assuré par des médicaux et paramédicaux, cette approche pluridisciplinaire
vise à placer l'Homme au centre du système de soin. Le patient suit une
observance active de son traitement. Une nouvelle façon de penser la place du
malade se bâtit dans l'éducation thérapeutique, l'autonomie du malade est
encouragée dans un programme de co-construction et d'alliance thérapeutique.
c) Humanité et temporalité
A l'heure où les techniques deviennent de plus en plus évoluées, la prise en charge
du patient risque de privilégier les examens complémentaires et de sombrer vers un
technocratisme (utiliser la technique comme fin et non comme moyen) qui
virtualiserait le patient et le réduirait à un organe (soin mécaniste : Claude Bernard).
La technique implique une baisse de la temporalité, or le processus d'intégration
psychique d'une annonce nécessite plusieurs temps pour voir, comprendre, et
conclure.
De ce fait l'Homme est désynchronisé dans son parcours de soin par rapport au
point de vue du médecin. Pour garantir l'autonomie des décisions du patient, le
médecin doit penser que le malade est dans un état d'angoisse, doit prendre en
compte l'état des réalisations et des possibilités du malade, ne doit pas
déconsidérer le temps de compréhension du malade.
La réciprocité dont fait preuve le médecin permet de protéger l'autonomie de
l'homme dans le temps, et malgré les tensions qu'il peut rencontrer. Ainsi le
médecin réanimateur doit réanimé le suicidé pour lui laissé l'autonomie de choisir si
sa décision de mourir était vraiment souhaitée ou non.