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Le corail a inventé le clonage
embryonnaire
Les embryons de corail peuvent se cloner. La
découverte vient étoffer l’éventail de modes de
reproduction que ces animaux peuvent adopter.
Ce clonage semble en outre assez banal puisque
des courants marins relativement faibles peuvent
le déclencher.
• Découvrez les coraux dans notre dossier
Le corail disposait déjà d’une batterie de mé-
thodes pour se reproduire : reproductions sexuée
et asexuée, chacune d’entre elles se déclinant sous
plusieurs formes. Mais voilà que des scientiques
découvrent que Acropora tenuis est capable de se
multiplier d’une autre façon : par clonage embryon-
naire.
An que ce phénomène ait lieu, rien de plus facile, il
sut d’une petite houle tout à fait anodine, résultant
de vents souant à une vingtaine de kilomètres
par heure. Une situation relativement fréquente.
Comment ce clonage fonctionne-t-il ? Lors de la re-
production sexuée, les coraux libèrent, souvent de
façon synchronisée, des gamètes mâles et femelles
dans l’océan. Abandonnés au bon vouloir des cou-
rants marins, ces gamètes nissent pour certains
par se rencontrer et former un embryon.
Larves de l’espèce de corail Acropora tenuis en bonne
santé et mobiles, issues d’un clonage embryonnaire.
On peut également observer des polypes (cnidaires
sessiles). © Heyward et Negri, AIMS
Des embryons déchirés, prêts pour le
clonage
Ces embryons sont très fragiles : à la différence de
la plupart de ceux d’autres animaux, ils ne sont pas
protégés par une membrane. Un courant marin rela-
tivement faible peut les déchirer ce qui, pourrait-on
croire, devrait signer leur arrêt de mort.
Bien au contraire ! Une fois déchirés, les embryons,
certes plus petits, se réorganisent et poursuivent leur
cycle de divisions. Ils nissent par donner naissance
à des larves viables, comme l’expliquent Andrew
Heyward et Andrew Negri, biologistes à l’université
d’Australie occidentale, dans la revue Science. Il
s’agit donc bien de clonage.
En principe, les jeunes coraux issus de la reproduction sexuée sont sensible-
ment de la même taille. Ceux visibles ici résultent d’un clonage embryonnaire
et leurs tailles sont hétérogènes. © Heyward et Negri, AIMS
Le clonage embryonnaire est courant
mais était passé inaperçu
Les larves ainsi formées ont le même destin que
celles issues d’un embryon qui n’a pas été déchiré
: elles rejoignent le reste de la colonie ou en créent
une nouvelle.
Le clonage n’est pas une chose nouvelle pour les
coraux, puisque c’est un de leurs modes de repro-
duction asexuée, la division ayant lieu au stade
Le 2 mars 2012 à 11h25
http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/zoologie/d/le-corail-a-invente-le-clonage-embryonnaire_37159/#xtor=AL-40
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Par Bruno Scala, Futura-Sciences