Quels sont les seuils d’altération de l’habitat au-delà desquels la présence des
oiseaux forestiers est compromise, tant au niveau de leur présence que de leur
activité reproductive? Des réponses à cette question ont été abordées par le Dr.
Marc-André Villard, professeur de biologie à l’université de Moncton et titulaire de la
Chaire de recherche du Canada en conservation des paysages, dans le cadre des
midis de la foresterie de la Chaire industrielle CRSNG-UQAT-UQAM en aménagement
forestier durable.
Dans sa présentation intitulée « La tolérance a ses
limites : Seuils critiques et valeurs-cibles pour la
conservation dans les paysages forestiers sous
aménagement », Dr. Villard a présenté les résultats
de ses travaux expérimentaux (avec collaborateurs)
réalisés dans un dispositif de coupes de jardinage
dans des érablières à hêtre et à bouleau jaune au
Nouveau-Brunswick. Plus précisément, la réponse
démographique post-coupe de deux passereaux
forestiers (grimpereau brun et paruline couronnée) a
été suivie afin d’évaluer si les cibles d’aménagement
sont adéquates pour la conservation de ces deux
espèces. À court terme, le suivi démontre que les
deux espèces répondent négativement à la coupe de
jardinage. Il existerait donc des limites de
prélèvement de la matière ligneuse si l’on veut
maintenir un habitat de nidification approprié pour
ces espèces.
Grimpereau brun. (Photo : Jean-
François Poulin)