L Quelqu’un apprend-il quelque chose dans les musées canadiens? par M. Christine Castle earning from Museums (Falk et Dierking, 2000), Learning in the Museum (Hein, 1998), A Common Wealth: Museums and Learning in the United Kingdom (Anderson, 1997), Learning Conversations in Museums (Leinhardt, Crowley et Knutson, 2002) : un rapide survol de la librairie en ligne de n’importe quelle association muséale indique que l’apprentissage est un sujet brûlant depuis plusieurs années. Mais qu’en est-il de nos musées canadiens ? Que s’y passe-t-il ? Quelqu’un y apprend-il quelque chose et, surtout, en quoi est-ce important ? Définir l’apprentissage Tout d’abord, comment définissons-nous l’apprentissage ? La plupart des travaux de recherche canadiens portant sur l’apprentissage dans les musées proposent des définitions sommaires. Ainsi, David Anderson, de la University of British Columbia (UBC), propose un vaste cadre théorique où cette activité est vue « à la fois comme un processus et comme un produit à plusieurs dimensions, notamment socioculturelle, cognitive, esthétique ainsi que les motivations et collaborations ». Pourtant, le personnel des musées a du mal à distinguer entre « apprentissage » et « éducation ». J’ai récemment utilisé les forums de discussions par courriels de musées canadiens afin qu’ils me fournissent des exemples de projets d’apprentissage. À en juger par les réponses, le personnel des musées est nombreux à associer « apprentissage » et « propositions d’éducation traditionnelle », telles que l’élaboration de programmes basés sur des cursus scolaires ou des activités de formation professionnelle pour les employés et les bénévoles. Antoinette Duplessis, du Joseph Schneider Haus de Kitchener, en Ontario, émet une opinion largement répandue lorsqu’elle écrit : « Pour ma part, je crois que nous ne pouvons pas vraiment savoir si les gens "s’instruisent" grâce à nous ! Nous ne pouvons pas (à moins d’interroger des visiteurs assidus) mesurer de quelle façon les musées renseignent les visiteurs et je n’aimerais pas vraiment le faire. L’enseignement est le propre des écoles et les musées n’ont heureusement rien à voir avec les écoles ! Nous avons offert des programmes adaptés aux cursus scolaires mais nous n’avons pas voulu savoir à tout prix si les enfants apprenaient quelque chose ou non ou s’ils pensaient vraiment avoir vécu une meilleure expérience d’apprentissage. Nous n’avons pas approché ces "élèves" comme des "enseignants" qui tentaient 26 muse • september/october 2005 de leur apprendre quelque chose. Nous avons essayé de faire naître, grâce à notre programmation, l’étincelle qui pourrait inciter les enfants et tous les visiteurs à en savoir davantage et qu’au fil du temps, ils tisseraient des liens et comprendraient ce qu’ils avaient "appris."» À l’échelle nationale, le guide de discussion du ministère du Patrimoine canadien publié en 2005, Vers une nouvelle politique muséale, ne parle pas précisément d’apprentissage. Toutefois, il souligne en termes d’orientation générale la nécessité d’obtenir la participation active de divers Canadiens. La définition des musées de l’AMC récemment approuvée décrit les différentes fonctions des musées comme étant éducatives : ce sont des lieux d’apprentissage – qui « interpellent leurs visiteurs, favorisent une meilleure compréhension, permettent de tirer plaisir et de partager des patrimoines culturels et naturels authentiques » – tout en étant des « établissements éducatifs » qui « offrent une tribune propice à la pensée critique et à la recherche ». Certains chercheurs, dont Phaedra Livingstone, affirment que leurs efforts sont entravés par l’absence d’une approche nationale systématique. « Comment fournir des réponses complètes s’il n’y a pas de politique centrale cohérente », s’interroge la consultante indépendante Barbara Soren. Et les autres pays ? Au Canada, la situation compartimentée contraste avec celle du Royaume-Uni et des États-Unis. La campagne britannique Inspiring Learning for All du Museums, Libraries, and Archives Council’s définit clairement la notion d’apprentissage. « L’apprentissage est un processus de participation active dans lequel intervient l’expérience. C’est ce que font les gens qui veulent comprendre le monde. Ce processus comprend septembre/octobre 2005 • muse 27 l’acquisition ou le perfectionnement des habiletés, du savoir, de la compréhension, de la prise de conscience, des valeurs, des idées et des sentiments ou encore une amélioration de la capacité de réflexion. Un apprentissage efficace mène à un changement, à un enrichissement et à une volonté d’en apprendre davantage. » Les « Generic Learning Outcomes (GLO) » [résultats globaux d’apprentissage (RGA)] de cette campagne reposent sur cette définition (figure 1). Figure 1 Aux États-Unis, un récent document de l’Institute of Museum and Library Services (IMLS) intitulé Charting the Landscape, Mapping New Paths: Museums, Libraries, and K–12 Learning (août 2004), propose une autre définition de l’apprentissage. « Un enrichissement (généralement un gain) dans toute situation où l’expérience canalise les connaissances, les aptitudes ou le comportement. Selon l’IMLS, l’apprentissage ne se limite pas à des notions axées sur l’information; il a des dimensions cognitives, affectives, sociales, physiologiques, cinétiques, esthétiques, comportementales, et bien d’autres encore. C’est un phénomène individuel qui fait appel à des expériences structurées ou non structurées (mais pas nécessairement désorganisées). En revanche, l’éducation est le procédé qui induit le processus d’apprentissage. » Le document distingue plusieurs modes d’apprentissage : structuré ou non structuré, fondé sur des interrogations ou sur des objets, impliquant un libre choix, continu ou auto-dirigé. Bien que le modèle américain (figure 3) soit plus schématique que l’exemple britannique, il illustre le rôle prévu des musées et de l’apprentissage dans la société. Figure 3 – Nouveau modèle d’apprentissage sciences humaines intitulé Metacognition and Reflective Inquiry (MRI): Understanding Learning Across Context. Le but de cette initiative réalisée par étapes est d’expliquer comment les élèves prennent conscience de la façon dont ils s’instruisent et apprennent à gérer leur apprentissage grâce à des stratégies adaptées à de nouvelles situations de résolution de problèmes – aussi bien à l’école qu’ailleurs, dans des endroits aussi variés que les parcs d’attractions, les parcs naturels, les centres de sciences et les aquariums. Brenda Trofanenko, une Canadienne qui travaille à la University of Illinois à Urbana-Champaign, a étudié le processus d’apprentissage en écoutant les conversations des élèves de la cinquième année du primaire qui visitaient le Glenbow Museum (Trofanenko 2005). Elle conclut que les élèves sont capables de comprendre comment leur mode d’apprentissage est lié à l’historicité des musées et aux défis que ceux-ci doivent actuellement relever et note que ceux-là acceptent et contestent en même temps l’autorité du musée lorsque celui-ci est utilisé comme lieu d’apprentissage. Selon elle, le musée peut faciliter l’apprentissage car il illustre la façon dont le monde est représenté, nommé, exposé, détenu, possédé et protégé dans le contexte muséal. Jrene Rahm de l’Université de Montréal, a réalisé une analyse ethnographique détaillée de l’interaction entre plusieurs jeunes et le conservateur d’une exposition dans un centre des sciences afin d’analyser le processus de conceptualisation. Dépassant le stade de la conversation, elle a étudié les gestes, la manipulation des artefacts, la formation des groupes et autres rapports mutuels. Ses conclusions soulignent le caractère imprévisible de l’apprentissage, qui est « tout à fait au coeur de la question si nous considérons que l’apprentissage n’est pas une simple accumulation de faits mais plutôt un processus continu du devenir » (243). Les chercheurs et le personnel du Centre for the Study of Historical Consciousness de la UBC et du Muséum des sciences naturelles de Lyon (France) ont un projet commun : ils examinent comment la recherche consacrée à la prise de conscience historique peut fournir un cadre inspirant la mise sur pied d’expositions et de programmes muséaux marqués par une meilleure appréciation de la compréhension de l’histoire du visiteur et sa relation avec elle. Roger Simon, de la Ontario Institute for Studies in Education of the University of Toronto, étudie la possibilité de prévoir « une démarche coopérative et à multiples facettes qui reposerait sur une intervention et une action en histoire publique » dans le contexte de la planification de l’exposition The Community of the Living and the Dead: The Legacy of the Vilna Ghetto June 1941-–September 1943. Pour Simon, le musée est un lieu d’apprentissage qui doit être utilisé lorsqu’il est question de s’efforcer de créer « une convergence des moyens pour utiliser le passé ». Se focalisant de la même façon sur les résultats, Glenn Sutter, du Royal Saskatchewan Museum, a analysé le processus d’apprentissage lié à un forum jeunesse sur la durabilité. L’objectif de Sutter était de « mieux comprendre ce que les participants retenaient de leurs expériences … Les résultats de la recherche, dit-il, nous aideront à obtenir plus facilement une participation très active à la recherche scientifique et à des approches fondées sur l’action de l’éducation en matière de durabilité Un cadre de « bonnes pratiques », accompagné de listes de questions, d’exemples d’actions et des résultats probants, aide les musées, les bibliothèques et les archives à atteindre ces RGA (figure 2). (www.inspiringlearningforall.gov.uk) Figure 2 Source : http://www.imls.gov/pubs/pdf/Charting_the_Landscape.pdf Ces modèles décrivent des visions différentes des musées et de leur place dans la société mais comme l’écrit un participant britannique ils offrent tous deux « un langage et un cadre communs qui prouvent à ceux qui dispensent un enseignement plus traditionnel la contribution unique des musées, archives et bibliothèques aux objectifs d’apprentissage... Nous pourrons présenter des demandes plus efficaces de financement auprès de sources extérieures car nous pourrons démontrer des résultats d’apprentissage ». Et au Canada ? Malgré l’absence d’une réelle vision nationale, les universitaires et les muséologues canadiens poursuivent leurs recherches en la matière et continuent à publier. Pour la recherche somme toute superficielle que j’ai effectuée pour cet article, j’ai trouvé toutes sortes de projets en cours ou récemment terminés. Source des figures 1 et 2 : http://www.inspiringlearningforall.gov.uk /introduction/what_is_ilfa/module/default.aspx?flash=true 28 muse • september/october 2005 Des élèves apprennent la physique grâce à des ateliers pratiques de recherche dans un parc d'amusement dans le cadre du projet de recherche Metacognition and Reflective Inquiry (MRI): Understanding Learning Across Context. Images fixes tirées d'une vidéo de David Anderson. David Anderson de la UBC est chercheur associé pour un projet de recherche collectif subventionné par le Conseil de recherches en septembre/octobre 2005 • muse 29 continu. Leurs gestes appuyaient et renforçaient les efforts des apprenants et ils étaient toujours prêts à dispenser un enseignement de niveau intellectuel pour aider ces derniers à mieux comprendre l’intention pédagogique et les raisons motivant l’enseignement d’un sujet. champ de l’apprentissage et le champ pédagogique. Pour lui, les décisions d’apprentissage à la fois individuelles et collectives sont déterminées par le temps, la culture, la géographie, le hasard et d’autres circonstances précises. Toutefois ces décisions, pour variées qu’elles soient, partagent certaines caractéristiques. Ces déductions s’apparentent à celles d’une récente étude de Soren et Lemelin impliquant des concepteurs de pages web de musées. Les chercheuses, qui ont démontré la place toujours plus importante accordée à l’aide apportée « aux apprenants invétérés qui veulent obtenir des résultats intéressants en surfant sur les sites de musées », notent que « les concepteurs de pages web proposent des expériences de qualité en créant un groupe d’usagers qui visitent à tour de rôle des musées virtuels en ligne et des musées bien réels, sur place ». Thomas soutient que nous menons la plus grande partie de notre vie dans le champ social, dans cette sphère où nous nous consacrons à la satisfaction de nos besoins individuels et où des groupes tels que des clans, des pays ou des nations se créent pour s’apporter une sécurité matérielle et psychologique réciproque. Le principal acteur de la sphère sociale est le citoyen dont le rôle comprend en théorie toutes les autres fonctions sociales, économiques et politiques. Au Musée des beaux-arts de l’Ontario, Austin Clarkson et Douglas Worts ont analysé les réactions créatives que provoquent les oeuvre chez le public afin de stimuler sa créativité (Clarkson and Worts 2005). Selon eux, les musées qui encouragent une rencontre originale avec une oeuvre provoquent des expériences esthétiques révélatrices et inoubliables chez un grand nombre de visiteurs : « les fiches [des réactions des visiteurs] indiquent que les gens pensent que le musée qui encourage et qui respecte l’expérience esthétique du grand public est aussi celui qui a le plus de pertinence pour la collectivité ». L'apprentissage prend diverses formes comme le démontre cet atelier tactile pour les personnes aveugles au Musée national des beaux-arts du Québec. Une définition commune de l’apprentissage au Canada Compte tenu de ces nombreuses activités, ce domaine de recherche au Canada a-t-il besoin d’une définition commune de l’apprentissage ? D’un côté, peut-être vaudrait-il mieux éviter de la part des jeunes, des enseignants et des partenaires commu- de concevoir une définition unique. Une compréhension plus nautaires ». Le but de l’évaluation était de déterminer les résultats vaste pourrait susciter de nouvelles façons de réfléchir à nos activités et nous permettre de travailler dans de l’apprentissage sur les plans du contenu, des valeurs, du renforcement de l’autoCompte tenu des nombreuses des directions qui échappent à toute définition. De l’autre, l’absence d’un nomie et de l’action. Le forum voulait activités en ce domaine, débat et le manque de consensus nécesrendre hommage au contrôle du procesla recherche au Canada saire à une définition commune nous sus d’apprentissage des participants – a-t-elle- besoin d’une enferment dans les théories implicites un objectif qui s’est reflété dans une définition commune sur lesquelles reposent notre travail évaluation moins limitative. personnel. En tant quechercheurs ou de l’apprentissage ? La recherche menée par Nathalie muséologues, nous ne sommes pas Lemelin en collaboration avec les éducateurs du Musée d’art capables de distinguer les différences essentielles qui caractérisent contemporain de Montréal (Lemelin 2002) a misé sur la formation l’éducation et l’apprentissage. du personnel – une démarche qui s’est non seulement avérée un moyen de perfectionnement professionnel pour les éducateurs, mais Le musée, une ressource d’apprentissage qui a aussi provoqué un renforcement important de leur autonomie. Si nous considérons que l’éducation est une chose que nous Pour ma part, les recherches que j’ai effectuées dans trois lieux offrons à quelqu’un et que l’apprentissage est une chose que nous différents, en Ontario, (Castle 2001) laissent à penser que les développons nous-même, nous comprenons facilement pourquoi théories pratiques de l’apprentissage étayent les méthodes de travail nous devons modifier radicalement notre perspective lorsque nous du personnel et des bénévoles qui interagissent avec les visiteurs. parlons d’apprentissage plutôt que d’éducation muséale. La décision Les guides-interprètes qui participaient aux recherches voyaient d’apprendre est personnelle. Selon Alan Thomas, les gens qui veulent l’apprentissage dans les musées comme un agréable processus apprendre naviguent dans trois « champs » : le champ social, le 30 muse • september/october 2005 Le deuxième champ est celui de l’apprentissage : nous y pénétrons lorsque l’un de nos besoins n’est pas satisfait et que nous choisissons un nouveau comportement. Dans cette sphère, l’acteur principal est évidemment l’apprenant. Bien que l’apprentissage soit une activité solitaire, la participation à des groupes ne peut qu’être stimulante et peut clarifier les besoins en matière d’apprentissage. Par conséquent, le rôle secondaire de l’apprenant est celui du membre d’un groupe. Enfin, nous entrons dans le troisième domaine, le champ pédagogique, lorsque nous avons un besoin d’éducation impossible à satisfaire autrement qu’en faisant appel à un segment d’un système d’éducation. Dans ce champ, l’acteur est l’élève. Par conséquent, le critère décisif du champ pédagogique est l’enseignement. La différence capitale entre l’élève et l’apprenant est que l’élève reconnaît à l’enseignant le droit d’évaluer son apprentissage (dans l’intérêt d’une évaluation publique). À l’inverse, dans le domaine de l’apprentissage, le premier geste de l’apprenant insatisfait de ce qu’il apprend sera d’évaluer l’enseignant et le programme et d’en changer le cas échéant. Selon Thomas, les musées d’art, les parcs, les centres des sciences, etc. relèvent du domaine de l’apprentissage car ce sont des « ressources d’apprentissage » mises en place par le gouvernement pour répondre aux besoins de la population. Et maintenant ? Si nous voyons le musée comme une ressource d’apprentissage, nous devons savoir ce que les gens veulent et doivent apprendre (leurs résultats personnels) avant de leur offrir les moyens d’atteindre leurs objectifs. Clarkson et Worts notent que « les programmes publics sont toujours orientés sur des "produits" institutionnels (expositions, conférences, etc.) plutôt que sur les "résultats" des visiteurs. Le musée qui refusera d’adopter des approches axées sur les résultats de sa programmation et d’utiliser des indicateurs de rendement liés à la qualité des expériences individuelles et à leurs effets sur la collectivité sera peu enclin à utiliser des approches centrées sur les visiteurs et déterminées par des idéaux personnels ». Comme le note Soren, les indicateurs de rendement qui déterminent les connaissances que retiennent les visiteurs des objets et des présentations, qui jaugent ce qu’ils apprennent sur eux-mêmes et sur les autres ou qui évaluent les décisions qu’ils prennent après Ces adultes en visite au Musée national des beaux-arts du Québec apprennent-ils de nouvelles choses ? leur visite reposent sur l’utilisation de mesures qualitatives qui ne sont « généralement pas vues comme des critères valides, crédibles et fiables de mesure du succès ». La recherche sur cette question n’en est pas moins stimulante au niveau institutionnel. Comme l’affirme Cathy Blackbourn de l’Association des musées de l’Ontario : « Nous apprenons, mais ce que nous apprenons ne semble pas se répercuter sur la pratique. » Doug Hoy, ex-évaluateur de public au Musée des sciences et de la technologie du Canada et au Musée canadien de la nature, explique qu’« il faut que les gestionnaires aient la confiance des membres du conseil d’administration et soient très sûrs des résultats pour faire des études d’évaluations auprès des visiteurs ». Selon Hoy, la recherche en matière d’apprentissage doit être soutenue au plus haut niveau et faire partie des tâches du musée. Autrement, les chercheurs font face à des barrières institutionnelles et l’apprentissage se réduit, en bout de ligne, à « un ghetto au sein du service de l’éducation ». Quelqu'un apprend-il quelque chose dans les musées du Canada ? La réponse est oui, sans aucun doute. Les visiteurs, le personnel et les bénévoles semblent accorder de l'importance à l'apprentissage dans les musées mais pour obtenir des résultats tangibles, il faudra la vision et l'aide des établissements, des associations professionnelles et des gouvernements à tous les paliers. M. Christine Castle, PhD, MAT-ME, est consultante indépendante et éducatrice et vit à Hamilton (Ontario). Elle est rédactrice de la publication en ligne, Museum Education Monitor, et peut être jointe à [email protected]. septembre/octobre 2005 • muse 31