Archives du Muséum d`Histoire Naturelle, Paris

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ARCHIVES
DU MUSÉUM
D'HISTOIRE NATURELLE.
II.
^r'-^^/
A. PiflAN UE LA FoREST
,
liiip.
de
la
rue des Noj-pip, 37
Cuiir Je cassalioi)
,
PUBLIEES
PAR LES PROFESSEURS-ADMINISTRATEURS
DE CET ÉTABLISSEMENT.
TOMF
Archives Mua.H. N.tPariB),
TT
II.
JAI
MALAQUAIS.
^r'-^'^y
A. PiHAN DU LA FoREST
,
liiip.
dt
rue des ^nyprs,
\;\
Cunr de
cjissalioii
,
^61
ARCHIVES
DU MUSÉUM
D'HISTOIRE NATURELLE,
PUBLIÉES
PAR LES PROFESSEURS-ADMINISTRATEURS
DE CET ÉTABLISSEMENT.
TOME
II.
PAurs,
GIDE
,
ÉDITEUR
,
MALAQUAIS.
RUE DES PETITS-AUGUSTINS, N° 5, PRES LE QUAI
1841.
NOMS
DE MM. LES PROFESSEURS- ADMINISTRATEURS
DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE
PAR ORDRE DANCIEMNETt.
MM.
Geoffroy-Saint-Hilaire
,
professeur de zoologie
(mammifères
el
oiseaux).
CoRDiER
•
,
professeur de géologie.
.
Brongniart (Alexandre), professeur de minéi'alogie.
DujiÉRiL, professeur de zoologie (reptiles et poissons).
De
Jussieu, professeur de botanique (cours à la campagne).
MiRBEL, professeur de culture.
Chevreul , professeur de chimie appliquée.
De
Blainville, professeur d'anatomie comparée.
Gay-Lussac, professeur de cliimie générale.
Flourens, professeur de physiologie comparée.
Valenciennes
,
professeur de zoologie
(
mollusques
,
annélides
et
zoophytes).
AuDouiN, professeur de zoologie (arachnides, crustacés
Brongniart (Adolphe), professeur de botanique
et
et insectes).
de physique végétale.
Becquerel, professeur de physique appliquée à Thistoire naturelle.
Serres, professeur d'anatomie et d'histoire nalui-elle de l'homme.
PLANTES
DE L'ARABIE HEUREUSE,
RECUEILLIES PAR M.
P.-E.
BOTTA
ET DÉCRITES
PAR
M.
J.
DECAISNE,
AIDE DE EOTANIQUE AU DIOSÉDDI.
,^m»«o^
Les traditions
nous représenter
de quelques voyageurs, s'accordent à
de l'Yémen ou Arabie Heureuse comme
et le récit
l'intérieur
déployant au plus haut degré
le
luxe de la végétation tropicale.
L'antique célébrité attachée h plusieurs plantes indigènes de cette
partie
de l'Asie,
la
valeur commerciale d'un certain
ont dû de tout temps
nombre
d'autres,
attirer l'attention des naturalistes, et cependant,
nous en exceptons deux voyages, l'un de Belon au Sinai, vers
miUeu du seizième siècle, l'autre de Forskal, dans l'Yémen, à
si
fin
du dix-huitième, nous ne trouvons
sur les
le
la
productions naturelles
de ce pays que des mémoires peu considérables, des fragments et
des matériaux épars. Mais si nous ajoutons aux résultats des voyages
qu'ont exécutés dans ces derniers temps
MM. Léon De
Laborde
Rûppell, Bové et Schimper, ceux qu'a obtenus Aucher-Eloy après
l'exploration de la côte orientale voisine
de Mascate, nous pouvons
espérer posséder maintenant, grâce aux recherches de ces infatigables
12
AnciiiYEs DD Muséum, TOME IL
go
PLANTES DE l'aRABIE.
voyageurs, des collections assez nombreuses pour nous fournir des
notions précises sur la végétation de l'Arabie, notions qu'il était
re'serve'
M. Botta
h
d'e'tendre encore,
en marchant sur
les traces
de
Forskal, et en explorant en détail les principaux points de l'Ye'men
que n'avaient pu
visiter ses prédécesseurs.
C'est l'ensemble
faire connaître
rant son
de ces riches matériaux que je
dans ce recueil. L'herbier forme par
voyage dans l'Ye'men,
se
me
propose de
M.
Botta du-
compose d'environ cinq cents
es-
pèces, toutes récoltées avec soin, bien conservées et susceptibles
d'être e'tudie'es et décrites
borné à parcourir,
tion, les chaînes
comme
à la
il
il
pas
s'est
vient de nous l'apprendre dans sa rela-
de montagnes de l'Arabie,
productions végétales ;
M. Botta ne
complètement.
si
remarquables par leurs
a également étendu ses actives explorations
végétation sous-marine. Sa mission ayant pour objet toutes les
parties
de
l'histoire naturelle, les
Rouge devaient
productions
si
variées
de
la
Mer
surtout fixer son attention j cette obligation de faire
pécher, de recueillir, de préparer des objets sur lesquels pouvaient
nécessairement se trouver des plantes marines, a fourni à
M. Botta
l'occasion de récolter, sur toute l'étendue de la côte, les Algues qu'il
y rencontrait. Cependant, malgré le soin particulier apporté par ce
zélé naturaliste h la recherche de ces plantes, d'après la recommandation spéciale de
MM.
les professeurs
pèces nouvelles qu'il a recueillies
qu'il a
du Muséum,
est assez restreint.
observée sur une grande étendue de
l'Arabie
,
le petit
nombre des
le
nombre
d'es-
Cette uniformité
la côte
occidentale de
plantes différentes qu'il a trouvées
malgré des recherches très-attentives, font présumer que
le
même
caractère de végétation se prolonge, à partir de la péninsule
du
une grande étendue de la côte arabique, et se confond
avec celle de l'Océan indien dont les productions sont déjà bien
connues. Cependant sa collection renferme plusieurs espèces qui
Sinai, sur
PLANTES DE
avaient échappé aux recherches de
9I
I.'aRABIE.
MM.
Bove', Riippell et
ce sont plusieurs Sargassum, des Caulerpa nouveaux, de
échantillons fructifies
du Leveillea
et plusieurs autres
intéressantes et dont l'existence n'avait pas encore
la
Mer Rouge.
En commençant
été'
Schimper
:
nombreux
Algues fort
reconnue dans
à m'occuper de la détermination de ces plantes
marines, je n'ai pas tardé à m'apercevoir de
l'état
d'imperfection dans
lequel se trouvent encore certains points de la botanique qui s'y rat-
tachent, malgré tous les efforts des
hommes de
plus travaillé h la rendre correcte. Aussi
dans le principe à
Rouge,
la
mérite qui ont le
mes recherches, bornées
détermination de quelques espèces de la
du
se sont souvent étendues à toutes celles
Mer
genre, et m'ont
insensiblement conduit pour plusieurs d'entre elles à des sortes de
mo-
nographies. L'énumération pure et simple de plantes, déjà décrites
pour
j'ai
la plupart,
ne
me
paraissant plus dès-lors d'un intérêt suffisant,
cru en donner un plus réel à
mon
travail
en y ajoutant des ob-
servations sur les Algues en général.
Ces plantes,
du
comme ou
siècle passé, l'objet
ont
le sait,
été,
depuis la dernière moitié
de travaux nombreux
et importants; aussi
:entreprenant, au sujet des espèces rapportées par
men du
groupe entier qui
les
M.
Botta,
renferme, trouvé-je dans
le
en
un exanombre
des écrits de ceux qui m'ont précédé, et beaucoup de secours et en
même
temps des
difficultés auxquelles sont
venues nécessairement
s'ajouter encore l'incertitude et la défiance
de soi-même que l'on
éprouve au début d'une étude nouvelle
sous quelques rapports
la
marche que j'avais a suivre
était tracée
:
si
avec précision, d'un autre
côté je trouvais de nombreuses erreurs à rectifier, des contradictions
ou
à accorder
branche de
me
à faire disparaître.
En commençant
la science à laquelle je
suis point dissimulé
à
m'occuper d'une
ne m'étais pas encore
livré, je
ne
que je trouverais des lecteurs plus exigeants.
PLANTES DE L ARABIE.
92
et d'autant plus disposes h la sëvéritë,
que j'apporterais plus d'obser-
mes prédécesseurs. Ces conside'rations
pu m'arréter au moment d'eirtreprendre mon travail
ont e'té pour moi un stimulant de plus après que je l'ai eu commencé;
j'e'tais d'ailleurs soutenu dans mes efforts par l'attrait puissant qui
vations contraires h celles de
qui auraient
s'attache toujours à l'e'tude d'un
ensemble d'organisation,
e'tude
que
poursuit avec l'espoir d'obtenir des résultats utiles pour la
l'on
science.
Comme
me
je
hommes d'une haute
mes observations,
trouvais souvent en désaccord avec des
valeur, j'ai
dû multiplier mes recherches,
répéter
par l'autre, et je crois avoir
les critiquer l'une
rempli ce devoir avec toute l'exactitude dont je suis capable.
Ces études ne furent pas entreprises dans le but de les rattacher à
un système quelconque de classification, et c'est à cette circonstance,
à l'observation des faits sans idées
préconçues
et peut-être
même
à
me trouvais au début de mes recherches,
une déduction exacte des faits généraux
d'avoir jeté quelque lumière sur une question qui
l'ignorance dans laquelle je
que
je
dois d'avoir
ainsi observés, et
n'était pas
pu
tirer
mieux comprendre qu'on ne
fructification des
arriver à
me
suffisamment éclaircie. Je
une
Algues et
l'a fait
le parti
il
que
teurs, les seuls
efforcé
de
faire
l'on doit surtout
en
tirer
pour
de ces végétaux. Mais pour
at-
la
marche
de subordonner enfin
les ca-
est nécessaire
suivie jusqu'à ces derniers temps, et
ractères de végétation à ceux
donc
jusqu'à ce jour, les caractères de
classification naturelle
teindre complètement ce but,
suis
d'abandonner
que fournissent
les
organes reproduc-
dont l'étude puisse conduire à d'heureux
résultats.
La confusion dans laquelle se trouvent encore les Algues dépend
surtout du manque de caractères précis, au moyen desquels on puisse
reconnaître les organes reproducteurs
il suffit, pour s'en convaincre,
de voir par comlîien de noms ces organes ont été désignés, la di-
versité
:
de formes avec laquelle on représente
les
mêmes
objets, et
qS
PLANTES DE l'aRABIE.
au
l'incertitude qui règne encore
dans ces végétaux. Je
me
suis
sujet
donc
de
efForcë
de leur trouver un caractère invariable
et
la place qu'ils
de rechercher ces organes
et saillant qui
tinguer au milieu de ceux qui les entourent.
j'ai
commencé
occupent
Pour
put
les dis-
obtenir ce résultat
par étudier en détail et sur le vivant , quelques-unes
des espèces les plus
communes de nos
nées fournies par cette étude,
j'ai
cotes
;
puis, partant des
don -
cherché à constater ces caractères
dans plusieurs espèces de chacun des genres qui ont servi de type à
l'établissement des divisions créées par
M.
Greville.
C'est après avoir examiné, décrit et figuré, dans leurs princi-
paux
de
détails, plus
trois cents espèces,
que j'ai cru pouvoir coor-
donner mes observations, rapprocher, d'après des caractères certains et de première valeur tirés de la fructification, des genres
ou même des espèces éloignées les uns des autres, en prenant pour
base de classification la forme ou la couleur des frondes. Mais je
n'aurais
pu donner
à
mon
travail toute la précision
que
cherché
j'ai
à y mettre sans les riches matériaux conservés dans les herbiers du
Muséum. En effet, la collection d'Algues se compose de plus de
mille espèces
nommées
et
sont classiques, tels que
cemment
encore par le
revues par des
Lamouroux, Mertens, Agardh
fils
une espèce,
elle avait été
:
m'ont procurés, ce
résultats
nouveaux
J'ai cru,
pour
travaux
et tout ré-
toutes les fois que j'ai eu à
reconnue par
de nommer. Grâce à ces riches matériaux
qu'ils
les
de cet habile algologue. Aussi mes dé-
terminations ont-elles été rendues faciles
citer
hommes dont
et
les savants
que je viens
aux nombreux secours
travail, j'ose l'espérer,
offrira
quelques
et intéressants.
l'intelligence
pagner d'une planche
de certains points, devoir l'accom-
de détails
relatifs
à la
fructification
des
Algues. Ces figures n'ont donc qu'un rapport indirect avec le sujet
principal
de
mon mémoire
destiné à faire connaître les plantes
PLANTES DE l'aRABIE.
g4
d'Arabie. Je sens peut-être mieux que tout autre combien cette plan-
che
encore à désirer, car pour donner quelque chose de com-
laisse
plet sur la fructification des Algues,
beaucoup plus conside'rable de
core plus que je ne
l'ai fait la
eût fallu y consacrer un nombre
il
figures, et, dès-lors, de'naturer en-
spécialité
d'un travail dans lequel celui-ci
n'est pour ainsi dire qu'accessoire. Je n'ai, en effet,
ni l'intention
moyens de traiter avec autant d'étendue les différentes familles
dont se compose l'herbier formé par M. Botta, pour la publication
duquel je suivrai, au contraire, la marche la plus simple et la plus
ni les
habituellement adoptée , celle d'énumérer
d'accompagner
les
les
nouvelles de descriptions
espèces connues, et
et d'observations
né-
cessaires à leur parfaite connaissance.
J'ai
cru devoir faire précéder
mon mémoire
d'un examen rapide
des principaux travaux entrepris sur les Algues, afin de montrer
marche,
de
partie
progrès et le point
les
la
les
;
il
désignait sous le
et ajoutait
la
aujourd'hui cette
deuxième section de
herbes marines ou
producteurs desquelles on ne
notion
est arrivé
botanique.
Touniefort réunisssait dans
tième classe,
en
oîi
la
fluviatiles sur les
possédait,
nom (MAIga
le
à cette
sa dix-sep-
organes re-
époque, aucune
Posidonia, les Zostera.
encore à cette classe quelques genres de Polypiers
ou
Zoophytes.
Pour
arriver à
une
classification
méthodique des Algues,
il
était
nécessaire d'en rechercher et d'en lîien définir les organes repro-
ducteurs, aussi voyons-nous les naturalistes de la dernière moitié
du
dix-huitième siècle, grâce à l'impulsion donnée par Tournefort, Vaillant,
Linné,
etc., s'occuper
de ce
sujet, mais, dès le principe, établir
PLANTES DE l'aEABIE.
g5
entre les organes reproducteurs des Algues et ceux des ve'ge'taux d'un
ordre plus
élevé',
une comparaison que nous verrons
se reproduire
à tort jusqu'à ces derniers temps.
On
s'accorde généralement à regarder Re'aumur
des savants à qui l'histoire
comme
celui
des Algues doit ses premières pages. Ce
célèbre naturaliste rechercha en effet, quels pouvaient être, dans
les
il
végétaux, les organes appelés à concourir à la reproduction, et
crut les reconnaître dans les filaments confervoïdes faisant
dehors des petites cavités
qu'il avait
saillie
en
particulièrement remarquées
sur les frondes de plusieurs plantes marines faisant actuellement partie
des Fucacées.
Deux mémoires
successifs (Acad.
de
Paris,
1711-12)
Réaumur, pénétré de l'importance
méthode de Tournefort, accorde des fleurs aux Algues. Ces
fleurs lui paraissent formées, en partie, par une espèce de petite houpe
ou aigrette composée d'une infinité de fils extrêmement déliés ; mais
comme ces fils manquent de sommets (anthères), Réaumur convient
qu'on ne saurait leur accorder le nom d'étamines, si on s'en tient à
la définition de cet organe donnée par Tournefort. Pour arriver à
l'expUcation des phénomènes qu'il croit nécessaires à la fécondation
des Algues, il a recours à deux hypothèses dans l'une, il admet la
chute de ces sommets au moment oii les filets commencent à se désont consacrés à ces recherches.
de
la
:
velopper 5 dans l'autre,
il
suppose
qu'ils
donnent
issue dans toute
leur longueur à la poussière destinée à la fécondation. Cependant,
d'après les remarques de
fertiles, et les seules
Réaumur,
toutes ces fleurs ne sont pas
qui le soient se trouvent placées aux extrémités
des frondes. Après leur chute, on distingue aisément divers petits
trous pénétrant dans la substance de la fronde, et
si
l'on vient à
couper transversalement celle-ci à son extrémité supérieure, où se
trouvent ces fleurs
fertiles,
on aperçoit quantité de
petits grains
ronds
de couleur rougeâtre, qui ont environ une demi-ligne de diamètre.
PLANTES DE l'aRABIE.
g6
Ces
de
petits grains font partie
la
substance des frondes gorgées à
cet endroit d'un fluide mucilagineux.
A la
première vue,
dit
Réau-
mur, on prendrait volontiers ces grains pour les semences de la
plante, mais lorsqu'on les regarde de plus près, on de'couvre qu'ils
ne sont que des sortes de capsules, en forme de petites bouteilles à
col court , compris dans l'épaisseur
verture
saillir
en dehors. Pour
bien des capsules,
il
suffit
de
les
de
la
s'assurer
fronde et laissant son ou-
que ces
couper en deux:
petits corps sont
yeux
les
seuls aper-
çoivent quantité de petits grains ronds colle's contre les parois de la
capsule, de la
même
manière que chacune de ces dernières
est collée
contre le tissu interne la fronde.
Telle est l'opinion de
Réaumur sur les
fervoïdes et la de'finition qu'il
fonctions des filaments con-
donne des conceptacles aux parois inte'-
rieures desquels se trouvent fixées les spores. Ces dernières obser-
vations qui, par
l'attention
une
de tous
fatalité singulière, paraissent
les naturalistes, puisqu'elles
avoir échappé à
ne sont
citées nulle
part, sont pourtant très-supérieures h tout ce qu'on avait eu jus-
une grande partie de ce qui s'est fait depuis
sur le même sujet. Mais ces remarques très-exactes, lorsqu'on les
applique aux Fucacées, cessent de l'être quand on les étend aux Laque-là, supérieures à
minaires ou aux Floridées, et c'est en généralisant ainsi ses découvertes d'après des observations inexactes, que
plus tard, à les faire
si
la théorie
Réaumur
contribua,
tomber presque toutes dans Toubli. Néanmoins,
des sexes se trouvait, h cette époque, adoptée et appliquée
aux Algues par la généralité des naturalistes,
il
en
était
quelques-uns
qui en niaient l'existence chez ces végétaux. Gmelin, dans son Hisioiia
Fucorum
generalis
{i']Q'i),
par de spécieux arguments.
Ne
combat
la théorie
de Réaumur
reconnaissant dans les Algues ni
étamines proprement dites, ni ovaires, ni styles,
il
leur refuse une
fécondation analogue à celle qui se passe dans les autres végétaux.
97
"Voyant, en outre, dans certains
animaux d'un ordre
multiplication s'opërer par une sorte
trouve conduit à accorder la
inférieur, leur
de bourgeonnement,
même proprie'te' aux plantes qu'il
il
se
décrit.
Mais Gmelin tombe lui-même dans l'erreur, quand il attribue aux
filaments, décrits par Rëaumur, des fonctions de nutrition, et lorsqu'il
les
regarde
dans
comme
l'inte'rieur
de
La manière de
destine's h
absorber des fluides et les transmettre
la plante.
voir de Gmelin, au sujet des corps reproducteurs,
semble avoir été vaguement suivie par Gaertner {Defructib. et sem.
p. XVI, etc.), qui admet, du moins pour son groupe des Ceramia,
une multiplication au moyen de gongyles ou gemmes carpomorphes, formes sans le secours de la fécondation. Cependant il reconnaît
pour
les
Fucus une reproduction par
graines renfermées dans
une sorte d'utérus gorgé de mucilage, auquel il attribue les fonctions
de fluide fécondant il distingue également les gongyles des Fucus
:
Ceramia (Laminaires), qui, par leur nature, participent beaucoup plus du tissu de la plante-mère, au milieu duquel il
de ceux de
suppose
ses
qu'ils
sont souvent renfermés.
Correa (1796) revient à l'opinion de Réaumur, qu'il formule
plus nettement encore. Pour lui les vésicules qui, dans les tiges des
Fucus, renferment des graines entourées de mucus, doivent être
considérées comme des fleurs hermaphrodites dont les graines
seraient les femelles , et la substance
fécondant ou pollen.
muqueuse l'analogue du
On comprend que
fluide
des expériences directes,
mais d'une excessive délicatesse, peuvent seules résoudre cette importante question; cependant,
Meyen,
et
quoiqu'on
quelque simple que
il
déjà très-bien
fait
observer
pas encore découvert dans les Algues de
n'ait
formations anthérales,
comme l'a
est
permis de croire que ces végétaux,
soit d'ailleurs leur structure,
possèdent aussi
une substance analogue àla matière fécondante des plantes d'un ordre
Arcuives dd Muséum, tome
IF.
*3
98
supérieur, maïs qui
au lieu d'être séparée des graines ,
,
serait
au
contraire mêlée et en contact immédiat avec elles.
Quoi
en
qu'il
soit,
ces idées sur la présence des sexes dans les
Algues prévalurent pendant longtemps, jusqu'à ce qu'on les abandonnât enfin pour se livrer complètement à l'étude des formes extérieures, au
moyen
satisfaisante
de ces
on espérait arriver à une classification
végétaux. Et si nous portons nos regards sur la
desquelles
succession des travaux généraux dont le groupe qui nous occupe a
été l'objet,
nous
le
verrons, très-étendu d'abord, embrasser dans
son ensemble un grand nombre de végétaux de structure diverse,
une conséquence nécessaire,
se limiter progressivement, puis, et par
s'étendre de
Sous
le
(i 747) les
il
nouveau
réunissait dans ses Classes planlanmi
nom d'^/^<3e, Linné
Algues, les Hépatiques, les Lichens, le Marsilea, auxquelles
ajouta plus tard les
le
(1759),
encore jusqu'à nos jours.
et se diviser
Lemna. Dans le
groupe des Algues
se
catalogue dujardinde Trianon
compose d'un
certain
nombre de
genres, dont les uns lui appartiennent véritablement et dont quel-
ques autres lui sont étrangers
j
les divisions qui
y sont indiquées ont
formé plus tard autant de groupes naturels'.
Dans ses Familles, Adanson (1 765) circonscrit assez nettement celle
nom
désigne sous le
qu'il
ceux
qu'il
de Fucus ;
il
y crée plusieurs genres,
et
y comprend, à l'exception des Tremelles, ont continué
à faire partie des Algues.
En
'
Ce
1763, S. G. Gmelin que
n'est pas sans surprise
que
à la suite des genres cryptogames
plaçait cette plante
nous
avait
point de
Algues.
donné
filets
parmi
les
les
l'on voit,
le
j'ai
dans
déjà cité, partage les
le
catalogue de Bernai'd de Jussieu, figurer
f^iscum,c\.\cs raisons
pour
lesquelles cet illustre botaniste
Algues seraient peut-être une énigme pour nous
motifs qui lui faisaient admettre ce rapprochement.
(étamines),
il
germe sur
Fucus en
les pierres, et
Le
si
Guettard ne
gui, dit-il, n'a
tous ces caractères le rapprochent des
PLANTES DE L ARABIE.
Son ouvrage
dix ordres.
écrit
99
avec méthode, et dans lequel
il
dis-
cute l'importance des principaux organes des végétaux qu'il décrit,
donna
lieu à
une première
espèces, semblables en
tentative de
beaucoup de
plus tard à former des genres.
A
rapprochement entre des
points,
dont l'ensemble
servit
l'égard des Fucus proprement
dits , qui composent son premier ordre , il fait même remarquer
les différences que présentent les espèces d'après leur mode de
fructification, et le résumé qu'il en donne a été depuis adopté sans
contestation. Les neuf ordres qui suivent, reposent sur des carac-
moins importants et quoique Gmelin se
uniquement du port pour les distinguer, il en
tères
:
quelques rapprochements naturels,
comme on
soit servi
presque
résulte cependant
en peut juger par
son troisième ordre , auquel on a donné depuis le nom de Sporochnoïdées. Quant au quatrième, il le propose avec réserve, et
c'est
les
pour
aux idées du temps
ainsi dire afin d'obéir
Fucus pavonius
et
squamarius parmi
les
Algues
qu'il
:
le
admet
premier
de l'enduit calcaire dont il est recouvert, lui
semble devoir faire partie des polypiers. Dans le cinquième, qu'il
désigne sous le nom de Fuci radicati, il réunit des Floridées et des
Dictyotées, dont les organes reproducteurs lui sont presque complèsurtout à cause
tement inconnus 5
il
en
est
de
même
pour son sixième ordre ren-
compose son septième des trois espèces
à frondes percées de trous auquel il donne le nom ^Agarum. Celui
qu'il désigne par le nom des Tremelles comprend les Nostocs, les
fermant
les
Ulves, etc.
Laminariées.
Il
Il
termine enfin par
les
Bjssus, mais
il
avoue, avec rai-
son, ne reconnaître dans ces filaments que des végétaux incomplets,
par lesquels la nature manifeste seulement ses premiers essais.
Lamark, qui semble n'avoir pas eu connaissance des travaux de
Gmelin, réunit dans l'Encyclopédie (1789), à l'article Algue , quelques Champignons,
les
Lichens
et les
Hépatiques. Cette réunion.
100
PLANTES DE L ARABIE.
empruntée aux ouvrages de Linné', est inférieure à celle proposée
par Adanson. Le Gênera plantanmi {\''j^(^) fixa un peu plus nettement les limites des Algues dont les caractères restent néanmoins
encore mal définis
monoïques ;
les
le
:
genre
Fucus
est décrit
Hépatiques en sont
retire'es
comme muni de fleurs
pour constituer une
fa-
mille distincte. Cependant l'exclusion de certains groupes et surtout les
rapprochements indique's à la
affinités
dont
la vérité s'est
suite
de
la famille
Stackhouse (1802) adopte en partie
vanciers
:
il
annonçaient déjà des
plus tard confirmée.
la
manière de voir de
ses
de-
reconnaît dans plusieurs espèces les caractères de la
un mode de reproduction au moyen d'organes extérieurs analogues aux gemmes. Comme ses prédécesseurs,
il décrit sous le nom de Fucus des
plantes appartenant à des
monoè'cie, dans d'autres
groupes d'organisation bien différente, mais
moyens anatomiques
la
fructification
il
cherche par les
et à l'aide d'instruments amplifiants à
de certaines espèces. Ce sont
les
découvrir
Fucacées qui , à
l'exemple des autres botanistes, fixent surtout son attention;
cription qu'il
la
des-
donne des Laminaires, exacte en quelques points, se
trouve défectueuse et vague en plusieurs autres. Ses idées, à l'égard
des organes reproducteurs, sont loin d'atteindre à la précision de celle
de Gmelin.
Je crois inutile de passer en revue plusieurs ouvrages ou
moires qui parurent vers
la fin
du
siècle
tiennent d'intéressant se réduit à bien
d'ailleurs reproduit
A
les
partir
dans
les
mé-
dernier; ce qu'ils con-
peu de chose,
et se
trouve
principaux travaux de ce temps.
de celte époque,
l'idée
de
la différence des sexes,
dans
Algues, disparaît de plus en plus; on se contente de suivre
avec de légères modifications
règles
la
route tracée par Gmelin, mais les
pour l'établissement des genres étant encore très-incertaines,
ceux-ci se trouvèrent dès-lors défectueux.
En
effet,
tout en re-
PLANTES DE
101
l' ARABIE.
connaissant l'importance des caractères tirés de la fructification,
comme
ces organes étaient difficiles à apercevoir,
d'un emploi
lectif
commode,
de Fucus,
et l'on
ils
ne purent
être
nom
col-
continua à décrire, sous le
la plupart des plantes
que
Pour
l'on découvrait.
arriver à une classification plus précise, ainsi qu'à l'établissement
de genres naturels,
il
était
en
même
temps nécessaire de
faire
con-
un grand nombre
La science possédant
[HistoriaFucorum).
fût remplie par TmneT
dès-lors un nombre considérable de plantes représentées et décrites
avec exactitude, on a pu s'en servir pour tenter de les grouper en
genres naturels, mais comme, d'une autre part, les nombreuses espèces
représentées par Turner manquent de détails suffisants, on s'est
d'objets
naître et de figurer avec soin
:
cette tâche
habitué à se servir des caractères de végétation et aies faire prévaloir
sur ceux de la fructification. Aussi voyons-nous à cette époque les
premières divisions des Algues, créées dans
ments assez solides,
s'établir
le principe sans
fonde-
d'une manière presque définitive sur deux
peu de valeur, l'articulation et la continuité des frondes.
Plusieurs années s'écoulèrent sans que l'étude de ces végétaux fit
des progrès sensibles sous le point de vue de leurs caractères génériques, et sans que ce groupe éprouvât d'autres changements que
caractères de
l'addition d'espèces nouvelles dues
aux découvertes des voyageurs.
Cependant Lamouroux, après avoir consacré plusieurs années à l'étude des Algues, et après avoir publié différents mémoires sur les
principaux genres qu'il cherchait à y établir,
fit
paraître,
en 18]
3,
son
Essai sur la classification des Thalassiophytes non articulées. Ce
travail et les mémoires qui l'avaient précédé servirent de point de
départ à la généralité des botanistes qui s'occupèrent
sujet.
Lamouroux, partant d'une idée philosophique,
du même
suivie depuis
par d'autres naturalistes, considère l'ensemble des Algues
comme
représentant les diverses parties d'un seul végétal et les partage en
PLANTES DE L AHABIE.
102
quatre groupes, d'après le rapport qu'il croyait retrouver pour cha-
cun d'eux entre les tiges, les feuilles, les fleurs et les fruits des végétaux
phanérogames. Malgré son apparente lucidité, l'ouvrage de Lainouroux
offre
de nombreuses imperfections ; chacune de
renferme des genres étrangers
uns aux autres; mais
les
des rapprochements naturels sous
faire
travail,
le
nom
ses divisions
il
a
cherché à
de familles,
et si
son
qui n'était qu'un Essai en ce genre, ne peut aujourd'hui être
considéré
comme
classique,
premier, l'idée de
mêmes de
la
il
a
au moins
le
mérite d'avoir eu,
le
réunion des Algues en groupes composés eux-
genres assez nettement circonscrits pour avoir été depuis
généralement admis.
En
les
18 ig, Lyngbye, dans son Hjdrophjtologia danica, partage
Algues en
six sections
basées sur la forme des frondes; et les sub-
mêmes
considérations. Cette classification, défec-
divise d'après les
tueuse dans la majorité des cas, produit cependant quelques rappro-
chements nouveaux et des affinités
de jeter
les
yeux sur
la série
assez heureuses
néanmoins il suffit
;
des genres admis dans chacune de ces
méthode employée par Lyngbye le
Delesseria suit immédiatement le Fucus, le Plocamiwn se trouve h
côté de ÏHalidrjs, etc. JJ Hydrophytologia danica donna cepen-
divisions
pour condamner
la
:
dant, plus tard, une direction plus sûre à l'étude des Algues, par les
soins consciencieux avec lesquels son auteur se livra à la recherche
des organes de la fructification, malgré
comme moyen de
le
peu de
en
cas qu'il
classification, suivant ainsi l'opinion
des algologues, qu'il exprime dans le passage suivant
de
:
la
(c
faisait
plupart
Fructum
Odonlhcdiœ denlalce et Gigartinœ suhfuscce si invicem referre,
non videt? Habitu vero hse plantae adeo discrepant, ut utram-
quis
que ad idem genus
Quid
igitur in his
referre,
cuidam vix unquam
faciendum?
Si
in
mentem
veniat.
fructum ut fundamentum divisionis
eligimus, contra naturam peccamus,
si
habitum, contra régulas
artis
PLANTES DE L^RABIE.
lo3
delinquimus; ut autem natura legibus humanis prsevalet,
dispositio
Hydrophytorum
naturalis,
exhabitusumta,
fructu sumtaî, mejudice, anteponenda
La
sic
etiam
artificiosse,
ex
»
proposée par M. Fries en 1826 {Systema orbis
vegetabilis; Plant, homonemœ), en rapprochant en un seul
groupe,
pour en former sa troisième cohorte, les Byssacëes, les Lichens et
classification
les Algues, ainsi qu'au temps de Linné, ramène la branche
de la
botanique qui nous occupe à son point de départ. En effet, la
première de ces classes n'est, à mes yeux, qu'une réunion de végétaux d'organisation très-différente et souvent même imparfaits
ou
mal connus; quant aux Lichens,
il
est
évident que leur structure
anatomique,
leur fructification, leur mode de végétation n'offrent
rien de comparable ni aux Byssacées ni aux Algues, au
miUeu desquelles l'auteur croit cependant pouvoir les classer, en les
liant par
l'intermédiaire des Lichina, Collema qui sont de vrais Lichens,
soit
par leur organisation, soit par leur fructification.
sidère ces derniers
deux
M.
Fries, qui con-
comme
des Algues aériennes, divise celles-ci en
sections, partagées elles-mêmes en quatre groupes, suivant
leur
couleur et leur consistance. Or, l'étude des organes reproducteurs
suffit pour montrer tout ce que cette classification
systématique offre
de contraire
à la
Au miUeu
et d'espèces
comme
méthode
naturelle.
de cette confusion, de ce rapprochement de genres
appartenant à des familles considérées
distinctes,
on ne doit pas
gniart(Hjs^. vég.foss.) réunir sous le
ment les Dictyotées, mais encore
aujourd'hui
de voir M. Ad. Bronde Fucacées, non-seule-
être surpris
les
nom
Floridées de Lamouroux. Cette
conclusion était rationnelle, car tout botaniste exercé et habitué à
se servir de caractères bien définis, trouvant rapprochés,
par la généralité des algologues, des genres
chez lesquels
la fructification
présentait le plus de différence, devait nécessairement être conduit.
PLANTES DE l'aRABIE.
104
en jugeant de leur ensemble, à
la
négation des groupes qu'ils ad-
mettaient. Cependant, nous arrivons h une époque
où
la classifica-
M. Agardh, considéétablis par Lamouroux
tion des Algues tend à devenir plus naturelle.
rant successivement les ordres et les genres
cherche h
et les savants qui lui ont succédé,
rendre compte de
se
la
valeur des caractères qu'ils ont employés. D'accord avec eux sur le
plus grand
tamment
nombre de
points,
sur la division des différents groupes établis par
Mais
la famille
bien
le
no-
diffère d'opinion sur d'autres,
il
Lyngbye.
des Characées, intercallée au milieudes Algues, montre
peu de notions que
l'on possédait sur leur fructification et
l'importance que l'on attachait, au contraire, à la forme extérieure de
ces végétaux.
Les botanistes français de cette époque, auxquels
des
l'histoire
plantes marines doit de bons et d'utiles travaux de détails, ont suivi,
à
de légères modifications près,
la classification
de Lamouroux.
On
doit placer en tète de ceux qui ont le plus contribué aux progrès de
cette partie
de
la
botanique, et à divers
MM.
titres,
Bonnemaison,
M. Bory de
Saint-
Vincent. La Flore de Terre-neuve, publiée, en 182g, par
M. de
Gaillon, Chauvin,
Lenormand,
et
principalement
Lapylaie, renferme également des observations assez précises sur le
groupe des Fucacées. L'organisation interne des conceptacles,
l'in-
sertion des spores à la base des filaments, sur lesquels elles naissent,
y sont décrites avec exactitude. Mais ces organes, suivant la méthode des algologues français, sont comparés aux différentes parties
des
fruits
ou des
graines des
phanérogames
:
ainsi la
transparente des spores (périspore) est désignée sous le
moderme;
les filaments
En i83o, M. Duby
membrane
nom
de sper-
sous celui de sétules syncarpiennes.
{Bot. Gall. pars 2) partage
la
plupart des
Algues en douze tribus fondées sur la structure des frondes. Il donne
aux réceptacles généraux le nom de conceptacles si heureusement
PLANTES DE l'aRABIE.
M. De Candolle,
applique par
chacune des
à
1o5
petites cavite's
où
ganisent les spores dans les Fucacëes. Cette première division,
posée de cinq genres, en comprend deux,
lyides qui doivent en être exclus.
VHimanthalia qui
comme
cace'es,
considère',
M.
il
offre,
Aux
au plus haut
le
s'or-
com-
Desniarestia et le Po-
Laminarie'es,
M. Duby
joint
degré', les caractères des
Fu-
réunit aux Floride'es le Sporochnus, que l'on a
avec raison,
comme une
Greville, se servant des travaux
surtout, e'tabUt avec sagacité' dans ses
famille distincte.
de
ses devanciers,
^Igœ
de Lyngbye
britannicœ (i83o)
les
premières divisions naturelles des Algues à frondes continues, base'es
On
principalement sur la disposition des organes reproducteurs.
peut
néanmoins reprocher à cette classification d'accorder une e'gale valeur à chacun de ses groupes, de laisser au rang de simple famille
celui des Floride'es, d'en se'parer les Cèramiées,
et
de tenir à de
grandes distances des premiers ordres celui des Siphone'es, dont
la
plupart des genres s'en rapprochent par les plus importants caractères.
M. Endlicher, dans son Gênera plantarum (i83i ), revient à la
de M. Agardh, et rejette à tort les genres établis par
M. Greville, tandis que M. Meneghini, de son côté, Cenni sulla
classification
organogr,, fisiolog.
série
^/^(i838), suit presque complètement la
Algce britannicœ , et reproduite plus tard
Natural System ofbot. de M. Lindley.
adoptée dans
en entier dans
MM.
Ann.
le
dell.
les
Meneghini {op.
se. nat.
rentrer de
\
cit. ) et
834, tom.
nouveau parmi
rement dans
le
a
Link {Sur les zooph. et les alg.
peu près à la même époque,
font, à
)
les plantes certains êtres classés antérieu-
règne animal
:
ce sont les Corallines, les Galax-
aures et les Halimèdes, que la nature des tissus et l'organisation
rapprochent en
effet
de plusieurs genres rangés aujourd'hui sans
contestation parmi les Algues.
Enfin, en i836, parurent les iVow'rtVE' Florœ
AbCIIIVES de
McStUM, TOME H.
Sueciœ ex Alg. Jeun,
«
4
106
PLANTES DE l'aRABIE.
et les
Obs. sur la propag. des Alg. de M. J.-G. Agardh
,
ouvrages
remarquables, dans lesquels on trouve des vues neuves résultant
d'une étude approfondie de ces ve'ge'taux que l'auteur divise,
comme
quelques-uns de ses pre'décesseurs, en trois grandes sections. Ce sont
les
Algues Zoosperme'es, Olivacëes
ces classes
seconde
la
et Floride'es.
Dans
première de
la
on trouve rapprochés XesBryopsis , Bangia eiPorphyra;
établit, suivant l'auteur, le passage entre les
les Floride'es,
Conferves et
par l'intermédiaire des Lichinées et des Chordariées qui
souvent revêtent
les teintes
rouges de l'un de ces groupes. Ce sim-
ple aperçu
trois
suffit pour montrer que la division réelle des Algues en
embranchements naturels, n'a pas été saisie par M. Agardh,
pour lequel ces plantes composent un seul et vaste groupe, suscepseulement de divisions secondaires. Cependant, M. Agardh laisse
tible
entrevoir la nécessité de faire disparaître certaines sections fondées sur
ou
la continuité
les
l'articulation des frondes, et réunit ainsi
avec raison
Céramiées aux Floridées. Enfin, sa notice se termine par une
du conceptacle
description
des
Fucacées
et
une appréciation
exacte des spores des Floridées.
Les publications modernes
gues sont dues à
les plus
M. Montagne ,
importantes au sujet des Al-
qui a cru, dans ses derniers écrits,
devoir adopter sans réserve la classification proposée par
Si nous
voyons
l'on
résumons maintenant
qu'ils
cherche à reconnaître
seconde ,
oîi,
presque tous
les
peuvent se partager en
les
Fries.
travaux qui précèdent, nous
trois
époques
:
la
première où
organes reproducteurs des Algues ;
sous une dénomination générique
les
M.
commune, on
la
décrit
végétaux en opérant seulement dans ce vaste genre
des divisions secondaires
;
la troisième enfin oîi, ces divisions
mieux
étudiées encore, deviennent les types d'autant de genres qui, eux-
mêmes,
se
groupent en familles plus ou moins naturelles, suivant
le
point de vue oîi se plaçaient les auteurs. Dans toutes ces classifîca-
PLANTES DE l'aRABIE.
lions,
on peut en outre remarquer
leur e'tablissement
i° la
:
pre'side' à
instinct qui fait saisir
exerce', des rapports ve'ritables
prochements fondes sur
ont
trois principes qui
me'thode naturelle, dont quelques frag-
ments imparfaits, révèles par cet
moins
107
;
à l'œil le
système, dû à des rap-
2° le
les caractères les plus faciles à saisir et trop
souvent sur des observations incomplètes ou mal dirigées
;
3" l'arbi-
où les observations venant à manquer coniple'tement, on rejette
dans un groupe tout ce qui ne peut entrer dans les autres. On a essaye
traire,
infructueusement de plusieurs me'thodes
e'te pre'sente'es
pour montrer
suffisent
artificielles, celles
qu'elles
tables dispose'es suivant des signes de convention plus
modes pour trouver
le
nom
des plantes,
qui ont
ne sont que de simples
mais
ou moins comne peuvent
elles
joindre à cet avantage celui de faire connaître leurs rapports naturels
et leur organisation entière. C'est
les plus
donc vers
les caractères qui seront
propres à remplir ces conditions, que j'ai
cherches.
En
effet
,
dû
diriger
mes
comme
premières divisions des Algues,
les
re-
celles
des autres végétaux , doivent être fondées sur des caractères admis
comme
sans contestation,
suite
,
rouler sur la structure des organes reproducteurs
les familles
seules
auront
déterminent
pourra tenter de
à
étant ceux de premier ordre et,
mes yeux, en
été'
le
;
par
et , lorsque
formées d'après ces règles invariables, qui
degré réel
d'affinité,
les distribuer toutes
être des Algues
en
on
classes naturelles. Il doit,
comme
dès qu'on eut reconnu à la fructification
alors seulement
des autres familles,
le privilège
où
de fournir de
bons caractères génériques, on reconnut facilement
aussi qu'elle
seule pouvait présider à la classification générale. Mais dans l'état
actuel de nos connaissances, cette
la
condition de laisser
comme
la fructification desquelles
données.
marche ne peut
être adoptée qu'à
incertœ sedis une foule de plantes sur
on ne possède pas encore les moindres
PLANTES DE l'aRABIE.
lOS
Gaillon' avait déjà reconnu la valeur de ce principe en disant
que
la fructification est tellement
une conséquence de l'organisation
interne, que l'on peut indiquer à l'examen de celle-ci quelle doit
être la
forme de
l'autre
dans
les
individus oii elle n'est pas encore
apparente. Malheureusement, ce naturaliste ne
de
sa me'thode
,
mais on voit
tire'
de
la consistance
de
qu'il e'tait plus près
des
tissus
la vérité
que
fructification
au
pour l'établissement de
ses
Lamouroux, qui subordonnait complètement
caractère
pas l'application
fit
la
différents groupes.
Ainsi nous avons vu l'emploi de la forme, de la couleur, de la consistance, infructueusement essayé
si
ces caractères,
purement
extérieurs, ont
voie des rapports naturels,
la
genres par
un
lien
comme moyen
ils
pu mettre
n'ont jamais
méthodique. Pour
de
suffi
classification, et
quelquefois sur
pour rattacher
s'en assurer
il suffit
les
d'ouvrir
ouvrages originaux dans lesquels on trouve exactement autant de
les
systèmes de classifications qu'il y a d'auteurs. Or, en voyant les
opinions se partager sur ces points les plus importants, on peut
être assuré
que
la
vérité
science; car en jetant les
jour par
les botanistes
leur ensemble et les
ne
se trouve pas
yeux sur
le
la
plan général suivi jusqu'à ce
qui ont embrassé l'étude des Algues dans
ont considérées
comme ne
qu'une vaste famille, on peut se demander
Fucacées représentées par
les
encore établie dans
le
Claudea,
ou
entre les Floridées
si,
le
devant former
Durvillea
et le
Proto-
coccus, toutes les plantes placées entre celles-ci occupent le rang qui
rigoureusement assigné par leur degré d'organisation
leur est
;
si
une
qui précède ou
toutes sont classées de telle sorte, que chaque genre présente
structure plus simple
qui
'
suit,
ou plus composée que
celui
ce qu'exigent en effet les systèmes suivis jusqu'à ce jour. Or,
Gaillon,
Résumé mélh.
des ctass. Thalassiophytcs, p. 29.
109
en étudiant
les classifications établies selon le principe
d'une série
continue, on ne tarde pas à s'apercevoir que les genres y sont arbitrairement rapprochés d'après les caractères
tirés
de
la
forme ou de
couleur, caractères qui, surtout pour les végétaux d'un ordre
la
inférieur
comme
les
Algues, les Champignons, etc., sont les moins
a
dans ces dernières années, divisé les Algues en
rigoureux.
M. Agardh
fils
,
groupes ou embranchements principaux, basés en particulier
trois
pour
d'après leur coloration ; mais ce caractère , précis et vrai
semble de ces végétaux, ne pouvant
une
classification
ainsi
,
devoir rechercher
si
que
mes yeux, pour
exprimé M. Duby',
suffire, à
l'avait déjà
des caractères, admis
comme
l'en-
établir
je crus
Importants dans
d'autres familles, ne s'alliaient pas à ceux de la structure des tissus
de leur coloration.
et
encore de vérifier
Il s'agissait
si
toutes les
espèces d'un groupe présentaient entre elles certains traits d'organisation qui en excluaient
ces recherches
m'a conduit à
fonde en particulier sur
teurs
ou en
que je considère
leur dans les végétaux
,
nécessitaient d'autres.
la classification
Le
résultat
que je propose,
de
et se
mode de structure des organes reproduccomme un des caractères de première va-
le
puisqu'il exerce sur l'ensemble des espèces
marquée, en servant à leur conservation.
méthode que j'ai suivie vient confirmer le maintien d'un
nombre de genres dans les divisions établies jusqu'à ce jour,
l'influence la plus
Si la
certain
d'un autre côté
elle délimite
cipaux groupes créés par
de
détails
,
sification,
dont
il
,
ainsi
qu'on en pourra juger,
M. Agardh.
est Inutile
en ce qui regarde
A l'exception
les prin-
des modifications
de parler, on peut adresser à cette
les
clas-
Floridées, le reproche d'accorder
plus de valeur à la fructification capsulaire, qu'à celle dite granu-
'
Duby,
1.'
Mémoire sur
les
Céramiécs, p. 4-
110
PLANTES DE l'aRABIE.
ou de sphërospores quaternes. Ce premier mode de reproduction me parait e'videmment un état anormal du second , ainsi
laire
qu'on peut s'en convaincre facilement ,
sur lesquelles
on
manque dans une
comme
ce serait regarder
presque
en étudiant
en
les a signalés, soit surtout
fructification capsulaire
la
soit
se rappelant
que
la
foule de genres, et qu'ainsi
de second ordre, un caractère
des genres et invariable ,
totalité
les espèces
comme nous
commun
le
à
verrons
plus tard, dans son type essentiel. Admettre l'opinion des algolo-
gues, et accorder la prééminence de la fructification dite capsulaire sur celle granulaire quaternée, c'est, à
demment une
mon
sens, sacrifier évi-
foule de considérations de la plus haute valeur , à
un
caractère qui n'a d'autre importance que d'être plus visible et par
suite plus facile à saisir
que
le
premier. Ainsi, en portant le
total des genres des Floridées à cinquante, j'en
on
ce
n'a observé
nombre
les
que des capsules,
en
nombre
trouve dix sur lesquels
faisant
même
rentrer
dans
Polyides et Furcellaria ; dix- neuf m'ont offert des
sphérospores sans capsules,
modes de reproduction,
enfin
et,
vingt-un munis de ces deux
chose digne de remarque, presque
toutes les espèces appartenant aux genres
du second groupe présen-
tent des frondes planes, tandis qu'à l'exception des Chonclrus, toutes
celles
du premier
sont plus
ou moins
cylindriques.
Ainsi en considérant l'ensemble des Algues, d'après les princi-
pes que je viens d'exposer, et en se débarrassant des préjugés établis
sur les divisions anciennement admises, en n'ayant égard qu'à la
et non à la forme ou à la couleur de ces végéon trouve quatre groupes principaux parfaitement distincts,
fructification,
taux
,
indépendants
les
uns des autres
leurs caractères extérieurs,
et
renfermant des genres qui, par
ont leurs analogues dans chacune de
ces quatre divisions qui sont, en allant
Zoosporées (=Ulvacées,
etc.), les
du simple au composé
les
= Conjuguées),
les
Synsporées
(
m
PLANTES DE L ARABIE.
Aplosporees(=Algues Olivacëes) elles Choristosporées (=Floride'es).
La
première
de ces quatre
divisions qu'il
foliacées
indispensable
pu
jusqu'ici réunir assez
composer de plantes
articulées filiformes,
d'étudier sur le frais, et sur laquelle je n'ai
d'observations, paraît se
est
ou microscopiques
renfermant dans leur intérieur des
,
spores simples, de couleur verte, qui s'échappent en général au
dehors après
du
la destruction
La seconde comprend
les
végétal.
Algues dont
les
spores résultent de
l'accouplement de deux tubes, dont l'un transmet à l'autre, et par
un mécanisme particulier, la substance qu'il contenait pour former
une ou deux spores distinctes et séparées par une cloison qui s'organise après la copulation. Dans d'autres cas, la matière, au lieu de
pénétrer latéralement, passe simplement d'une cellule à l'autre'.
Ces organes reproducteurs,
comme
dans
sont jamais placés en dehors des tubes;
la
d'une concentration de
La
fait
la
les
en résulte,
que
ainsi
l'a
observer
matière organisée.
troisième à laquelle je
prend
il
précédente, ne
M. Morren^, que dans ce
formation des corps reproducteurs ou embryons, dépend
déjà très-judicieusement
groupe,
la division
donne
le
nom
à^ Aplosporées ,
com-
Fucacées, Laminariées, Dictyotées, Siphonées, Ecto-
carpées, Sporochnoidées, Chordariées.
Les organes de
mes,
se
la fructification,
analogues à de véritables gem-
composent de spores ovoïdes ou claviformes, constamment
de couleur verte, revêtues et renfermées, en général, dans une
seconde membrane externe avec laquelle ces spores se détachent
ou
qu'elles percent
sessiles
ou portées
'
Léon
'
Morren, Mémoire sur
Leclerc,
à l'époque
de
la maturité.
Ces spores sont
sur des filaments confervoïdes simples
Mém. mus.
3, p. 462,
les Closléries ;
t.
ou
23.
Annales des Sciences naturelles, i836, p. 333.
ra-
112
PLANTES DE l'aRABIE.
meux,
filiformes
ou
renflés
au sommet. Leur substance propre,
presque fluide et homogène dans
turité
un degré
granuleuse.
reste indivise
(
Thorea
;
être considérés
comme
,
acquiert à la
ma-
se colore davantage et
,
matière
la voit,
en plusieurs
,
dans son
état
mais seulement par
petits
groupes
partiels.
Ces corps reproducteurs qui ne sont pas
).
formés par copulation
Cette
cependant on
suite d'altération, se partager
Cutleria,
premier âge
plus grand de consistance
devient sensiblement
normal,
le
comme
dans
des sortes de
la classe
précédente, peuvent
gemmes ou bourgeons , car ils
Le groupe qui
sont en partie indépendants des tissus environnants.
renferme
les familles
chez lesquelles on remarque cette disposition,
nom de Gymnospores ou d'Exospores, car ces
mots rappellent en effet des caractères auxquels je n'ai trouvé aucune exception. Il est permis d'ajouter encore que ces spores se détapeut
se désigner par le
chent de
la plante
Je désigne
ou des
réceptacles, et se renouvellent chaque année.
quatrième division par
la
Elle renferme les familles suivantes
:
le
nom
de Choristosporées.
Anomalophyllées, Rytiphléées,
Céramiées, Polyphacées, Thamnophorées, Gastérocarpées, Spongiocarpées.
Les spores sont plus compliquées que dans la division précédente.
Elles se développent constamment dans des utricules spéciales faisant partie intégrante
dans
le principe,
paissit
,
du
tissu
des frondes. Ces utricules renferment,
une substance mucilagineuse qui
se
condense,
s'é-
devient granuleuse et se partage naturellement en quatre
parties égales,
distinctes et toutes recouvertes, à leur parfait état
d'organisation, d'une
membrane
propre. Cette organisation sem-
blable à celle des spores des Mousses, Hépatiques, Fougères, etc.,
comparée, avec justesse, par M. Hugo Mohl à la division
des granules polliuiques, mais avec cette différence que l'utricule-mère persiste dans les Algues, au lieu d'être résorbée. Cette
a été
PLANTES DE L^RABIE.
Il3
dont on peut
division quaternée présente trois modifications
des exemples dans les Rytiphleëes^ les
Thamnophorées
et le
avoii'
Zona-
ria squamaria.
Ces corps reproducteurs se forment
anne'e, soit dans
et se
renouvellent chaque
des frondes, soit dans celles des
les utricules
eux-mêmes,
ou tombent à des
époques de'termine'es. Ce groupe possède encore différents modes
de propagation analogues à ceux des deux divisions pre'ce'dentes,
re'ceptacles particuliers qui,
et
persistent
comparables aux gemmes des Aplospore'es. Ces organes de muloccupent en général
tiplication
la
place des re'ceptacles pourvus de
spores quaterne'es.
Il
nous
reste
maintenant à examiner l'ordre suivant lequel doivent
se placer ces quatre groupes.
En
partant de l'idée que les
se multiplient à
on
mesure que
moyens de reproduction
l'on
descend dans
la se'rie
serait dispose à placer les Choristospore'es à la fin des
qu'elles sontpourvues
elles
peuvent
se
varient et
des ve'ge'taux,
Algues, puis-
de plusieurs sortes d'organes au moyen desquels
propager, tandis que
les
Zoosporees, Synsporées
et les Aplospore'es n'en présentent qu'un seul. Mais les corps repro-
ducteurs de ces dernières diffèrent à peine des organes de
tation , tandis
que nous voyons, au contraire,
la
les spores des Choris-
tosporées s'en éloigner, non-seulement par leur forme et leur
position
,
particulier
mais présenter encore
le
végé-
mode de
com-
division quaternée
aux végétaux cryptogames d'un ordre plus élevé. Cette
dernière considération m'a engagé à regarder les Choristosporées
comme
supérieures en organisation aux trois divisions précédentes.
Ainsi, considérée
en elle-même,
la classification
que je propose
mesemble offrir une importance pratique bien suffisante pour justifier
les distinctions et les
porter, dans
changements que je
me
une foule de cas, aux anciennes
Arciiives dd Mosr.tM, tome II.
suis
vu forcé d'ap-
divisions.
Ces chani5
Il4
PLANTES DE l'aRABIE.
du moment
magroupe comprenant plusieurs
gements, ces divisions devinrent ne'cessaires à mes yeux
oii je
,
crus pouvoir circonscrire les plantes qui nous occupent, de
nière à les envisager
embranchements,
comme un
et à séparer
vaste
nettement
Algues des Lichens
les
et
des Byssace'es avec lesquels les confond M. Fries. Car, h cette espèce
d'instinct qui avait
conduit
souvent à classer
si
les
genres de
nière la plus arbitraire, paraissait succéder enfin, selon
certitude h
peu près complète que mes recherches, en
la
ma-
moi,
la
se liant à l'un
des caractères les plus importants dans les autres groupes desve'ge'taux
cryptogames, devaient avoir pour résultat de déterminer une divi-
M.
Léveillé au
l'on considérait, avant lui,
comme une
sion aussi complète des Algues que celle établie par
sujet des
Champignons que
seule famille sulidivisée seulement en tribus.
Si
on me reproche la création de
plusieurs ordres nouveaux, qu'on
veuille bien se rappeler, d'une part, la confusion qui régnait avant
l'établissement de ceux fondés par
je n'ai
fiiit,
en divisant
M.
Greville et d'une autre
que suivre
les Choristosporées,
la
,
que
marche
adoptée, avec tant de sagacité, par cet habile botaniste. Ainsi,
en établissant des divisions pour certains groupes, je crois
même
avoir été trop réservé, et je suis convaincu que d'autres sentiront
comme moi
familles
,
la
convenance de multiplier encore
lorsque
rigoureux exaiuen.
toutes
les
Décrire
Algues auront été
avec exactitude
la
nombre des
soumises à un
le
fructification
qui
reste à découvrir dans nos espèces les plus vulgaires, suivre leur
développement
MM.
elles,
Agardh
et les modifications qu'elles
fils
et
Crouan
l'ont fait
éprouvent,
ainsi
que
pour quelques-unes d'entre
ce sera, on n'en peut douter aujourd'hui, rendre d'éminenls
services et hâter les progrès
si
grands encore que doit
des végétaux qui nous occupent.
faire l'histoire
It5
PLANTES DE l'aRABIE.
ALGJE ZOOSPORE^.
HYDRODICTYEiE.
MiCRODICTYON, Gen. nov.
— Fructus
Char. gen.
sessi lis,
simplex
cula è rete
Frons umbilicata, subplana, sinuosa, rigidius-
v. proliféra,
nudo quadratim anastomozante
constituta,
—
Algae
venisque utriculosis irregalariter percursa.
membranâ
reticulatae
virides, perennes? marinae
,
,
destitutse.
MiCRODICTYON Agardhianum f M. fronde
].
Hab.
in
foliosâ
proliféra.
mari rubro circà Djedda.
espèce, qu'il fauObs. C'est à ce genre, et peut-être h la même
Montg. '.
Calodictyon
dra, ce me semble, rapporter VJnadyomene
Algue
Le type du genre Anadyomene proprement dite, est une
un
aperçoit
membraneuse à l'intérieur et au travers de laquelle on
parfaite et disposées
système particulier de cellules d'une régularité
la plante dëen éventail. Rien d'analogue ne se rencontre ni sur
Microdictyon
par M. Montagne, ni sur les autres espèces àe
jcrite
façon à constituer
|composees de cellules courtes, et agencées de
nn réseau irrégulier à claire - voie tellement remarquable ,
jusqu'à ce jour, à distinguer presque exclusivement
plantes
VHydrodicùyon. M. Agardh avait cru pouvoir rapporter les
qu'il avait servi
'
Montagne,
,
P!. ccU.
Canar.
m
frcbb
et
Bcrih. phylogr. Cannr. p. 180.
PLANTES DE l'aRABIE.
Il6
qui nous occupent à ce dernier genre, mais elles m'ont paru, par
En
leur organisation, s'en éloigner trop, pour les laisser réunies.
effet
,
au lieu de vivre
flottantes
dans
les
eaux douces ,
Micro-
les
dictjon se fixent aux rochers sous-marins par une sorte de callosité
de laquelle partent des expansions dépourvues de membranes,
gulières, plissées, roides,
naissant quelquefois l'une
de
composées d'utricules courtes, en général octogones, dont
d'un diamètre plus grand que
les autres, constituent
nervures irrégnlières qui, en
frondes, en forment pour ainsi dire
sont
remplies
le
les unes,
des sortes de
chacune de ces
dans
s'étendant
irré-
l'autre et
squelette.
Ces utricules
de matière verte granuleuse appliquée
à
l'inté-
La membrane qui les constitue m'a paru simple,
tandis qu'elle est double dans V Hydrodicljon , ce qu'il est facile
de reconnaître en automne
époque à laquelle cette plante atrieur des parois.
,
teint son
maximum de développement. Dans
de
moins apparent,
paississement
buer
la
la
membrane
et c'est
le
jeune âge,
l'é-
externe de chacun des articles est
probablement
à cette cause qu'il faut attri-
divergence d'opinion qui règne à ce
Les échantillons de Microdictjon
sujet'.
recueillis par
M. Botta,
sont
beaucoup moins grands que celui figuré par Velley; ils forment
une sorte d'expansion foliacée simple , presque plane , du centre de
laquelle naît, au contraire,
un nombre
assez considérable
de
la-
melles. Malgré ce caractère, je crois pouvoir rapporter la plante de
la
Mer-Rouge
à la variété décrite par
pas ainsi, le genre
Mie rodic Lyon
M. Agardh.
se composerait
l'une anciennement décrite par Velley, et dont le
de
S'il
n'en était
trois
Muséum
espèces,
possède
un fragment rapporté des Sandwich par M. Gaudichaud, à laquelle
on pourrait appliquer le nom spécifique de Velleyanum, pour rapKjellbeig,
De Hydrodictyo
ulriculusn,
Lund. i83g.
PLANTES DE l'aKABIE.
du
peler celui
botaniste qui
le
,
premier,
Itl'a
bien
fait
connaître
;
comme variété du C. wnbïlicala par M. Agardh,
nom de M. tenuius. Ces changements me paraissent
l'autre, signale'e
conserverait le
d'autant plus motive's, que le caractère tiré de la fronde ombili-
quëe, peut s'appliquer indistinctement à chacune des espèces aujourd'hui connues et qui sont
Hydrodictyon umbilicatum,
:
var. tenuius,
Ag. Syst. Alg.
p. 85.
Conferva umbilicata, Velley, Lin. Transact. 5, p. i6g, t.
Anadyomene Calodictyon, Montg. PL cell. Canar. p. 180.
7.
ULVACE.E.
2.
Ulva latissima,
—U.
i55i. Grev. Alg.
Un.
Hab.
5.
L. Ag. Spec. Alg. p. 407. Esp.
indica, Roth. Catal. III, p. 327.
itin.
hrit.
p.
1.
bot.
299. Schimp.
266, exsicc.
circà Kosseir, Djedda.
p.
187. Roth. Catal.
328. Ag. Spec. Alg. p. 412; Syst. p. 189.
itin. p. 929, exsicc.
p.
4-
t.
—U. Lactuca, Engl.
171. Flor. Edinb.
Ulyaketiculata, Forsk. yEgypt.
Hab.
Uh.
III,
—Schimp. Un.
circà Kosseir.
Enteromorpha compressa, Link, Grev. Alg.
— Solenia
brit.
x8o,
t.
18.
compressa, Ag. Syst. p. 186, Bory, in Duperr.
voy.^. 201. Ulva compressa, L. Flor.Suec.^. 433. DC. FI.
—
fr.
II,
p.
Duby, Bot.
7.
Engl. bot.
gall. p. 968.
— Hydrosolen compressus,
Hab,
in mari
t.
—
1739. Ag. Spec.
Alg.
p.
420.
Ilea compressa, Gaill. Dict. se. nat.
Mart. Flor. Bras.
rubro circà Kosseir et Djedda.
1, p.
lo.
PLANTES DE L ARABIE.
Il8
HALIMEDEiE.
Halimeda Opuntia, Lamx.
5.
Hist. polyp.
3o8,
p.
Ejusd. Exposit. métli. des genr. des polyp. p. 27,
— H.
mullicaulis,
festonnée,
Hab.
circà
Schimp.
Lamk. Aniin. sans
Djedda
goa.
vert. 2, p.
345,
ilin.
t.
—
20,
t\bl\.
fîg. h.
Flabellaire
n. 7.
et Kosseir.
Halimeda macroloba f H.
6.
n.
JJn.
n.
stipite
bulboso filamenioso, lo-
bis grossis diametro pollicari et ultra, sectione transversali ellipsoideis.
Halimeda, Schimp. Un.
Hab.
circà
Suez,
itin.
Yambo,
n.
871.
Djedda.
Obs. Mes observations sur
la structure
Halimeda ,
des
s'éloi-
gnent à certains égards de celles publiées par M. Link. Le
de ces végétaux
se
compose de filaments non
articulés, enche-
vêtrés les uns dans les autres, dilatés de distance en
produisant des sortes de rameaux dichotomes
libre, et par suite la plus
ainsi dire, la surface
un
,
tissu
distance et
dont l'extrémité
nouvellement formée, constitue, pour
de chacun des
faible grosissement, offrent
articles.
Ceux-ci, observés à
de nombreuses ponctuations corres-
respondant à chacune des utricules tionl se composent
les ramifica-
tions des filaments internes et qui toutes atteignent extérieurement
un même niveau. C'est entre ces jeunes utricules et non h l'intérieur
de leurs membranes, que se dépose la substance calcaire. En laisun
sant plusieurs heures , dans de l'acide chlorhydrique étendu
rameau ^Halimeda chargé de sels calcaires, on parvient à dé,
gager chacun des filaments et h bien distinguer leur épanouissement
à la surface des articles. Ces plantes offrent alors une structure
PLANTES DE l'aRABIE.
comparable à
Savigniana.
Cependant
celle des
Codium Bursa
11g
et
(Ouvrag. d'Egyp. zool. Alg.
il
n'en est pas ainsi
analogue au Valonia
i,
t.
on observe
si
fig.
40
par le
,
même
procède , VH. Tuna. Sa surface , après avoir été dépouillée de
l'enduit calcaire , se trouve recouverte d'une mince pellicule sous
laquelle se dessine
régulier.
un réseau
à mailles penta-
Je considère cette sorte de
ou hexagones
membrane comme
d'une sécrétion mucilagineuse et concrétée,
car sur
très-
le résultat
des articles
plus âgés, cette pellicule disparaît pour laisser se déposer la sub-
stance calcaire entre les filaments.
La macération prolongée ne déles mailles qui semblent com-
termine aucune désagrégation entre
poser cette espèce de pellicule dont l'existence
plus problématique,
qu'elle
s'opposerait
me
paraît d'autant
au développement cen-
trifuge des filaments.
7.
—
—
LiAGORA visciDA, Ag. Sp. Alg. 3g5; Syst. Jlg. p. ig3. L.
versicolor, var. Lamx. Hist. polyp. corail, flex. p. aSy.
Fucus viscidus, Forsk. Flor. jEg.-Arab. p. 190, n. 37. Turn.
Hist. Fuc. n. 119.
— F.
lichenoides,
4^7 (excl. syn. ) Schimp. JJn.
Hab. in mari rubro circà Kosseir.
p.
Obs. Je classe
les
Liagora
la ressemblance de leur
tissu.
Desf. FI. Atl. tom. 2,
itin.
à la suite des
En
effet,
n.
927.
Halimeda
à cause de
ces plantes sont dépour-
vues de membranes, composées au centre de filaments confervoïdes,
s' épanouissant à la circonférence en un
dichotomes, comprimés ou ovoïdes. Cette organisation s'éloigne de la description donnée par M. Link et pré-
ramifiés, anastomosés, et
bouquet
d'articles
que la précédente, une certaine analogie avec
Codium. Les jeunes rameaux offrent souvent encore sur
sente, au contraire, ainsi
celle des
toute leur étendue, mais principalement à leur extrémité supérieure.
120
PLANTES DE l'aRABIE.
des articles ovoïdes, des agglomérations plus denses, qui coïncident
probablement avec
la
doute attribuer
place que
pu découvrir ces dernières j quant aux analyses du Fucus (Liagora) lichenoides Turn.
elles appartiennent aune plante du groupe des Floridées et peut-être
même à une espèce de Gigartina ; c'est à cette erreur qu'il faut sans
Liagora en
la
place des spores. Je n'ai
les classant
en
mon
taux n'ont cependant, à
M. Agardh
a cru devoir
tête des Floridées
donner aux
avec lesquelles ces végé-
aucun rapport,
sens,
CAULERPEtE.
8.
Caulerpa denticulata f C.
frondibus
caule repente filiformi ramoso,
membranaceis planis tenuissimè venulosis
petiolatis
inciso-pinnatis, pinuis supernè marginibus denticulatis.
Hab. ad
Descr.
littora
Arabiae occidentalis, Tor, Djedda, etc.
— Alga parva
fibrillosee V. in
tenuis, lœte-viridis. Radices filiformes, obtusae, v.
massam irregularem, carnosam,
pennà passerinà lenuius, cylindricum
circumscriplione obovatae
v.
oblongœ,
hic
,
oblicjiuiis,
illic
ereclae,
veuosae, venis ad apicem evanescentibiis
,
fissam, aggregalae. Rhizoma
radicans. Frondes planae,
membranaceœ
teniiissimè
,
inciso-pinnalae, pinnulis obtusis,
margine exteriori supernèque dupHcato-denticulatis,
denticiilis
seciindariis ternis qualernisve.
Obs. Cette espèce ressemble au C. scalpelliforniis , mais
diffère par ses frondes plus larges
ticulées et
non
entières.
L'une
ticulier, celui d'offrir des
,
moins allongées,
et l'autre présentent
elle
à pinnules
en
den-
un caractère par-
masses charnues , irrégulières, fendillées
dans toute leur épaisseur
et
de roches ou de
Ces masses charnues paraissent être formées
sables.
renfermant souvent des
petits
fragments
par des racines développées dans les anfractuosités des madrépores
121
PLANTES DE l'aRABIE.
sur lesquelles végète la plante. Suivant la
la voir croître à la face inférieure
n'est pas rare
de
surplombent
et,
de leur
état
normal ,
sommet
dirigé vers le
9.
remarque de M. Botta
dans ce
cas, les
,
il
des roches qui
frondes sont dirigées en sens inverse
c'est-à-dire qu'elles sont flottantes avec leur
fond de
la
mer.
Caulerpa clavifera, Ag. Spec. Alg. 457, Syst. p. 181.
C. turbinata, Hering, in Schimp. Un. itin. gôy.— Fucus
—
clavifer,
Turn. Hist. Fuc.
u^gypt.-Arab.
t.
67.— F.
racemosus, Forsk. 77.
p. igi.
— Var Lamourouxu, Ag. Spec. Alg. 438. — C. obtusa, Lamx.
Joum.
i8og, 2,
Turn.
— Var. m-iFERA, Ag. Spec. Alg. 438. — Fucus
|3
pi. 2, fig. 3.
bot.
uvifer,
y
Fuc.
Hist.
Hab.
t.
23o. Schimp.
circà Rosseir,
Un.
ilin.
n.
et gSo.
470
Djedda, Noweba.
Caulerpa Chemnitzia, Lamx. Journ. bot. 1809, p. i44;
Essai, p. 68,-Ag. Spec. Alg. p. 44" ; Syst. p. 82.— Fucus Chemnitzia, Esp. Fuc. t. 88, fig. 1. Turn. Hist. Fuc. t. 200.
Ulva cuneata, Forsk. FI. Mgypt.-Arab. p. 188 (ex Ag. ).
10.
Hab.
11.
circà Djedda.
Caulerpa feltata, Lamx. Journ.
Essai,
var.
.
|3
p.
68.
peltatus,
Ag.
Turn.
Spec. Alg. p.
Flist.
Obs. Les échantillons que
sans
répUque
Fuc.
j'ai
t.
bot. p.
440.
—
5, fig. 2;
Chemnitzia
Fucus
t.
200.
sous les yeux
le passage entre cette
i45,
me
semblent établir
espèce et le C. Cliemnitzia.
Eu
on rencontre sur la même branche, et suivant leur degré de
développement, des rameaux cylindriques, dressés et appliqués
effet,
AiiciuvEs DU
Muséum, tome
'
II.
*
PLANTES DE L ARABIE.
J22
contre
la tige
,
tandis que d'autres s'épanouissent au
sommet en un
semblable à ceux de l'espèce
disque parfiiitement plan
pre'ce-
dente. Il faudra donc, ainsi que l'avait déjà reconnu Turner, et
comme semble
le croire
M.
J.
G. Agardh, reunir ces deux espèces
quoiqu'il les ait encore séparées dans sa dissertation sur les Algues
d'Abyssinie.
12.
Caulerpa Webbiana, Montg. Ann.
6; Ejusd. in
tab.
Hab.
i3.
Web.
et Berth.
Caulerpa Freycinetii, Ag.
Canar.
p.
12g,
p.
178.
t.
.5/5/.
Alg.
184. Bory, in
p.
21.
Djedda.
circà
Obs.
cell.
i838,
Djedda.
circà
Duperr. I^oy. p. 192,
Hab.
PL
se. nat.
On
trouve sur le
même
individu des rameaux à divisions
fortement dentées et même garnies de pointes, tandis que d'autres sont
an contraire entières, cylindracées, mais flexueuses et contournées
en spirale. Ces caractères
comme une
i4-
me
portent à considérer
variété sur laquelle
Caulerpa SERRULATA, Ag.
Abyssin, mus. Schenk.
(secund.
Obs.
Il
ganisation
cl.
me
p.
la
plante suivante
prédomine l'une de ces formes.
fil.
Nov.
sp.
174. — Fucus
Alg.in Fresen. pi.
serrulatus,
Forsk.
?
Agardh.)
restera
peu de chose à ajouter au
des plantes de
cette
famille,
après
sujet
de
ce qu'en
l'or-
a
dit
M. Ad. Brongniart' dans son rapport sur le Mémoire de
M. Montagne. Je ferai seulement remarquer que la structure inCompl. rend, hebdom. de
l' Institut,
îG feviicr )838.
PLANTES DE
des
terne et filamenteuse
Splachnidiuni ,
Caulerpa
Chainpia,
le
123
l''aRABIE.
n'est
Le
du groupe des
pas sans exemples.
plusieurs plantes
Chordariëes, Sporochnoïde'es , quelques genres nouveaux voisins
des Cladostephus ,
la structure des
plusieurs
Caulerpees ,
divers végétaux,
un
Nostochs offrent de l'analogie avec
car
on rencontre , h
liquide mucilagineux plus
de ces
l'intérieur
ou moins abondant
entremêle' de granules verts et répandu autour des filaments. Les
jeunes frondes surtout en sont gorgées
il
est nécessaire d'étudier ces plantes
;
mais pour s'en convaincre,
avant leur dessication et à l'aide
Sur
de tranches obtenues par un instrument très-acére.
desse'che'es
verts
de
les tiges
des Caulerpa, les filaments se montrent libres et recou-
petits
amas de matière verte tenue en suspension dans
le
liquide avant son e'vaporation.
Le
caractère le plus remarquable
du Caulerpa,
l'èpaississement par couches concentriques de la
sur toutes les espèces, mais elles sont
extrêmement
C. Lamourouxii, ericoides, panicoides, etc.
observées sur
la
qui en
plupart
la
du Dasycladus
^
des autres,
e'videntes sur les
M. Ad. Brongniart
première de ces espèces; je
non-seulement sur
tiges
membrane
dans
Ces zones d'accroissement ne se rencontrent pas
constitue les tiges.
a
se trouve
les ai
les
remarquées,
mais encore sur
les
que l'on place peut-être à tort près des Ecto-
carpèes.
Pendant
la vie
,
l'extre'mitê supérieure des frondes des
Caulerpa
se trouve en général colorée en jaune, dont les teintes varient,
de
la
nuance
lante; la
la plus
tendre jusqu'à celle de l'orangée
la plus bril-
portion inférieure au contraire est, sans exception, d'un
vert bien prononcé.
Cette observation appartient à
M. Botta
ayant d'abord remarqué cette différence de coloration sur
'
Savigny, Ouvrag. d'Egypt. Zool. Atg. tab.
i,
vol. 3, p. 8r (oïlit. in-8°).
le
C.
qui
La-
PLANTES DE l'aRABIE.
124
inourouxii ,
a
qu'il
s'est
attache h la constater sur les nombreuses espèces
eu occasion de voir
et
de
recueillir
dans
Mer Rouge.
la
Cette teinte jaune, limitée h la partie supérieure et par
quent
la plus
jeune des frondes, ayant
indice de fructification,
j'ai
à
mes recherches
Botta. Cependant, quoique
comme un
à la constater sur les
d'une manière bien tranchée
tiges qui avaient offert cette coloration
M.
considérée
e'të
dû m'appliquer
consë-'
aient été
des e'chantillons provenant des Canaries, ainsi que sur de
ftiites
sur
nombreux
individus conservés dans l'alcool et recueillis sur différents points
des côtes de la
Mer Rouge
,
je n'ai jamais été assez heureux
rencontrer les corpuscules reproducteurs, observés par
tagne, soit dans les parties colorées des frondes de son
soit
C
pour
M. Mon-
TVehhiana,
dans celles de plusieurs autres espèces. Tous les granules contenus
h l'intérieur des jeunes frondes renflées et colorées, des divers es-
pèces de Caulerpa m'ont offert la plus grande ressemblance avec
des grains de fécule
comme
:
ils
en ont
les caractères
physiques et bleuis-
eux par
la teinture d'iode. La comparaison de ces gradu Bryopsis , demande donc à être refaite de
nouveau. En effet, au moment où ces petits corps sortent des
sent
nules avec ceux
tubes de cette plante,
ils
sont ovales, réguliers, obtus aux deux
bouts, tandis que ceux découverts et figurés par
présentent déjà
la plante,
vant
les
nation.
le
,
et lorsqu'ils sont
petit
prolongement
observations de
Il
résulterait
M. Montagne,
encore contenus h l'intérieur de
qu'ils
M. Agardh,
acquièrent seulement, suià l'époque
de leur germi-
M. Montagne, que les
un commencement de végéta-
des remarques de
spores des Caulerpa éprouveraient
tion avant leur sortie de la plante-mère
:
ce
fait,
qui peut-être n'est
pas sans exemple pour certaines plantes cryptogames
,
demande de
nouvelles preuves pour appuyer les conclusions tendant à rappro-
cher
les
Caulerpa des Bryopsis , dont
la fructification,
bien obser-
125
PLANTES DE l'aRABIE.
vée
par
et décrite
M. Meneghiui',
et plus tard
par
M. Monta-
gne lui-même', rentre, par ses principaux caractères, dans toutes
que nous avons eu occasion d'étudier, c'est-à-dire qu'elle
forme, sur la face externe des rameaux, des globules verts rencelles
fermés dans un përispore. Cette observation prouve encore que les
tiges ou les frondes des Caulerpe'es comme celles des Siphone'es ne
peuvent être assimilées à de vastes conceptacles dans lesquels seraient
Harvey',
contenus les organes de la reproduction. L'opinion de
M
qui réunit les Caulerpées aux Siphonées , dont la fructification est
externe, me semble donc, jusqu'à ce jour, la plus probable et la plus
conforme à l'organisation générale de ces plantes, quoique aucun
caractère ne puisse encore rigoureusement établir,
comme le
veut
M. Harvey
,
mais
même
le
non pas la réunion,
rapprochement de ces
végétaux.
APLOSPOREiE.
SIPHONEiE.
plumosa, Ag. Sp. ^iZg-. p. 448; Sysi. Alg. p. 178.
B.
Grev. FI. Edin. p. Soy ; Alg. hritan. p. 187, t. ig.
Lyngbyei, FI. Dan. t. io63. Lyngb. Hydropli. dan. p. 76,
B. composita, Ag. Sp. Alg. p. l\h\; Sjst. p. 179.
t. 19.
i5. Bryopsis
—
—
Ulva plumosa, Huds. FI. angl.
Hab.
circà
Tor
et
p. 671.
Djedda.
Obs. Les échantillons recueillis par M. Botta et conservés dans
l'alcool présentent souvent à l'extrémité, mais à l'intérieur des ra'
Flora, oder Bol. Zeit. 1837, tom. II, p. fii, tom. il.
l^Sg, tom. XI, p. 370.
»
Ann.
5
Hooker, Journal of Bol. p. i55,
se. nat.
in nolulà.
126
PLA^TES DE l'aRABIE.
meaux , des amas de matière
verte qui s'y trouve condensée et of-
frent, dans cet état, l'apparence
sait
les
de spores. Celles-ci,
comme on le
du tube
aujourd'hui, sont externes, globuleuses, et séparées
supporte par une cloison qui semble s'organiser
comme
dans
qui
les
Vauclieria.
M. de
Notaris' a remarque' et figure sur son
H. tenuissuna des
petits corps ovoïdes, roses, partagés à l'intérieur
en plusieurs masses
distinctes, qu'il est disposé à
espèce de Griffiihsia.
comme des germinations d'une
même observation sur un échan-
regarder
J'ai fait la
tillon du B. confervoides {Conferva proliféra, Roth.) envoyé par
M. Lenormand, et j'ai pu m'assurer que le corpuscule rouge
appartenait à
une
Delesseriée. Cette germination d'une
Algue rosée
sur une espèce verte d'une organisation plus simple est identique
avec celle du Chondrus
et
du Conferva mirabilis, au
sujet
de
laquelle je reviendrai plus loin. Peut-être conviendra-t-il de séparer
Bryopsis,
les
V auclieria de la
un groupe
tuer
particulier
famille des Siphonées,
fondé sur
la
pour consti-
forme des spores
et la struc-
ture des tiges.
16.
Spongodium adii^rens, Lenorm. Mas. in herb. Mus. Par.
Codium adhœrens, Ag. Spec. AJg. p. 607 Syst, p. 178. Grev.
—
;
Syn.
Hab.
p. Ixvii.
circà Tor,
Obs. Je
Schimp.
in
mari rubro ad saxa.
suis porté à considérer cette plante
du S. Bursa, car
même. Ce sont des
la
JJn. itin. n. 4^9-
le tissu
comme un
de ces deux espèces
est
état
jeune
exactement
le
filaments confervoides qui viennent s'épanouir h
circonférence en tubes cylindriques arrondis à l'extrémité et
remplis de matière verte. Les corps reproducteurs du S. Bursa
'
Flnr.
Capiar. p. 2o3, tab. 6,
fig. 3.
PLANTES DE l'aRABIE.
I27
sommet de ces tubes. Leur forme est semblable à celle
du Codium tomeniosum, mais ils sont légèrement pedicellés, ordinaissent vers le
nairement
J'ai
solitaires, quoiqu'il
un
trois sur
même
pense qu'il
tube.
e'tait
si
l'ancien
différent
nom
de
d'en rencontrer jusqu'à
Ceux du C. adhœrens
me
sont inconnus.
convenable de séparer gënériquement
Bursa du tomeniosum
mode
me soit arrive
congénères,
et espèces
ve'ge'tation, et
à cause
le S.
de leur
de restituer à l'un de ces genres
de Spongodium propose' par Lamouroux.
Codium tomentosum, Stackh. t. 7 et 12. Ag. Spec. Alg. 462;
Syst. 177.
Spongodium tomentosum, Lamx. Essai, p. 73.
17.
•
—
—
210. — Fucus tomentosus,
Gain. Dict.
voy. p.
Engl.
bot.
se. nat. vol.
53.
712. Scliimp. Un.
lum, Savig. Egypt.
zool.
S.
ilin.
Alg.
t.
commune
,
Bory. Duperr.
Turn. Hist. Fuc. i36. Sm.
n. 468.
Spongodium parvu-
—
2,
fig.
1.
ECTOCARPEtE.
Sphacelaria cervicornis, Ag.? Aufzàhl. Flor. od.
1807. Schimp. Un. itin. 476.
18.
Hab.
in
mari rubro propè Tor, in Sargassis
Obs. C'est par erreur que l'on a
Cladostephus , une double
blables à toutes celles
avec
les
parasitica.
attribue' à ce genre, ainsi
fructification.
du groupe des
qu'au
Les spores sont sem-
Aplospore'es et ne pre'sentent
sommet. Les sphacelles n'ont rien de
organes reproducteurs elles résultent de l'agglo-
aucune ouverture
commun
bot. Zeit.
à leur
:
mération de la substance propre du végétal vers un des bouts du
tube, déterminée par la dessication.
Le Sphacelaria
callitricha
Ag. appartient à
la division
des Cho-
128
ristosporees.
On
a encore décrit'
comme
corps reproducteurs, l'ex-
trémité de la série d'utricules qui constituent la nervure des pinnules
qui, dans leur développement,
commencent par
les séries secondaires
dans leur première période d'orga-
;
celles-ci,
nisation, sont retenues entre elles par
une substance mucilagineuse
qui semble se durcir suivant l'âge de
commencent donc
celle-ci,
elle se
comme la
moyenne
forme, se compose d'utricules placées
ducteur. La fructification de cette plante
chacune de ces dernières
i
comme
du milieu desquels
corps repro-
à l'aisselle de
se trouve
divisions. Elle consiste
assez roides,
dans les Ceramium, de
et
,
plus jeune se trouve souvent remplie de
matière colorante, elle a été, dans ce cas, décrite
filets articulés
Les ramifications
la plante.
à se développer par leur nervure
au moment où
bout à bout. Or,
montrer avant
se
en un faisceau de
naissent,
à 3 utricules tétrasporées.
Ce
comme
sont les poils
qui accompagnent les fructifications qui, par leur persistance, donnent
h la tige son apparence velue.
Galaxaura
19.
8.
Ejusd.
rigida, Lamx. Hist. polyp.
P"oj. de Freycinet, p. 523,
t.
266,
91,
n.
fig.
\o2
10
,
tab.
et
11.
Hab. circà Djedda.
Obs. Cette plante forme ordinairement des touifes serrées qui
s'é-
lèvent de 4 à 5 centim.; ses rameaux grêles, non-articulés, roides et
de distance en distanqe, des sortes d'anneaux,
cassants, présentent,
composés de
filets étalés et
rayonnants. Leur structure anatomique
semblable à celle des CladostepJms , en diffère seulement par
présence de filaments qui
forme une sorte de
et
de
'
les
tissu
médullaire. Les poils des rayons naissent
la partie utriculaire serrée
Voyage de d'Orbigny ;
la
parcourent dans toute leur longueur
de
la circonférence, et paraissent avoir
PI. cclhil. tab. 4, fig- 2.
PLANTES DE l'aRABIE.
12g
pour origine une utricule plus développée. L'ensemble de
ganisation tend à rapprocher cette
cette or-
plante des Cladostephus
ou
Sphacelaria.
DiGENEA sniPLEx, Ag. Sp. Alg. 389; Syst.
copodium, Hering, Un. itin, Schinijj. n. g3i.
20.
dium, Staclik, Ner.
Hab.
brit. p.
147,
t.
p. 194.
— D. Ly-
— Fucus Lycopo-
17. Turn. Hist.
Fuc.
t.
19g.
Djedda.
circà Tor,
CHORDARIÉES.
Mesogloja vermicularis
21.
Unio
itin.
n.
,
var.
gracilis,
Hering. Schimper
475-
Hab. propè Tor, Sargassis
Obs. Dans une note
affixa.
à
adresse'e
l'Académie des sciences de
Bruxelles, et insérée dans ses Bulletins", j'avais cru pouvoir réunir
en un seul groupe, non-seulement
les Dictyotées,
rochnoïdées et les Chordariées. Cette erreur, de
mais encore
ma
part,
les
Spo-
dépendait
de ce que je conservais, dans l'une de ces familles, des espèces que
j'ai
reconnu depuis devoir
rhizodes ,
être placées ailleurs.
Les Sporochnus
adriatlcus , etc. m'offrant, en effet , la fructification des
Chordariées, et retrouvant dans celles-ci une organisation semblable
k celle
de certains genres de Dictyotées, je fus conduit à considérer
comme n'en devant former qu'une seule. Un exa-
ces trois familles
men
tre
plus attentif,
aujourd'hui les
une comparaison plus sérieuse m'ont fait admetgroupes proposés par M. Greville ; mais pour ob-
tenir ce résultat, j'ai été forcé
pèces sur lesquelles on
'
DecaisD. Bullel. Acad.
faire abstraction
manque encore de données
se. Bruxelles,
AscuiTts Dc MisÉLîi,
de
TO-ir
U.
de plusieurs essuffisantes.
i84o.
17
l3o
PLANTES DE l'aRABIE.
Dans
les
membrane
cune
Aplosporëes en général ,
transparente
(
les spores sont
entourées d'une
périspore) sur laquelle on ne découvre au-
cicatrice particulière.
Dans
les
Chordariées, au contraire, on
distingue nettement à la partie inférieure, souvent oblique et légère-
ment atténuée du périspore , une
d'insertion vers la base
sorte
de
cicatricule correspondant
organe , peut donc servir à
hile sur cet
au point
de chacun des filaments. La présence d'une
faire distinguer les
Clîordariéesdes autres familles. Les filaments ordinairement simples,
renflés
en niassue ou en forme de clous, sont cependant presque cydans
lindriques, articulés
le
C. flagelliformis.
Ce
sont eux que
Lyngbye ', Turner', etc. ont pris pour les organes reproducteurs, que
M. Greville a figurés et décrits sous le nom de filaments fructifères,
mais sans mentionner les véritables fructifications. Quoi qu'il en
soit, il est évident que le Mesogloja ne peut faire partie du groupe oii
l'ont placé Lamouroux et M. Dubys.
La structure des spores du Chorda Filum ne différant pas de
celle des Chordariées, j'y réunis ce genre,
mi
les
au lieu de
le classer
par-
Dictyotées, chez lesquelles les organes reproducteurs, dis-
posés par groupes plus
ou moins étendus, ne recouvrent jamais
comme on le remarque dans celui-ci.
toute la surface des frondes,
Ce caractère, presque particulier à cette plante, a fait croire à
M. Link'' que ses fibres étaient mises à nu dans toute sou étendue.
Le tissu des tiges, cependant assez résistant, se compose de deux
sortes d'utricules
tre,
'
"
vont
se
hya^hye, HydrophyL.
Turner,
1.
unes cylindriques, qui en occupent
les
:
confondre avec
c. tab.
celles
p. 5i, tab. i3,
de
la
le
cen-
circonférence dont la forme
//.
85.
'
Duby,
*
Link, £/«m. PAiVoj.
Bol. GalL, lom. i, p. 9,12.
io/. p.
supeificiem externam sistunt.
•
4oo.
"Membranam externam non
liabet seil apices fibraïuui
PLANTES DE l'aRABIE.
i3i
tour
Celles-ci constituent à leur
est iriëgulière.
dense encore, d'où partent
les filaments
une zone plus
claviformes simples, à
base desquels sont fixées les spores; ces filaments ont encore
nom
e'te'
la
dé-
ou réceptacles'. Ceon observe avec attention leur point d'insertion, on
découvre, immédiatement à côté, celui des corps reproducteurs qui
se forment après les filaments , de manière qu'en examinant l'extrémité la plus jeune des frondes, il arrive souvent que ces premiers
crits par les auteurs sous le
pendant,
si
se présentent seuls
Dans
le
constituer
de capsules'
aux yeux.
Sporochnus rhizodes
un genre
et les espèces voisines, qui
devront
particulier, les organes reproducteurs sont dis-
posés par petits groupes, composés de
filets
confervoides, articulés.
Ceux-ci, quelquefois recourbés au sommet, plus rarement encore
bifurques,
donnent naissance
à leur base h
une spore légèrement
pédiculée qui, se détachant à l'époque de sa parfaite maturité, montre
alors,, à
Le
son extrémité amincie,
la trace
mêmes
Cutleria présente les
de son point d'attache.
caractères; les groupes de fructi-
composent également de
fication, dispersés sur toute la fronde, se
filaments sur lesquels
s'insèrent
les spores.
On
voit
quelquefois
ces filaments, simples dans leur partie inférieure et formés d'utricules
assez larges,
en présenter une au sommet de laquelle on distingue
une spore, naissant de
un
qui offre souvent
la
base d'un filament secondaire articulé,
caractère particulier
contient se trouve partagée en
:
la
matière verte qu'elle
un nombre indéterminé de
petites
masses de volume à peu près égal. Cependant toutes les spores ne
manifestent pas cette disposition
,
qui semble réservée aux plus an-
ciennes: les plus jeunes sont, au contraire, remplies d'une substance
homogène, dans
laquelle
'
Lyngbye, Greville,
"
Diiby, Rot.
G ail.
1.
on ne distingue aucun indice de
c. etc.
ton». 2,
p 957.
division.
PLANTES DE
l32
J'ignore
tout
me
l'aRABIIs.
ce caractère se présente sur les individus vivants
si
porte à le considérer
comme un
;
mais
ëtat particulier d'altération.
Les Mesogloja Grijfilhsiœ et vennicularis Lingb., s'écartent trop
peu des Algues que nous venons d'examiner, pour en être éloignés.
Dans le M. graciîis, le centre de la tige parait vide, mais la circonférence
formée par des utricules
est
larges, assez régulières,
dont
diamètre va en diminuant à mesure qu'elles se rapprochent de
le
la
partie externe couverte de filaments articulés. Les parois des utri-
cules internes épaisses,
marquées de zones concentriques d'accrois-
sement qui en diminuent
plies
le
calibre, sont les plus grandes,
rem-
de mucilage sans addition de matière verte, tandis que
le
contraire a lieu pour les externes et les filaments, chez lesquels
substance verte prédomine au point de
la
Parmi
M.
les
remplir en
totalité.
on en découvre sur
ces filaments simples, confervoïdes,
le
une sorte de bouquet, de filets
non à l'aisselle desquels se trouve
Grijfiihsiœ, qui se terminent par
plus grêles articulés
,
au milieu
et
une spore d'un volume considérable relativement aux organes qui
l'entourent comme une sorte d'involucre. Cette spore , semblable
h celles des genres précédents, est
ses extrémités et présente
un
légèrement atténuée à l'une de
bile très-distinct.
Si les espèces
genre Hehninlhocladia de M. Harvey^ ont pour
spores composées (sporidies)
,
il
du
fructification des
sera nécessaire d'admettre la divi-
sion qu'il propose au sujet des Mesogloja.
Enfin, ce sera
précédent
encore dans
les
Chordariées et près du genre
qu'il faudra, je pense, classer le
Nemaïiimi^ , tour
à tour
transporté dans les groupes les plus éloignés les uns des autres sous
rapport de
le
Lyngbye,
'
la fructiiication.
Tenl. hydropl.dan. p. 190,
Je ne connais point celle de VUlva
t.
65.
•
Haivey, Gcn. of soulh A/r. plant, p. 397.
3
Bei'lol.
Amœe.
ital.
p. 3oi.
PLANTES DE l'aRABIE.
(EngL
réfracta
ranger
le
1
M. Bory'
bot. 1626) près de laquelle
Nemaliuni. Mais
si
l'on e'tudie
33
croit devoir
comparativement
les ca-
ractères tires de la structure interne et de la fructification des Ecto-
carpées,
avec ceux des genres précédents, on sera nécessairement
conduit à rapprocher les diverses familles qu'ils constituent.
mettant
vent,
les divisions établies
h
mon
avis,
par
comprendre
M.
avec
le
probablement
les
ad-
Greville, les Chordariées doi-
les
genres suivants
ScjtosipJion , Sporochnus (part.), Catleria,
glqja, et
En
Nenialium
et
Chordaria
:
Myrionema, Meso-
Thorea qui
se
confondent
groupe des Sporochnoidées, lesquelles sont des plantes cylin-
dracées, rameuses, grêles, souvent couvertes, sur
due, de poils
mous
qui sécrètent
un
une grande éten-
La
fluide mucilagineux.
partie
centrale des tiges n'offre pas de caractère constant; ainsi, dans le
S.
comosus, ce sont des utricules cylindracées à calibre
du mucilage
parées les unes des autres par
moyenne, autour de
laquelle
étroit
sé-
,
qui en occupe la partie
on remarque une zone d'une texture
irrégulière recouverte par les cellules les plus externes remplies
de
matière verte. Les tiges du S. pedunculatus sont au contraire pres-
que composées en
totalité
par
la
zone des utricules irrégulières
portion centrale très-réduite semble
frir
qu'un
petit
nombre
manquer quelquefois, ou
;
la
n'of-
d'utricules cylindriques verticales.
Si on pratique des coupes transversales très-minces des réceptacles,
on y reconnaît la structure des tiges à laquelle s'en ajoute une autre
appartenant spécialement aux organes de
siste
la
reproduction
:
au sommet
et qui
donnent
con-
renflés
à l'extérieur des réceptacles l'apparence
d'un corps granuleux. Ces filaments qui partent de
la
zone
cules sinueuses externe des tiges, sont cloisonnés, souvent
'
elle
en une couche épaisse de filaments très-rapprochés ,
Bory, Voy. en Morée, p. 325, n. i477-
d'utri-
rameux,
l34
et
PLANTES
chacune des ramifications
Dli
lVraBIE.
termine par une spore dont
se
tères paraissent d'abord semblables à
ganes ont e'chappë à
la
les carac-
ceux des Laminaires. Ces or-
plupart des algologues qui ont pris pour corps
reproducteurs les filaments renfles sur lesquels
pendant Lyngbye, tout en interprétant mal
ils
sont
inse're's.
Ce-
cette structure, la
représente avec assez d'exactitude, et sous ce rapport la
figure
donne d'un réceptacle du S. pedunculatus , est préférable h
les deux espèces dont nous avons à nous
occuper ici, le nombre (3-5) et le point d'insertion des corps reproducteurs ne présentent rien de constant ; ceux-ci se composent
d'une utricule membraneuse externe ( périspore ) à l'intérieur de laquelle se trouve la spore revêtue elle-même de l'épispore. En général, la matière verte forme une niasse compacte et indivise. Cependant elle offre quelquefois des divisions plus ou moins régulières
qu'il
de M. Greville. Dans
celle
mais cette séparation ne coïncide avec aucune structure spéciale
est tout accidentelle
que je l'ai
on examine avec soin
stance, ainsi
Si
dépend d'un état
fait remarquer pour
et
les
d'altération
de
sub-
la
le Cutleria.
,
on distingue souvent
à leur partie
inférieure et dénudée, d'autres filets excessivement tenus
:
elle
filaments sur lesquels les organes re-
producteurs prennent naissance
rents
;
,
transpa-
ce sont les périspores qui seuls persistent après la sortie des
corps reproducteurs, et, dans cette circonstance, on peut les
comparer aux paraphyses des Champignons ou des Lichens. En
pressant légèrement quelques
filaments
chargés
de spores,
on
parvient h faire sortir ces dernières de leur enveloppe externe qui
vide alors, semble se rouler sur elle-même, de manière à se présenter
comme un
fil
d'une extrême ténuité.
On
retrouve
la
même
structure dans le Desmareslia caudata, mais les filaments qui naissent des tiges sont
beaucoup plus longs,
et les spores portées sur
des sortes de pédoncules secondaires quelquefois articulés,
étant
î35
PLANTES EE l'aKABIE.
elles-mêmes plus allongées que dans
le
genre précédent
en ré-
il
,
sulte que les paraphyses sont à leur tour plus distinctes. J'ignore
le
Dichloria,
Desmarestia
ainsi
lesquels je n'ai
S.
les autres espèces
M.
cïlées par
Quant aux
tères.
que
de Sporochnus
Greville, présentent les
mêmes
si
de
et
carac-
rhizodes, adriaticus et à leurs co'ngénères sur
pu constater
cette organisation
remarquable,
ils
doi-
vent faire partie des Chordariées.
C'est encore, à
mon avis,
Thorea dont
se classer le
transparents, entremêlés
la
près des Sporochnoïdéesque devra venir
uns dans
les autres.
articulés,
Ceux-ci, arrivés à
circonférence, présentent des articles d'un plus grand diamètre,
sphériques,
du sommet desquels
naissent les filaments confervoïdes
Thorea. Cependant tous ces filaments
articulés qui caractérisent les
même
des tiges ne se terminent pas de la
en
formée de filaments
la tige est
les
est d'autres
manière à
qui , au lieu de se prolonger ,
l'extérieur.
oblongues ou ovoïdes. Celle du milieu
trois utricules
ment
plus renflée, d'une couleur plus intense et déjà
nisée
que
les
deux
latérales.
du périspore qu elle
au lieu de voir
deux
:
la spore
laisse
Comme
vide
,
il
elle se
est ordinaire-
mieux orga-
détache aussi
la
en résulte qu'à certaine époque
déjà sortie de son enveloppe extérieure
avant que les deux autres soient arrivées à maturité.
à l'égard
duire,
mais
de ces dernières
comme
,
le
même phénomène
Plus tard,
se repro-
l'affaissement des périspores suit les
phases de destruction,
plissé et flétri
première
corps reproducteurs, on n'en découvre que
trois
moyenne étant
on voit
Il
portent au contraire
il
s'ensuit
mêmes
qu'on trouve celui du milieu
lorsque ceux qui l'accompagnent se présentent en-
core sous la forme de gobelets évasés et abords recourbés en dehors.
Si cette disposition régulièrement ternaire se présente
res d'autres genres,
famille particulière.
il
sera peut-être
dans
les
spo-
nécessaire d'en former
une
PLANTIiS DE l'aRABIE.
l36
M. Duby'
a le
du Tliorea;
qu'il
établit
voici
au
premier entrevu
comment
il
en
la disposition ternaire des spores
fait
sujet des organes
mention dans
la discussion
reproducteurs de ce genre avec
ceux des Ceramiées. « Je soupçonne qu'elle est composée de petits
corps en forme de poire , agrégés au nombre de deux ou trois à la
base des
cils
qui couvrent la tige
longements jusqu'au centre des
,
laquelle serait formée par les pro-
cils et
des corpuscules pyriformes.
Thorea appartiendrait aux Chœtophoroidées. » Cette description, comme on en peut juger, est très-ambigué,
car elle semble indiquer tout d'abord que les spores sont extérieures,
Dans
cette
hypothèse ,
le
puisqu'elles sont entremêlées dans les tiges avec les filaments.
Ce
serait sans
doute
ici le
lieu d'établir la
comparaison entre
les
organes reproducteurs des Algues que je viens d'examiner et ceux
des autres familles
Codiuni
oîi
ces organes sont extérieurs,
et les Ectocarpées.
caractères et, de plus
,
Les spores offrent en
comme
effet les
dans
l'organisation générale des tiges s'éloigne
que nous avons reconnue dans
le
mêmes
peu
Sporochnoidées. Ce
de celle
rapprochement aurait l'avantage de réunir, par des caractères de
première valeur, joints à ceux de
ment
la
les
végétation, des plantes évidem-
placées trop loin les unes des autres.
Les corps reproducteurs des Sporochnoidées, en y comprenant
provisoirement le Thorea, diffèrent donc des Fucacées et des Laminaires par la rupture des périspores
,
et la
présence des paraphyses
qui résultent de ce phénomène. Cette organisation en
la
suppo-
sant exceptionnelle, ce que je suis loin d'admettre, tendrait à faire
placer cette famille à la suite des Dictyotées dont la fructification
offre plus d'analogie
On
sait
que
la
à l'état sec. Si on les
'
Duby,
ï'
Mcrn
avec celle des groupes précédents.
Thorea sont de couleur violâtre
observe au moment oii on les retire de l'eau,
plupart des
Céram.
p. 16.
PLANTES DE l'arABIE.
,3
sul^stance qu'ils renferment est au
contraire du plus beau vert
mais cette couleur s'altère bientôt en
passant à une teinte olive-
la
utncules elles-mêmes cessent d'être
transparentes et se remplissent d'un liquide vineux. Enfin, la
matière verte, au lieu d'ét.e
répandue à peu près uniformément dans toute la
longueur des articulales
tions, se réunit
en masses cylindriques, subdivisée elle-même
en petits
groupes secondaires, souvent assez réguliers
pour nous fournir
l'explication des divisions que l'on remarque
sur certaines spores des
Sporochnus, Haliseris, Ciitleria, etc. Ces
changements, et surtout
ceux de colorations, se passent très-peu
d'heures après que la plante
a été retirée de l'eau, et malgré son
immersion immédiate dans le
même liquide, elle ne tarde pas à lui communiquer
une odeur nauséabonde et une couleur rouge opaque par
réflexion, très-limpide au
contraire et légèrement vineuse
lorsqu'on le voit
M. Dujardin', en
par transmission.
«'occupant de
remarque semblable;
il
a
vu que
la
structure
l'eau,
avait ete plongée, présentait
reflexion
du Nostoc,
a fait
une
dans laquelle cette plante
également une belle teinte bleue
par
ou rouge par transmission, répandait
une odeur pénétrante
ammoniacale,
et verdissait la teinture
de
violette.
DICÏYOTÉES.
DiCTYOTA DiCHOTOMA, Lamx. Ess.
p. 58; Journ.
p. 41. Duby, Bot. gall. p. 964. Grev. Alg.
.-2.
bot.
hrit. b-j,
,
t. 10. Mart.
i,p ,^._Zonariadichotoma,
Ag.5^.c.^4o.. i,p. ,33;
5y./^.66
Ulvapunctata, Lm. T.. vol. 5, p.
.36.-U. dichotoma, Engl.Bot.t. 1 yy.Lyngb. Hydroph.
t. 6.-Haliserisdichotoma,
Spreng. Syst. veg.
4, p. 328. -Fucus zosteroides, Lamx. Diss.
^/.
I
6/-a.
Dujardin, Thèse sur quelq. végél.
inférieurs, .838.
AlltlIIVES DU MuslUui, TUIIF.
II.
1
PLANTES DE L'ARABrP..
|38
25,
p.
t.
23.
2.5,
t.
f.
1.
— F. dichotomus,
8 intricala,
Ag. Spec. Alg.
56,
Alg.
Hab.
fig. 2.
p.
]
circà
3
1
;
Duby, Bot.
gall. p. g55.
Sjst. p. 266.
— Fucus
Amœii.
Alg. 266,
xliij.
p.
—Zonaria
Del. FI. Egypt.
linearis,
Ag.
S/?.
iniplexus, Desf. FI. Ail. p. 423.
Tor, Djedda.
D. MARGINATA, Giev. Alg.
Ag.
Bert.
p. \ht\\ Syst.
D. IMPLEXA, Lainx. Grev. Sytiop.
t.
24.
5,
f.
3i4.
ilcd. p.
Var
22,
Sysl. Alg.
p.
xliii.
hi'it.
266. — Z.
— Zonaria marginata,
patens, Hering.
Schimp.
Un-
Uin. n. 473.
Hab. propè Tor, Djedda.
Padina Pavonia Adans. Farn.pl. p. i3. Gaill. Dict. Iiist.
nat. vol. 53. Duby, Bot. gall. p. 955. Grev. Alg. britan. p.
Dictyota Pavonia,
62, t. ao. Hook. Engl. FI. 1, p. 281.
Lainx. Ess. p. 67.
Zonaria Pavonia, Ag Spec. Alg. p. 120;
25.
,
—
—
Syst. Alg. 263. Mart. FI. brasil. p. 24.
Sni.
Eng.
bot.
t.
1276. Bertol.
—
Amœn.
Ulva Pavonia, Linn.
ilal.
p.
3 10. Schimp.
Un. Uin. exsicc. n. 463.— Fucus Pavonius, L. Sp.pl.
DC. FI. Fr. II, p. 17. Eng. bot. t. 276.
Hab. in Sargasso latifdlia circà Tor, Djedda.
p. i63o.
i
Hydroclathrus cancellatus, Bory. Dict. class. lom. 8.
cV Egypt. t. 1, fig. 2. Duby, Bot. gall. tom. 2,
p. 960. Montg. PI. cell. Canar. p. 144.
Encœlium chlathratuni,
26.
Savigny, Ouvr.
—
Ag. Syst. Alg.
p. 262, et Ag. fil. Mss. in herb. iniis. Par.—.
Stilophora chlathrata, Ag. Aiifzahlung Flora. 1827. Grev. Syn.
p. xlii.
Hab.
— Ulva chlathrata, Ag. Spec.
circà Suez,
Hodeida.
Alg.
p.
412.
iSq
PLANTES DE l'aRABIE.
Stilophora sinuosa, Ag. Spec. Alg. 146;
27.
Syst.
Alg. 262.
— Stilophora
Ag. Aiifzahl. Flora. 1817. Grev. Sjnop.
Roth.
— Ulva
— Montag. PL Canar.
—Ulva cavern Forsk.? JEgypL.m, 327,
32i.
Ens.
Arab. 187. — Tremella rugosula
—
Schimp.
966.
964
sinuosa,
O7/.
p.
12.
t.
sinuosa,
p. i44-
cell.
xlii.
7^/.
osa,
et ceiina, Cleni.
XJnio ilin.
et
n.
Obs. Les remarques générales que
suivantes,
me
j'ai faites
au sujet des familles
dispenseront de m'e'tendre à l'e'gard de celle-ci. Après
en avoir exclu
le
genre Chorda
,
sera
il
nécessaire , pour la cir-
conscrire plus nettement encore, d'y établir
comprenant
p.
le
Padina
et
VHatiseris
,
une première section
chez lesquels
les spores sont
recouvertes d'une cuticule e'pidermique qu'elles de'chirent et soulè-
vent à leur maturité parfaite, caractère très-remarquable déjà bien
observé par
de
celles des
buleuses,
et
M.
Greville'. Les spores des Dictyotées s'éloignent
Fucacées, mais
ne montrent,
elles sont
détachées de
de leur insertion. M. Linksporanges, et çn cela
M. Agardh'
il
les
la
plante,
considère à tort
s'accorde avec
peu
en général ovoïdes ou glo-
aucun indice
comme
de
vrais
M. De CandoUe.
a déjà signalé la singulière disposition des corps re-
producteurs du Padina Favonia, qui s'étendent par zones sur toute
largeur des frondes,
la
et
entre lesquelles s'en trouvent d'autres
uniquement composées de filaments claviformes
qu'on ne peut néanmoins confondre avec
dont
les
zones sont beaucoup
assez courts, mais
les spores
elles-mêmes,
Enfin,
on distingue
plus larges.
encore entre chacune de ces dernières, une légère empreinte
sée par le
'
'^
bord enroulé de
Algœ bril.
Hoiœ physic.
X,
la
Greville,
p. 61, tab.
Link,
Be:o1. p. G. tab.
Agartlh, Srsl. Alg. p. 126.
fronde au
moment où
et E;usil. Act. nat. car. vol. i4, p. 424»
i.
lais-
elle s'y appli-
'•
2
(«)
PLANTES DE l'aRABTË.
l4o
remarque sur une espèce voisine du P. Pavonia , recueillie par M. d'Orbigny sur les côtes du Brésil. Quant
aux spores elles-mêmes, elles m'ont e'galement fourni la preuve de
quait.
même
J'ai fait la
l'existence d'un pêrispore, renfermant
une vésicule qui contient
substance verte. Lorsqu'elles sont très-àgëes la
comme
le coi ps
plisse
,
lume
assez considérable,
et
Il se pre'sente alors
externe se
reproducteur, de son côte, atteint un vo-
on parvient
sous la
membrane
la
àl'isoler
delà vésicule externe.
mem-
forme d'un globule entoure' d'une
brane transparente renfermant une masse verte qui, lorsqu'on
la fait
rouler entre deux lames de verre, se partage sous les yeux de l'observateur
en portions plus ou moins régulières
,
spores que l'on observe ainsi est assez grand,
moins dégagées de la membrane qui
nomènes
:
nombre
Les mêmes phé-
chez lequel on voit quel-
quefois les spores sortir librement de l'enveloppe externe, ainsi
l'a
représenté
M.
des
on les voit alors plus ou
les recouvrait.
se reproduisent sur VHaliseris,
si le
que
Greville'.
J'ignore à quoi correspondent les taches irrégulières observées par
ce savant sur quelques frondes de cette dernière plante, mais
peut certainement
tification.
petites
Enfin,
houpes de
les
il
regarder
comme un mode
n'est pas rare
filets
particulier
encore d'y rencontrer ça et
confervoides
;
mais
comme
place qu'elles occupent n'est pas celle des spores,
certains auteurs l'ont pensé, les regarder
on ne
de fruclà
des
dans ce cas,
la
on ne peut, comme
comme
des organes re-
producteurs avortés.
Plusieurs espèces de Dictjola {Unearis,fasciola, Kunlhii) ont les
spores et les filaments disposés en petits groupes distincts, tandis
qu'il
en est oii ces organes sont entremêlés ; j'ignore
comme
'
je crois l'avoir
Grcvillp,
/.
r.
t.
remarqué sur
8, fig. 3 et 5.
le
si
dans ce
D. niarginaki ,
les
cas, et
corps
PLANLES DE l'aRABIE.
1
mem-
reproducteurs sont, dans le principe, recouverts, par une
brane semblable à
Le
celle des
Padina Pavonia
4^
et Haliseris.
Striaria aiienuata , dont les spores sont quelquefois accompa-
gnées de filaments,
me
du Dichloria par
parait très-voisin
l'op-
position de ses rameaux. Enfin dans les Pac/iVza^at'fi, interrupta,
lobata, les spores sont re'unies par petits groupes entremêles de
fila-
ments confervoïdes.
Quant aux P. squamaria, roseaelc, dont
la
couleur
est
rose,
ces plantes doivent constituer, dans la division des Choristospore'es,
un genre
particulier fonde sur la fructification qui consiste en agglo-
mérations de filaments articulés, naissant verticalement sur
la face
supérieure des frondes et au milieu desquels se voient des utricules
eu forme de massue renfermant quatre spores qui , au lieu de former
un globule comme dans les autres Floridées, représente un corps
allongé ou cylindrique arrondi aux deux extrémités, partagé à la
maturité en quatre parties semblables. Ce caractère n'a pas échappé
à M. de Martius, quoiqu'il conserve cette espèce à côté du Padina
Pavonia. Si, après avoir enlevé, de la surface de la fronde, un des
groupes de fructification, on le soumet, entre deux lames de verre,
à une légère pression , on volt que les utricules sporifères formaient
elles-mêmes des petites agglomérations secondaires entourées de
fi
laments. Cette disposition qui se retrouve daus d'autres genres de
même
la
parmi
les
classe se présente
également avec de légères modifications
Lichens. Je propose de consacrer ce genre formé aux dé-
pens àes Padina squamaria , rosea
Peyssonel dont
les écrits
sieurs des plantes qui
etc.,
ii
la
'
Martius, Flor.
hrasil.
pars
J.
A.
ont contribué à bien faire connaître plu-
nous occupent. Le
nom de
proposé par Targioni Tozetti% pour désigner
'
mémoire de
I, crypl.
Bertol. /fmœni/. (V«/. p. 3io-i(.
p. 23.
le
Pterigospermuni,
Padina Pavonia,
PLANTES DE
l42
squaniaria
l''aHABIE.
Tournefbrlii , ne peut être admis puisque son auteur
et
ne connaissait pas la fructification des deux dernières espèces, et que
nom
ce
dont
ne pourrait rigoureusement s'appliquer qu'au P. Pavonia,
les lignes
de spores présentent, jusqu'à certain point, quel-
que ressemblance avec la
Enfin
que
tion
on
,
si
je n'ai
,
il
fructification des Ptens.
les caractères attribués à
pu
X Hildenbranlia^ sont exacts, ce
vérifier sur les échantillons
que
j'ai
eus à
l'avait classée
ma
disposi-
du groupe
sera encore nécessaire d'exclure cette plante
oîi
jusqu'à ce jour
FUCACEiE.
Sargassum vulgare, Ag. Spec. Âlg. p. s^Syst. p. 293.
Fucus natans, Turn. Hist. Fiic. t. 47Syst. p. 294.
Var.
acanthicarpuni , Ag. Spec. Alg. p. 5
29.
r,
F^ar.
«5.
;
—^Fucus acanthicarpus, Turn. Hist.Fuc.
p. 101.
Schimp.
Un. itin. n° 459.
Hab. circà Tor, DJedda.
.ïo.
Sargassum dentifolium, Ag. Spec. Alg.
Fucus dentifolius, Turn. Hist.
Forsk. jEgyp.
p.
191. Delil. FI.
fiic.
t.
EgypL
Lamx. i/i herb. Mus. Par. Schimp. Un.
Hab. circà Tor, Djedda.
p. 8
gS.
1.55.
itin.
;
Sysl p. 295.
— F. denticulalus
— Fucus
Forskalii,
n 460
et
908.
Sargassum subrepandum, Ag. Spec. Alg. p. 8; Syst p. 29.5.
Forsk. AEgjp. p. 192.
F. acinarius,
Forsk. FI. Aigyp. p. cxxv, \\ 676 ( pars superior, test. Ag.)
3i.
— Fucus subrepandus,
1
Nardo,
/jiV,
Fasc. VI et VII, et Meneglùni, Ccnni siilla orgaiiogr.
—
fîsiol. ficll.
Alg. p. 4î.
PLANTES DE l'aRABIE.
32.
i43
Sargassum virgatum, Ag. Spec. Alg. p. lo; Syst.
Mém. Mus. vol. 5, p. 117. p.
p.
296.—
Fucus virgatus, Mert.
Var.
Hab.
33.
(3
majus Ag. Syst. Alg.
p. 296.
circà Djedda.
— Fucus
i3? —
Forsk. Flor.Aigxp.j^gyptA.
—F.
—
Schimp. Un.
179.
966.
Sargassum crispum, Ag.
taefoliusAg. Spec. Alg.-ç.
Arab.
p. igi.
—F.
Syst. Alg. p.
297.
cris-
F. crispus,
latifolius, Del.
54-
Forskalii,
Mert. Mém. Mus. vol. 5, p.
Hab. circà Tor, Noweba, Djedda.
34.
Sargassum aquifolium, Ag. Spec.
F. aquifolius, Turn. Hist.fiic.
Hab.
t.
p.
F. latifolius, Turn. Hist. Fuc.
Hab.
p. 298.
297.
—
5o.
t.
p.
i3;iSy5/. p. 298.
94.
—
telephiifolium , Ag.
F. telephiifolius, Turn.
Spec. Alg. ^.
Hist.
Sargassum linifolium, Ag. Spec. p.
cus linifolius Turn. Hist. Fuc. t. 168.
Var.
V
Ag. Spec.
t.
i4; Syst.
gô.
i8; Syst. p. 3oo.
y
t.
Syst. p. 3oi.
— Fu-
49-
megalocarpum , Turn.
Syst. p. 3oi.
—Fu-
p. 19; Syst. p. 3oo.
Sargassum Acinaria, Ag. Spec.^. 22;
cus Acinaria, Turn.
Var.
Fuc.
Tor, Djedda.
circà
37.
38.
p.
circà Djedda.
Sargassum
Hab.
10; Sysl.
circà Djedda.
Sargassum latifolium, Ag. Spec.
35.
36.
itin. n°
t.
49, p. 109. Ag. Spec. p. 24j
j
PLANTES DE
A^
59.
Sargassum confusum, Ag.
I.'aRABIE.
Alg.
Syst.
p. 3oi.
Sargassum DivERSiFOLiUM, Ag. Spec. Alg.^^. 29;
Fucus dïversifolius , Turn. Hist. Fuc. t. io3.
Hal). circà Tor , Djedda, etc.
40.
Obs.
Comme
les
espèces de ce genre m'ont paru extrêmement
difficiles à caractériser
d'un certain
Syst. p. 3o4.
,
que leur connaissance
tact, cp.ie l'application
est plutôt le résultat
de principes rigoureux,
sans contestation les espèces telles qu'elles ont
ëte'
j'ai
admis
reconnues par
la
plupart des algologues, persuade cependant qu'on parviendra à ré-
nombre des plantes que l'on a cru devoir
considérer comme distinctes. Tous ceux qui se sont occupés de spé-
duire de beaucoup le
eu fréquemment occasion de reconnaitre cette vérité
annoncée par M. de Mirbel et, depuis, appliquée avec tant de saga-
cification ont
cité
par Steiuheil
'
genres par groupes
dans son
,
travail
c'est-à-dire
dont
sur les
les espèces se
typique et bien distincte, tandis qu'il en
espèces,
y a des
séparent en pluqu'il
sous-genres desquels on peut donner une description
sieurs petits
les
Rumex,
évidemment
différentes l'une
est d'autres
de
par série dont
l'autre, se
confondent
cependant entre elles par des nuances intermédiaires telles que l'on
a
souvent de
la
peine à les distinguer. Lorsque les genres sont par
groupes, on peut se demander
si
ces groupes sont des espèces
ou des
sous-genres? Les uns présentent un type unique parfaitement reconnaissable partout, mais qui se
comme
cela se
remarque dans
au contraire, offrent deux ou
nuance sous mille formes variées,
les
Sargassum
trois types
,
tandis
que d'autres,
extrêmement rapprochés
mais toujours reconnaissables au milieu de leur transformation parallèle. C'est
'
Sti-iulii-il,
en considérant ces derniers
Htalériaux pour
scri'ir
a
la
Fluic
île
comme
des genres parfaite-
Barbarie, Anii.
se. nal.
i838.
PLANTES DE l'aRABIE.
ment
cre'ës
caractérises
i^5
que j'ai cru devoir, non-seulement adopter ceux
aux dépens des Sargassum , mais encore en former de nou-
veaux pour
le Cystoseira.
4i. TuRBiNARiA DECURRENS, Bory, in Duperr.
—
Var. p ornatum Ag. Sp.
24,
t.
Hab.
Voy. Coq.
Sargassum turbinatum, Ag. Spec; Ejusd. Syst.
fig.
circà
b.
—
—Fucus
Mss. in
Fil.
lierh.
Cystoseira Myrica, Ag. Spec. ^.b'5;Syst.
Myrica, L. Turn. t. 192. Gmel. t. 3, fig. 1.
jFlgyp.-Arab.
Var.
t.
p.
Mus. Par.
etc.
43.
Egypt.
Fuc.
turbinatus, Tmni. Hist.
et Novi^eba.
TuRBiNARiA TRIQUETRA, Ag.
Hab. circà Suez, Tor, Djedda,
—
—
117.
p. 368.
F. conoides, Forsk. Flor. JEgyp.-arab.^. 192.
Tor, Djedda
42.
Forsk.
\).
190?
— F.
p.
282.
—F.
—Fucus
seticulosus,
antennulatus, Delil. FI.
55.
tenella
,
Hering
et
Mert.
in
Schimper.
Un. itm.
n° 953.
Var. murlcata, Ag. Schimp. JJn.
Hab.
circà Djedda,
itin. n°
Hodeida, Noweba,
935.
etc.
44- Cystoseira trinodis, Ag. Sp. p. 67; «5^5^. p.
trinodis, Delil.
—
Egyp.
t.
54,
fig. 1.
286.
—Fucus
Forsk. Flor. JEgyp.-arab.
p. 192.
Var.
et
Hab.
(3
confluens, Ag. Syst. p. 286. Schimp.
Un.
itin.
n°462
854.
circà Djedda,
Hodeida, Noweba,
45- MONILIFORMIA TRIQUETRA
Sp. 61; 5/5/. 284.
— Fucus
Archives du Mcsédii, tous II.
f
—
etc.
Cystoseira
triqueter, L.
triquetra
Mant.
p. 3i2.
ig
,
Ag.
Turn.
PLANTES DE l'aRABIE.
]/(6
Hist. Flic.
t.
54-
—Fucus
articulatus, Forsk. FI.
^Flgyp.-Arab.
p. 191.
Obs. m. Greville n'admettait qu'avec beaucoup de doute cette
dernière espèce parmi les Cysloseira. En effet, ses caractères la rapprochent tellement des Monilifonnia qu'il m'a paru nécessaire de
entrer. Les
nœuds des
h la suite des autres
comme les
du tissu commence en
tandis que les
uns
développant davantage
ge'neral h
:
la
des-
chacun des angles rentrants
conceptacles correspondent, au contraire, le plus ordi-
nairement aux parties
la
place's les
grains d'un chapelet. Ces nodosite's,
d'abord pleines, se creusent en se
truction
de réceptacles
tiges sont autant
l'y faire
saillantes.
La forme
triangulaire des
nœuds
est
seule différence qui tendrait h éloigner cette plante des espèces
particulières
à
l'Australasie
chez lesquelles
les
nodosités
sont
sphéroïdes.
Le
Moiiilifoj'inia triquelra porte
stériles
sités
souvent à sa base des rameaux
presque plats et sur lesquels on distingue à peine
qui sont remplacées par une
les
nodo-
membrane dëcnrrente, tordue de
distance en distance. Ce caractère, qui
se
trouve très-prononcé sur
des échantillons recueillis sur les côtes occidentales de la Nouvelle-
Hollande, devra servir à distinguer cette plante
surtout
si
cette disposition
Billardieri dont nous ne connaissons que des
flottants
en mer. La seconde
aux Monilifonnia
sentent
est le C.
comme
variété',
M. Banksii
et
rameaux détachés
et
ne se remarque pas sur
les
plante que je crois devoir encore ajouter
nodularki Ag. Toutes ces espèces pré-
un mode de végétation qu'on retrouve dans chacune d'elles
et d'oii résulte un groupe très-naturel comprenant
en particulier
aujourd'hui les cinq espèces suivantes
:
W.
Banksii, Bor. Billardieri,
Bor. Sieberi, A. Rich. iriqneira et nodularia
Tous
les Cysloseira,
compris dans
la
-f.
seconde section établie par
PLANTES DE l'aEABIE.
M.
Greville, sous le
un genre
tituer
1^7
nom
distinct
de relroflexœ, doivent également consfondé sur des caractères constants de fructifi-
cation et de végétation.
Je consacre ce genre à
marine française, perdu dans
de son dévouement pour
zèle et
Le genre Blossevillea se
de
la
du Nord, victime de son
les glaces
les sciences.
distingue des Cystoseira par la disposition
rameaux, qui naissent de
ses
de
M. de Blosseville, un des jeunes officiers les plus distingués de
Lilloise,
la
mémoire du commandant
la
la partie aplatie
des tiges, se recour-
bent à leur origine, pour se redresser ensuite. Ce caractère, com-
mun
à
une vingtaine d'espèces de l'Océanie, coïncide avec un mode
de
particulier
deux
fructification.
séries longitudinales
toseira
proprement
ception
du
Les réceptacles
dans toutes,
de conceptacles, tandis que dans les Cys-
dits, ces
offrent,
organes sont disposés sans ordre.
souvent toruleux. Dans cette dernière espèce
linéaires,
contraire lancéolés, aplatis et assez semblables à ceux de
près duquel les Blossevillea semblent devoir
ractère tiré de la disposition des
rameaux
se
de
la
manière
la plus évidente,
avec exactitude dans toutes
La
ils
sont au
VHalidrys\
Le ca-
et des conceptacles, n'a
ou
la
où pourtant
trouve représentée
les figures analytiques qu'il
largeur et la forme des réceptacles
lesquels
l'ex-
classer.
pas échappé à Turner, car, à l'exception d'une espèce
elle existe
A
Blossevillea Platjlobium, ces réceptacles sont allongés,
en a données.
du B. Platjlobium, dans
on n'observe également que deux
séries
de conceptacles,
devra servir à former, dans ce genre, une petite section.
Enfin,
il
est
une plante sur
la classification
de laquelle tous
les
algologues se sont trouvés en désaccord. C'est le Dictjopteris ser-
rulata
'
Lamx. dont M. Agardh
a fait tour à tour
Cette ressemblance avait également frappé
Fucus
siliquosiis
(^Mém. mus. tom. V, p. 182).
un
Haliseris
M. Mertens, qui compare
ou un
son espèce au
PLANTES DE l'aRABIE.
l48
que M. Gie ville a cru pouvoir reunir au Dictjomenia. Cette plante n'appartient ni aux Dictyotëes ni aux Floride'es.
Ses frondes planes, linéaires, dentées en leur contour, de couleur
Rhodomela,
brune ou
et
olivâtre fonce, présentent, le long d'une nervure
des conceptacles
ostiole's,
on trouve des spores
h l'intérieur desquels
accompagnées de filaments.
J'avais cru
'
pouvoir réunir cette plante
au Carpodcsmia, ne connaissant cette dernière que par
donnée par Turner, mais
moyenne,
le caractère fourni
la
figure
par le réceptacle tuber-
culeux placé vers la base des frondes, m'a déterminé aujourd'hui à
former, pour
D. serndata un genre distinct que je nonmie
cause du nomlire considérable de conceptacles répan-
le
Mjriodesnia, à
,
dus, sous forme de petites glandes, sur toute l'étendue de la fronde.
C'est sur ce
genre que
j'ai
constaté en premier lieu la présence des
deux membranes qui forment le rebord transparent des spores. En
exerçant sur elles une légère pression, et en les faisant rouler entre
deux lames de verre, on parvient h détacher l'une de l'autre les deux
membranes, périspore et épispore, dont on ne pouvait avant que
soupçonner
J'ai
l'existence.
montré, au commencement de ce mémoire,
algologues français à assimiler
les
Algues
appuyant leur comparaison sur
les
Dans
Lamouroux
la
plupart
de
ses écrits,
tendance des
la
aux Dicotylédones, en
organes de
"
la
reproduction.
étend
même
similitude h ceux de la végétation et surtout aux tiges des
cacées
ou des Laminaires, dans
lesquelles
il
Fu-
trouve quatre parties
bien caractérisées analogues à l'épiderme, à l'écorce,
à la
cette
au bois
et
moelle des plantes phanérogames dicotylédonées; chacune de
ses parties
,
selon lui
,
se reconnaît par
sa situation et par
Decaisne, Bull. Acaâ. roy. Biitx. iSjo.
Lamoiu-oux, Bull.
soc. philom. )8ar).
— Essai Tkalass. p. 6,
etc.
une
PLANTES DE l'aRABIE.
M. Bory' admet
organisation qui lui est propre.
mouroux
;
il
attribue
aux
1
l'opinion de
49
La-
des plantes qui composent sa famille
tiges
des Varecs, une première substance corticale parfaitement distincte,
une seconde de consistance cornée, formée,
ches concentriques ; enfin au centre,
de structure très-différente de
comme
le bois,
par cou-
un tissu médullaire de couleur
celle qui
occupe
la circonférence
et
de
la tige.
Enfin
s'il
est
permis de
citer ici des
planches inédites
-
d'un travail
sur les Algues par Palisot-Beauvois, elles pourront servir encore à
montrer
tendance des esprits à retrouver, à cette époque, de
la
l'analogie entre la structure des
ordre plus
élevé'.
Algues
et celle des
végétaux d'un
Ces planches, qui représentent des coupes hori-
zontales et verticales de plusieurs Fucacées et Floridées, sont destinées
à
prouver que
les
homogène, mais
effet les dessins
Algues ne sont pas composées d'un
qu'elles sont
pourvues d'un système fibreux. En
montrent non-seulement
mais encore des fibres horizontales croisant
à simuler des rayons médullaires.
offi-ent la
Cette comparaison
me
MM. de Mirbel *
moins allongé, entouré d'un
ou
et
que
et
Bory, Voy.dcla Coquille,
Bibliothèque de
^
Kiesei-j
Mém.
M. de
^ç.
l'ont déjà fait
Link % d'un
Link, Elem. philosop.
Les
tiges des
remarquer Kieser^
tissu utriculaire plus
fluide mucilagineux
,
l'éff.
de manière à
les isoler les
62.
p. 26.
bot. p.
398.
ou
qui remplit les
Jussieu, in-fol. 10 pi. gravées avec expl. mss. dePalisot.
sur l'organisât, des pi. p. 88. etc
Mirbel, Elém. physiol.
elles
de certaines mono-
des palmiers.
s'interpose surtout entre elles
"
5
premières, de manière
paraît tout-à-fait gratuite.
ainsi
et plus tard
'
les
Quant aux coupes horizontales,
du groupe des joncées
Fucacées se composent,
utricules
le tissu fibreux vertical,
plus grande ressemblance avec celles
cotylédones
tissu cellulaire
PLANTES DE L ARABIE.
l5o
unes des autres, tout en les réunissant cependant en une niasse Indivise.
Cette substance, d'abord mucilagineuse,
finit
par acquérir, dans
les espèces d'une grande dimension, une consistance cornée ; sa présence m'a paru constante dans toutes les Fucace'es, et les seules diffé-
rences appréciables entre l'organisation de leurs tiges se trouve dans
ou moins grande de cette sulîstance, à laquelle
M. Mohr a donne le nom d'intercellulaire, M. de Mirbel celui de
cambium, et que M. Mulder^ assimile chimiquement h un pectate.
la quantité'
En
plus
général, le tissu est plus dense et plus coloré à la circonférence
qu'au centre des tiges, et c'est à cette circonstance qu'est
blement
l'erreur dans laquelle sont
suivi les traces
de Lamouroux.
tombés
Il arrive
due proba-
les naturalistes qui
ont
qu'après une macération
peu
prolongée dans l'eau douce, on parvient à enlever, dans une étendue
considérable de la tige, une membrane excessivement mince, sur laquelle se dessinent les impressions des utricules sous-jaceutes. Cette
membrane, dont M. de Mirbel 'a nié
l'existence,
me semble compa-
rable à la cuticule externe, reconnue, dans les végétaux aquatiques
phanérogames, par M. Ad. Brongniart.
Je viens de dire que les tiges des Fucace'es ne présentaient entre
elles
que de légères différences ;
elles
ne portent, en effet, que sur
ou moins grande du tissu de
compose d'un tissu h mailles beaucoup plus lâches
substance intercellulaire y est moins abondante; mais cette
la circonférence. Celui
densité plus
centre se
n'est pas générale
,
car
il
la
du
et la
règle
arrive au contraire dans certaines espèces
y sont tellement écartées les unes des autres, et si
gorgées de mucilage, qu'on a de la peine à se rendre compte de
que
les utricules
'
Hugo
=
Miildei',
^
Mirbel, Essai sur l'analomie des végétaux, article Fucus. Jour. phys. an IX.
Molli, Ann. se. nat. tom. 8,
i
SSy, p. 307.
Composit. du mucil. vcgél. dans
les
Algues. Bull. soc. p/iys. nccrland. »838.
PLANTES DE L'ARABIt.
l'organisalion
de cette partie des
j5j
tiges compaial)le^ sous plus
d'un
rapport, h celle de certains përispermes cornes. En effet,
les utricules dont se composent les tiges des Algues comme
celles des périspemîes ne m'ont jamais présente ni ponctuations ni cristaux
dans
leur intérieur. Enfin leur membrane ne bleuit point
instantanément
par
la teinture d'iode,
comme
cela s'observe dans
un grand nombre
de Lichens.
LestigesdesZ>z/m//met^/acA«ic?/zi/7zs'eloignentàplusieursëgards
delà structure ordinaire des Fucacecs. Dans le premier de ces
genres, le
tissu gênerai de la fronde, au lieu de se composer
d'utricules arrondies ou cylindracées, plus
est
ou moins serrées les unes contre les autres,
de filaments entrelaces qui, de distance en
rapprochent pour se constituer en lames, lesquelles se
formée par un
distance, se
lacis
réunissent à leur tour les unes avec les autres pour
représenter à
l'extérieur des frondes, des alvéoles qui persistent pendant
toute la
durée du végétal. La structure du Splachnidium se
rapproche, h
du Vurvillea. Des parois, extrêmement minces
de la fronde, partent des filaments qui se dirigent librement
certains égards,
vers le
centre, en s'enroulant ensuite de manière à former,
non plus des
Burvillea, mais des sortes d'écheveaux qui,
en s'entrecroisant, réprésentent à l'intérieur des tiges une
espèce de
lames
comme
dans
le
réseau entre les mailles duquel se trouve répandue une quantité
considérable de mucilage.
Les utricules cylindracées ou filamenteuses qui se dessinent
en
nervures sur le milieu des ramifications des frondes n'ont
aucune
connexion avec les fructifications, ainsi que l'admettait Laniouroux.
La durée des Fucacées ne parait pas
unes on reconnaît distinctement la
les
égale et semble varier. Dans
succession des conceptacles,
par les impressions qu'ils ont laissées sur les frondes ,
tandis que
PLANTES DE l'aRABIE.
l52
chez d'autres ces caractères ne se retrouvent pas
réellement, sinon annuelle,
observations de
et la
plante parait
du moins monocarpienne. D'après
M. d'Orbigny*,
les varecs
les
peuvent être coupe's, sans
inconvénient, à certaines époques de l'année et reproduisent de nou-
veau , dans l'espace de quelques mois , des frondes analogues aux
premières qui se couvrent de fructifications.
Celle des Fucacées consiste en de petites poches
dans l'épaisseur des frondes,
soit
variables,
auxquels
suis servi,
pour désigner
j'ai
soit
ou cavités formées,
dans des appendices de formes
nom
conservé le
de réceptacles. Je
renferment
les cavités qui
les spores,
me
du
nom
qui
de conceptacles, proposé par M. DeCandoUe. Ces conceptacles,
communiquent toujours à l'extérieur au moyen d'une ostiole plus
ou moins évasée, renferment des spores presque
parois,
ou
à la base des filaments qui les
sessiles, fixées à leurs
accompagnent.
leur maturité, ces spores se détachent de leur support,
les
A l'époque de
tombent dans
conceptacles et eu sont expulsées par une action particulière des
filaments.
On
les a décrites
comme
étant entourées d'un sac mucila-
membraneux, auquel je réserve le nom de périun corps oblong, de couleur verdàtre, enveloppé d'une autre membrane intimement appliquée sur
la substance verte. J'ai désigné cette seconde membrane par le
nom d'épispore. En faisant rouler légèrement ces spores entre deux
lames de verre, on parvient facilement à séparer et constater la présence de ces deux membranes; cette séparation s'opère naturellement dans d'autres familles oii l'on voit le périspore s'ouvrir au
sommet et donner issue à la spore elle-même recouverte de son
gineux
spore,
ce sac
;
renferme lui-même
épispore.
Malgré l'extrême
'
facilité
C. d'Orbigny, Essai sur
les pi.
d'observer
marines,
Mém.
organes reproducteurs des
les
mus.
toni. 6. p. i63.
PLANTES DE l'aRABIE.
1
53
un de ceux qui, parmi les Algues, est reste
moins bien connu. Jusque dans ces derniers temps, ou s'est contente'
de voir ces corps reproducteurs h leur maturité, après les avoir
Fucacées, ce groupe est
le
expulses violemment et en masse des conceptacles.
modernes, M. de La Pylaie^
nistes
l'e'gard
de
l'insertion
Fucus
dont
Parmi
bota-
les
les observations à
des spores pre'sentent le plus de précision.
Quelques années après, M.
sur le
est celui
G. Agardh
J.
vesiculosus , et
de'crivit
^
publia ses observations
avec soin l'insertion
spores sur les parois internes des conceptacles
qu'il
nomme
des
glo-
me'rules.
Leur structure,
telle
que je viens de
exception dans toutes les Fucacées
;
la décrire,
se rencontre sans
m'a servi
à rapporter à cette
elle
famille le Durvillea qui se trouvait range' parmi les Laminaires,
à
retirer des Floridees le Dictjopteris serrulala, et à réunir à ce der-
Folyphacmn qu'on plaçait dans les Fucacées.
La plupart des algologues ont décrit les spores comme des graines.
M. De Candolle % qui a eu occasion de les étudier, les regarde
nier groupe le
au contraire
comme
des sporanges. Ces corps, placés sous le micros-
M. De Canrenferment un grand nombre de petits
cope, paraissent ponctués, et cette apparence, suivant
dolle, est due h ce qu'ils
globules qu'il a vu sortir, par l'extrémité
fond de l'eau avec
le
mucus auquel
du sporange,
et
tomber au
ces globules sont mêlés. Je dois
avouer n'avoir jamais rien observé de semblable, malgré des recherches que
j'ai
été à
même
de
faire sur plusieurs espèces vivantes
de
Fucacées. Je ne crois donc pas que l'on puisse admettre l'opinion
qui considère les spores de toutes les Algues,
comme
renfermées
dans un sporange membraneux, et cette opinion se trouve encore
'
De La
Pylaie, FI. de Terre-Neuve et des
G. Agai'dh, Not'iiiœ FI. Sueciœ,
»
J.
^
De
p.
Candolle, Organ. veget. vol.
2, p.
Archiyes du Mbséum, tome
If.
1
iles
St-Picrre
et
Miclon, Finnin Didot 1829.
1
167.
*o
l54
PLANTES DE l'aRABIE.
M.
inlirmëe par les observations de
G. Agardh sur leur
J.
mode de
germination'.
Le nombre des spores dans chacun des conceptacles
est irregulier
ne peut servir de caractère. Leur volume varie également; dans
et
Coccophora
peu nombreuses
elles sont
et
le
d'une grosseur extrême
relativement h la cavité qui les renferme, tandis que dans le Durvillea,
plus grande des Fucacëes, elles sont au contraire excessivement
la
petites, fort
nombreuses,
Les filaments
sujet
comme
,
de nombreuses
et se
rapprochent de celles des Laminaires.
les spores qui les
dissertations.
à leur égard, ni l'opinion
On
de Reaumur qui
organes mâles, ni celle de Guettard
poils
Stackhouse
les représente,
planches (i,
ses
°
1 1,
i3),
mais
les considérait
qui les regardait
en houpes appartenant à l'épiderme
Malvace'es, opinion reproduite par
accompagnent ont
MM.
et
comme
comme
Crouan
M. Duby
=
des
des
de Mirbel
et
De CandoUe.
avec assez d'exactitude, dans trois de
principalement dans l'une de celles
c'est
ont reconnu l'erreur dans laquelle
*
le
analogues à ceux des
de M. Greville ^ que l'on peut prendre une idée exacte de
de ces filaments par l'ostiole des conceptacles.
MM.
e'te'
ne peut admettre aujourd'hui,
la sortie
était
tombe
comme un ve'gëtal parasite sur
botanistes me paraissent à leur tour,
en décrivant ces filaments
certaines Fucace'es mais ces
,
confondre deux choses en parlant de XElacIdslea. Cette production ne
:
fait
point partie
du
tissu
propre de
la
fronde de V Hbnanlhalia,
classent à tort
qu'ils
parmi les Laminaires ; elle est formée par les filaments
qui sortent de l'orifice des conceptacles , ainsi qu'on peut le reconG. Agardh, Ami.
'
J.
'
Guettard, Obseiv. sur
'
Greville, Scott, ajpt. F/or.
*
^nn.
^
Bol. gall. tom. Il, p. 972.
se. nat.
tes pi.
tom. VI, p. 109, 1839.
append. vol.
t.
181.
scienc. nat. i8:'>9, tom. 12, p. 25o.
II,
p. Sga.
PLANTES DE l'aRABIE.
naître en jetant les
yeux sur
la figure
i55
23 ii de VEnglish botanj qui
exprime très-exactement cette disposition. Pour
de
cette organisation,
s'assurer
davantage
d'opérer des tranches transversales
suffit
il
très-minces de la portion de VHinumtJialia recouverte par VEla-
On
clùslea.
du
après être sortis
Le
se trouvent.
ou moins grande de
fermant une matière moins foncée
deux
tissus est
parvient
étaient
rendue
même
de
à détacher
simplement appliquées,
quand
a erreur
y
minés par
les petites pelotes
Crouan
Duby
formées par ces
appartient à XHiinanlhalia, mais
considèrent ces filaments
comme
étant ter-
de massue
avait déjà donné une figure exacte en décrivant la
serratus.
Cependant
les filaments, qui
spores des Fucacées, ne font pouit toujours
,
;
ils
y
restent
même
développent quelquefois de
fiant,
des espèces
accompagnent
saillie
Lyngbye. Dans ce
telle sorte qu'ils constituent,
cas,
on
les a
ainsi
que
ou des
sessiles.
Montagne,
TeiU. Hjdrophytul. dan,
m
Ram.
Sagi'. Hist.
t.
en
se rami-
représenté
Enfin ces filaments
prennent quelquefois, à l'intérieur des conceptacles
Lyngbye,
l'a
et s'y
confondus avec déjeunes spores^, qui
cependant paraissent toujours à peu près
'
les
en dehors des
assez généralement renfermés
de grappes très-tenues,
dont
fructifi-
conceptacles, de manière à représenter de petites houpes
pelotons
fila-
en ce point, que
est exacte
corps reproducteurs en forme
les
Lyngbye
cation du F.
'
ils
et plus verte, la distinction des
plante-mère, contre laquelle elles
la
MM.
production décrite par M.
il
de YElachistea ren-
et celui
Avec un peu de précaution^ on
très-facile.
ments. Ainsi l'opinion de
la
la tige sur laquelle ils
tissu externe de \ Hiinanthalia étant colore en brun,
de beaucoup de Fucacëes,
celui
ces filaments,
conceptacle, se sont développes et ont recou-
vert une étendue plus
comme
du microscope, que
voit alors, à l'aide
i
,
fig.
et après la sortie
B, 3 et 4-
Cuba, part. bot. p. 52.
— Sargùssum polyccratium.
PLANTES DE L ARABIE.
l56
des spores, un
tel
développement,
complètement , ces derniers
ainsi
finissent
qu'ils
par oblitérer
cju'on peut le voir dans le
Dw-
MM.
Bory
villea.
Laminariées. Lamouroux, Gaillon
et
de La Pjdaie ont reconnu dans
et
nisation ligneuse, plus évidente encore
cées.
res,
Cependant
les observations
remarquer M. de Mirbel
'
,
des Laminariees une orga-
que dans
la famille
des Fuca-
faites
au sujet de ces derniè-
la structure
anatomique des plantes
que
peuvent également s'étendre à
qui nous occupent. Celles-ci
principalement
les tiges
j'ai
comme
l'avait déjà
fort
bien
fait
dans un de ses premiers mémoires, sont
coiuposées d'utricules larges et régulières, souvent plus denses et
moyenne
plus sinueuses vers la partie
les
qu'à la circonférence. Dans
Macrocystis, quelques utricules voisines de l'épiderme atteignent
une dimension considérable
,
et
semblent remplir
les fonctions
de lacunes. Cette structure, particulière aux frondes des difiérentes
espèces
de ce genre, semblerait pouvoir correspondre aux
plis
si on ne retrouvait pas ces lacunes sur les exdu genre EcMonia, qui sont parfaitement lisses. Le con-
qu'elles présentent,
pansions
tour de chacune des utricules qui composent les tiges se distingue
plus nettement que dans les Fucacées
au lieu de s'insinuer entre
:
matière intercellulaire,
la
les utricules, se
dépose au contraire en
grande abondance dans leur intérieur, de manière à réduire quelquefois leur cavité à
un
matière colorante verte
très-petit calibre,
:
'
la variété
nom ^A. musœfolia,
Mirbf'l, Essai sur Vancil. vàg.
se trouve
accumulée la
cette disposition se rencontre
dans les pinnules des frondes de
signée sous le
où
par
également
de VAlaiia esculenla, dé-
M. de La Pylaie. Ces plantes^
— Fucus. Jouin. pins,
an IX.
PLANTES DE l'arABIE.
que
ainsi
les Fucace'es,
ne m'ont jamais
i57
offert,
dans leur
tissu,
ni
cristaux, ni cellules poreuses.
La
fructification des
l'attention
Laminaires
de M. C. A. Agardh
'.
a,
dans ces dernières années, fixe
Avant
lui,
on
la faisait consister
en
corpuscules très-petits, disperses dans le re'seau des frondes, ou bien
en filaments insères verticalement sur leur surface externe. C'est
que
ainsi
2274).
M.
la présente
Lyngbye
et
VEnglish hotanj
lyôg
(t.
et
Greville, tout en adoptant cette dernière manière de voir,
regarde cette fructification
àeV Alaria,
qu'il
comme
à peu près inconnue et la figure
emprunte à Sowerby
et
Turner, contraire à tout
ce que nous offrent ces végétaux, ne peut être comparée qu'à l'organisation des Nostocs'*.
M. Bory,
donne éga-
après une étude spéciale de ce groupe, n'en
lement qu'une idée très-imparfaite en décrivant son Lessonia nigrescens^.
M. Montagne''
a cru la reconnaître dans les tubercules
semblables à ceux mentionnés par Turner sur son
{Mai'ginaria, A. R. Phyllosjjora), et a comparé de là
des Mac rocystis à celle des Sargassu7n.
de son côté dans
les callosités
Fucus
coriiosus
la fructification
M. Hornemann^
la signalait
qui se trouvent sur le bord des frondes,
fondait sur ce caractère son genre EcMoiiia, tandis que
et
dolphi
stipe
^
au contraire sur
l'indiquait
de cette
même
M. de La Pylaie
sente,
dit-il,
décrite avec plus de précision
;
elle se
pré-
sous la forme de taches irrégulières, éparses sur
'
Acl. Acad. Cces. Leopohl. Nat. Car. vol.
Hedwig, Theor. gen.
•t
M. Ru-
supérieure et renflée du
plante.
l'a
'
3
la partie
t.
3G,
fig.
10.
XIX,
p. 284.
— Trcmclta aqualica.
Bory, yoy. delà Coq. p. 83.
Montagne, Voy. d'Oibigny, pars bot.
i,
p. 12.
'
Hornemann, Vid.
6
Rudolphi, P/an;. £fX7on. Linnœ.i, i83i,p. 171.
Sclsk. natiiivid. og. inathem. yilf. 111 deel..
la
PLANTES DE l'aRABIE.
l58
fronde,
ou quelquefois
sur des pinnules accessoires, et consiste en
uue reunion de graines microscopiques subcylindriques ou plutôt
pyrifornies oblongues, toutes contigués, implantées verticalement
parenchyme externe qu'elles recouvrent, en formant de chaque
de la fronde une couche superficielle et finement grenue. Cette
sur le
côte'
description ne laisserait presque rien à désirer,
le
Laminaria
Agarum
mention de conceptacles consistant en pustules
vertes par
si
M. de La
[Myriotreina),
en décrivant
Pylaie ne
fort petites
faisait
,
ou-
caractères particuliers, selon moi, au groupe
un pore ;
des Fucacées. Enfin, dans l'explication des figures, l'auteur avoue
n'avoir
en
rencontré
effet
,
nulle part
cherchant
en
on
contradictoires,
les
comme
les périspores
rien
se
s'aperçoit
seulement aux filaments
dans son travail sur
h
et
d'analogue
à
des séminules;
rendre compte de ces remarques
que ces observations s'appliquaient
non aux spores elles-mêmes. M. Agardh,
Macrocyslis,
et
M. Montagne, en
même
tronqués au sommet, arrivent au
sultat, c'est-à-dire qu'ils
prennent pour
décrivant
ré-
les corps reproducteurs ceux
qui les accompagnent.
La forme
habituelle des spores des Laminaires est celle
d'un
cylindre arrondi à ses deux extrémités, ou celle d'un ovoïde plus
moins allongé. Elles sont
encore à
la
faciles à
ou
observer lorsqu'on les étudie fixées
fronde, et se distinguent à la première vue des filaments
qui les accompagnent et à la base desquels elles prennent naissance
:
ceux-ci les dépassent, et sont seuls renflés ou tronqués au sommet.
Leur structure
Fucacées,
volume.
la
mêmes que
celle des
différence réside principalement dans leur
moindre
et leur
Comme
l'expression de
mode
d'insertion sont les
dans ce groupe,
M. Agardh,
le
sporidium, pour
se trouve
me
servir
de
renfermé dans une double
membrane. L'opinion émise par ce savant, au sujet des observations
de MM. Mertens etRudolphi% est juste; ces botanistes paraissent
'
PLANTES DE l'aRABIE.
j
avoir pris, pour organes de fructification,
5q
des corps avec lesquels
ceux-ci n'ont aucune analogie.
Si
on examine une tranche très-mince,
et passant par le
grand diamètre d'une fronde fructifère du Laminaria saccîiarina, on voit que
cette surface n'est pas unie, mais qu'elle présente des sortes de crenelures. Cette disposition est
par
petits groupes, à
L.
le
due
à ce
que
les spores sont disposées
chacun desquels correspond une élévation. Dans
hrev'ipes, les spores et les filaments sont à
peu près de
même
longueur. Les fructifications occupent seulement une des surfaces de
la fronde, tandis qu'elles s'observent sur les deux côtés des pinnules
dans le genre Alaria, mais non placées à l'intérieur de leur tissu, ainsi
que l'avance M. Montagne
'.
en vain que j'ai cherché aies constater dans le L. bidbosa et
espèces voisines, dont la texture membraneuse offre un caractère
C'est
les
particulier, celui de présenter de petites cavités cylindracées occupées
par des filaments verticaux, articulés, confervoides, dont l'extrémité
bords de cette cavité et la surface des frondes
présentent
se
sous forme de petits corpuscules arrondis
libre vient affleurer les
:
vus à plat,
ils
groupés en rond. Ces filaments ne sont pas accompagnés de spores;
il n'est pas rare de les voir s'allonger au point de former des
petites
comme
houpes,
La
mais
fructification des
il
cifolia
cées,
l'avait déjà
sera nécessaire
dont
si
le
l'on
indiqué Réaumur.
Lessonia
est
semblable à celle des Laminaires,
de retrancher de ce genre
mode de
fructification rentre
en juge par
la
le
Lessonia quer-
dans celui des Fuca-
figure et la description qu'en
M. Bory*.
'
'
'
'
Mertens,
Mem. mus.
tom.
5.
Rudolphi, Zf'nnœa, i83i,p. 171.
Montagne, Consid. sur les Laminaires.
Bory, Voyag. de la Coq. p. 79,
t.
4-
— Journal de
tinstit.
28 juillet iSjo.
donne
PLANTES DE i/aRABIE.
l60
M. Agardh, dans
le travail
que je viens de
citer,
suppose, par
Macrocjs/ï5 est recouverte par une
membrane dont j'avais cru moi-même constater la présence dans plusieurs de mes observations, mais en les répétant de nouveau, je suis
analogie,
que la
fructification des
arrive à un résultat oppose'
comme une membrane,
;
que j'avais considérée d'abord
celle qui recouvre les spores de
la pellicule
analogue à
quelques Dictyotées, m'a paru n'être ensuite qu'une couche très-
mince
et
concrète de mucilage, répandue
toute la
svu-
portion
fronde, substance que dissout l'ammoniaque en
fructifiée
de
la
laissant à
nu
les filaments.
Ce point demande donc encore
à être
vérifié.
Je me suis servi ici du mot de périspore pour désigner la membrane
qui enveloppe la spore;
mais
M. Agardh
comme il ne fait pas mention
périspores la forme de ces derniers,
a
cunéiformes, déprimés au
étant
M. Agardh
sens,
des filaments, et qu'il attribue à ses
on peut, avec
raison, supposer qu'il
confondu deux organes distincts. Les filaments sont en
volume
même
l'emploie dans le
sommet ,
effet
souvent
vides et transparents, et leur
de beaucoup plus considérable que celui des spores,
a cru qu'ils renfermaient ces corps reproducteurs. Cette
opinion a été reproduite par
M. Montagne dans
des considérations
sur les Laminaires"; mais en examinant attentivement des tranches
minces des
parties fructifiées des divers genres
pourra s'assurer que
les
de cette
ftimille,
on
corps cunéiformes ne renferment jamais les
mode
spores, lesquelles forment, au contraire, par leur
une zone d'un vert foncé, à
d'insertion,
la base des filaments sur lesquels elles
prennent naissance.
M. Montagne
s'est
encore rangé àl'opiuiondeM. Agardh en réunis-
sant aux Laminaires \esPliyllospora et
'
Montagne, Considérât,
DurvUlea; ces deux genres, au
suce, sur les Laminaires. Aiin. se. na!
.
i84o, toni. i4, p. 48-
PLANTES DE l'aRABIE.
premier desquels appartient
Marginaria^ , doivent
le
non des Laminariëes,
Fucace'es et
i6i
ainsi
que
le
faire partie
des
soupçonnait déjà
M. Gre ville =.
Les Laminarie'es diffèrent donc des Fucace'es en ce que
les spores,
au lieu d'être contenues dans des conceptacles ou sortes de poches,
forment, à
la superficie
de
étendues, constituées par
la
fronde , des plaques plus ou moins
la
réunion
soudure des filaments
et la
Ce groupe comprend les genres
Laminaria, Agarum, Alaria Costaria
Lessonia,
renflés à leur partie supérieure.
suivants
Capea
:
et
,
,
Macrocjstis.
CHORISTOSPOREtE.
RYTIPHLEtE^E.
Le VEILLE A. Gen.
Receptacula arcuata
,
nov.
lateralia
,
sessilia
loculis abortu ? uniserialibus 4-sporis,
loculosa
,
,
ad apicem haud
rarô foliosa. Frons ramosa, distichè pinnata pinnulse
;
foliosse,
tae,
—
rotundatae, apiculatse^ subimbricatae, reticula-
juniores apice
filis
tenuissimis fasciculatis ornatse.
Plantulse marinse, rubrae,
ad Sargassa vigentes atque
repentes, habitu Jungermannise.
46. L. Schimperi, ramis sparsis pinnatim lobatis, lobis distichis
'
'
A. Richard, yoy. de l'Astrolab. vol.
i, p.
iSy
;
tom. 3
et
4 N.-Zél.
Greville, Alg. Brit. Synop. p. xxxiii.
ArcUIVES bu MoStUMj TOME H.
21
PLANTES DE l'aRABIE.
l()2
subimbricatis
mucro-
rotundatis sœpiùs apice penicillatis
foliolis
,
nulatis, receptaculis arcuatis
supernè liaud rarô
foliosis.
Arnansia jungermanioldes, Mert. et Hering. Flor. allgeni. Bot.
Zeit.n°'5\. Augt. i836, p. 485 ciiin tah. Scbimp. JJn.
— A.
exsiccat. n. 472.
Scbiiiiperi, Decaisn.
Ann.
itin.
iBSg,
se. nat.
p. 373.
— PLANTULA-pulchelIa, tenerrima, riibra, habitu Jungermaiinisead
Descr.
Sargassa Cjstoseirasque vigens. Radicule primo teretes, obtusœ dein in
areolas crenulatas dllatalœ Sargassis arctè adhœrentes.
Frons 2 ad 3 centim.
longa medio nervosa, subtîis radicifera, ramosa, ramulis apice circinatis.
FoLioLA (v. frond. pinnulae) dislicha
suboblicjiiè cauli adnata, juniora
,
approxiinata
,
siibimbricata
,
plana,
appendice penicilliformi reflexo dein erecto
ornata, apiculata, apiculo crassiori v.
rariîis obtiisa,
superiora imbricala
tenerrima, reticulata, rele denso regidari; areola; minutœ, hexagonœ,
illae
frondis niediœ, irregiilares laxioresque. Receptacula frondi continua, lateralia arcuata,
locidosa
margine superiori crenata, fructum Hippocrepidis referentia
loculis infimis vacuis
,
,
,
mediis letrasporis, supremis haud raro in
foliola areolatadesinentibus circinatisqiie.
Spora cuneiformia extrorsùm con-
vexa, introrsùm plana v. concaviuscula, granulosa, rubo-tincla.
Obs.
J'ai
exposé, dans ma notice sur la fructification des Arnansia ',
m'ont de'termine' à retirer cette plante du genre où on
les raisons qui
l'avait classée
Léveillé
,
pour en former un nouveau que
dont
les
cette
branche de
la
Le genre Leveillea
plusiems égards.
ces
deux genres ,
On
'
Decaisne,
Suhr, Potjzonia; Flor.
si
puissamment contribué
M. H.
J.
h
l'avancement
cryptogamie.
est voisin
du Poljzonia', mais
il
en
diffère à
connaît aujourd'hui trois espèces de chacun de
et toutes
'
/.
dédie à
découvertes sur la fructification des divers groupes
de Champignons ont déjà
de
j'ai
ont des caractères
communs
qui ne per-
c.
a//g. ùot. Zcit. n" 4;,
octobre i834, p. 739,11° iG.
i63
PLANTES DE l'aRABIE.
mettent pas de
confondre. Les Leveillea sont tellement sembla-
les
comparer attentivement pour
bles entre eux qu'on a besoin de les
les distinguer
spécifiquement. Les Poljzonia sont plus nettement
caractérisés,
j'en juge par les
si
deux espèces que j'ai eu occasion
d'examiner. Les Leveil/ea Schimperi, gracilis et comosa ont toutes
trois le port
crosse au
sommet
réticulés,
est pas
des Jungermannes ; les rameaux ou les frondes, roulés en
de
,
portent des sortes d'appendices foliacés entiers,
souvent terminés par un pinceau de poils
même
pour
les
entières, sont,
qui paraissent
au lieu d'être
tissu n'offre pas les élégantes et
régulières réticulations des Leveillea.
du P. elegans sont
mêmes
,
et les folioles,
au Contraire, plus ou moins profondément divisées
en leurs bords supérieurs, enfin leur
ces
les frondes
Polyzoaia;
presque simples, ne s'enroulent pas,
très-fins. Il n'en
Quant aux
réceptacles, ceux
pédicellés et dentés supérieurement, tandis que
organes sont
sessiles et entiers
dans
le Leveillea.
Enfin
la
structure et la place des radicelles présentent également entre les deux
genres quelques légères différences.
Les rameaux du L. Schiinperi offrent deux modifications qui
coïncident également avec
donnent naissance. Dans
la disposition
la plupart
des pinnules auxquelles
des cas
, ils
se roulent
ils
en crosse
h
leur partie supérieure, et portent des folioles imbriquées de manière
à se recouvrir alternativement.
beaucoup moins développés,
alternes-distiques
,
Sur d'autres rameaux au contraire,
appendices foliacés, au lieu d'être
les
paraissent
insérés
obliquement
,
concaves et
disposés de façon à ce que les plus jeunes folioles se trouvent cachées
sous les plus anciennes. Chacune d'elles se développe cependant; le
capuchon
se renverse, s'étend,
et l'on a ainsi, lorsqu'ils sont tous
étalés, des sortes de feuilles alternes-distiques
mier
A
comme
dans
le pre-
cas.
cette
époque,
les folioles
des ramaux normaux , au lieu d'être
PLANTES
l64
DF.
i/aRABIE.
terminées par une petite pointe, semblent au contraire echancrées
;
de
cette ëchancrure résulte
la
minaux qui se trouvent rabattus sur
du développement des appendices
dressent, les poils se détachent
courbure des pinceaux ter-
la face interne
foliacés,
laisser
En
de
on
moyenne
en
se
du
tombent sans
dispose'es sans
au contraire
les voit
ici,
ordre dans les ve'ge'taux
une re'gularitë des plus curieuses.
poindre, sur
la face
inférieure de la nervure
des frondes, les radicelles à des distances constantes, et
ge'ne'ral
à trois utricules d'intervalle les unes des autres. Elles
comme
montrent d'abord
petit
trouve
portion inférieure
gênerai, dans les Rytiphléees, ces poils
terrestres, affectent,
eft'et,
la
re-
se
traces.
Les racines, ordinairement
En
ces pinceaux
vers la base, et la feuille se
terminée par une petite pointe formée par
pinceau.
du limbe. Lors
nombre de
différentes
de légers mamelons composés d'un
cellules cylindriques verticales assez
de forme
et
courtes, et
de couleur de celles des frondes ; puis
elles
un poirft
un épatement circulaire composé d'utricules
sommets convergents, légèrement concaves en des-
s'allongent et finissent, lorsqu'elles viennent à rencontrer
d'appui, par former
cunéiformes à
sous.
Ces sortes de ventouses adhèrent tellement à
la
plante qui
leur sert de support qu'on ne parvient qu'avec peine à les désunir,
et,
dans
le
couvre, à
cas
la
où on
a détaché la radicelle sans la rompre,
on dé-
place qu'elle occupait, une légère cicatrice de couleur
du tissu environnant.
Le même phénomène se présente sur le Polfzonia, mais l'épatement, au lieu d'être formé par un petit nombre d'utricules convergentes par leur sommet, se compose de cellules bifurquées à la
circonférence du disque, qui semble remplir encore ici les fonctions
différente
de suçoir. En
me
servant de ce mot, je n'admets cependant pas le
parasitisme des Folyzonia et Leveillea, etc. Les expériences de
PLANTES DE l'aRABIE.
1
65
Rëaumur, répétées depuis par M. De CandoUe, en mettant hors
de doute
les
la
non-transmission des liquides d'un point à l'autre dans
Algues, doivent nécessairement éloigner toute idée de parasi-
tisme, et, par suite, d'absorption aux dépens des corps qui les sup-
portent.
L'exemple
deux Algues,
remarquable de cette intime juxta-position de
le plus
est celui
Cham. {Chondrus
'
que nous
offre le
Sphœrococcus confervicola
mirabilis Harv. Gelidium), qui se développe sur
Conjèrva mirabilis ou hospita Mert. dont
la
de toutes
Si
comme
le tissu,
celui
ses congénères, est parfaitement lisse.
on examine avec soin
et à l'aide
du microscope,
les portions
simplement teintées en rouge que présente cette Conferve lorsqu'elle
est
accompagnée du Sphœrococcus, on y découvre une membrane
utriculaire excessivement mince, renfermant une substance rosée, qui
contraste avec le tissu uni et vert des parties voisines. Cette
brane aréolaire, en
la
Conferve dont
Après
se développant, s'épanche,
elle
pour
ainsi dire,
recouvre souvent en entier plusieurs
sur
articles.
membrane s'épaissit,
mamelons qui se bifurquent
accrue en étendue, cette
s'être ainsi
colore davantage, produit de petits
mem-
donnent naissance au Chondrus ou Sphœrococcus.
J'ai
se
et
répété la
même
observation au sujet du Bryopsis coTifervoides Lenorm. Mais
pour s'assurer mieux encore de la simple application du Sphœrococcus
sur la Conferve,
il
suffit
d'opérer des tranches minces de la portion
simplement colorée en rouge
l'épaisseur se partage
en
trois
rieure rouge appartient au
rente, incolore
sa
au
tissu
de
:
on obtient
Chondrus,
la
alors des disques,
dont
zones de couleurs différentes. L'extéla
moyenne, cornée, transpa-
Conferve , enfin
la
masse centrale doit
couleur verte au liquide épaissi renfermé dans le tube de cette
Cham.
in
Verhand der Ces.
Linnœa, ]83i,p. 173.
naturf. Freunde
zii
Berlin
,
t.
3, p, 177,
t.
5 et Riidolphi in
PLANTES DE l'aRABIE.
l66
dernière plante.
ment à
isoler les
un
appartient à
Au moyen
d'une faible traction, on parvient
deux zones de coloration
végétal distinct. Enfin
minées
soit
ou moins
si
dont chacune
l'on observe des coupes
du Cliondrus, on remarque
transversales des parties les plus épaisses
sur ce tissu des zones plus
différente,
facile-
rosées, qui
me
paraissent déter-
par l'âge, soit par la superposition des thallus apparte-
nant aux individus voisins.
M. Rudolphi (1.
au
sujet
de
la
c.) avait
déjà réfuté l'opinion de
Sphœrococcus^ , mais
comme on
rouge de plusieurs Conferves ,
pend du développement de
doublement de la vérité
mirabilis sur
traire
;
lui est
cette plante sur
:
,
ce qui
secondement en attribuant à
de deux
Quoi
qu'il
que
la
coloration
une Floridée, on s'écarte
premièrement en
complètement étrangère
rien.
fait',
l'a
en particulier du C. mirabilis, dé-
et
un Sphcerococcus
ne participe en
père,
sans appuyer sa réfutation de preuves suffi-
en avançant,
santes. Ainsi
M. Agardh
prétendue métamorphose d'uue Conferve en un
est
faisant croître le C.
précisément
le cas
Conferve une coloration qui
la
et à laquelle sa substance
en
con-
soit, cette
propre
question de la couleur
espèces^ vivant l'une sur l'autre, mérite encore d'être étudiée
avec soin.
Bonnemaison^ assure avoir vu son Boryna varlabilis
prendre une teinte rouge plus foncée,
lorsqu'il était fixé sur le
Grammitis elongata ou une couleur sombre, quand
il
vivait sur
une
du groupe des Fucacées. Lyngbye annonce de son côté avoir
observé un phénomène analogue sur son Ectocarpus liltoralis var
rubra, et M. J. Agardh * a remarqué le même changement sur
plante
-y
Calolhrix confervicola , suivant que cette plante croissait sur
le
Agardh, Icon. Alg.
'•
t.
Voyage de d'Orbigny,
VII
IX.
et
partie cryptogamique, p. lo.
'
Bonnemaison, Essai Thalass.
•
Agardh, Nov.fior. Suce. p.
local.
5.
— Mém. mus.
XVI,
p. 49-
PLANTES DE l'aRABIE.
uu Ceramium ou
sur le
Khodomela
subjiisca, enfin
semblable se trouve rapportée par Rudolphi
rococcus villaius, quand
Dans
il
prend naissance sur
une observation
au sujet du
le
Fucus
Sphœ-
buccinalis.
embranchements précédents nous n'avons trouvé
mode de reproduction au moyen de spores semblables
entre elles, libres,
hérence avec
si
ce n'est par leur point d'attache, de toute ad-
distinctes
de même pour les
on peut reconnaître quatre formes
les tissus environnants. Il n'en est pas
familles suivantes, chez lesquelles
a
'
les trois
qu'un seul
fils
167
pour
les seuls
organes reproducteurs, auxquels
M. Agardh
donné le nom de Sphérospores.
Au moment de
indivise arrondie
leur formation,
ils
se présentent
comme une
ou allongée, renfermée dans une
masse
utricule spéciale
d'un diamètre plus grand que celui des autres parties des frondes.
Ce noyau
offre plus tard,
en se partageant,
trois types distincts
:
dans le premier,
égales,
la division procède d'un sphéroïde coupé en portions
de manière à produire des petits corps triangulaires à base
arrondie. Cette disposition est la plus
commune
;
on
l'a
comparée
avec beaucoup de justesse à celle des jeunes grains de pollen, avant
la rupture de l'utricule pollinique au sein de laquelle ils s'organisent.
Ce groupe renferme les Rytiphléées, Gastérocarpées, etc.
La seconde modification de cette division quaternée se rencontre
isolément, ou quelquefois confondue avec la précédente, dans les
Thamnophorées, chez lesquelles les réceptacles, disposés par petits
bouquets à
l'aisselle
ou sur
le
bord des
divisions des frondes, sont
composés d'utricules presque transparentes, souvent muqueuses,
contenant chacune une masse à peu près sphérique qui, au lieu de se
diviser en parties cunéiformes, se partage souvent au contraire
transversalement, de manièf e à nous offrir quatre portions,
'
Rudolphi, Plant. Ecklonianœ ; Linncca, t83i,
p. lyS.
la
su-
l68
PLANTES DE l'aRABIE.
périeure et l'inférieure hëruisphëriques, les deux
des.
moyennes
Tels sont les corps reproducteurs des Plocaniium ,
Tliamnophora ,
certains Ptilota et ceux d'une plante
reçue de M. Harvey, sous le
sera ne'cessaire
Enfin on découvre dans
rosea)
nom
de Rjtiphlœal
de former un genre
d'être sphe'rique
,
présente la
du Cap que j'ai
pour laquelle
il
particulier.
les PeyssoJiellia*
un troisième mode de
et
discoï-
Hypnea,
(Padina squamaria
et
La masse, au lieu
forme d'un cylindre arrondi aux deux
division des spores.
bouts, de façon que les corps qui résultent de son partage en quatre
portions égales, sont des demi-cylindres tronqués à une des extrémités.
Quelles que soient au reste les modifications dans la forme des spores,
celles-ci
procèdent toujours d'un noyau, simple dans
le principe,
renfermé dans une utricule qui se rompt à l'époque du développement complet du corps qu'elle renferme. Or, d'après la constance
de ce caractère, je crois pouvoir accorder à ces organes une plus
grande importance qu'à ceux que nous allons avoir occasion d'étudier, car dans
une longue
série
de genres
et d'espèces,
rapprochés
d'après leurs degrés de similitude, ces caractères des sphérospores
sont les derniers à varier. Je
me
suis
en
effet assuré qu'il
y avait
erreur toutes les fois qu'on avait représenté ces corps reproducteurs
en nombre moindre ou au-delà de quatre dans chacune des utricules.
On
a, je le sais,
généralement accordé
la
prééminence à ceux
des corps reproducteurs renfermés dans les globules sphériques aux-
Lamouroux a donné le nom de capsules. Mais celles-ci, dans
un grand nombre de cas, conservent la forme et occupent la place
des réceptacles à spores quaternées, qui acquièrent alors une consistance cartilagineuse tellement grande, que les granules que renferment ces réceptacles ne peuvent en sortir. Ces modifications se
quels
rencontrent fréquemment sur les Plocaniium,
Dictyomenia,
etc.
Tliamnophora,
et
PLANTES DE l'aEABIE.
Je viens de dire que'^le
tissu
lÔg
des capsules est ordinairement plus
coriace et plus dense que celui des frondes, et qu'elles ne présentent
en
ge'ne'ral
aucune ouverture. Dans quelques espèces on remarque
cependant à leur sommet, un
petit trou par lequel les corps repro-
ducteurs paraissent s'e'chapper. Ceux-ci constituent, au milieu des
une masse arrondie d'une belle couleur rouge, et se montrent sous deux formes principales ils sont globuleux ou allonges.
capsules,
:
Dans
le premier cas, les parois des capsules sont épaisses, et les cor-
un tissu particulier, dont
l'ensemble concourt à la formation du noyau central coloré. Meyen'
avait déjà constaté cette organisation pour les Ceramium, mais elle
puscules se trouvent renfermés chacun dans
peut s'étendre à toutes lesChoristosporées. Onparvient toujours à voir
les
corps reproducteurs renfermés isolément dans le tissu utriculaire,
en fendant avec précaution l'enveloppe des capsules de certaines
espèces de Delesseria et Gigartina à frondes membraneuses. Ainsi
pu soulever celle du D. Leprieurii, de plusieurs Gigartina"^, et
mettre à nu la masse utriculaire remplie de corps reproducteurs
j'ai
on arrive également au
qu'elle contenait;
même
résultat,
pour
capsules coriaces, en pratiquant des coupes très-minces, au
desquelles
on distingue très-nettement
le tissu
les
moyen
qui forme le noyau
central sporifère.
Le second mode de reproduction par organes
pas d'une masse unique et simple, consiste
qui ne procèdent
en corps claviformes
pédicellés, auxquels on a plus généralement donné
gongyles.
loppe
commune
sommet, mais
culaire spécial
'
»
Meyen,
comme
Ils sont,
minces,
les
tissu utri-
trouve en outre presque constamment envi-
Nciies sysicm der PJlanzen-Physiotogie
Delesseria Leprieurii.
AiiciiivES
de
souvent ouverte au
m'ont paru ne pas s'organiser dans un
on
nom
précédents, contenus dans une enve-
(capsule) à parois
ils
:
les
le
Montg. Ann.
DU Muséum, tome
se. jial.
II.
i84o, p. 196.
**
PLANTES DE L ARABIE.
170
ronuës de filaments incolores, simples ou
le plus
souvent cloisonnés.
Ces corps clavifonnes naissent assez fréquemment,
sur
un
mamelon pulpeux
petit
place'
et par groupes,
au fond de l'enveloppe générale
ou capsule. Les Bonnemaisonia, Hymenena, Odonthalia, Polysiphonia, Calocladia, etc. rentrent avec de légères modifications dans
cette catégorie.
comme on
même temps
Cette structure se rencontre en outre,
espèces chez lesquelles
on trouve en
le sait,
dans
les
des spores qua-
ternées. C'est encore par erreur, sans doute, qu'on a représenté ces
dernières renfermées à l'intérieur des corps claviformes, car en les
analysant avec soin,
on y distingue seulement des granules transpa-
rents semblables à de la fécule.
organes de
Si, à ces caractères différents
des
reproduction, on associe ceux de la végétation, on voit
la
au premier coup
d'oeil qu'ils suffisent
pour constituer, dans
le
groupe
des Choristosporées (Floridées), des divisions secondaires ou familles
Nous
parfaitement distinctes.
allons
donc étudier successivement
chacun de ces groupes, en prenant pour point de départ ceux chez
lesquels les sphérospores se rencontrent sans adjonction
de capsules.
Les genres groupés sous l'ancienne dénomination de Floridées
présentent,
mode de
comme on
fructification
,
a
pu en juger, dans leur structure
et leur
trop de dissemblance pour rester réunis et
ne pas constituer entre eux un embranchement parallèle à celui des
Aplosporées.
M.
après
J.
G. Agardh' a
M. Gre ville,
le
les
premier compris
être des Gastérocarpées auxquels
et Delesseriées
les,
'
;
mais
,
la nécessité
de subdiviser,
Floridées en deux groupes, distincts peut-
comme,
il
a appliqué le
nom de
Chondriées
tout en fondant ces nouvelles famil-
ce savant n'a mentionné à leur suite qu'un très-petit
J.-G. Agardh, Novitia Flor. Suectœ, p. 8.
nombre de
PLANTES DE l'aRABIE.
genres, ceux-ci n'ont
pu
précise de ces divisions.
suffire jusqu'à ce
En
I7I
jour pour donner une idée
prenant aujourd'hui en considération
la
mode de fructification de plusieurs de ces genres,
on obtient aux dépens des Floridées des groupes parfaitement cir-
structure et le
conscrits.
Le premier, auquel
comprend
les genres suivants:
donne le nom de Rytiphléées,
Rytiphlœa, ylinansia, Heterocladia,
je
Spirhymenia, Dictyomenia, Odonthalia
Poljzonia.
,
Rhodomela, Leveillea
et
Dans chacune de
ces plantes, les frondes sont
composées d'un tissu
à mailles régulières, disposées de façon h dessiner des zones plus
moins
distinctes à leur surface.
prononcées
En
et les frondes qu'elles
ou
général les nervures sont peu
parcourent ont leur contour divisé
ou doublement denté. Dans ces cas, chacune des dentelures s'enroule sur elle-même et ne s'étend qu'avec le développement complet
des frondes.
une
Il
arrive
houpe de
fréquemment
aussi qu'elles se
terminent par
rameux dichotomes, qui tombent au moment de l'extension des divisions ou des dentelures. Ces sortes de
poils renferment une matière colorante semblalîle à celles des autres
petite
parties
de
Quant
poils
la plante.
à la détermination des parties
de
la fructification, elle est
simple et claire et se trouve correspondre à chacune des dentelures,
ou sous forme d'appendices placés sur différents points des frondes.
Ces deux modifications peuvent servir à grouper les genres. Dans les
deux cas les organes de la fructification présentent les mêmes caractères essentiels
:
ils
se
composent de deux
séries d'utricules parallèles,
d'un diamètre d'autant plus grand qu'on les observe à
rieure des réceptacles (stychidies)
ou
la partie infé-
à la jjase des dents des frondes.
Ces réceptacles, parcourus par une ou plusieurs séries d'utricules
mant une
et
sorte
for-
de nervure moyenne, sont en outre transversalement
régulièrement divisés par petits carrés au milieu desquels on voit une
PLANTES DE L ARABIE.
172
que
utricule d'un diamètre plus consideralile
quatre spores.
En
général
,
ces réceptacles sont
les autres
,
renfermant
ou lancëolés-aigus, ou
lineaires-oblongs. Lorsqu'ils se continuent avec la plante elle-même,
Rjtiphlœa, leur extrémité
à l'exemple des
comme les dents
se roule
des frondes avec lesquelles on peut les confondre d'autant plus faci-
lement
terminent souvent aussi par un petit faisceau de
qu'ils se
ments, qui semblent manquer dans
le cas oii les réceptacles se
fila-
pré-
sentent extérieurement sous forme d'appendices. Ceux-ci peuvent
ou par petits groupes, et les spores qu'ils renferment
un mode d'accroissement semblable h celui où les réceptacles se continuent avec la fronde. Le développement des corps reproducteurs marche de la base vers le sommet du réceptacle ; aussi les
naître isolément
suivent
voit-on souvent alors très-distinctement, partagés en quatre spores,
à la partie inférieure
quand ceux de
la
zone moyenne
encore avec l'apparence d'une masse mucilagineuse
die, à peine colorée.
de
la
Dans
certains cas le
circonférence au centre.
phléées ont la
même
particulier dans
ajouter
un
,
se présentent
de forme arron-
noyau m'a semblé
se diviser
Tous les genres appartenant aux Ryti-
fructification
;
mais dans quelques-uns,
VOdonlhalia, à ce caractère
commun on
et
en
voit s'en
autre bien fréquent dans le groupe des Floridées, c'est
celui d'une utricule spéciale renfermant des gongyles claviformes.
Dans
les
Rytiphléées ce
mode de
reproduction
individus et ne semble pas se retrouver en
est
propre h certains
même
temps sur
les
plantes pourvues de réceptacles à utricules quaternées. Je crois de-
voir former encore dans cette famille une petite section pour les
Leveillea et Poljzonia chez lesquels les réceptacles, au lieu d'offrir
des utricules sporifères disposées symétriquement dans deux rangs
n'en présentent au contraire qu'un seul
ment. Dans ces deux genres
en hélice, à
la
manière des
,
les réceptacles
fruits
,
par défaut de développesont arqués ou recourbés
de certains Medicago. Cette pe-
PLANTES DE l'aRABIE.
tite
compose aujourd'hui de plantes d'un
section se
ment
1
restia et
extrême-
tissu
délicat et vivant fixées sur des Fucace'es, sur
y3
un Desma-
un Gigardna.
dans
J'ai déjà dit,
ma
note sur
la fructification
des
Amansia
'
que ce genre présentait des caractères assez importants pour être
divisé; je
me
fondais d'abord sur les diversités d'aspect de chacune
des espèces, puis sur celles de la continuité des réceptacles, ou, pour
de leur indépendance avec le tissu des frondes. Comme
ce premier caractère est particulier au Rjtiphlœa, je crois pouvoir
y réunir les Amansia glomerata, rhodantha'^, undulata, mulainsi dire,
iifida qui toutes
d'une nervure ,
offrent la
même
organisation, et
présence
si la
parcourant toute l'étendue et les ramifications des
frondes , semble d'une valeur suffisante pour former un genre ,
il
i?. Duperreyi^ qui présente seul cette disposiDans toutes les espèces que je viens de citer les dentelures des
frondes ou l'extrémité des réceptacles sont souvent terminées par de
faudra l'établir sur le
tion.
petits
M.
bouquets de filaments articulés très-caducs.
Greville n'a admis qu'avec beaucoup de doute
nata Lamx, parmi
les autres espèces.
En
VA. semipen-
effet, la structure
de cette
plante est tellement remarquable qu'elle nécessite seule la formation
d'un genre pour lequel
d^ Amansia.
La
sera
figure publiée par
idée fort imparfaite.
un des
il
En
effet, les
côtés de la nervure
convenable de réserver
le
nom
Lamouroux n'en donne qu'une
frondes sont planes, entières sur
moyenne,
et
munies de
l'autre
rangées paralèlles de dents qui se joignent tellement par
de deux
la
dessi-
cation qu'à la première vue les frondes paraissent simplement dentées
'
Decaisne, Sur tafruct. des Amansia, Ann.sc. nat. iSSg.
'
Delesscria rltodantha, Harv. Jour, oj bolany, p. i5i,
*
Rhyliphlœa.
— Rhodomela Duperreyi. — Duby,
71/e/n.
t.
126.
Céram,
PLANTES DE l'aRABIE.
174
un des
sur
côtés, ainsi que
tion des mailles
l'a
représenté Lamouroux'.
La
disposi-
réseau n'est pas moins remarquable ; ainsi le grand
du
diamètre des utricules se trouve placé verticalement du côté entier
de
fronde tandis qu'elles se relèvent obliquement, après avoir
la
moyenne , de manière à se
longueur des dents, du côté où
traversé la nervure
le sens
dent
;
de
la
celles-ci sont entières
sur l'inférieur.
nue, mais
si
La
diriger ensuite suivant
elles leur
en leur bord supérieur
fructification
de
correspon-
et denticulées
cette plante curieuse m'est incon-
j'en juge d'après certains caractères
de végétation, peut-
du Claudea. Les frondes trèsfinement dentées de VAmansia mammillaris donnent naissance sur
être devra-t-elle venir se ranger près
toute leur surface à des réceptacles épars, oblongs, obtus, dans les-
quels on ne trouve qu'un petit
réunis cette plante, ainsi miG V
nombre
A
.
d'utricules sporifères. Je
fraxinifolia
,
^ux Dictjomenia
qui se composent en outre desZ?. tridens, volubilis, Tel/àiri.T outes
ces plantes sont
tées
pourvues de frondes
assez épaisses, coriaces et
en leur contour. Le D, serrulata Grev. doit
faire
den-
partie des
du groupe des Sphœrococcus, voisin du
des mêmes lieux. Le seul échantillon de \ A.
Fucacées, et le D. dorsifera
Billardieri, originaire
proliféra conservé dans l'herbier du
tification,
mais
le
mode
Muséum
d'insertion des
est
dépourvu de
rameaux,
fruc-
couleur foncée
la
des frondes, leur épaisseur, leur enroulement aux extrémités serviront
un jour, lorsque
genre distinct
,
la fructification sera
voisin peut-être
connue,
à
en former un
du Dicljomeiiia.
Lamouroux
Ryliphlœa , comme l'avait fait
M. Agardh, X ^ oblusiloba , puis les muHijida glomerala, uiidiilata, rhodanttia; je leporte au Diclyomenia VA. mammillaris, au
Ainsi je réduis le genre ^^^ma/zsrâ à l'espèce décrite par
(A. semi-pennata); je
réunis au
.
'
rianioiiioux, Jùjai,
,
l.
2, lig. 4-
PLANTES DE l'aRABIE.
Thamnophora VA.
triangularis , et laisse
comme
ne possède pas de données
\e proliféra sur lequel je
Une
lyS
incertl generis
suffisantes.
des espèces de Diclyomenia^ (D. volubilis) produit, sur le
milieu ou les bords des frondes, des corps sphëriques à parois épaisses,
un nucule compose de
cartilagineuses, renfermant
filaments entre
lesquels se rencontrent des utricules claviformes qui contiennent
elles-mêmes des corpuscules oblongs de couleur rose. Les échanremarque' ces capsules, sont dépourvus de
tillons sur lesquels j'ai
réceptacles tétrasporés.
La
du D.
dorsifera
éloignent cette espèce des Rytiphléées, près desquelles on
l'a classée.
structure
anatomique
et
la
fructification
Les protubérances en forme de cratère, situées vers
le
milieu ou plus
généralement à l'extrémité supérieure des frondes, rapprochent cette
plante
du Sphœrococcus
Billardieri.
C'est près des Rytiphléées
que doit venir
se ranger le petit
auquel appartiennent \esPolyphacum et Castraltia^, dont
cation, située à l'extrémité des frondes, ainsi
Lamouroux',
que
l'a
groupe
la fructifi-
vaguement repré-
compose de plusieurs réceptacles oblongs,
obtus, semblables à ceux des Dictjomenia. Le mode différent de ramification de ces deux genres, joint à leur structure anatomique, peut
senté
se
d'une petite famille distincte des précédentes.
suffire à l'établissement
Polyphacum
genres,
séparer.
que
'
L'un
le
forme
si
et
offre
en
Polyphacum.
Delesseria spiralis
effet
J'ai
Lamx. Ess.
Ach. Richard, Aslrolab.
'
la
des frondes comprimées aplaties , tandis
l'autre les a cylindriques et
dans
curieuse des rameaux
du
du Castraltia m'avait engagé à réunir ces deux
mais un examen plus attentif me porte aujourd'hui à les
L'extrême ressemblance entre
Lamou'.oux, Ess. p. 22,
munies de
conservé
t.
9, fig. 2.
vol. 2, p. i43.
t.
7, fig. 4-
le
nom
vésicules, qui
manquent
de Castraltia, malgré
la
PLANTES DE
tyÔ
de son
presque certitude où
je
M. Gre ville, mais
de dissiper
j'ai
représente
M. Suhr
afin
suis
un fragment de
a publié
'
,
ARABIE.
I.
les
identité'
nom
le
Scaheria de
doutes au sujet de ces plantes,
celle décrite par
sous le
avec
M. Richard.
de Carpophjlluni scalare
et
denticulatum, deux Algues qui font partie des collections de Drège.
L'examen de
connue, m'a
dernière de ces espèces, la seule qui
la
pour reconnaître, d'après
suffi
et celui des organes qu'elles supportent,
point faire partie
a rapportées.
du genre
Le
ni
soit
des frondes
que ces plantes ne doivent
groupe auquel M. Suhr
les
du Carpopliyllum denticulatum
Muséum,
est dépourvu de récepdu
seul échantillon
conservé dans les collections
tacles analogues h
même du
la structure
me
ceux dont nous venons de constater
l'organisation dans les familles précédentes.
la
présence et
Maison retrouve,
sur
milieu de chacune des dents, des organes particuliers omis dans la
le
description de
M. Suhr. Ceux-ci
rameaux roulés en crosse
à leur extrémité et portant à leur face
volume
inférieure des vésicules d'un
aux corps sur lesquels
décrit,
qu'il
consistent en petits bouquets de
elles
assez considérable relativement
prennent naissance. M. Montagne"
a
au sujet du Rytiphlœa tinctoria, une organisation analogue
considère
comme
la structure
normale.
En examinant ici
leur
ou y découvre des filaments articulés semblables
ceux des Rytiphlœa; ces globules, remplis en outre de petits
point d'insertion,
a
grains, sont renfermés
vésicules -mères
eux-mêmes dans un
vers l'extrémité des rameaux
un
très-petit
tissu spécial.
Enfin ces
diminuent de grandeur à mesure qu'elles s'avancent
nombre de
;
les plus jeunes
sont ovales, contiennent
granules, mais, toute proportion gardée,
d'un diamètre cependant plus considérable que celui des grosses
'
Suhr, Flora, i84o,
•
Montagne, PL
cell.
<7)P' 267
Canar. p. i5î.
n'^
Pr.ANTES DE l'aRABIE.
j ^-'
il est permis de conclure qu'il
y a, à l'intérieur de
chacun de ces organes, formation de tissu nouveau et division de la
vésicules, d'où
matière
qu'ils
contiennent.
Pour moi
ces vésicules représentent
un
anormal des réceptacles tëtrasporës. M. Suhr n'ayant
point décrit les fructifications des deux espèces qu'il nous a fait
état particulier
connaître et qu'il rapporte, probablement d'après les descriptions,
établi par M. Greville, nous laisse ignorer encore si elles
au genre
présentent
une
organisation
semblable à celle que je viens de
me semble évident que ces plantes,
décrire. Quoi qu'il en soit, il
non-seulement ne peuvent être réunies au Carpophyllum , mais
qu'elles doivent encore venir se placer près des
formeront un genre
fructification, la
Il
me reste encore
listes
[Spirhymenia) basé sur
distinct
forme
Dictyomenia où
le
elles
mode de
et la disposition spirale des frondes.
h signaler
du voyage aux Terres
ici
une Algue
recueillie, par les natura-
Australes, sur les côtes occidentales de
Nouvelle-Hollande. Cette plante classée dans l'herbier du Muséum,
parmi les Delesseria portait, de la main de M. J. G. Agardh, le nom
la
de D. ruscifoUa var. finnior. Son port la rapproche effectivement
assez bien des Delesseria, mais sa couleur opaque et d'un rouge
de
brique la sépare à la première vue de l'espèce à laquelle M. Agardh
avait cru pouvoir la réunir. Un des caractères les plus remarquables
de cette plante,
c'est
de porter, vers l'extrémité des divisions secon-
daires des frondes, de très-petits réceptacles
rameux, cylindracés,
couverts de poils dichotomes tellement épais qu'on pourrait les
prendre pour des groupes de certains Ceramium. L'erreur
même
d'autant plus facile, que la couleur rosée et la
serait
villosité
ces réceptacles contraste avec les autres parties des frondes.
de
Mais en
examinant cependant avec soin leur origine, on peut
s'assurer
leur parfaite continuité avec le tissu d'où
Légèrement
élargis à la base,
ils
s'élèvent.
de
dégarnis de poils, souvent irréguliers, tortueux,
Abchives uv McsiiM, tome
11.
23
PLANTES DE L AKABIE.
178
ressemblent assez bien à un petit pied de corail. Enfin en écartant
ils
qui couvrent le
les poils
comme
sporifères, biserie'es
des rameaux, on trouve lesutricules
dans
les autres
donné à ce genre remarquable
J'ai
Le genre Claudea
ser et
en
nom
la
de
le
nom
genres des Rytiphleëes.
ô^ Heterocladia.
réuni encore aux Floridées , doit constituer
,
une famille particulière
le
sommet
ii
laquelle
M. Dumortier',
sans la caractéri-
rapprochant des Sphérococcées et des Fucacées, a donné
Scalidies'' qui
plante et moins
me
parait
la forme de la
donc de le rem-
peu approprié à
encore à ses caractères. Je propose
placer par celui d'Anomalopliyllées, afin de rappeler la singulière
structure des frondes
,
dont
le
limbe n'occupe que l'un des côtés
des nervures.
Lamouroux
a décrit sa plante
de nervures, mais
examinant
comme pourvue
de quatre ordres
n'est, à cet égard, entré dans
il
aucun
détail.
En
on
re-
celles qui partent des côtes arquées unilatérales
,
marque dans toute leur longueur et sur deux des faces une lame
extrêmement mince entre lesquelles nait le limbe réticulé.
verticale
Enfin, chacune des mailles qui constituent
nombre considérable
d'un
et illimité
de
le
feuillets
réseau se compose
intimement juxta-
posés. Plus tard ceux-ci se séparent les uns des autres à
que
la
fronde se développe, et servent ainsi, par leur écartement et
leur division, h l'accroissement
M. Mirbel3 indique
h
Dumortier, Comment,
Du mot grec
s
Mirbel, Elém.
t.
donnée par
décomposition des mailles
Aussi trouvera-t-on peut-être
de l'écartement d'un
bol, p.
a/.y'U; ay.a'd-Joç,
boi.
étroites.
la
figure
un
frondes à peu près pleines, car leur réticulation
paraît être le résultat
»
du limbe. La
nettement
assez
en lamelles verticales plus
jour des Claudea
'
mesure
67, B.
loi.
fourche à soutenir
les rets.
tissu à mailles serrées les
PLANTES DE l'aRABIE.
unes contre
tion
dans l'origine
les autres
du parenchyme, comme on
1
yg
plutôt que celui de la destruc-
,
le voit
pour
végétaux
certains
phanérogames.
Les réceptacles du Claudea nous présentent encore une organisation toute spéciale. Les figures données par Lamouroux et
M. Mirbel
sont trop régulières; les utricules sporifères ne sont point
disposées avec symétrie, elles naissent, au contraire, sans ordre
apparent , et l'on en voit de plus ou moins développées
côté des autres dans
cellulaires,
réceptacle. Ceux-ci sont
unes à
membraneux,
formés par une lame ovale fixée aux deux extrémi-
tés et pliée sur le
ou
un même
les
dos , de manière h ce que
se rabattent les uns sur les autres
un
toujours dirigés dans
même
;
les
bords libres
s'étalent
ces réceptacles, qui se trouvent
sens, offrent une certaine ressem-
blance avec une gousse de Légumineuse ouverte et fixée par
deux bouts. Or, pour
sation,
il
se
faut admettre
que
le côté
pondait, dans le jeune âge, au dos
époque plus avancée
et
,
les utricules sporifères
le
jeune âge,
les
elles se
les
rendre compte de cette singulière organiouvert des réceptacles corres-
du
réceptacle supérieur.
A une
lorsque les réceptacles sont étalés , ou voit
pour
ainsi dire
mises à nu, taudis que, dans
trouvaient, au contraire, renfermées entre
deux lames.
CÉRAMIÉES.
Ceramium acxjleatum, Ag.
Hab. circà Noweba.
47-
Obs. Les tiges des
et
formées , dans leur
— Schimp.
Ceramium
itin.
g66.
sont grêles, de petite dimension,
état le plus
placées bout-à-bout, renfermant
Un.
un
simple
,
d'utricules
cylindriques
liquide de couleur rouge, plus
ou
moins intense. Celles des Polysiphonia constituent, au contraire, des
PLANTES DE l'aRABIE.
l8o
de faisceaux superposés dont les points de jonction , loin de
se désarticuler, comme dans plusieurs Ceramium, sont d'une nature
celluleuse, coriace, dense et beaucoup plus résistante que les autres
sortes
du C. diaphcmuTH, on remarque à l'extrémité de chacune des utricules un cercle
d'un tissu particulier, homogène, rempli, dans le principe, de matière
verte qui passe ensuite à une teinte rose très-prononcée. Plus tard
suivant le développement de celles
En
parties des tiges.
tissu se multiplie à l'intérieur,
encore ce
les nodosités coriaces d'oii naissent
formes ou même
par séparation, et forme
souvent des prolongements
séti-
des rameaux qui caractérisent les tiges de certaines
espèces.
J'ai
M.
et
cru devoir admettre pour
Greville
',
ainsi
que
les ClaJostephiis
laria, Ectocarpus, réunis par
en
sentent,
Céramiées
M. Duby
'.
,
Dasycladiis, Sphace-
aucune analogie avec
le
démontrer
ailleurs.
par la courte description
ne pré-
la fructification
les
vraies Céramiées
comme
doivent faire classer ces genres parmi les Aplosporées,
cherché à
par
Leur mode de coloration,
des tiges, celle des organes de
effet,
les limites tracées
cette famille les Tliorea
en retranchant néanmoins de
Calodiciyon,
la structure
les
Quant au Calodictyon,
donnée par son auteur,
il
me
si
et
j'ai
j'en juge
semble devoir
dans un groupe différent de celui qui nous occupe. Le
se placer
Champia, de son
commune
côté, appartient aux Gastérocarpées
offre la fructification
du
,
si
l'espèce
C. compressa, Harv. dont les
spores quaternées sont éparses h l'intérieur et vers l'extrémité des
frondes.
phlœa
Enfin je retranche
encore de cette famille
qui se distinguent par le port,
des réceptacles. Néanmoins, les
Liiidley, Inlrod.
DubV) Mcin
lo
et
Rjti-
la
forme
Céramiées, quoique réduites au
mit. Sysl. ofbol. i" idit.
sur les Cénaniéi-S.
la disposition
les
PLANTES DE l'aRABIE.
i8i
plus grand degré de simplicité, et malgré la diversité des orgaaes de
la
reproduction, doivent,
Agardh',
ainsi
que l'admettent
Les spores de ces végétaux,
MM.
MM. Duby
et J.
G.
se classer à la suite des Rytiphléées.
Agardh
et
Meyen
" ,
comme
très-bien
l'ont
reconnu
se partagent à leur maturité et à l'exemple
des grains de pollen , à leur sortie de l'utricule poUinique , en quatre
corps distincts. Ainsi , en combattant l'opinion de ces savants , en
soutenant que l'anthosperme (spores quarternées) n'est qu'un gongyle
qui se développe sans séparation aucune,
de
s'écarter
la vérité.
organe complexe
or,
il
En
effet, l'idée
M. Desmazières me semble
de gongyle entraine
renfermant lui-même ceux de
,
n'en est pas
ainsi.
celle d'un
reproduction ;
la
Les expériences directes de M. Agardh,
entreprises sur la germination des Choristosporées , ont
que chacune des divisions d'une spore, indivise dans
démontré
le principe, et
comparable à un embryon simple , ne produisait en
effet
qu'un seul
de simuler
trois
gongyles,
individu. Ainsi, l'anthosperme,
lorsqu'il n'est pas
loin
suffisamment élaboré, n'offre, au contraire, ces
caractères qu'à la parfaite maturité des spores, et celles-ci encore, loin
de
se désagréger
en corpuscules, sont revêtues chacune,
lors
de
la
germination, d'une enveloppe particulière aux dépens de laquelle se
forment
la tige et la racine.
M.
J.
G. Agardh, en nous
deviennent globuleuses, nous a démontré jusqu'à
présence d'une
sultant
faisant
con-
changements qu'éprouvent ces spores , qui d'angulaires
naître les
de
membrane commune
la division
à
l'évidence
la
chacun de ces organes , ré-
d'un corps simple dans l'origine.
La fructification des Céramiées, assez semblable à celle des Rytiphlœa, consiste en réceptacles auxquels les algologues ont donné le
'
»
Agai-dh
Meveii
,
,
Nof. Flor. Succiœ
et
Propag. des Algues. Ann.
se. nal.
Beilr. zur Bildungsgesch. versehiedener Pflanzenlheil.
Mull. Arch.
PLANTES DE l'aRABIE.
l82
nom de Stichidies. Quant au développement des
qui l'accompagnent
qu'aux phénomènes
ainsi
semblables à ceux qni se passent dans
lement
faces
,
et
par suite
,
les
ils
sont exactement
les familles pre'ce'dentes
saisir
seu-
;
cause de la transpa-
les réceptacles paraissent tetragones à
rence des utricules qui permet d'en
deux
corps reproducteurs,
,
même
d'un
coup d'œil
quatres séries de spores.
On
les
observe
quelquefois encore sur le C. ciliatum, l'avortement complet de toute
une
se'rie
bent
verticale
comme
de spores; dans ce cas,
ceux des Leveillea
Dans quelques espèces on
sphérique qui en renferme
minces
et à l'intérieur
ils
zières.
réduire souvent à
consistent parfois en
l'état le
une utricule
une seconde à parois excessivement
de laquelle s'organisent
Cette disposition se rencontre sur les C.
guUatum,
cour-
Poljzonia.
et
les voit se
plus simple d'organisation; ainsi,
les réceptacles se
les
quatre spores.
diaphanum, spongiosum,
Desma-
Deslonchatiipii et tetrichum des collections de M.
Enfin quelques-unes de ces plantes (C diaphaninn, etc.) pré-
sentent encore
un mode
particulier
de reproduction
:
il
consiste
en utricules externes dans lesquelles on trouve un nombre indéterminé de corpules ovales. Quant aux organes désignés sous
nom de
spores dans les C.
poljspennum, etc.,
gemmes
sens, être assimilés à de véritables
:
ovoïdes, courtement pédicellés, presque
et
que
qui,
l'on rencontre
ils
lisses,
très-abondamment sur
doivent, à
ce sont des
le
le
mon
corps
d'un rose tendre
C. clavulatum et
par ce caractère, diffèrent à peine de l'espèce précédente.
GASTEROCARPEtE.
48.
Hypnea musciformis, Lamx.
1.
H.
c. p. lix.
Moutg.
spinulosa,
in
Webb
Lamx. Ess.
p.
Essai, p. 43- Grev. Synop.
etBerth.
45-
PL
cell.
Duby, Bot.
Can.
Alg.
p. 161.
gall. p. 962.
—
—
PLANTES DE l'aRABIE.
i83
Sphaerococcus musciformis, Ag. Sp. Alg. p. SaG; Sysl. p. 238.
Fucus spinulosus Del. Fl. Egypl. p. i5i, t. 57. Turn. Hist.
Fuc. t. 127.
Hab. Tor, Djedda.
49.
HïPNEA Valenti^, Montg.
mulosa Ag. Sp. Alg.
Fuc.
7g. Esp. le.
t.
hamulosa. — Choadria ha— Fucus hamulosus Turn. Hist.
var. «
p. 36 1.
Fuc. p. 129,
t.
89.
— Sphaerococcus mus-
ciformis, var. ^ Valentiae, Ag. Syst. Alg. p. 238.
itin. n.
Hab.
Schimp. Unio
926.
circà Djedda.
Obs. La plante que
j'ai
sous les yeux se rapporte parfaitement au
fragment représente par Turner
(t.
79). Ses
rameaux extrêmement
enlaces les uns dans les autres portent latéralement des capsules
sphe'riques, des tube'rosites plus
ou moins prononcées, ou
enfin, sur
ramuscules, des sortes de réceptacles arrondis. Les corps reproducteurs que l'on y découvre ont été exactement décrits par
M. Montagne. Ce sont pour les capsules, des filaments cylindriques
les
naissant des parois internes et portant à leur extrémité des bouquets
de corps ovoïdes semblables aux organes reproducteurs des Cera-
miunipolyspermum, etc. La membrane extérieure des capsules,
épaisse
comme
ouverture.
Il
celle des autres parties
en
est
de
même
de
la
plante, n'offre aucune
à l'égard des réceptacles.
derniers se développent sur les ramuscules,
assez
ils
Lorsque ces
sont arrondis et ter-
minés par une petite pointe appartenant au rameau lui-même. Si
l'on opère des coupes très-minces soit horizontales soit verticales de
la
portion sporifère de ces deux sortes de réceptacles, on remarque
au centre un
tissu utriculaire assez lâche,
semblable à celui des
tiges,
autour duquel s'en développe, en tous sens, un autre plus allongé.
i84
dans lequel s'organisent
les
Thamnophora,
Ptilota,
organes reproducteurs qui se partagent à
en quatre spores superpose'es semblables h celles des
la maturité'
etc.
5o. CoRALioPSis Salicornia, Grev.
— Sphaerococcus
p.
liii.
p.
3o2; Syst.
Synop. Alg. in Alg.
Salicornia, Ag. le. Alg.
t.
8.
britan.
Spec. Alg.
p. aSa.
Hab. Tor, Djedda.
5i.
Chondria obtusa, Ag. i^. Alg.
34o;
Syst. p. 202. Grev.
brit. p.
intricata,
in
p.
111. — Laurencia obtusa, Lamx. Ess.
42. — L.
— L.
Montg.
Lamx.
43,
Webb Berth.
Canar.
i55. —Fucus obtusus, Turn.
Alg.
p.
1,
et
Hisl.
Fuc.
c.
t.
p.
Pl.cell.
t.
perforata,
3, fig. 8-9.
p.
21; Engl. Bot.
t.
1201.
Hab. Djedda.
Obs. Les spores de cette espèce m'ont constamment
ofFert, sur
des
échantillons conservés dans l'alcool, et par conséquent, sans avoir
subi de changements,
une disposition que je n'ai rencontrée sur
aucune autre plante. Elles dessinent sur les jeunes rameaux, obtus et
déprimés, des lignes obliques au
raissent être des
nombre de six ou de huit, qui pacommencements de spirales dirigées de droite à
gauche. Ces spirales,
utricules sporifères dont
et les
elles
sont
formées, placées à égale distance les unes des autres, aboutissent sur
le
bord de
la
concavité que l'on remarque au
Le développement des
spores
marche de
les inférieures sont déjà partagées
la
sommet des rameaux.
base au sommet
en quatre, quand
celles
:
de
ainsi,
l'ex-
trémité opposée se montrent encore sous la forme d'une masse
arrondie sans indice de division.
quelquefois
Enfin
si
présenté
un
petit
Ces corps reproducteurs m'ont
mamelon ou pédicule transparent.
du sommet des jeunes rameaux.
l'on observe la dépression
I
I
PLANTES DE l'aRABIE.
on
voit quelle est occupée,
comme
l'a
^
très-bien
remarqué
M
ot-
Mon
tagne par un bouquet de filaments
excessivement fins, dichotomes
semblables à ceux qui se trouvent
à l'aisselle des pointes
de X A-
canthophora.
52 Chondria papillosa, Ag. Spec. Alg.
p. 344; Srst.
Laurencia papillosa, Grev. Syn.
lii.
2o5 _
_ Fucus papiUosus, Forsk,
p.
tl.
Jbgyp.-Arab.
p.
p.
190.
Hab. Tor, Djedda.
53.
AcANTHOPHORA Delilu, Lamx.
- Chondria
Delilii,
Ess. p. 44. Grev.
Ag. Spec. Alg.
Fucus najadiformis, Del. FI. Egypt.
Hab. Djedda.
t.
p.
Syn p
363; Syst.
56,
fîg.
Obs. Les protubérances qui
couvrent cette plante,
la tige des spirales
dirigées de droite
on retrouve quelquefois
spires sont peu régulières.
lesquelles
les
200
-"
1.
autour de
ment
p.
liv
décrivent
à gauche et sur
la fraction
f,
mais ordinaire-
CRYPTOGAMES VASCUL AIRES.
FILICES.
54^ Nephrodil'm
Presl, Tenlam.
_
(Lastrea) eriocarpum
f.
Pterid.
t^c^/tct. p
77 lao.
tab 2,
9
fia g.
n
p. yy,
lig.
Lastrea eriocarpa,
tt
a
Hypodematium
/
—
—
onustum, Kze. Ana/eci. Pteridogr.
pag. 45, tab. 28.
H.
«uppelhanum, Kze. Schkuhrs^ Farrenk.
Suppl.
Aspidium
-
A
Archives du Muséum, ioms
II
»u^x(L^
-«'^'^•*-^°'«^.
'
\
A
PLANTES
i86
eriocarpum, Wall. Cat.
Di;
et lierh.
l'arabie.
— A. fimbriatum, Wall. herb.
— Nephrodium hirsulum. Don, Prod. Flor. nepal. pag.
6.
Hab. Haguef, Mons Saber.
Obs. L'examen d'un grand nombre d'espèces m'a de'terminé à
réunir les Lastrea
comme sous-genre aux Nephrodiian, chez lesquels
l'indusium se trouve
fixe'
latéralement vers la base ou le
sommet
le dépasse. Ce caractère, au moyen
du Nephrolepis, m'a paru l'emporter sur
celui de la confluence ou de la division des nervures, d'après lesquelles M. Presl a cru pouvoir limiter les genres Lastrea et Nephro-
d'une nervure secondaire qui
duquel on
le
distingue
dium.
D'une autre part je partage complètement
la
manière de voir de
ce savant relativement à V Hypodeinatluin Kze., car malgré tous
mes
soins
il
ne m'a jamais
ete'
possible de reconnaître a la base de
l'indusium le pèdicelle sur la présence duquel
son genre.
Il
m'est souvent arrivé,
il
est vrai,
dent
la
nervure sur laquelle
il
à sou-
tissu cel-
prend naissance, acci-
M. Kunze en
qui probablement aura induit
comme
lyses
de
a fonde'
en cherchant
un lambeau du
lever l'indusium, d'entraîner avec lui
lulaire allongé
M. Kunze
erreur. Enfin
ce pédicule est en outre à peine indiqué dans les ana-
de VH. RiippeUianuin, figuré par M. Runze lui-même, on
est
en droit de diminuer l'importance
Ce
n'est qu'après
lement réunir
comme une
un examen
les diverses plantes
y a d'abord attachée.
que j'ai cru pouvoir éga-
qu'il
très-détaillé
que
j'ai
seule espèce qui s'étend, sous
montagnes de l'Inde jusqu'aux
iles
citées et les considérer
une
même latitude,
du Cap-Vert, en
des
passant par
l'Arabie et l'Abyssinie.
55.
t.
Nephrodium
pallidum, Bory, Flor. de Morée, 287,
36. Boiv. Enwn. pi. Barbar. in Quenesv. rev. scienlif.yoX. 2,
(Lastrea)
PLANTES DE l'aRABIE.
p. 3oi.
— Polypodium Filix-mas,
part, et excl. diagn. et
187
Desf. FI. Ail. ii, p. l\ob.
Syn. (nonLinn.)
—
Ex
Aspidium rigidum,
Var. australe, Ten. Syll. Flor. Neapol. 488.
— A. nevadense,
Boiss. Elench. pi. hisp. p. g3.
Hab. Mons Saber.
Obs. Cette espèce, d'après
les consciencieuses recherches de
extrêmement
répandue
dans toute la re'gion mëdiBoivin, est
terrane'enne ; on la rencontre au Liban, en Andalousie, ainsi que
M.
dans
le
département des Basses-Alpes,
peu près
les limites
localités qui
montrent à
extrêmes de cette espèce. Les synonymes que je
viens de donner, extraits de l'ënumération des plantes de Barbarie
que publie M. Boivin, peuvent
oîi
56.
on
l'a
servir à compléter la série des lieux
découverte.
AsPLENiUM Trichomanes, L. Swartz, Sjn.
Filic. 80. Willd. Sp.
pi. 5, 33 1.
Hab. Mons Saber.
AsPLENiUM FURCATUM, Thunb. Swartz, Synop.
5, 340. Blum. Enum.pl. Jav.^. 186.
Hab. Haguef, Mons Saber.
57.
Filic. 83. Willd.
Sp.pl.
58.
AsPLENiUM RADIATUM, Swartz, Synop.
pi. 5, p. 3o8.
—
Acrostichum
Excl. Syn. Linn.
— A.
australe,
Filic. 75.
Vahl,
radiatum, Rœnig.
Sjmb.
— A.
Willd. Sp.
p. 84,
t.
aS.
dichotomum,
Forsk. FI. jEgypt.-Jrab. p. 184.
(Arab. Mejabese Forsk.).
Hab. Djebel Ras, Mons Maammara, Cachim,
etc.
59. Pteris ensifolia, Swartz, Syn. Filic. p. gô.
— P.
lanceolata,
plantes de
j88
Desf. FI.
Ad.
Syll. p. 490.
Willd.
— P.
I,
ARABIE.
11, p. 4oi, et herbar.
— P.
!
longifolia.
— P. obliqua, Forsk. FI. ^gyp.-Arab.
longifolia, var. ^,
Ag.
Pterid,
fil.
Ténor.
i85. fid.
p. 2.
Hab. Mous Saber.
60. Pteris serrulata, L.
fil.
Suppl.
Sjn. Fil. 97. Willd. Sp.pl. 373. Ag.
Hab. Mous Saber, Haguef, Ahl-el-Caf.
Obs. Les échantillons que
profondément
sillonne',
j'ai
4^5
p.
fil.
(excl.
Syn.) Swartz,
Pterid. p. i3.
sous les yeux ont le stipe
muni d'un
le'ger
très-lisse,
duvet au fond dessillons;
leur couleur est d'un jaune safrane qui passe au brun-rouge (badins)
dans sa portion inférieure. Cette plante se rapproche, par quelques-
uns de ces cai-actères, du P. arguta.
raison, le P. serrulata, Forsk.
même nom
que je viens de
M. Agardh regarde, je pense avec
comme
citer, plutôt
appartenant à l'espèce du
qu'au P. arguta, Wahl. au-
quel certains auteurs avaient cru pouvoir la rapporter.
Adianthum caudatum, Linn. Burm. Zeyl. t. 5, fig. 1. Willd.
1^. pi. 5, p. 43 1. Swartz, Syn. Filic. 122. Wight et Arn. Jierb.
61.
cryp.
n.
i5o
c.
Kaulf. Enurn. Filic. 201.
FI. jEg.-Arah. 187.
Hab. Haguef, Mons Maammara. (Meschùt
el
— A. incisum, Forsk.
ghoràb, Arabicè.)
62. A. Capillus Veneris, L. Swartz, Syn. Filic. 124. Willd. Sp.
pi. 5, p. 449.
Hab. Djebel-Ras,
Taifa.
Ceterach officinarum, Willd. Sp.
nium Ceterach, Linn. Spec. pi. 1080.
Hab. Mons Saluer, Maammara, etc.
63.
pi. V, p. i36.
— Asple-
PLANTES DE l'aRABIE.
64-
igg
Allosorus melanolepis f
A. rlîizomate repente
vestito,
squamis sphacelatis brevibus acutis
fronde supradecomposltà,
stipite
rigidis
stramineo suprà cana-
liculato, pinnulis sterilibus cuheatis incisis, lobulis
lanceolatis acu-
tmsculis, fertilibus oblongo-ellipticis obtusiusculis nervis
capsuliferis
arcuatim anastomosantibus.
Hab. Yemen; Mons Saber.
Descript. Filix
parùrniramerso,
veslito
,
^.
crispœ, cespilosa è rhizomale proslrato terrœ
squamisqiiesubintegris, aculis, brevibus, sphacelatis
affinis
(ereti,
radiées graciles
,
,
primo
pilis
fusco-violaceis veslitas, dein
glabras
frondesque plures 2 decimetr. circiter ait. efferens. Stipes
infernè pennœ
passennae crassus, in rachira communem partialesque
ambiens , pariter
atqiie illœ sulcalus,
sitae,
erectus
,
levis
,
stramineus. Frondes supradecompo-
pinnis petiolatis, alternis, suprà sulcatis
, marginatis
pinnulae stériles
inciso-lobatœ, lobis integris , lanceolatis v. ovatis
haud
raro cuneatis prœ,
sertim inferioribus 3-5-dentatis , denlibus
;
ovalis v. ovato-lanceolatis
gris, acutuisculis,
nervo medioad apicemevanidopercursis; pinnulae
,
inte-
fertiles
lobis majoribus lineari-oblongis
v. imà basi auriculà v. lobulo
, simplicibus,
suprà planis, subaveniis, marginibus subundulatis,
aculiusculis, peliolulatis.SoRi sequuntiirpinnularum cursumj
indusiumpaginampinnularum
stipatis,
infenorem totam adpressum, membranaceum tegens,
marginibus inlegerriinis conliguis, glaberrimum,
ad maturilatem parùm dejectum v.potiùs apertum, pinnaiim nervosum, nervo medio gracili
laLeralibusque ad marginem
arcuatis, anastomosantibus, capsuliferis.
Capsula
fuscée, nitidœ, uniseriales
apparenti nervo breviter affixœ.
Obs. Cette espèce
est très-voisine
de VA.crispus dont
par la couleur et la forme des
écailles
elle diffère
du rhizome, par
celle des
qui sont terminées par des dents aiguës plus ou
moins profondes, enfin par le mode de nervation
des lobes fertiles
pmnules
qui,
stériles
au lieu
des nervures simples ou bifurquées, se courbent
pour porter sur toute leur étendue une série de
d'offrir
et se réunissent
PLANTES DE l'aUABIE.
iqO
La même espèce
capsules.
a été recueillie par
Aucher-Eloy dans
les
montagnes de Perezend en Perse.
Cheilanthes odora, Swartz, Synop.Filic. 127 et 327. Boivin,
Polypodium fragans, Desf. Flor.
Enum.pl. barba?', p. 3oi.
65.
—
Ail. 3, p. 408,
Suppl.
p.
t.
267
(et
herb.
— Adianthum
!)
fragrans, Linn.
447-
Hab. Mons Saber, Maammara.
66.
ChEILANTHES CORIACEA f.
'
C. cespitosa 2-3 decimetr., stipitibus teretibus ferrugineis
mulisque attenuatis
citer
vestitis,
pilis
squa-
frondibus bipinnatis supernè simpli-
pimiatis, pinnis opposilis, inferioribus bifidis
,
laciniis ap-
proximatis lineari-oblongis obtusis integris coriaceis suprà sulcatis
opacis, subtùs in junioribus iudusio ferrugineo
nitidoque
tectis.
Hab. Haguef.
Descript. Filix
Irato, lerrœ
affinis
Ch. pulchellœ^ cespitosa, caudice brevi pros-
parùm immerso
,
radiées
pilis fui vis
dense vestitas frondesque
plures, 2-3 decim. efferens. Stipes infernè pennae passerinae crassus
chim
communem
sulco
lœvi
ambiens pariter atque hœc teretiusculus,
subcanaliculatus ,
prœsertim infernè
attenuatis, angustis, vestitus, fuscus v. ferrugineus.
bipinnatœ
mis
,
bifidis
supernè pinnatae
,
5
pinnulœ oblougœ
decurrentes, integerrimœ, supi'à sulcatae
rimœ,
cum
virides,
subtùs
,
indusio scarioso
fiiscis
Frondes
circumscriptione ovatœ
inœqualibus; pinnae oblongae
apicem seusim breviores
pilis
,
siiprà
,
in ra-
ad apiccni
squamiilisque
ad médium
iisquè
4-5-ji'gae
jugis infi-
1
impari, oppositœ, sessiles, ad
v. lineares oppositae v. alternae
,
aveniœ, coriaceae, opacae, glabernitido
undulaloque ferrugineae.
SoRi sequntur pinnularum cursum; indusium, paginam pinnularum inferio-
rem adpressum,
nisi
nervo medio pilis ferrugineis veslilo, legens
,
ad raatu-
ritalem dejeclum. Capsulée nigro-fuscae numerosae nilidœ apparent.
Obs. Cette plante,
le C. piilc/iella ainsi
qu'une espèce nouvelle d'A-
PLANTES DE l'aRABIE.
191
byssinie ont, dans leur jeune âge, les pinnules totalement recouvertes
un indusium entier, lisse, brillant, qui donne à la face inférieure
des frondes un aspect cuivre. Maigre ce caractère, ces trois plantes
appartiennent au groupe du C.farinosa, remarquable par la forme,
la consistance et la couleur desstipes. Le mode de division des frondes
pas
, en imprimant à toutes
plus intimement
beaucoup
ces plantes un
aux vraies Cheilanihes qu'aux Allosorus auxquelles réunit M. Presl.
et la bifurcation
de
la
pinnule inférieure
aspect particulier, les lie
Je crois donc pouvoir, en
me
guider en cette occasion par
laissant
port général de toutes ces espèces, les laisser parmi le genre
le
ont classées
les
oii
plupart des savants qui ont eu occasion de les
la
étudier.
LYCOPODIACEiE ^
67.
Selaginella Yemensis, Spring. mss.
S. caule repente, continuo, obtuse tetragono, goniotropo, laîvigato,
distiche
sis
;
ramoso
foliis
:
ramis solenniter secundis , subcuneato-ramulo-
cathedris,
undiquè dimorphis
;
rameis lateralibus
(
vix
5 millim.) ovatis acutis pallidè marginatis, basi et margine su-
periore inaequaliter et longé
nerveis, basi uni-auriculatis
remotioribus,
sursiim
rùm minoribus,
ciliatis,
ciliatis,
,
imbricatim
reduplicatis,
congestis
:
oblongis, acuminatis, rectis, albo-marginatis,
Fil. p. 182 et 407, tab. IV,
— L. sanguinolentum?Forskal, FI. JEgypt.-Arab.
n»65i.
Hab. Mons Saber, Maammara. (Herfa, Arabicè.)
'
deorsùm
intermediis pa-
albo-mucronatis, subdivergentibus, basi longé productis.
Lycopodium Yemense, Swartz, Syn.
fig. 4.
suprà hirtellis, subtiis uni-
inaequaliter
Je dois à l'obligeance de
M.
le
docteur Spring
la
rédaction de cette famille.
p. cxxv,
PLANTES DE L ARABFE.
195
Descr. Caulis longé et latè sub saxis repens,
relicum crassus, fîrmus, durus
subexcurrens.
crassiores,
Radicule posticœ,
firmulae.
humo
adpressus
stramineo-nitens,
,
1ère t es
axillares,
,
,
empo-
filiim
foliosus,
flexiiosus,
stramineo-nitenles,
Ramificatio universalis inlerrupto-subpyramiddla
:
SECUNDARjyE elongalo-subcLiiiealae. Rami solenniter seciindi et conduplicati
erecto-patentes, synedri, cauli similes
subrectangularia
nervo
siiprà
,
lateralia vix 2 millim. Ig.
:
subtorsa (siccitale ?)
,
,
rnillim. It.,
i
margine subrevoluta
non conspiciio subtùs quidquam fuscescente prominulo,
,
longé producta, lobo basilari integro lato
liata,
rediiplicata
,
obluso
intermedia adpressa
:
,
basi
,
ci-
versus apicem serriilafa, convexa, nervo vix distincte, lobo basilari reclo
Amenta
œqiiali atlenuato integro.
cenlim. circiter longa, quadrangularia:
1
bracteis ovalo-lanceolatis, carinatis, ad margines carinamqiie serrulato-denticulatis, basi productis,
cenlia in
formam
galeae
lobo basilari libero
reduplicato (antlieridia subja-
tegente). Antheridia suborbiciilaria,
farina cinnabarina repleta.
oiila,
,
Oophoridia
solilaria
subcordata,
ad basin amentoriim, majus-
4-cocca, globiilos 4, albissimos conlinenlia.
Obs. Cette plante aie faciès duS. 7}iargin.ata (Lycop. Aiict.)
S.contorla{Lyc.
d'œil, par sa tige
non
La
articulée.
et
donnée par Swartz
figure
du
au premier coup
Mart.), bien qu'elle s'en distingue,
est
inexacte, quant à l'insertion des feuilles, sur lesquelles on a omis d'in-
diquer le lobe basilaire et
base des bractées.
le caractère si
MM. Hooker
et Greville
dans leur groupe des Circinata
Swartz, qui rend assez
le faciès
remarquable que présente
malgré
,
de
'
ont rangé cette espèce
la figure
la plante.
circinale dont
il
ne connaissait que
b indiquée par
L'erreur vient proba-
blement de ce que Swartz considérait son espèce
du L.
la
les
torsion et le redressement des feuilles dans le S.
comme
voisine
descriptions.
Yemensis
est
La
un
caractère très-différent de celui sur lequel se fonde le groupe des
Circinata.
'
Entiin. Filic. n.
loo
in Bot. Miscell. Vol. 2.
PLANTES DE i/aKABIE.
,-3
SeLAGINELLA BIBRICATA, Spring, mss.
siccitate convolvenda
cauliculis erectis,
68.
s.
:
phcibus pyramidato-ramosis
foliosissimis, basl si.n-
ramis suboppositis, pinnatis; foliis
synedns adpressis, conformibus rameis
lateralibus (3 millim.) Im:
:
bricatis, caulis
dorsum vaglnantibus ovato-lanceolatis,
inferioribus
breyiter apiculatis falcatis,
superiorlbus obtusis rectis, iategerrimis,
margmesuperiore
productis, subtùs fasciatis
attenuatis, rectis,
latè
membranaceis, basl obliqué
intermediis
:
affixis
parùm minoribus ovato-
subintegerrimis, pallidè marginatis,
enerveis '
inaequilatens, subconvergentibus.
Lycopodium imbricatum, Forsk. FI.
JEgyp.-Jrab p iSy
L. circinale, Auct. divers. {Herb.
^nild. n- igSy^, fol
-Cfr. S^v\u^inBotan. Zeit.xm,
Musc. t. QQ,
Hab. Cahim.
221.)-
i, p.
i
_
dextn
Dillen. Hist
11.
fig.
Desc. Rad.ces dense cespitosœ
fibroso-ramosee. Caulicul, è rhizomate
co„,muni amrnedaaum erecti sem^pedales
tetragoni enodes fn-au.Ii
foliis
delapsis gnseï deorsum simplices
sursC.m dense ramosi. Ram. sibi
approxi,
,
,
,
,
,
,
,
mati, paralleli, subaequales,
rarissime subalternantes,
(angulo
tenti-d:vergentes,u„diquèfoli.s obtecti
,
interiores è foliis
70-80A p.-
dorso fo cfet
msuper albdi .ncurvat. Ramuli 1-3
brevissimè
div.s.
s.cckate
,
>nsignuer
cum
foliis
convolut. Folia cauUna incana,
lanceolata , arclè adpressa
.submembranacea, margine lacera, basi
fongè producta, lobo basilari
laminam œquante :ramea rigida, suprà
obscure viridia sublC.s
inferiora fusco-
,
vldemflexa,dens:ss,mè congesta, adpressa,
suprà subconvexa margine
upenore mexnbranacea sublacera
inferiore non reflexa lobo
basilari inte,
,
,
g.o uregulan, adpresso
™
,
rr
nervo conspicuo nullo
^^'^ '""^^"^'^
:
in.ermedia plana
,
patula
^-p™^ obtusiuLuia.']:..;;
'
ce'ir
cent
m. cnxUer' ;longa, acutèquadrangularia,
bracteissuborbiculanbus, cari-
TJ"T m"''" ""'""''^' ""^^
Archives du Mosi'um
,
tome
II.
"^P''^"^^
'
'"-S'- -e,nbranaceo-
PLANTES DE l'aRABIE.
i94
scariosis.ANTHERiDiA minima, suborbicLilaria
OoPHORiDiA
.
.
.
.
:
farina sordide fuscà replela.
— Planta convolvitur aère sicco, sed pluviis
sese expandit, indè nomen vernaculum Schaker rabba,
Forskal, gratias agens
Domino
irrigata
iterùm
id est, secund.
suo.
Obs. C'est avec une vive satisfaction que j'ai pu étudier cette espèce
inte'ressante, qui avait
le
e'te'
confondue dans quelques herbiers avec
L. circinale, L. Elle se distingue facilement des S. convohita
(Lycopod. Arnott.), S.pallescens(L)^co^odi. Presl.)et5. Orbigniana
Spring. par sa ramification et l'absence des nervures et dentelures
des feuilles.
EXPLICATION DES PLANCHES.
PLANCHE
V.
Fructification des Algues Aplosporées et Choristoporées.
Fig.
FuCACÉES. Fragment d'une fronde adulte du Durvillea
1.
naturelle
les petits
:
points que l'on remarque à
aux ouvertures des conceptacles
Fig.
oblite'rées à cette
Le même, coupé transversalement
2.
l'inte'rieur
des frondes.
On
afin
la
de grandeur
époque.
de montrer
remarque (en a) sur
uiilis,
surface correspondent
la
les
cloisons qui divisent
paroi,
les
points qui cor-
respondent aux conceptacles.
Fig.
Coupe horizontale d'un conceptacle
3.
la
:
a son ouverture 6
,
fronde composé d'utricules presque régulières
fondent avec
remarque
les
le tissu
;
filamenteux c, qui compose
celles
de
le reste
tissu externe
de
de
con-
l'intérieur se
la fronde.
spores et les filaments qui naissent de toute la circonférence
On
du
conceptacle.
Fig.
4-
Trois spores de grandeurs différentes fixées à la base des filaments qui
compagnent,
Fig.
5.
6.
qu'une portion du
tissu
qui compose
les
les
ac-
conceptacles.
Spore coupée vers
le
milieu afin démontrer le périspore a, séparé delà masse
compose
le
corps reproducteur.
verte b qui
Fig,
ainsi
Coupe
transversale d'un conceptacle pris sur
son ouverture
est
fermée;
souvent renflés au sommet
la cavité a,
Z>y
une fronde âgée
entièrement occupée par
{fig.
les
i
et
i)
filaments
c portion d'une cloison.
Fig. 7. LaminariÉes. Coupe passant par
le
grand diamètre transversal d'une
igG
PLANTES DE l'aRABIE.
fronde fructifiée Ju L. saccharina. Eii a ulru,ules du centre de la fronde separe's les unes des autres par la substance intertellulaire a' ; b grandes utricules voisines de la superBcie
Fig.
8.
;
accompagnent
c spores et filaments qui les
;
structure et l'insertion de ces spores sont semblables à celles des Fucacécs.
la
SporochnoidÉes. Coupe
transversale d'un réceptacle
du 5/JorocA«ws /jb-
dunculatus.
Fig.
g.
Fig.
même pédoncule a
Portion de ce
au sommet
flés
Filament
10.
tissu ulriculaire central
;
,
et
;
b filaments ren-
supportant plusieurs spores.
isolé.
Fig. II. Filament
isolé
lequel on voit une spore et
du DesinareHia caudala sur
quatre périspores (a) sous forme de
fils
d'une extrême ténuité.
Fig. 12. Coupe transversale d'une fronde du Mesogloja gracilis; on y distingue
formé d'utricules
tissu central
appréciables
;
les
à parois épaisses
,
le
sans zones d'accroissement
ppores solitaires sont portées à la base des filaments, sembla-
bles à ceux des familles précédentes.
Fig. i3.
Un
filament isolé et la spore qu'il supporte, appartenant à la
Fig. 14. Spores du Tliorea ramosissima
mité de filaments particuliers
deux
Fig.
i5.
latérales
:
celle
renferment seulement
;
elles
du milieu
à celte
même
espèce.
sont disposées par trois à l'extrése
développe
la
époque un mucilage
première
,
les
vert.
Les trois périspores privés des spores qu'ils contenaient
met
;
celui
encore,
la
et ouverts au somdu milieu commence déjà à se plisser. A une époque plus avancée
membrane s'enroule sur elle-même de manière à former une sorte
de filament.
Fig. 16. ChoristosporÉes. Coupe verticale d'une fronde fructifiée du PeyMOWwe/ia
(Zonaria squamarid)
;
en a, filaments radiculaircs;
6, tissu
de la fronde com-
posé d'utricules superposées et disposées en séries verticales;
accompagnent
les
spores
d;
celles-ci sont
oblongues
et se
c,
filaments qui
partagent en quatre
parties égales.
Fig. 17. Quatre spores sorties du périspore.
Fig. 18. Portion de la fronde de VHeterocladia de grandeur naturelle.
Fig. 19. Fructification isolée et grossie, afin de montrer son mode de ramification.
Fig. 20. Base d'un réceptacle Irès-grossi, pour montrer sa continuité avec
de la fronde.
Fig.
2
1
.
Sommité d'un réceptaclesur
qui la couvrait;
celles
de
la
la
base duquel on a enlevé une partie des poils
les utricules sporifères
fronde;
le
sommet
le tissu
sont très-développées relativement à
n'offre point de fructification.
I
i
PLANTES DE L ARABIE.
Un
Fig- 22.
Fig.
I97
des poils du réceptacle considérablement grossi.
PoLYPHACÉES. Portion de grandeurnaturelle du
20.
Cas/raZfa'a sn/Jcor/2!o;t/e«,
A. Rich,
/'Ǥ.
Le môme
24.
montrer
Fig.
le
très-grossi
mode
,
sur lequel on a détaché quelques rameaux, afin de
d'insertion de l'un d'entre eux.
Réceptacle de Y Osm,undaria( Polyphacum) pris sur l'échanlillon authenti-
-25.
que figuré par Lamouroux.
Fig. 26. Rameau du Ryliphlcea purpurea pour montrer
cles avec les frondes
,
bord peu nombreux
sorte d'éventail
a
;
ainsi
,
que
les
la
continuité des récepta-
filaments qui les terminent
;
ceux-ci
d'a-
,
paraissent tellement rapprochés qu'ils forment une
plus tard
ils
s'allongent et présentent des divisions dicho-
tomes.
fig. 27. Fragment de V Amansia semipennaia, sur lequel on remarque
division des frondes
,
et la disposition différente
le
mode de
du réseau, relativement
à la
nervure moyenne.
Fig. 28. Organes reproducteurs du Calocladia
petits
Grev. Ces corps sont disposés par
,
groupes qui naissent, ainsi que les filaments qui les accompagnent, sur une
petite masse utriculaire. Cette figure, qui représente les organes reproducteurs
rayonnants, ne doit cette disposition qu'à leur compression entre deux lames
On observe
de verre.
squamaria)
une disposition semblable sur
le
Peyssonnelia (Zonarici
etc
PLANCHE
VI.
A. Leveillea.
Fig.
I .
Portion d'une fronde AeSargaesum sur laquelle se trouve
fixé
un rameau du
Leveillea de grandeur naturelle.
Fig,
2.
Rameau fructifié considérablement
grossi.
Fig. 3. Extrémité d'un jeune rameau, afin de montrer
et la naissance, à distance
la
manière dont
il
s'enroule
presque régulière, des radicules a. Celles-ci se com-
posent d'ulricules linéaires en
nombre
variable, suivant leur degré
de dévelop-
pement.
Fig. 4. Plan de
Fig.
5.
menteux
Fig.
6.
la disposition distique
Une jeune
foliole
des folioles les unes par rapport aux autres.
détachée du rameau
réfléchi et appliqué à cette
Jeune rameau anormal? qui
,
au
:
on remarque en a l'appendice
époque contre
lieu
le
de s'enrouler
fila-
limbe.
et
de porter des
folioles
PLANTES DE l'aRABIE.
igS
alternes distiques, en produit de concaves, presque
recouvrent l'une l'autre. La foliole a enveloppait
renferme à son tour
la foliole c,
que
en capuchons
la foliole b,
l'on distingue
et qui se
comme
celle-ci
seulement par transpa-
rence.
Fig.
7
Réceptacle accompagné d'une foliole
.
menteux,
foliacés.
et le
celle-ci a
:
perdu sou appendice
réceptacle présente à sou extrémité de
fila-
appendices
petits
Cette disposition, quoique fréquente, n'est cependant pas constante;
comme on
le voit
par
\sifig. 2.
Fig. 8. Spores retirées des utricules qui
les
contenaient; elles sont constamment dis-
posées par 4, mais une des figures en offre seulement 3, afin de montrer
la
relation de ces organes.
Fig. g. Radicule à son parfait développement; elle s'élargit à son point d'adhérence
de manière
à
former une sorte de suçoir ou de trompe
,
dont
le
contour
est lobé.
Un
Fig. lo.
des lobes de la radicule vu par
la
face
inférieure
,
adhérente au iSar-
gassum.
B.
Caulerpa denticulata f
Fig.
1
La
.
plante entière de grandeur naturelle.
males
cl
On
des particules de terre, au milieu desquels
fig.
remarque en a des racines anor-
charnues qui renferment à l'intérieur des débris organiques, mêlés
la
à
plante a végété.
Portion supérieure d'une fronde, pourmontrerla forme des dentelures qu'elles
2.
ofirent sur leur contour.
Fig.
5.
La même, coupée transversalement, sur laquelleon remarque
le tissu interne
filamenteux.
Fig. 4- Coupe d'une jeune fronde du C. uvifera. qui montre en a
cilagineuse verte entourant les filaments
membrane épidermique.
Fig. 5. Coupe transversale d'une tige
qui ont successivement tapissé
très-âgée
la face
;
la
substance
du C.
uvifera.
On voit en
interne de l'épiderme h, qui
a
les
mu-
de
cette substance s'est séparée
la
zones
donne
nais-
sance aux filaments c, lesquels se trouvent recouverts et empâtés dans la substance cornée qui forme
posant contre
Fïg.
6.
les
les
zones.
La substance mucilagineuse
Portion de tissu d'une racine avec un des
est
semblable
à celle
des jeunes frondes;
fils
la
7, 8, g.
en dé-
qu'elle produit.
Leur structure
matière verte y est seulement en
très-petite quantité.
Fig.
a disparu
filaments la matière verte d, qu'elle tenait en suspension.
Partie inférieure de trois filaments de formes diverses.
PLANTES DE L ARABIE.
Fig.
1
0.
igg
Granules amylacés très-abondamment répandus
frondes.
On
ne distingue pas de zones
à leur surface
dans
comme
la
substance des
sur
les
grains or-
dinaires de ft'cule.
PLANCHE
Selaginella IMBRICATA.
Fig.
1
Spring.
La plante de grandeur
.
VII.
naturelle présentant des rameaux à différents états
de développement.
Fig.
3.
Extrémité grossie d'un jeune rameau et vue par
Fig.
3.
Le même rameau, vu par la
supplémentaire
et dressée à
face inférieure
:
la face
supérieure.
on remarque en a , une
foliole
cbacune des ramifications secondaires.
Fig. 4- Extrémité plus grossie encore d'un rameau secondaire
fructifié.
Portion d'un rameau, pour montrer la disposition respective des
Fig.
5.
F'ig.
6. Foliole détachée, afin
Fig.
7. Portion inférieure d'un vieux
folioles.
de montrer leur côté membraneux.
rameau, couvert de
folioles lancéolées et très-
finement acuminées.
Fig. 8. Coupe transversale du
même
chymateux, corné, qui occupe
en
:
la
tissu cellulaire externe,
rt,
plus grande partie de
b tissu prosen-
la tige et
au milieu du-
quel on distingue les faisceaux vasculaires c qui se rendent aux feuilles; en
zone de
Fig. 9
Fig.
1
Fig.
1
.
Fig. 12.
Bractée
et
;
les lettres
indiquent
les
mêmes parties.
capsule vues par la face interne.
Capsule ouverte, montrant
Une
les
quatre spores qu'elle renferme.
spore isolée sur laquelle on remarque une impression triangulaire.
Fig. i3. Capsule entr'ouverte
d
qui circonscrit le tissu vasculaire central/.
Portion du même rameau plus grossi
.
o.
1
tissu utriculaire
laissant
échapper
les
granules.
Pl.V.
Xfi'luvi's
du
Miiseiiin 'l'omc
C"*
FRrcTIKICATION DE?
I
--
t
Ot/uwiKé.^
Itt./i's
Al.OUI''.?.
k:
TaJàmi
..
Arclnves
iii
Muséum. Tome 2
PL VL
.
3
JP^ £- TaïUoj^ ^cMlp
J Beau^rne aW
(2)
A. LE\''EILLEA.,
B. CAIJLERPA.
Arcluves du -Muséum Tome 2
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