ARCHIVES DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE. II. ^r'-^^/ A. PiflAN UE LA FoREST , liiip. de la rue des Noj-pip, 37 Cuiir Je cassalioi) , PUBLIEES PAR LES PROFESSEURS-ADMINISTRATEURS DE CET ÉTABLISSEMENT. TOMF Archives Mua.H. N.tPariB), TT II. JAI MALAQUAIS. ^r'-^'^y A. PiHAN DU LA FoREST , liiip. dt rue des ^nyprs, \;\ Cunr de cjissalioii , ^61 ARCHIVES DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE, PUBLIÉES PAR LES PROFESSEURS-ADMINISTRATEURS DE CET ÉTABLISSEMENT. TOME II. PAurs, GIDE , ÉDITEUR , MALAQUAIS. RUE DES PETITS-AUGUSTINS, N° 5, PRES LE QUAI 1841. NOMS DE MM. LES PROFESSEURS- ADMINISTRATEURS DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE PAR ORDRE DANCIEMNETt. MM. Geoffroy-Saint-Hilaire , professeur de zoologie (mammifères el oiseaux). CoRDiER • , professeur de géologie. . Brongniart (Alexandre), professeur de minéi'alogie. DujiÉRiL, professeur de zoologie (reptiles et poissons). De Jussieu, professeur de botanique (cours à la campagne). MiRBEL, professeur de culture. Chevreul , professeur de chimie appliquée. De Blainville, professeur d'anatomie comparée. Gay-Lussac, professeur de cliimie générale. Flourens, professeur de physiologie comparée. Valenciennes , professeur de zoologie ( mollusques , annélides et zoophytes). AuDouiN, professeur de zoologie (arachnides, crustacés Brongniart (Adolphe), professeur de botanique et et insectes). de physique végétale. Becquerel, professeur de physique appliquée à Thistoire naturelle. Serres, professeur d'anatomie et d'histoire nalui-elle de l'homme. PLANTES DE L'ARABIE HEUREUSE, RECUEILLIES PAR M. P.-E. BOTTA ET DÉCRITES PAR M. J. DECAISNE, AIDE DE EOTANIQUE AU DIOSÉDDI. ,^m»«o^ Les traditions nous représenter de quelques voyageurs, s'accordent à de l'Yémen ou Arabie Heureuse comme et le récit l'intérieur déployant au plus haut degré le luxe de la végétation tropicale. L'antique célébrité attachée h plusieurs plantes indigènes de cette partie de l'Asie, la valeur commerciale d'un certain ont dû de tout temps nombre d'autres, attirer l'attention des naturalistes, et cependant, nous en exceptons deux voyages, l'un de Belon au Sinai, vers miUeu du seizième siècle, l'autre de Forskal, dans l'Yémen, à si fin du dix-huitième, nous ne trouvons sur les le la productions naturelles de ce pays que des mémoires peu considérables, des fragments et des matériaux épars. Mais si nous ajoutons aux résultats des voyages qu'ont exécutés dans ces derniers temps MM. Léon De Laborde Rûppell, Bové et Schimper, ceux qu'a obtenus Aucher-Eloy après l'exploration de la côte orientale voisine de Mascate, nous pouvons espérer posséder maintenant, grâce aux recherches de ces infatigables 12 AnciiiYEs DD Muséum, TOME IL go PLANTES DE l'aRABIE. voyageurs, des collections assez nombreuses pour nous fournir des notions précises sur la végétation de l'Arabie, notions qu'il était re'serve' M. Botta h d'e'tendre encore, en marchant sur les traces de Forskal, et en explorant en détail les principaux points de l'Ye'men que n'avaient pu visiter ses prédécesseurs. C'est l'ensemble faire connaître rant son de ces riches matériaux que je dans ce recueil. L'herbier forme par voyage dans l'Ye'men, se me propose de M. Botta du- compose d'environ cinq cents es- pèces, toutes récoltées avec soin, bien conservées et susceptibles d'être e'tudie'es et décrites borné à parcourir, tion, les chaînes comme à la il il pas s'est vient de nous l'apprendre dans sa rela- de montagnes de l'Arabie, productions végétales ; M. Botta ne complètement. si remarquables par leurs a également étendu ses actives explorations végétation sous-marine. Sa mission ayant pour objet toutes les parties de l'histoire naturelle, les Rouge devaient productions si variées de la Mer surtout fixer son attention j cette obligation de faire pécher, de recueillir, de préparer des objets sur lesquels pouvaient nécessairement se trouver des plantes marines, a fourni à M. Botta l'occasion de récolter, sur toute l'étendue de la côte, les Algues qu'il y rencontrait. Cependant, malgré le soin particulier apporté par ce zélé naturaliste h la recherche de ces plantes, d'après la recommandation spéciale de MM. les professeurs pèces nouvelles qu'il a recueillies qu'il a du Muséum, est assez restreint. observée sur une grande étendue de l'Arabie , le petit nombre des le nombre d'es- Cette uniformité la côte occidentale de plantes différentes qu'il a trouvées malgré des recherches très-attentives, font présumer que le même caractère de végétation se prolonge, à partir de la péninsule du une grande étendue de la côte arabique, et se confond avec celle de l'Océan indien dont les productions sont déjà bien connues. Cependant sa collection renferme plusieurs espèces qui Sinai, sur PLANTES DE avaient échappé aux recherches de 9I I.'aRABIE. MM. Bove', Riippell et ce sont plusieurs Sargassum, des Caulerpa nouveaux, de échantillons fructifies du Leveillea et plusieurs autres intéressantes et dont l'existence n'avait pas encore la Mer Rouge. En commençant été' Schimper : nombreux Algues fort reconnue dans à m'occuper de la détermination de ces plantes marines, je n'ai pas tardé à m'apercevoir de l'état d'imperfection dans lequel se trouvent encore certains points de la botanique qui s'y rat- tachent, malgré tous les efforts des hommes de plus travaillé h la rendre correcte. Aussi dans le principe à Rouge, la mérite qui ont le mes recherches, bornées détermination de quelques espèces de la du se sont souvent étendues à toutes celles Mer genre, et m'ont insensiblement conduit pour plusieurs d'entre elles à des sortes de mo- nographies. L'énumération pure et simple de plantes, déjà décrites pour j'ai la plupart, ne me paraissant plus dès-lors d'un intérêt suffisant, cru en donner un plus réel à mon travail en y ajoutant des ob- servations sur les Algues en général. Ces plantes, du comme ou siècle passé, l'objet ont le sait, été, depuis la dernière moitié de travaux nombreux et importants; aussi :entreprenant, au sujet des espèces rapportées par men du groupe entier qui les M. Botta, renferme, trouvé-je dans le en un exanombre des écrits de ceux qui m'ont précédé, et beaucoup de secours et en même temps des difficultés auxquelles sont venues nécessairement s'ajouter encore l'incertitude et la défiance de soi-même que l'on éprouve au début d'une étude nouvelle sous quelques rapports la marche que j'avais a suivre était tracée : si avec précision, d'un autre côté je trouvais de nombreuses erreurs à rectifier, des contradictions ou à accorder branche de me à faire disparaître. En commençant la science à laquelle je suis point dissimulé à m'occuper d'une ne m'étais pas encore livré, je ne que je trouverais des lecteurs plus exigeants. PLANTES DE L ARABIE. 92 et d'autant plus disposes h la sëvéritë, que j'apporterais plus d'obser- mes prédécesseurs. Ces conside'rations pu m'arréter au moment d'eirtreprendre mon travail ont e'té pour moi un stimulant de plus après que je l'ai eu commencé; j'e'tais d'ailleurs soutenu dans mes efforts par l'attrait puissant qui vations contraires h celles de qui auraient s'attache toujours à l'e'tude d'un ensemble d'organisation, e'tude que poursuit avec l'espoir d'obtenir des résultats utiles pour la l'on science. Comme me je hommes d'une haute mes observations, trouvais souvent en désaccord avec des valeur, j'ai dû multiplier mes recherches, répéter par l'autre, et je crois avoir les critiquer l'une rempli ce devoir avec toute l'exactitude dont je suis capable. Ces études ne furent pas entreprises dans le but de les rattacher à un système quelconque de classification, et c'est à cette circonstance, à l'observation des faits sans idées préconçues et peut-être même à me trouvais au début de mes recherches, une déduction exacte des faits généraux d'avoir jeté quelque lumière sur une question qui l'ignorance dans laquelle je que je dois d'avoir ainsi observés, et n'était pas pu tirer mieux comprendre qu'on ne fructification des arriver à me suffisamment éclaircie. Je une Algues et l'a fait le parti il que teurs, les seuls efforcé de faire l'on doit surtout en tirer pour de ces végétaux. Mais pour at- la marche de subordonner enfin les ca- est nécessaire suivie jusqu'à ces derniers temps, et ractères de végétation à ceux donc jusqu'à ce jour, les caractères de classification naturelle teindre complètement ce but, suis d'abandonner que fournissent les organes reproduc- dont l'étude puisse conduire à d'heureux résultats. La confusion dans laquelle se trouvent encore les Algues dépend surtout du manque de caractères précis, au moyen desquels on puisse reconnaître les organes reproducteurs il suffit, pour s'en convaincre, de voir par comlîien de noms ces organes ont été désignés, la di- versité : de formes avec laquelle on représente les mêmes objets, et qS PLANTES DE l'aRABIE. au l'incertitude qui règne encore dans ces végétaux. Je me suis sujet donc de efForcë de leur trouver un caractère invariable et la place qu'ils de rechercher ces organes et saillant qui tinguer au milieu de ceux qui les entourent. j'ai commencé occupent Pour put les dis- obtenir ce résultat par étudier en détail et sur le vivant , quelques-unes des espèces les plus communes de nos nées fournies par cette étude, j'ai cotes ; puis, partant des don - cherché à constater ces caractères dans plusieurs espèces de chacun des genres qui ont servi de type à l'établissement des divisions créées par M. Greville. C'est après avoir examiné, décrit et figuré, dans leurs princi- paux de détails, plus trois cents espèces, que j'ai cru pouvoir coor- donner mes observations, rapprocher, d'après des caractères certains et de première valeur tirés de la fructification, des genres ou même des espèces éloignées les uns des autres, en prenant pour base de classification la forme ou la couleur des frondes. Mais je n'aurais pu donner à mon travail toute la précision que cherché j'ai à y mettre sans les riches matériaux conservés dans les herbiers du Muséum. En effet, la collection d'Algues se compose de plus de mille espèces nommées et sont classiques, tels que cemment encore par le revues par des Lamouroux, Mertens, Agardh fils une espèce, elle avait été : m'ont procurés, ce résultats nouveaux J'ai cru, pour travaux et tout ré- toutes les fois que j'ai eu à reconnue par de nommer. Grâce à ces riches matériaux qu'ils les de cet habile algologue. Aussi mes dé- terminations ont-elles été rendues faciles citer hommes dont et les savants que je viens aux nombreux secours travail, j'ose l'espérer, offrira quelques et intéressants. l'intelligence pagner d'une planche de certains points, devoir l'accom- de détails relatifs à la fructification des Algues. Ces figures n'ont donc qu'un rapport indirect avec le sujet principal de mon mémoire destiné à faire connaître les plantes PLANTES DE l'aRABIE. g4 d'Arabie. Je sens peut-être mieux que tout autre combien cette plan- che encore à désirer, car pour donner quelque chose de com- laisse plet sur la fructification des Algues, beaucoup plus conside'rable de core plus que je ne l'ai fait la eût fallu y consacrer un nombre il figures, et, dès-lors, de'naturer en- spécialité d'un travail dans lequel celui-ci n'est pour ainsi dire qu'accessoire. Je n'ai, en effet, ni l'intention moyens de traiter avec autant d'étendue les différentes familles dont se compose l'herbier formé par M. Botta, pour la publication duquel je suivrai, au contraire, la marche la plus simple et la plus ni les habituellement adoptée , celle d'énumérer d'accompagner les les nouvelles de descriptions espèces connues, et et d'observations né- cessaires à leur parfaite connaissance. J'ai cru devoir faire précéder mon mémoire d'un examen rapide des principaux travaux entrepris sur les Algues, afin de montrer marche, de partie progrès et le point les la les ; il désignait sous le et ajoutait la aujourd'hui cette deuxième section de herbes marines ou producteurs desquelles on ne notion est arrivé botanique. Touniefort réunisssait dans tième classe, en oîi la fluviatiles sur les possédait, nom (MAIga le à cette sa dix-sep- organes re- époque, aucune Posidonia, les Zostera. encore à cette classe quelques genres de Polypiers ou Zoophytes. Pour arriver à une classification méthodique des Algues, il était nécessaire d'en rechercher et d'en lîien définir les organes repro- ducteurs, aussi voyons-nous les naturalistes de la dernière moitié du dix-huitième siècle, grâce à l'impulsion donnée par Tournefort, Vaillant, Linné, etc., s'occuper de ce sujet, mais, dès le principe, établir PLANTES DE l'aEABIE. g5 entre les organes reproducteurs des Algues et ceux des ve'ge'taux d'un ordre plus élevé', une comparaison que nous verrons se reproduire à tort jusqu'à ces derniers temps. On s'accorde généralement à regarder Re'aumur des savants à qui l'histoire comme celui des Algues doit ses premières pages. Ce célèbre naturaliste rechercha en effet, quels pouvaient être, dans les il végétaux, les organes appelés à concourir à la reproduction, et crut les reconnaître dans les filaments confervoïdes faisant dehors des petites cavités qu'il avait saillie en particulièrement remarquées sur les frondes de plusieurs plantes marines faisant actuellement partie des Fucacées. Deux mémoires successifs (Acad. de Paris, 1711-12) Réaumur, pénétré de l'importance méthode de Tournefort, accorde des fleurs aux Algues. Ces fleurs lui paraissent formées, en partie, par une espèce de petite houpe ou aigrette composée d'une infinité de fils extrêmement déliés ; mais comme ces fils manquent de sommets (anthères), Réaumur convient qu'on ne saurait leur accorder le nom d'étamines, si on s'en tient à la définition de cet organe donnée par Tournefort. Pour arriver à l'expUcation des phénomènes qu'il croit nécessaires à la fécondation des Algues, il a recours à deux hypothèses dans l'une, il admet la chute de ces sommets au moment oii les filets commencent à se désont consacrés à ces recherches. de la : velopper 5 dans l'autre, il suppose qu'ils donnent issue dans toute leur longueur à la poussière destinée à la fécondation. Cependant, d'après les remarques de fertiles, et les seules Réaumur, toutes ces fleurs ne sont pas qui le soient se trouvent placées aux extrémités des frondes. Après leur chute, on distingue aisément divers petits trous pénétrant dans la substance de la fronde, et si l'on vient à couper transversalement celle-ci à son extrémité supérieure, où se trouvent ces fleurs fertiles, on aperçoit quantité de petits grains ronds de couleur rougeâtre, qui ont environ une demi-ligne de diamètre. PLANTES DE l'aRABIE. g6 Ces de petits grains font partie la substance des frondes gorgées à cet endroit d'un fluide mucilagineux. A la première vue, dit Réau- mur, on prendrait volontiers ces grains pour les semences de la plante, mais lorsqu'on les regarde de plus près, on de'couvre qu'ils ne sont que des sortes de capsules, en forme de petites bouteilles à col court , compris dans l'épaisseur verture saillir en dehors. Pour bien des capsules, il suffit de les de la s'assurer fronde et laissant son ou- que ces couper en deux: petits corps sont yeux les seuls aper- çoivent quantité de petits grains ronds colle's contre les parois de la capsule, de la même manière que chacune de ces dernières est collée contre le tissu interne la fronde. Telle est l'opinion de Réaumur sur les fervoïdes et la de'finition qu'il fonctions des filaments con- donne des conceptacles aux parois inte'- rieures desquels se trouvent fixées les spores. Ces dernières obser- vations qui, par l'attention une de tous fatalité singulière, paraissent les naturalistes, puisqu'elles avoir échappé à ne sont citées nulle part, sont pourtant très-supérieures h tout ce qu'on avait eu jus- une grande partie de ce qui s'est fait depuis sur le même sujet. Mais ces remarques très-exactes, lorsqu'on les applique aux Fucacées, cessent de l'être quand on les étend aux Laque-là, supérieures à minaires ou aux Floridées, et c'est en généralisant ainsi ses découvertes d'après des observations inexactes, que plus tard, à les faire si la théorie Réaumur contribua, tomber presque toutes dans Toubli. Néanmoins, des sexes se trouvait, h cette époque, adoptée et appliquée aux Algues par la généralité des naturalistes, il en était quelques-uns qui en niaient l'existence chez ces végétaux. Gmelin, dans son Hisioiia Fucorum generalis {i']Q'i), par de spécieux arguments. Ne combat la théorie de Réaumur reconnaissant dans les Algues ni étamines proprement dites, ni ovaires, ni styles, il leur refuse une fécondation analogue à celle qui se passe dans les autres végétaux. 97 "Voyant, en outre, dans certains animaux d'un ordre multiplication s'opërer par une sorte trouve conduit à accorder la inférieur, leur de bourgeonnement, même proprie'te' aux plantes qu'il il se décrit. Mais Gmelin tombe lui-même dans l'erreur, quand il attribue aux filaments, décrits par Rëaumur, des fonctions de nutrition, et lorsqu'il les regarde dans comme l'inte'rieur de La manière de destine's h absorber des fluides et les transmettre la plante. voir de Gmelin, au sujet des corps reproducteurs, semble avoir été vaguement suivie par Gaertner {Defructib. et sem. p. XVI, etc.), qui admet, du moins pour son groupe des Ceramia, une multiplication au moyen de gongyles ou gemmes carpomorphes, formes sans le secours de la fécondation. Cependant il reconnaît pour les Fucus une reproduction par graines renfermées dans une sorte d'utérus gorgé de mucilage, auquel il attribue les fonctions de fluide fécondant il distingue également les gongyles des Fucus : Ceramia (Laminaires), qui, par leur nature, participent beaucoup plus du tissu de la plante-mère, au milieu duquel il de ceux de suppose ses qu'ils sont souvent renfermés. Correa (1796) revient à l'opinion de Réaumur, qu'il formule plus nettement encore. Pour lui les vésicules qui, dans les tiges des Fucus, renferment des graines entourées de mucus, doivent être considérées comme des fleurs hermaphrodites dont les graines seraient les femelles , et la substance fécondant ou pollen. muqueuse l'analogue du On comprend que fluide des expériences directes, mais d'une excessive délicatesse, peuvent seules résoudre cette importante question; cependant, Meyen, et quoiqu'on quelque simple que il déjà très-bien fait observer pas encore découvert dans les Algues de n'ait formations anthérales, comme l'a est permis de croire que ces végétaux, soit d'ailleurs leur structure, possèdent aussi une substance analogue àla matière fécondante des plantes d'un ordre Arcuives dd Muséum, tome IF. *3 98 supérieur, maïs qui au lieu d'être séparée des graines , , serait au contraire mêlée et en contact immédiat avec elles. Quoi en qu'il soit, ces idées sur la présence des sexes dans les Algues prévalurent pendant longtemps, jusqu'à ce qu'on les abandonnât enfin pour se livrer complètement à l'étude des formes extérieures, au moyen satisfaisante de ces on espérait arriver à une classification végétaux. Et si nous portons nos regards sur la desquelles succession des travaux généraux dont le groupe qui nous occupe a été l'objet, nous le verrons, très-étendu d'abord, embrasser dans son ensemble un grand nombre de végétaux de structure diverse, une conséquence nécessaire, se limiter progressivement, puis, et par s'étendre de Sous le (i 747) les il nouveau réunissait dans ses Classes planlanmi nom d'^/^<3e, Linné Algues, les Hépatiques, les Lichens, le Marsilea, auxquelles ajouta plus tard les le (1759), encore jusqu'à nos jours. et se diviser Lemna. Dans le groupe des Algues se catalogue dujardinde Trianon compose d'un certain nombre de genres, dont les uns lui appartiennent véritablement et dont quel- ques autres lui sont étrangers j les divisions qui y sont indiquées ont formé plus tard autant de groupes naturels'. Dans ses Familles, Adanson (1 765) circonscrit assez nettement celle nom désigne sous le qu'il ceux qu'il de Fucus ; il y crée plusieurs genres, et y comprend, à l'exception des Tremelles, ont continué à faire partie des Algues. En ' Ce 1763, S. G. Gmelin que n'est pas sans surprise que à la suite des genres cryptogames plaçait cette plante nous avait point de Algues. donné filets parmi les les l'on voit, le j'ai dans déjà cité, partage les le catalogue de Bernai'd de Jussieu, figurer f^iscum,c\.\cs raisons pour lesquelles cet illustre botaniste Algues seraient peut-être une énigme pour nous motifs qui lui faisaient admettre ce rapprochement. (étamines), il germe sur Fucus en les pierres, et Le si Guettard ne gui, dit-il, n'a tous ces caractères le rapprochent des PLANTES DE L ARABIE. Son ouvrage dix ordres. écrit 99 avec méthode, et dans lequel il dis- cute l'importance des principaux organes des végétaux qu'il décrit, donna lieu à une première espèces, semblables en tentative de beaucoup de plus tard à former des genres. A rapprochement entre des points, dont l'ensemble servit l'égard des Fucus proprement dits , qui composent son premier ordre , il fait même remarquer les différences que présentent les espèces d'après leur mode de fructification, et le résumé qu'il en donne a été depuis adopté sans contestation. Les neuf ordres qui suivent, reposent sur des carac- moins importants et quoique Gmelin se uniquement du port pour les distinguer, il en tères : quelques rapprochements naturels, comme on soit servi presque résulte cependant en peut juger par son troisième ordre , auquel on a donné depuis le nom de Sporochnoïdées. Quant au quatrième, il le propose avec réserve, et c'est les pour aux idées du temps ainsi dire afin d'obéir Fucus pavonius et squamarius parmi les Algues qu'il : le admet premier de l'enduit calcaire dont il est recouvert, lui semble devoir faire partie des polypiers. Dans le cinquième, qu'il désigne sous le nom de Fuci radicati, il réunit des Floridées et des Dictyotées, dont les organes reproducteurs lui sont presque complèsurtout à cause tement inconnus 5 il en est de même pour son sixième ordre ren- compose son septième des trois espèces à frondes percées de trous auquel il donne le nom ^Agarum. Celui qu'il désigne par le nom des Tremelles comprend les Nostocs, les fermant les Ulves, etc. Laminariées. Il Il termine enfin par les Bjssus, mais il avoue, avec rai- son, ne reconnaître dans ces filaments que des végétaux incomplets, par lesquels la nature manifeste seulement ses premiers essais. Lamark, qui semble n'avoir pas eu connaissance des travaux de Gmelin, réunit dans l'Encyclopédie (1789), à l'article Algue , quelques Champignons, les Lichens et les Hépatiques. Cette réunion. 100 PLANTES DE L ARABIE. empruntée aux ouvrages de Linné', est inférieure à celle proposée par Adanson. Le Gênera plantanmi {\''j^(^) fixa un peu plus nettement les limites des Algues dont les caractères restent néanmoins encore mal définis monoïques ; les le : genre Fucus est décrit Hépatiques en sont retire'es comme muni de fleurs pour constituer une fa- mille distincte. Cependant l'exclusion de certains groupes et surtout les rapprochements indique's à la affinités dont la vérité s'est suite de la famille Stackhouse (1802) adopte en partie vanciers : il annonçaient déjà des plus tard confirmée. la manière de voir de ses de- reconnaît dans plusieurs espèces les caractères de la un mode de reproduction au moyen d'organes extérieurs analogues aux gemmes. Comme ses prédécesseurs, il décrit sous le nom de Fucus des plantes appartenant à des monoè'cie, dans d'autres groupes d'organisation bien différente, mais moyens anatomiques la fructification il cherche par les et à l'aide d'instruments amplifiants à de certaines espèces. Ce sont les découvrir Fucacées qui , à l'exemple des autres botanistes, fixent surtout son attention; cription qu'il la des- donne des Laminaires, exacte en quelques points, se trouve défectueuse et vague en plusieurs autres. Ses idées, à l'égard des organes reproducteurs, sont loin d'atteindre à la précision de celle de Gmelin. Je crois inutile de passer en revue plusieurs ouvrages ou moires qui parurent vers la fin du siècle tiennent d'intéressant se réduit à bien d'ailleurs reproduit A les partir dans les mé- dernier; ce qu'ils con- peu de chose, et se trouve principaux travaux de ce temps. de celte époque, l'idée de la différence des sexes, dans Algues, disparaît de plus en plus; on se contente de suivre avec de légères modifications règles la route tracée par Gmelin, mais les pour l'établissement des genres étant encore très-incertaines, ceux-ci se trouvèrent dès-lors défectueux. En effet, tout en re- PLANTES DE 101 l' ARABIE. connaissant l'importance des caractères tirés de la fructification, comme ces organes étaient difficiles à apercevoir, d'un emploi lectif commode, de Fucus, et l'on ils ne purent être nom col- continua à décrire, sous le la plupart des plantes que Pour l'on découvrait. arriver à une classification plus précise, ainsi qu'à l'établissement de genres naturels, il était en même temps nécessaire de faire con- un grand nombre La science possédant [HistoriaFucorum). fût remplie par TmneT dès-lors un nombre considérable de plantes représentées et décrites avec exactitude, on a pu s'en servir pour tenter de les grouper en genres naturels, mais comme, d'une autre part, les nombreuses espèces représentées par Turner manquent de détails suffisants, on s'est d'objets naître et de figurer avec soin : cette tâche habitué à se servir des caractères de végétation et aies faire prévaloir sur ceux de la fructification. Aussi voyons-nous à cette époque les premières divisions des Algues, créées dans ments assez solides, s'établir le principe sans fonde- d'une manière presque définitive sur deux peu de valeur, l'articulation et la continuité des frondes. Plusieurs années s'écoulèrent sans que l'étude de ces végétaux fit des progrès sensibles sous le point de vue de leurs caractères génériques, et sans que ce groupe éprouvât d'autres changements que caractères de l'addition d'espèces nouvelles dues aux découvertes des voyageurs. Cependant Lamouroux, après avoir consacré plusieurs années à l'étude des Algues, et après avoir publié différents mémoires sur les principaux genres qu'il cherchait à y établir, fit paraître, en 18] 3, son Essai sur la classification des Thalassiophytes non articulées. Ce travail et les mémoires qui l'avaient précédé servirent de point de départ à la généralité des botanistes qui s'occupèrent sujet. Lamouroux, partant d'une idée philosophique, du même suivie depuis par d'autres naturalistes, considère l'ensemble des Algues comme représentant les diverses parties d'un seul végétal et les partage en PLANTES DE L AHABIE. 102 quatre groupes, d'après le rapport qu'il croyait retrouver pour cha- cun d'eux entre les tiges, les feuilles, les fleurs et les fruits des végétaux phanérogames. Malgré son apparente lucidité, l'ouvrage de Lainouroux offre de nombreuses imperfections ; chacune de renferme des genres étrangers uns aux autres; mais les des rapprochements naturels sous faire travail, le nom ses divisions il a cherché à de familles, et si son qui n'était qu'un Essai en ce genre, ne peut aujourd'hui être considéré comme classique, premier, l'idée de mêmes de la il a au moins le mérite d'avoir eu, le réunion des Algues en groupes composés eux- genres assez nettement circonscrits pour avoir été depuis généralement admis. En les 18 ig, Lyngbye, dans son Hjdrophjtologia danica, partage Algues en six sections basées sur la forme des frondes; et les sub- mêmes considérations. Cette classification, défec- divise d'après les tueuse dans la majorité des cas, produit cependant quelques rappro- chements nouveaux et des affinités de jeter les yeux sur la série assez heureuses néanmoins il suffit ; des genres admis dans chacune de ces méthode employée par Lyngbye le Delesseria suit immédiatement le Fucus, le Plocamiwn se trouve h côté de ÏHalidrjs, etc. JJ Hydrophytologia danica donna cepen- divisions pour condamner la : dant, plus tard, une direction plus sûre à l'étude des Algues, par les soins consciencieux avec lesquels son auteur se livra à la recherche des organes de la fructification, malgré comme moyen de le peu de en cas qu'il classification, suivant ainsi l'opinion des algologues, qu'il exprime dans le passage suivant de : la (c faisait plupart Fructum Odonlhcdiœ denlalce et Gigartinœ suhfuscce si invicem referre, non videt? Habitu vero hse plantae adeo discrepant, ut utram- quis que ad idem genus Quid igitur in his referre, cuidam vix unquam faciendum? Si in mentem veniat. fructum ut fundamentum divisionis eligimus, contra naturam peccamus, si habitum, contra régulas artis PLANTES DE L^RABIE. lo3 delinquimus; ut autem natura legibus humanis prsevalet, dispositio Hydrophytorum naturalis, exhabitusumta, fructu sumtaî, mejudice, anteponenda La sic etiam artificiosse, ex » proposée par M. Fries en 1826 {Systema orbis vegetabilis; Plant, homonemœ), en rapprochant en un seul groupe, pour en former sa troisième cohorte, les Byssacëes, les Lichens et classification les Algues, ainsi qu'au temps de Linné, ramène la branche de la botanique qui nous occupe à son point de départ. En effet, la première de ces classes n'est, à mes yeux, qu'une réunion de végétaux d'organisation très-différente et souvent même imparfaits ou mal connus; quant aux Lichens, il est évident que leur structure anatomique, leur fructification, leur mode de végétation n'offrent rien de comparable ni aux Byssacées ni aux Algues, au miUeu desquelles l'auteur croit cependant pouvoir les classer, en les liant par l'intermédiaire des Lichina, Collema qui sont de vrais Lichens, soit par leur organisation, soit par leur fructification. sidère ces derniers deux M. Fries, qui con- comme des Algues aériennes, divise celles-ci en sections, partagées elles-mêmes en quatre groupes, suivant leur couleur et leur consistance. Or, l'étude des organes reproducteurs suffit pour montrer tout ce que cette classification systématique offre de contraire à la Au miUeu et d'espèces comme méthode naturelle. de cette confusion, de ce rapprochement de genres appartenant à des familles considérées distinctes, on ne doit pas gniart(Hjs^. vég.foss.) réunir sous le ment les Dictyotées, mais encore aujourd'hui de voir M. Ad. Bronde Fucacées, non-seule- être surpris les nom Floridées de Lamouroux. Cette conclusion était rationnelle, car tout botaniste exercé et habitué à se servir de caractères bien définis, trouvant rapprochés, par la généralité des algologues, des genres chez lesquels la fructification présentait le plus de différence, devait nécessairement être conduit. PLANTES DE l'aRABIE. 104 en jugeant de leur ensemble, à la négation des groupes qu'ils ad- mettaient. Cependant, nous arrivons h une époque où la classifica- M. Agardh, considéétablis par Lamouroux tion des Algues tend à devenir plus naturelle. rant successivement les ordres et les genres cherche h et les savants qui lui ont succédé, rendre compte de se la valeur des caractères qu'ils ont employés. D'accord avec eux sur le plus grand tamment nombre de points, sur la division des différents groupes établis par Mais la famille bien le no- diffère d'opinion sur d'autres, il Lyngbye. des Characées, intercallée au milieudes Algues, montre peu de notions que l'on possédait sur leur fructification et l'importance que l'on attachait, au contraire, à la forme extérieure de ces végétaux. Les botanistes français de cette époque, auxquels des l'histoire plantes marines doit de bons et d'utiles travaux de détails, ont suivi, à de légères modifications près, la classification de Lamouroux. On doit placer en tète de ceux qui ont le plus contribué aux progrès de cette partie de la botanique, et à divers MM. titres, Bonnemaison, M. Bory de Saint- Vincent. La Flore de Terre-neuve, publiée, en 182g, par M. de Gaillon, Chauvin, Lenormand, et principalement Lapylaie, renferme également des observations assez précises sur le groupe des Fucacées. L'organisation interne des conceptacles, l'in- sertion des spores à la base des filaments, sur lesquels elles naissent, y sont décrites avec exactitude. Mais ces organes, suivant la méthode des algologues français, sont comparés aux différentes parties des fruits ou des graines des phanérogames : ainsi la transparente des spores (périspore) est désignée sous le moderme; les filaments En i83o, M. Duby membrane nom de sper- sous celui de sétules syncarpiennes. {Bot. Gall. pars 2) partage la plupart des Algues en douze tribus fondées sur la structure des frondes. Il donne aux réceptacles généraux le nom de conceptacles si heureusement PLANTES DE l'aRABIE. M. De Candolle, applique par chacune des à 1o5 petites cavite's où ganisent les spores dans les Fucacëes. Cette première division, posée de cinq genres, en comprend deux, lyides qui doivent en être exclus. VHimanthalia qui comme cace'es, considère', M. il offre, Aux au plus haut le s'or- com- Desniarestia et le Po- Laminarie'es, M. Duby joint degré', les caractères des Fu- réunit aux Floride'es le Sporochnus, que l'on a avec raison, comme une Greville, se servant des travaux surtout, e'tabUt avec sagacité' dans ses famille distincte. de ses devanciers, ^Igœ de Lyngbye britannicœ (i83o) les premières divisions naturelles des Algues à frondes continues, base'es On principalement sur la disposition des organes reproducteurs. peut néanmoins reprocher à cette classification d'accorder une e'gale valeur à chacun de ses groupes, de laisser au rang de simple famille celui des Floride'es, d'en se'parer les Cèramiées, et de tenir à de grandes distances des premiers ordres celui des Siphone'es, dont la plupart des genres s'en rapprochent par les plus importants caractères. M. Endlicher, dans son Gênera plantarum (i83i ), revient à la de M. Agardh, et rejette à tort les genres établis par M. Greville, tandis que M. Meneghini, de son côté, Cenni sulla classification organogr,, fisiolog. série ^/^(i838), suit presque complètement la Algce britannicœ , et reproduite plus tard Natural System ofbot. de M. Lindley. adoptée dans en entier dans MM. Ann. le dell. les Meneghini {op. se. nat. rentrer de \ cit. ) et 834, tom. nouveau parmi rement dans le a Link {Sur les zooph. et les alg. peu près à la même époque, font, à ) les plantes certains êtres classés antérieu- règne animal : ce sont les Corallines, les Galax- aures et les Halimèdes, que la nature des tissus et l'organisation rapprochent en effet de plusieurs genres rangés aujourd'hui sans contestation parmi les Algues. Enfin, en i836, parurent les iVow'rtVE' Florœ AbCIIIVES de McStUM, TOME H. Sueciœ ex Alg. Jeun, « 4 106 PLANTES DE l'aRABIE. et les Obs. sur la propag. des Alg. de M. J.-G. Agardh , ouvrages remarquables, dans lesquels on trouve des vues neuves résultant d'une étude approfondie de ces ve'ge'taux que l'auteur divise, comme quelques-uns de ses pre'décesseurs, en trois grandes sections. Ce sont les Algues Zoosperme'es, Olivacëes ces classes seconde la et Floride'es. Dans première de la on trouve rapprochés XesBryopsis , Bangia eiPorphyra; établit, suivant l'auteur, le passage entre les les Floride'es, Conferves et par l'intermédiaire des Lichinées et des Chordariées qui souvent revêtent les teintes rouges de l'un de ces groupes. Ce sim- ple aperçu trois suffit pour montrer que la division réelle des Algues en embranchements naturels, n'a pas été saisie par M. Agardh, pour lequel ces plantes composent un seul et vaste groupe, suscepseulement de divisions secondaires. Cependant, M. Agardh laisse tible entrevoir la nécessité de faire disparaître certaines sections fondées sur ou la continuité les l'articulation des frondes, et réunit ainsi avec raison Céramiées aux Floridées. Enfin, sa notice se termine par une du conceptacle description des Fucacées et une appréciation exacte des spores des Floridées. Les publications modernes gues sont dues à les plus M. Montagne , importantes au sujet des Al- qui a cru, dans ses derniers écrits, devoir adopter sans réserve la classification proposée par Si nous voyons l'on résumons maintenant qu'ils cherche à reconnaître seconde , oîi, presque tous les peuvent se partager en les Fries. travaux qui précèdent, nous trois époques : la première où organes reproducteurs des Algues ; sous une dénomination générique les M. commune, on la décrit végétaux en opérant seulement dans ce vaste genre des divisions secondaires ; la troisième enfin oîi, ces divisions mieux étudiées encore, deviennent les types d'autant de genres qui, eux- mêmes, se groupent en familles plus ou moins naturelles, suivant le point de vue oîi se plaçaient les auteurs. Dans toutes ces classifîca- PLANTES DE l'aRABIE. lions, on peut en outre remarquer leur e'tablissement i° la : pre'side' à instinct qui fait saisir exerce', des rapports ve'ritables prochements fondes sur ont trois principes qui me'thode naturelle, dont quelques frag- ments imparfaits, révèles par cet moins 107 ; à l'œil le système, dû à des rap- 2° le les caractères les plus faciles à saisir et trop souvent sur des observations incomplètes ou mal dirigées ; 3" l'arbi- où les observations venant à manquer coniple'tement, on rejette dans un groupe tout ce qui ne peut entrer dans les autres. On a essaye traire, infructueusement de plusieurs me'thodes e'te pre'sente'es pour montrer suffisent artificielles, celles qu'elles tables dispose'es suivant des signes de convention plus modes pour trouver le nom des plantes, qui ont ne sont que de simples mais ou moins comne peuvent elles joindre à cet avantage celui de faire connaître leurs rapports naturels et leur organisation entière. C'est les plus donc vers les caractères qui seront propres à remplir ces conditions, que j'ai cherches. En effet , dû diriger mes comme premières divisions des Algues, les re- celles des autres végétaux , doivent être fondées sur des caractères admis comme sans contestation, suite , rouler sur la structure des organes reproducteurs les familles seules auront déterminent pourra tenter de à étant ceux de premier ordre et, mes yeux, en été' le ; par et , lorsque formées d'après ces règles invariables, qui degré réel d'affinité, les distribuer toutes être des Algues en on classes naturelles. Il doit, comme dès qu'on eut reconnu à la fructification alors seulement des autres familles, le privilège où de fournir de bons caractères génériques, on reconnut facilement aussi qu'elle seule pouvait présider à la classification générale. Mais dans l'état actuel de nos connaissances, cette la condition de laisser comme la fructification desquelles données. marche ne peut être adoptée qu'à incertœ sedis une foule de plantes sur on ne possède pas encore les moindres PLANTES DE l'aRABIE. lOS Gaillon' avait déjà reconnu la valeur de ce principe en disant que la fructification est tellement une conséquence de l'organisation interne, que l'on peut indiquer à l'examen de celle-ci quelle doit être la forme de l'autre dans les individus oii elle n'est pas encore apparente. Malheureusement, ce naturaliste ne de sa me'thode , mais on voit tire' de la consistance de qu'il e'tait plus près des tissus la vérité que fructification au pour l'établissement de ses Lamouroux, qui subordonnait complètement caractère pas l'application fit la différents groupes. Ainsi nous avons vu l'emploi de la forme, de la couleur, de la consistance, infructueusement essayé si ces caractères, purement extérieurs, ont voie des rapports naturels, la genres par un lien comme moyen ils pu mettre n'ont jamais méthodique. Pour de suffi classification, et quelquefois sur pour rattacher s'en assurer il suffit les d'ouvrir ouvrages originaux dans lesquels on trouve exactement autant de les systèmes de classifications qu'il y a d'auteurs. Or, en voyant les opinions se partager sur ces points les plus importants, on peut être assuré que la vérité science; car en jetant les jour par les botanistes leur ensemble et les ne se trouve pas yeux sur le la plan général suivi jusqu'à ce qui ont embrassé l'étude des Algues dans ont considérées comme ne qu'une vaste famille, on peut se demander Fucacées représentées par les encore établie dans le Claudea, ou entre les Floridées si, le devant former Durvillea et le Proto- coccus, toutes les plantes placées entre celles-ci occupent le rang qui rigoureusement assigné par leur degré d'organisation leur est ; si une qui précède ou toutes sont classées de telle sorte, que chaque genre présente structure plus simple qui ' suit, ou plus composée que celui ce qu'exigent en effet les systèmes suivis jusqu'à ce jour. Or, Gaillon, Résumé mélh. des ctass. Thalassiophytcs, p. 29. 109 en étudiant les classifications établies selon le principe d'une série continue, on ne tarde pas à s'apercevoir que les genres y sont arbitrairement rapprochés d'après les caractères tirés de la forme ou de couleur, caractères qui, surtout pour les végétaux d'un ordre la inférieur comme les Algues, les Champignons, etc., sont les moins a dans ces dernières années, divisé les Algues en rigoureux. M. Agardh fils , groupes ou embranchements principaux, basés en particulier trois pour d'après leur coloration ; mais ce caractère , précis et vrai semble de ces végétaux, ne pouvant une classification ainsi , devoir rechercher si que mes yeux, pour exprimé M. Duby', suffire, à l'avait déjà des caractères, admis comme l'en- établir je crus Importants dans d'autres familles, ne s'alliaient pas à ceux de la structure des tissus de leur coloration. et encore de vérifier Il s'agissait si toutes les espèces d'un groupe présentaient entre elles certains traits d'organisation qui en excluaient ces recherches m'a conduit à fonde en particulier sur teurs ou en que je considère leur dans les végétaux , nécessitaient d'autres. la classification Le résultat que je propose, de et se mode de structure des organes reproduccomme un des caractères de première va- le puisqu'il exerce sur l'ensemble des espèces marquée, en servant à leur conservation. méthode que j'ai suivie vient confirmer le maintien d'un nombre de genres dans les divisions établies jusqu'à ce jour, l'influence la plus Si la certain d'un autre côté elle délimite cipaux groupes créés par de détails , sification, dont il , ainsi qu'on en pourra juger, M. Agardh. est Inutile en ce qui regarde A l'exception les prin- des modifications de parler, on peut adresser à cette les clas- Floridées, le reproche d'accorder plus de valeur à la fructification capsulaire, qu'à celle dite granu- ' Duby, 1.' Mémoire sur les Céramiécs, p. 4- 110 PLANTES DE l'aRABIE. ou de sphërospores quaternes. Ce premier mode de reproduction me parait e'videmment un état anormal du second , ainsi laire qu'on peut s'en convaincre facilement , sur lesquelles on manque dans une comme ce serait regarder presque en étudiant en les a signalés, soit surtout fructification capsulaire la soit se rappelant que la foule de genres, et qu'ainsi de second ordre, un caractère des genres et invariable , totalité les espèces comme nous commun le à verrons plus tard, dans son type essentiel. Admettre l'opinion des algolo- gues, et accorder la prééminence de la fructification dite capsulaire sur celle granulaire quaternée, c'est, à demment une mon sens, sacrifier évi- foule de considérations de la plus haute valeur , à un caractère qui n'a d'autre importance que d'être plus visible et par suite plus facile à saisir que le premier. Ainsi, en portant le total des genres des Floridées à cinquante, j'en on ce n'a observé nombre les que des capsules, en nombre trouve dix sur lesquels faisant même rentrer dans Polyides et Furcellaria ; dix- neuf m'ont offert des sphérospores sans capsules, modes de reproduction, enfin et, vingt-un munis de ces deux chose digne de remarque, presque toutes les espèces appartenant aux genres du second groupe présen- tent des frondes planes, tandis qu'à l'exception des Chonclrus, toutes celles du premier sont plus ou moins cylindriques. Ainsi en considérant l'ensemble des Algues, d'après les princi- pes que je viens d'exposer, et en se débarrassant des préjugés établis sur les divisions anciennement admises, en n'ayant égard qu'à la et non à la forme ou à la couleur de ces végéon trouve quatre groupes principaux parfaitement distincts, fructification, taux , indépendants les uns des autres leurs caractères extérieurs, et renfermant des genres qui, par ont leurs analogues dans chacune de ces quatre divisions qui sont, en allant Zoosporées (=Ulvacées, etc.), les du simple au composé les = Conjuguées), les Synsporées ( m PLANTES DE L ARABIE. Aplosporees(=Algues Olivacëes) elles Choristosporées (=Floride'es). La première de ces quatre divisions qu'il foliacées indispensable pu jusqu'ici réunir assez composer de plantes articulées filiformes, d'étudier sur le frais, et sur laquelle je n'ai d'observations, paraît se est ou microscopiques renfermant dans leur intérieur des , spores simples, de couleur verte, qui s'échappent en général au dehors après du la destruction La seconde comprend les végétal. Algues dont les spores résultent de l'accouplement de deux tubes, dont l'un transmet à l'autre, et par un mécanisme particulier, la substance qu'il contenait pour former une ou deux spores distinctes et séparées par une cloison qui s'organise après la copulation. Dans d'autres cas, la matière, au lieu de pénétrer latéralement, passe simplement d'une cellule à l'autre'. Ces organes reproducteurs, comme dans sont jamais placés en dehors des tubes; la d'une concentration de La fait la les en résulte, que ainsi l'a observer matière organisée. troisième à laquelle je prend il précédente, ne M. Morren^, que dans ce formation des corps reproducteurs ou embryons, dépend déjà très-judicieusement groupe, la division donne le nom à^ Aplosporées , com- Fucacées, Laminariées, Dictyotées, Siphonées, Ecto- carpées, Sporochnoidées, Chordariées. Les organes de mes, se la fructification, analogues à de véritables gem- composent de spores ovoïdes ou claviformes, constamment de couleur verte, revêtues et renfermées, en général, dans une seconde membrane externe avec laquelle ces spores se détachent ou qu'elles percent sessiles ou portées ' Léon ' Morren, Mémoire sur Leclerc, à l'époque de la maturité. Ces spores sont sur des filaments confervoïdes simples Mém. mus. 3, p. 462, les Closléries ; t. ou 23. Annales des Sciences naturelles, i836, p. 333. ra- 112 PLANTES DE l'aRABIE. meux, filiformes ou renflés au sommet. Leur substance propre, presque fluide et homogène dans turité un degré granuleuse. reste indivise ( Thorea ; être considérés comme , acquiert à la ma- se colore davantage et , matière la voit, en plusieurs , dans son état mais seulement par petits groupes partiels. Ces corps reproducteurs qui ne sont pas ). formés par copulation Cette cependant on suite d'altération, se partager Cutleria, premier âge plus grand de consistance devient sensiblement normal, le comme dans des sortes de la classe précédente, peuvent gemmes ou bourgeons , car ils Le groupe qui sont en partie indépendants des tissus environnants. renferme les familles chez lesquelles on remarque cette disposition, nom de Gymnospores ou d'Exospores, car ces mots rappellent en effet des caractères auxquels je n'ai trouvé aucune exception. Il est permis d'ajouter encore que ces spores se détapeut se désigner par le chent de la plante Je désigne ou des réceptacles, et se renouvellent chaque année. quatrième division par la Elle renferme les familles suivantes : le nom de Choristosporées. Anomalophyllées, Rytiphléées, Céramiées, Polyphacées, Thamnophorées, Gastérocarpées, Spongiocarpées. Les spores sont plus compliquées que dans la division précédente. Elles se développent constamment dans des utricules spéciales faisant partie intégrante dans le principe, paissit , du tissu des frondes. Ces utricules renferment, une substance mucilagineuse qui se condense, s'é- devient granuleuse et se partage naturellement en quatre parties égales, distinctes et toutes recouvertes, à leur parfait état d'organisation, d'une membrane propre. Cette organisation sem- blable à celle des spores des Mousses, Hépatiques, Fougères, etc., comparée, avec justesse, par M. Hugo Mohl à la division des granules polliuiques, mais avec cette différence que l'utricule-mère persiste dans les Algues, au lieu d'être résorbée. Cette a été PLANTES DE L^RABIE. Il3 dont on peut division quaternée présente trois modifications des exemples dans les Rytiphleëes^ les Thamnophorées et le avoii' Zona- ria squamaria. Ces corps reproducteurs se forment anne'e, soit dans et se renouvellent chaque des frondes, soit dans celles des les utricules eux-mêmes, ou tombent à des époques de'termine'es. Ce groupe possède encore différents modes de propagation analogues à ceux des deux divisions pre'ce'dentes, re'ceptacles particuliers qui, et persistent comparables aux gemmes des Aplospore'es. Ces organes de muloccupent en général tiplication la place des re'ceptacles pourvus de spores quaterne'es. Il nous reste maintenant à examiner l'ordre suivant lequel doivent se placer ces quatre groupes. En partant de l'idée que les se multiplient à on mesure que moyens de reproduction l'on descend dans la se'rie serait dispose à placer les Choristospore'es à la fin des qu'elles sontpourvues elles peuvent se varient et des ve'ge'taux, Algues, puis- de plusieurs sortes d'organes au moyen desquels propager, tandis que les Zoosporees, Synsporées et les Aplospore'es n'en présentent qu'un seul. Mais les corps repro- ducteurs de ces dernières diffèrent à peine des organes de tation , tandis que nous voyons, au contraire, la les spores des Choris- tosporées s'en éloigner, non-seulement par leur forme et leur position , particulier mais présenter encore le végé- mode de com- division quaternée aux végétaux cryptogames d'un ordre plus élevé. Cette dernière considération m'a engagé à regarder les Choristosporées comme supérieures en organisation aux trois divisions précédentes. Ainsi, considérée en elle-même, la classification que je propose mesemble offrir une importance pratique bien suffisante pour justifier les distinctions et les porter, dans changements que je me une foule de cas, aux anciennes Arciiives dd Mosr.tM, tome II. suis vu forcé d'ap- divisions. Ces chani5 Il4 PLANTES DE l'aRABIE. du moment magroupe comprenant plusieurs gements, ces divisions devinrent ne'cessaires à mes yeux oii je , crus pouvoir circonscrire les plantes qui nous occupent, de nière à les envisager embranchements, comme un et à séparer vaste nettement Algues des Lichens les et des Byssace'es avec lesquels les confond M. Fries. Car, h cette espèce d'instinct qui avait conduit souvent à classer si les genres de nière la plus arbitraire, paraissait succéder enfin, selon certitude h peu près complète que mes recherches, en la ma- moi, la se liant à l'un des caractères les plus importants dans les autres groupes desve'ge'taux cryptogames, devaient avoir pour résultat de déterminer une divi- M. Léveillé au l'on considérait, avant lui, comme une sion aussi complète des Algues que celle établie par sujet des Champignons que seule famille sulidivisée seulement en tribus. Si on me reproche la création de plusieurs ordres nouveaux, qu'on veuille bien se rappeler, d'une part, la confusion qui régnait avant l'établissement de ceux fondés par je n'ai fiiit, en divisant M. Greville et d'une autre que suivre les Choristosporées, la , que marche adoptée, avec tant de sagacité, par cet habile botaniste. Ainsi, en établissant des divisions pour certains groupes, je crois même avoir été trop réservé, et je suis convaincu que d'autres sentiront comme moi familles , la convenance de multiplier encore lorsque rigoureux exaiuen. toutes les Décrire Algues auront été avec exactitude la nombre des soumises à un le fructification qui reste à découvrir dans nos espèces les plus vulgaires, suivre leur développement MM. elles, Agardh et les modifications qu'elles fils et Crouan l'ont fait éprouvent, ainsi que pour quelques-unes d'entre ce sera, on n'en peut douter aujourd'hui, rendre d'éminenls services et hâter les progrès si grands encore que doit des végétaux qui nous occupent. faire l'histoire It5 PLANTES DE l'aRABIE. ALGJE ZOOSPORE^. HYDRODICTYEiE. MiCRODICTYON, Gen. nov. — Fructus Char. gen. sessi lis, simplex cula è rete Frons umbilicata, subplana, sinuosa, rigidius- v. proliféra, nudo quadratim anastomozante constituta, — Algae venisque utriculosis irregalariter percursa. membranâ reticulatae virides, perennes? marinae , , destitutse. MiCRODICTYON Agardhianum f M. fronde ]. Hab. in foliosâ proliféra. mari rubro circà Djedda. espèce, qu'il fauObs. C'est à ce genre, et peut-être h la même Montg. '. Calodictyon dra, ce me semble, rapporter VJnadyomene Algue Le type du genre Anadyomene proprement dite, est une un aperçoit membraneuse à l'intérieur et au travers de laquelle on parfaite et disposées système particulier de cellules d'une régularité la plante dëen éventail. Rien d'analogue ne se rencontre ni sur Microdictyon par M. Montagne, ni sur les autres espèces àe jcrite façon à constituer |composees de cellules courtes, et agencées de nn réseau irrégulier à claire - voie tellement remarquable , jusqu'à ce jour, à distinguer presque exclusivement plantes VHydrodicùyon. M. Agardh avait cru pouvoir rapporter les qu'il avait servi ' Montagne, , P!. ccU. Canar. m frcbb et Bcrih. phylogr. Cannr. p. 180. PLANTES DE l'aRABIE. Il6 qui nous occupent à ce dernier genre, mais elles m'ont paru, par En leur organisation, s'en éloigner trop, pour les laisser réunies. effet , au lieu de vivre flottantes dans les eaux douces , Micro- les dictjon se fixent aux rochers sous-marins par une sorte de callosité de laquelle partent des expansions dépourvues de membranes, gulières, plissées, roides, naissant quelquefois l'une de composées d'utricules courtes, en général octogones, dont d'un diamètre plus grand que les autres, constituent nervures irrégnlières qui, en frondes, en forment pour ainsi dire sont remplies le les unes, des sortes de chacune de ces dans s'étendant irré- l'autre et squelette. Ces utricules de matière verte granuleuse appliquée à l'inté- La membrane qui les constitue m'a paru simple, tandis qu'elle est double dans V Hydrodicljon , ce qu'il est facile de reconnaître en automne époque à laquelle cette plante atrieur des parois. , teint son maximum de développement. Dans de moins apparent, paississement buer la la membrane et c'est le jeune âge, l'é- externe de chacun des articles est probablement à cette cause qu'il faut attri- divergence d'opinion qui règne à ce Les échantillons de Microdictjon sujet'. recueillis par M. Botta, sont beaucoup moins grands que celui figuré par Velley; ils forment une sorte d'expansion foliacée simple , presque plane , du centre de laquelle naît, au contraire, un nombre assez considérable de la- melles. Malgré ce caractère, je crois pouvoir rapporter la plante de la Mer-Rouge à la variété décrite par pas ainsi, le genre Mie rodic Lyon M. Agardh. se composerait l'une anciennement décrite par Velley, et dont le de S'il n'en était trois Muséum espèces, possède un fragment rapporté des Sandwich par M. Gaudichaud, à laquelle on pourrait appliquer le nom spécifique de Velleyanum, pour rapKjellbeig, De Hydrodictyo ulriculusn, Lund. i83g. PLANTES DE l'aKABIE. du peler celui botaniste qui le , premier, Itl'a bien fait connaître ; comme variété du C. wnbïlicala par M. Agardh, nom de M. tenuius. Ces changements me paraissent l'autre, signale'e conserverait le d'autant plus motive's, que le caractère tiré de la fronde ombili- quëe, peut s'appliquer indistinctement à chacune des espèces aujourd'hui connues et qui sont Hydrodictyon umbilicatum, : var. tenuius, Ag. Syst. Alg. p. 85. Conferva umbilicata, Velley, Lin. Transact. 5, p. i6g, t. Anadyomene Calodictyon, Montg. PL cell. Canar. p. 180. 7. ULVACE.E. 2. Ulva latissima, —U. i55i. Grev. Alg. Un. Hab. 5. L. Ag. Spec. Alg. p. 407. Esp. indica, Roth. Catal. III, p. 327. itin. hrit. p. 1. bot. 299. Schimp. 266, exsicc. circà Kosseir, Djedda. p. 187. Roth. Catal. 328. Ag. Spec. Alg. p. 412; Syst. p. 189. itin. p. 929, exsicc. p. 4- t. —U. Lactuca, Engl. 171. Flor. Edinb. Ulyaketiculata, Forsk. yEgypt. Hab. Uh. III, —Schimp. Un. circà Kosseir. Enteromorpha compressa, Link, Grev. Alg. — Solenia brit. x8o, t. 18. compressa, Ag. Syst. p. 186, Bory, in Duperr. voy.^. 201. Ulva compressa, L. Flor.Suec.^. 433. DC. FI. — fr. II, p. Duby, Bot. 7. Engl. bot. gall. p. 968. — Hydrosolen compressus, Hab, in mari t. — 1739. Ag. Spec. Alg. p. 420. Ilea compressa, Gaill. Dict. se. nat. Mart. Flor. Bras. rubro circà Kosseir et Djedda. 1, p. lo. PLANTES DE L ARABIE. Il8 HALIMEDEiE. Halimeda Opuntia, Lamx. 5. Hist. polyp. 3o8, p. Ejusd. Exposit. métli. des genr. des polyp. p. 27, — H. mullicaulis, festonnée, Hab. circà Schimp. Lamk. Aniin. sans Djedda goa. vert. 2, p. 345, ilin. t. — 20, t\bl\. fîg. h. Flabellaire n. 7. et Kosseir. Halimeda macroloba f H. 6. n. JJn. n. stipite bulboso filamenioso, lo- bis grossis diametro pollicari et ultra, sectione transversali ellipsoideis. Halimeda, Schimp. Un. Hab. circà Suez, itin. Yambo, n. 871. Djedda. Obs. Mes observations sur la structure Halimeda , des s'éloi- gnent à certains égards de celles publiées par M. Link. Le de ces végétaux se compose de filaments non articulés, enche- vêtrés les uns dans les autres, dilatés de distance en produisant des sortes de rameaux dichotomes libre, et par suite la plus ainsi dire, la surface un , tissu distance et dont l'extrémité nouvellement formée, constitue, pour de chacun des faible grosissement, offrent articles. Ceux-ci, observés à de nombreuses ponctuations corres- respondant à chacune des utricules tionl se composent les ramifica- tions des filaments internes et qui toutes atteignent extérieurement un même niveau. C'est entre ces jeunes utricules et non h l'intérieur de leurs membranes, que se dépose la substance calcaire. En laisun sant plusieurs heures , dans de l'acide chlorhydrique étendu rameau ^Halimeda chargé de sels calcaires, on parvient à dé, gager chacun des filaments et h bien distinguer leur épanouissement à la surface des articles. Ces plantes offrent alors une structure PLANTES DE l'aRABIE. comparable à Savigniana. Cependant celle des Codium Bursa 11g et (Ouvrag. d'Egyp. zool. Alg. il n'en est pas ainsi analogue au Valonia i, t. on observe si fig. 40 par le , même procède , VH. Tuna. Sa surface , après avoir été dépouillée de l'enduit calcaire , se trouve recouverte d'une mince pellicule sous laquelle se dessine régulier. un réseau à mailles penta- Je considère cette sorte de ou hexagones membrane comme d'une sécrétion mucilagineuse et concrétée, car sur très- le résultat des articles plus âgés, cette pellicule disparaît pour laisser se déposer la sub- stance calcaire entre les filaments. La macération prolongée ne déles mailles qui semblent com- termine aucune désagrégation entre poser cette espèce de pellicule dont l'existence plus problématique, qu'elle s'opposerait me paraît d'autant au développement cen- trifuge des filaments. 7. — — LiAGORA visciDA, Ag. Sp. Alg. 3g5; Syst. Jlg. p. ig3. L. versicolor, var. Lamx. Hist. polyp. corail, flex. p. aSy. Fucus viscidus, Forsk. Flor. jEg.-Arab. p. 190, n. 37. Turn. Hist. Fuc. n. 119. — F. lichenoides, 4^7 (excl. syn. ) Schimp. JJn. Hab. in mari rubro circà Kosseir. p. Obs. Je classe les Liagora la ressemblance de leur tissu. Desf. FI. Atl. tom. 2, itin. à la suite des En effet, n. 927. Halimeda à cause de ces plantes sont dépour- vues de membranes, composées au centre de filaments confervoïdes, s' épanouissant à la circonférence en un dichotomes, comprimés ou ovoïdes. Cette organisation s'éloigne de la description donnée par M. Link et pré- ramifiés, anastomosés, et bouquet d'articles que la précédente, une certaine analogie avec Codium. Les jeunes rameaux offrent souvent encore sur sente, au contraire, ainsi celle des toute leur étendue, mais principalement à leur extrémité supérieure. 120 PLANTES DE l'aRABIE. des articles ovoïdes, des agglomérations plus denses, qui coïncident probablement avec la doute attribuer place que pu découvrir ces dernières j quant aux analyses du Fucus (Liagora) lichenoides Turn. elles appartiennent aune plante du groupe des Floridées et peut-être même à une espèce de Gigartina ; c'est à cette erreur qu'il faut sans Liagora en la place des spores. Je n'ai les classant en mon taux n'ont cependant, à M. Agardh a cru devoir tête des Floridées donner aux avec lesquelles ces végé- aucun rapport, sens, CAULERPEtE. 8. Caulerpa denticulata f C. frondibus caule repente filiformi ramoso, membranaceis planis tenuissimè venulosis petiolatis inciso-pinnatis, pinuis supernè marginibus denticulatis. Hab. ad Descr. littora Arabiae occidentalis, Tor, Djedda, etc. — Alga parva fibrillosee V. in tenuis, lœte-viridis. Radices filiformes, obtusae, v. massam irregularem, carnosam, pennà passerinà lenuius, cylindricum circumscriplione obovatae v. oblongœ, hic , oblicjiuiis, illic ereclae, veuosae, venis ad apicem evanescentibiis , fissam, aggregalae. Rhizoma radicans. Frondes planae, membranaceœ teniiissimè , inciso-pinnalae, pinnulis obtusis, margine exteriori supernèque dupHcato-denticulatis, denticiilis seciindariis ternis qualernisve. Obs. Cette espèce ressemble au C. scalpelliforniis , mais diffère par ses frondes plus larges ticulées et non entières. L'une ticulier, celui d'offrir des , moins allongées, et l'autre présentent elle à pinnules en den- un caractère par- masses charnues , irrégulières, fendillées dans toute leur épaisseur et de roches ou de Ces masses charnues paraissent être formées sables. renfermant souvent des petits fragments par des racines développées dans les anfractuosités des madrépores 121 PLANTES DE l'aRABIE. sur lesquelles végète la plante. Suivant la la voir croître à la face inférieure n'est pas rare de surplombent et, de leur état normal , sommet dirigé vers le 9. remarque de M. Botta dans ce cas, les , il des roches qui frondes sont dirigées en sens inverse c'est-à-dire qu'elles sont flottantes avec leur fond de la mer. Caulerpa clavifera, Ag. Spec. Alg. 457, Syst. p. 181. C. turbinata, Hering, in Schimp. Un. itin. gôy.— Fucus — clavifer, Turn. Hist. Fuc. u^gypt.-Arab. t. 67.— F. racemosus, Forsk. 77. p. igi. — Var Lamourouxu, Ag. Spec. Alg. 438. — C. obtusa, Lamx. Joum. i8og, 2, Turn. — Var. m-iFERA, Ag. Spec. Alg. 438. — Fucus |3 pi. 2, fig. 3. bot. uvifer, y Fuc. Hist. Hab. t. 23o. Schimp. circà Rosseir, Un. ilin. n. et gSo. 470 Djedda, Noweba. Caulerpa Chemnitzia, Lamx. Journ. bot. 1809, p. i44; Essai, p. 68,-Ag. Spec. Alg. p. 44" ; Syst. p. 82.— Fucus Chemnitzia, Esp. Fuc. t. 88, fig. 1. Turn. Hist. Fuc. t. 200. Ulva cuneata, Forsk. FI. Mgypt.-Arab. p. 188 (ex Ag. ). 10. Hab. 11. circà Djedda. Caulerpa feltata, Lamx. Journ. Essai, var. . |3 p. 68. peltatus, Ag. Turn. Spec. Alg. p. Flist. Obs. Les échantillons que sans répUque Fuc. j'ai t. bot. p. 440. — 5, fig. 2; Chemnitzia Fucus t. 200. sous les yeux le passage entre cette i45, me semblent établir espèce et le C. Cliemnitzia. Eu on rencontre sur la même branche, et suivant leur degré de développement, des rameaux cylindriques, dressés et appliqués effet, AiiciuvEs DU Muséum, tome ' II. * PLANTES DE L ARABIE. J22 contre la tige , tandis que d'autres s'épanouissent au sommet en un semblable à ceux de l'espèce disque parfiiitement plan pre'ce- dente. Il faudra donc, ainsi que l'avait déjà reconnu Turner, et comme semble le croire M. J. G. Agardh, reunir ces deux espèces quoiqu'il les ait encore séparées dans sa dissertation sur les Algues d'Abyssinie. 12. Caulerpa Webbiana, Montg. Ann. 6; Ejusd. in tab. Hab. i3. Web. et Berth. Caulerpa Freycinetii, Ag. Canar. p. 12g, p. 178. t. .5/5/. Alg. 184. Bory, in p. 21. Djedda. circà Obs. cell. i838, Djedda. circà Duperr. I^oy. p. 192, Hab. PL se. nat. On trouve sur le même individu des rameaux à divisions fortement dentées et même garnies de pointes, tandis que d'autres sont an contraire entières, cylindracées, mais flexueuses et contournées en spirale. Ces caractères comme une i4- me portent à considérer variété sur laquelle Caulerpa SERRULATA, Ag. Abyssin, mus. Schenk. (secund. Obs. Il ganisation cl. me p. la plante suivante prédomine l'une de ces formes. fil. Nov. sp. 174. — Fucus Alg.in Fresen. pi. serrulatus, Forsk. ? Agardh.) restera peu de chose à ajouter au des plantes de cette famille, après sujet de ce qu'en l'or- a dit M. Ad. Brongniart' dans son rapport sur le Mémoire de M. Montagne. Je ferai seulement remarquer que la structure inCompl. rend, hebdom. de l' Institut, îG feviicr )838. PLANTES DE des terne et filamenteuse Splachnidiuni , Caulerpa Chainpia, le 123 l''aRABIE. n'est Le du groupe des pas sans exemples. plusieurs plantes Chordariëes, Sporochnoïde'es , quelques genres nouveaux voisins des Cladostephus , la structure des plusieurs Caulerpees , divers végétaux, un Nostochs offrent de l'analogie avec car on rencontre , h liquide mucilagineux plus de ces l'intérieur ou moins abondant entremêle' de granules verts et répandu autour des filaments. Les jeunes frondes surtout en sont gorgées il est nécessaire d'étudier ces plantes ; mais pour s'en convaincre, avant leur dessication et à l'aide Sur de tranches obtenues par un instrument très-acére. desse'che'es verts de les tiges des Caulerpa, les filaments se montrent libres et recou- petits amas de matière verte tenue en suspension dans le liquide avant son e'vaporation. Le caractère le plus remarquable du Caulerpa, l'èpaississement par couches concentriques de la sur toutes les espèces, mais elles sont extrêmement C. Lamourouxii, ericoides, panicoides, etc. observées sur la qui en plupart la du Dasycladus ^ des autres, e'videntes sur les M. Ad. Brongniart première de ces espèces; je non-seulement sur tiges membrane dans Ces zones d'accroissement ne se rencontrent pas constitue les tiges. a se trouve les ai les remarquées, mais encore sur les que l'on place peut-être à tort près des Ecto- carpèes. Pendant la vie , l'extre'mitê supérieure des frondes des Caulerpa se trouve en général colorée en jaune, dont les teintes varient, de la nuance lante; la la plus tendre jusqu'à celle de l'orangée la plus bril- portion inférieure au contraire est, sans exception, d'un vert bien prononcé. Cette observation appartient à M. Botta ayant d'abord remarqué cette différence de coloration sur ' Savigny, Ouvrag. d'Egypt. Zool. Atg. tab. i, vol. 3, p. 8r (oïlit. in-8°). le C. qui La- PLANTES DE l'aRABIE. 124 inourouxii , a qu'il s'est attache h la constater sur les nombreuses espèces eu occasion de voir et de recueillir dans Mer Rouge. la Cette teinte jaune, limitée h la partie supérieure et par quent la plus jeune des frondes, ayant indice de fructification, j'ai à mes recherches Botta. Cependant, quoique comme un à la constater sur les d'une manière bien tranchée tiges qui avaient offert cette coloration M. considérée e'të dû m'appliquer consë-' aient été des e'chantillons provenant des Canaries, ainsi que sur de ftiites sur nombreux individus conservés dans l'alcool et recueillis sur différents points des côtes de la Mer Rouge , je n'ai jamais été assez heureux rencontrer les corpuscules reproducteurs, observés par tagne, soit dans les parties colorées des frondes de son soit C pour M. Mon- TVehhiana, dans celles de plusieurs autres espèces. Tous les granules contenus h l'intérieur des jeunes frondes renflées et colorées, des divers es- pèces de Caulerpa m'ont offert la plus grande ressemblance avec des grains de fécule comme : ils en ont les caractères physiques et bleuis- eux par la teinture d'iode. La comparaison de ces gradu Bryopsis , demande donc à être refaite de nouveau. En effet, au moment où ces petits corps sortent des sent nules avec ceux tubes de cette plante, ils sont ovales, réguliers, obtus aux deux bouts, tandis que ceux découverts et figurés par présentent déjà la plante, vant les nation. le , et lorsqu'ils sont petit prolongement observations de Il résulterait M. Montagne, encore contenus h l'intérieur de qu'ils M. Agardh, acquièrent seulement, suià l'époque de leur germi- M. Montagne, que les un commencement de végéta- des remarques de spores des Caulerpa éprouveraient tion avant leur sortie de la plante-mère : ce fait, qui peut-être n'est pas sans exemple pour certaines plantes cryptogames , demande de nouvelles preuves pour appuyer les conclusions tendant à rappro- cher les Caulerpa des Bryopsis , dont la fructification, bien obser- 125 PLANTES DE l'aRABIE. vée par et décrite M. Meneghiui', et plus tard par M. Monta- gne lui-même', rentre, par ses principaux caractères, dans toutes que nous avons eu occasion d'étudier, c'est-à-dire qu'elle forme, sur la face externe des rameaux, des globules verts rencelles fermés dans un përispore. Cette observation prouve encore que les tiges ou les frondes des Caulerpe'es comme celles des Siphone'es ne peuvent être assimilées à de vastes conceptacles dans lesquels seraient Harvey', contenus les organes de la reproduction. L'opinion de M qui réunit les Caulerpées aux Siphonées , dont la fructification est externe, me semble donc, jusqu'à ce jour, la plus probable et la plus conforme à l'organisation générale de ces plantes, quoique aucun caractère ne puisse encore rigoureusement établir, comme le veut M. Harvey , mais même le non pas la réunion, rapprochement de ces végétaux. APLOSPOREiE. SIPHONEiE. plumosa, Ag. Sp. ^iZg-. p. 448; Sysi. Alg. p. 178. B. Grev. FI. Edin. p. Soy ; Alg. hritan. p. 187, t. ig. Lyngbyei, FI. Dan. t. io63. Lyngb. Hydropli. dan. p. 76, B. composita, Ag. Sp. Alg. p. l\h\; Sjst. p. 179. t. 19. i5. Bryopsis — — Ulva plumosa, Huds. FI. angl. Hab. circà Tor et p. 671. Djedda. Obs. Les échantillons recueillis par M. Botta et conservés dans l'alcool présentent souvent à l'extrémité, mais à l'intérieur des ra' Flora, oder Bol. Zeit. 1837, tom. II, p. fii, tom. il. l^Sg, tom. XI, p. 370. » Ann. 5 Hooker, Journal of Bol. p. i55, se. nat. in nolulà. 126 PLA^TES DE l'aRABIE. meaux , des amas de matière verte qui s'y trouve condensée et of- frent, dans cet état, l'apparence sait les de spores. Celles-ci, comme on le du tube aujourd'hui, sont externes, globuleuses, et séparées supporte par une cloison qui semble s'organiser comme dans qui les Vauclieria. M. de Notaris' a remarque' et figure sur son H. tenuissuna des petits corps ovoïdes, roses, partagés à l'intérieur en plusieurs masses distinctes, qu'il est disposé à espèce de Griffiihsia. comme des germinations d'une même observation sur un échan- regarder J'ai fait la tillon du B. confervoides {Conferva proliféra, Roth.) envoyé par M. Lenormand, et j'ai pu m'assurer que le corpuscule rouge appartenait à une Delesseriée. Cette germination d'une Algue rosée sur une espèce verte d'une organisation plus simple est identique avec celle du Chondrus et du Conferva mirabilis, au sujet de laquelle je reviendrai plus loin. Peut-être conviendra-t-il de séparer Bryopsis, les V auclieria de la un groupe tuer particulier famille des Siphonées, fondé sur la pour consti- forme des spores et la struc- ture des tiges. 16. Spongodium adii^rens, Lenorm. Mas. in herb. Mus. Par. Codium adhœrens, Ag. Spec. AJg. p. 607 Syst, p. 178. Grev. — ; Syn. Hab. p. Ixvii. circà Tor, Obs. Je Schimp. in mari rubro ad saxa. suis porté à considérer cette plante du S. Bursa, car même. Ce sont des la JJn. itin. n. 4^9- le tissu comme un de ces deux espèces est état jeune exactement le filaments confervoides qui viennent s'épanouir h circonférence en tubes cylindriques arrondis à l'extrémité et remplis de matière verte. Les corps reproducteurs du S. Bursa ' Flnr. Capiar. p. 2o3, tab. 6, fig. 3. PLANTES DE l'aRABIE. I27 sommet de ces tubes. Leur forme est semblable à celle du Codium tomeniosum, mais ils sont légèrement pedicellés, ordinaissent vers le nairement J'ai solitaires, quoiqu'il un trois sur même pense qu'il tube. e'tait si l'ancien différent nom de d'en rencontrer jusqu'à Ceux du C. adhœrens me sont inconnus. convenable de séparer gënériquement Bursa du tomeniosum mode me soit arrive congénères, et espèces ve'ge'tation, et à cause le S. de leur de restituer à l'un de ces genres de Spongodium propose' par Lamouroux. Codium tomentosum, Stackh. t. 7 et 12. Ag. Spec. Alg. 462; Syst. 177. Spongodium tomentosum, Lamx. Essai, p. 73. 17. • — — 210. — Fucus tomentosus, Gain. Dict. voy. p. Engl. bot. se. nat. vol. 53. 712. Scliimp. Un. lum, Savig. Egypt. zool. S. ilin. Alg. t. commune , Bory. Duperr. Turn. Hist. Fuc. i36. Sm. n. 468. Spongodium parvu- — 2, fig. 1. ECTOCARPEtE. Sphacelaria cervicornis, Ag.? Aufzàhl. Flor. od. 1807. Schimp. Un. itin. 476. 18. Hab. in mari rubro propè Tor, in Sargassis Obs. C'est par erreur que l'on a Cladostephus , une double blables à toutes celles avec les parasitica. attribue' à ce genre, ainsi fructification. du groupe des qu'au Les spores sont sem- Aplospore'es et ne pre'sentent sommet. Les sphacelles n'ont rien de organes reproducteurs elles résultent de l'agglo- aucune ouverture commun bot. Zeit. à leur : mération de la substance propre du végétal vers un des bouts du tube, déterminée par la dessication. Le Sphacelaria callitricha Ag. appartient à la division des Cho- 128 ristosporees. On a encore décrit' comme corps reproducteurs, l'ex- trémité de la série d'utricules qui constituent la nervure des pinnules qui, dans leur développement, commencent par les séries secondaires dans leur première période d'orga- ; celles-ci, nisation, sont retenues entre elles par une substance mucilagineuse qui semble se durcir suivant l'âge de commencent donc celle-ci, elle se comme la moyenne forme, se compose d'utricules placées ducteur. La fructification de cette plante chacune de ces dernières i comme du milieu desquels corps repro- à l'aisselle de se trouve divisions. Elle consiste assez roides, dans les Ceramium, de et , plus jeune se trouve souvent remplie de matière colorante, elle a été, dans ce cas, décrite filets articulés Les ramifications la plante. à se développer par leur nervure au moment où bout à bout. Or, montrer avant se en un faisceau de naissent, à 3 utricules tétrasporées. Ce comme sont les poils qui accompagnent les fructifications qui, par leur persistance, donnent h la tige son apparence velue. Galaxaura 19. 8. Ejusd. rigida, Lamx. Hist. polyp. P"oj. de Freycinet, p. 523, t. 266, 91, n. fig. \o2 10 , tab. et 11. Hab. circà Djedda. Obs. Cette plante forme ordinairement des touifes serrées qui s'é- lèvent de 4 à 5 centim.; ses rameaux grêles, non-articulés, roides et de distance en distanqe, des sortes d'anneaux, cassants, présentent, composés de filets étalés et rayonnants. Leur structure anatomique semblable à celle des CladostepJms , en diffère seulement par présence de filaments qui forme une sorte de et de ' les tissu médullaire. Les poils des rayons naissent la partie utriculaire serrée Voyage de d'Orbigny ; la parcourent dans toute leur longueur de la circonférence, et paraissent avoir PI. cclhil. tab. 4, fig- 2. PLANTES DE l'aRABIE. 12g pour origine une utricule plus développée. L'ensemble de ganisation tend à rapprocher cette cette or- plante des Cladostephus ou Sphacelaria. DiGENEA sniPLEx, Ag. Sp. Alg. 389; Syst. copodium, Hering, Un. itin, Schinijj. n. g3i. 20. dium, Staclik, Ner. Hab. brit. p. 147, t. p. 194. — D. Ly- — Fucus Lycopo- 17. Turn. Hist. Fuc. t. 19g. Djedda. circà Tor, CHORDARIÉES. Mesogloja vermicularis 21. Unio itin. n. , var. gracilis, Hering. Schimper 475- Hab. propè Tor, Sargassis Obs. Dans une note affixa. à adresse'e l'Académie des sciences de Bruxelles, et insérée dans ses Bulletins", j'avais cru pouvoir réunir en un seul groupe, non-seulement les Dictyotées, rochnoïdées et les Chordariées. Cette erreur, de mais encore ma part, les Spo- dépendait de ce que je conservais, dans l'une de ces familles, des espèces que j'ai reconnu depuis devoir rhizodes , être placées ailleurs. Les Sporochnus adriatlcus , etc. m'offrant, en effet , la fructification des Chordariées, et retrouvant dans celles-ci une organisation semblable k celle de certains genres de Dictyotées, je fus conduit à considérer comme n'en devant former qu'une seule. Un exa- ces trois familles men tre plus attentif, aujourd'hui les une comparaison plus sérieuse m'ont fait admetgroupes proposés par M. Greville ; mais pour ob- tenir ce résultat, j'ai été forcé pèces sur lesquelles on ' DecaisD. Bullel. Acad. faire abstraction manque encore de données se. Bruxelles, AscuiTts Dc MisÉLîi, de TO-ir U. de plusieurs essuffisantes. i84o. 17 l3o PLANTES DE l'aRABIE. Dans les membrane cune Aplosporëes en général , transparente ( les spores sont entourées d'une périspore) sur laquelle on ne découvre au- cicatrice particulière. Dans les Chordariées, au contraire, on distingue nettement à la partie inférieure, souvent oblique et légère- ment atténuée du périspore , une d'insertion vers la base sorte de cicatricule correspondant organe , peut donc servir à hile sur cet au point de chacun des filaments. La présence d'une faire distinguer les Clîordariéesdes autres familles. Les filaments ordinairement simples, renflés en niassue ou en forme de clous, sont cependant presque cydans lindriques, articulés le C. flagelliformis. Ce sont eux que Lyngbye ', Turner', etc. ont pris pour les organes reproducteurs, que M. Greville a figurés et décrits sous le nom de filaments fructifères, mais sans mentionner les véritables fructifications. Quoi qu'il en soit, il est évident que le Mesogloja ne peut faire partie du groupe oii l'ont placé Lamouroux et M. Dubys. La structure des spores du Chorda Filum ne différant pas de celle des Chordariées, j'y réunis ce genre, mi les au lieu de le classer par- Dictyotées, chez lesquelles les organes reproducteurs, dis- posés par groupes plus ou moins étendus, ne recouvrent jamais comme on le remarque dans celui-ci. toute la surface des frondes, Ce caractère, presque particulier à cette plante, a fait croire à M. Link'' que ses fibres étaient mises à nu dans toute sou étendue. Le tissu des tiges, cependant assez résistant, se compose de deux sortes d'utricules tre, ' " vont se hya^hye, HydrophyL. Turner, 1. unes cylindriques, qui en occupent les : confondre avec c. tab. celles p. 5i, tab. i3, de la le cen- circonférence dont la forme //. 85. ' Duby, * Link, £/«m. PAiVoj. Bol. GalL, lom. i, p. 9,12. io/. p. supeificiem externam sistunt. • 4oo. "Membranam externam non liabet seil apices fibraïuui PLANTES DE l'aRABIE. i3i tour Celles-ci constituent à leur est iriëgulière. dense encore, d'où partent les filaments une zone plus claviformes simples, à base desquels sont fixées les spores; ces filaments ont encore nom e'te' la dé- ou réceptacles'. Ceon observe avec attention leur point d'insertion, on découvre, immédiatement à côté, celui des corps reproducteurs qui se forment après les filaments , de manière qu'en examinant l'extrémité la plus jeune des frondes, il arrive souvent que ces premiers crits par les auteurs sous le pendant, si se présentent seuls Dans le constituer de capsules' aux yeux. Sporochnus rhizodes un genre et les espèces voisines, qui devront particulier, les organes reproducteurs sont dis- posés par petits groupes, composés de filets confervoides, articulés. Ceux-ci, quelquefois recourbés au sommet, plus rarement encore bifurques, donnent naissance à leur base h une spore légèrement pédiculée qui, se détachant à l'époque de sa parfaite maturité, montre alors,, à Le son extrémité amincie, la trace mêmes Cutleria présente les de son point d'attache. caractères; les groupes de fructi- composent également de fication, dispersés sur toute la fronde, se filaments sur lesquels s'insèrent les spores. On voit quelquefois ces filaments, simples dans leur partie inférieure et formés d'utricules assez larges, en présenter une au sommet de laquelle on distingue une spore, naissant de un qui offre souvent la base d'un filament secondaire articulé, caractère particulier contient se trouve partagée en : la matière verte qu'elle un nombre indéterminé de petites masses de volume à peu près égal. Cependant toutes les spores ne manifestent pas cette disposition , qui semble réservée aux plus an- ciennes: les plus jeunes sont, au contraire, remplies d'une substance homogène, dans laquelle ' Lyngbye, Greville, " Diiby, Rot. G ail. 1. on ne distingue aucun indice de c. etc. ton». 2, p 957. division. PLANTES DE l32 J'ignore tout me l'aRABIIs. ce caractère se présente sur les individus vivants si porte à le considérer comme un ; mais ëtat particulier d'altération. Les Mesogloja Grijfilhsiœ et vennicularis Lingb., s'écartent trop peu des Algues que nous venons d'examiner, pour en être éloignés. Dans le M. graciîis, le centre de la tige parait vide, mais la circonférence formée par des utricules est larges, assez régulières, dont diamètre va en diminuant à mesure qu'elles se rapprochent de le la partie externe couverte de filaments articulés. Les parois des utri- cules internes épaisses, marquées de zones concentriques d'accrois- sement qui en diminuent plies le calibre, sont les plus grandes, rem- de mucilage sans addition de matière verte, tandis que le contraire a lieu pour les externes et les filaments, chez lesquels substance verte prédomine au point de la Parmi M. les remplir en totalité. on en découvre sur ces filaments simples, confervoïdes, le une sorte de bouquet, de filets non à l'aisselle desquels se trouve Grijfiihsiœ, qui se terminent par plus grêles articulés , au milieu et une spore d'un volume considérable relativement aux organes qui l'entourent comme une sorte d'involucre. Cette spore , semblable h celles des genres précédents, est ses extrémités et présente un légèrement atténuée à l'une de bile très-distinct. Si les espèces genre Hehninlhocladia de M. Harvey^ ont pour spores composées (sporidies) , il du fructification des sera nécessaire d'admettre la divi- sion qu'il propose au sujet des Mesogloja. Enfin, ce sera précédent encore dans les Chordariées et près du genre qu'il faudra, je pense, classer le Nemaïiimi^ , tour à tour transporté dans les groupes les plus éloignés les uns des autres sous rapport de le Lyngbye, ' la fructiiication. Tenl. hydropl.dan. p. 190, Je ne connais point celle de VUlva t. 65. • Haivey, Gcn. of soulh A/r. plant, p. 397. 3 Bei'lol. Amœe. ital. p. 3oi. PLANTES DE l'aRABIE. (EngL réfracta ranger le 1 M. Bory' bot. 1626) près de laquelle Nemaliuni. Mais si l'on e'tudie 33 croit devoir comparativement les ca- ractères tires de la structure interne et de la fructification des Ecto- carpées, avec ceux des genres précédents, on sera nécessairement conduit à rapprocher les diverses familles qu'ils constituent. mettant vent, les divisions établies h mon avis, par comprendre M. avec le probablement les ad- Greville, les Chordariées doi- les genres suivants ScjtosipJion , Sporochnus (part.), Catleria, glqja, et En Nenialium et Chordaria : Myrionema, Meso- Thorea qui se confondent groupe des Sporochnoidées, lesquelles sont des plantes cylin- dracées, rameuses, grêles, souvent couvertes, sur due, de poils mous qui sécrètent un une grande éten- La fluide mucilagineux. partie centrale des tiges n'offre pas de caractère constant; ainsi, dans le S. comosus, ce sont des utricules cylindracées à calibre du mucilage parées les unes des autres par moyenne, autour de laquelle étroit sé- , qui en occupe la partie on remarque une zone d'une texture irrégulière recouverte par les cellules les plus externes remplies de matière verte. Les tiges du S. pedunculatus sont au contraire pres- que composées en totalité par la zone des utricules irrégulières portion centrale très-réduite semble frir qu'un petit nombre manquer quelquefois, ou ; la n'of- d'utricules cylindriques verticales. Si on pratique des coupes transversales très-minces des réceptacles, on y reconnaît la structure des tiges à laquelle s'en ajoute une autre appartenant spécialement aux organes de siste la reproduction : au sommet et qui donnent con- renflés à l'extérieur des réceptacles l'apparence d'un corps granuleux. Ces filaments qui partent de la zone cules sinueuses externe des tiges, sont cloisonnés, souvent ' elle en une couche épaisse de filaments très-rapprochés , Bory, Voy. en Morée, p. 325, n. i477- d'utri- rameux, l34 et PLANTES chacune des ramifications Dli lVraBIE. termine par une spore dont se tères paraissent d'abord semblables à ganes ont e'chappë à la les carac- ceux des Laminaires. Ces or- plupart des algologues qui ont pris pour corps reproducteurs les filaments renfles sur lesquels pendant Lyngbye, tout en interprétant mal ils sont inse're's. Ce- cette structure, la représente avec assez d'exactitude, et sous ce rapport la figure donne d'un réceptacle du S. pedunculatus , est préférable h les deux espèces dont nous avons à nous occuper ici, le nombre (3-5) et le point d'insertion des corps reproducteurs ne présentent rien de constant ; ceux-ci se composent d'une utricule membraneuse externe ( périspore ) à l'intérieur de laquelle se trouve la spore revêtue elle-même de l'épispore. En général, la matière verte forme une niasse compacte et indivise. Cependant elle offre quelquefois des divisions plus ou moins régulières qu'il de M. Greville. Dans celle mais cette séparation ne coïncide avec aucune structure spéciale est tout accidentelle que je l'ai on examine avec soin stance, ainsi Si dépend d'un état fait remarquer pour et les d'altération de sub- la le Cutleria. , on distingue souvent à leur partie inférieure et dénudée, d'autres filets excessivement tenus : elle filaments sur lesquels les organes re- producteurs prennent naissance rents ; , transpa- ce sont les périspores qui seuls persistent après la sortie des corps reproducteurs, et, dans cette circonstance, on peut les comparer aux paraphyses des Champignons ou des Lichens. En pressant légèrement quelques filaments chargés de spores, on parvient h faire sortir ces dernières de leur enveloppe externe qui vide alors, semble se rouler sur elle-même, de manière à se présenter comme un fil d'une extrême ténuité. On retrouve la même structure dans le Desmareslia caudata, mais les filaments qui naissent des tiges sont beaucoup plus longs, et les spores portées sur des sortes de pédoncules secondaires quelquefois articulés, étant î35 PLANTES EE l'aKABIE. elles-mêmes plus allongées que dans le genre précédent en ré- il , sulte que les paraphyses sont à leur tour plus distinctes. J'ignore le Dichloria, Desmarestia ainsi lesquels je n'ai S. les autres espèces M. cïlées par Quant aux tères. que de Sporochnus Greville, présentent les mêmes si de et carac- rhizodes, adriaticus et à leurs co'ngénères sur pu constater cette organisation remarquable, ils doi- vent faire partie des Chordariées. C'est encore, à mon avis, Thorea dont se classer le transparents, entremêlés la près des Sporochnoïdéesque devra venir uns dans les autres. articulés, Ceux-ci, arrivés à circonférence, présentent des articles d'un plus grand diamètre, sphériques, du sommet desquels naissent les filaments confervoïdes Thorea. Cependant tous ces filaments articulés qui caractérisent les même des tiges ne se terminent pas de la en formée de filaments la tige est les est d'autres manière à qui , au lieu de se prolonger , l'extérieur. oblongues ou ovoïdes. Celle du milieu trois utricules ment plus renflée, d'une couleur plus intense et déjà nisée que les deux latérales. du périspore qu elle au lieu de voir deux : la spore laisse Comme vide , il elle se est ordinaire- mieux orga- détache aussi la en résulte qu'à certaine époque déjà sortie de son enveloppe extérieure avant que les deux autres soient arrivées à maturité. à l'égard duire, mais de ces dernières comme , le même phénomène Plus tard, se repro- l'affaissement des périspores suit les phases de destruction, plissé et flétri première corps reproducteurs, on n'en découvre que trois moyenne étant on voit Il portent au contraire il s'ensuit mêmes qu'on trouve celui du milieu lorsque ceux qui l'accompagnent se présentent en- core sous la forme de gobelets évasés et abords recourbés en dehors. Si cette disposition régulièrement ternaire se présente res d'autres genres, famille particulière. il sera peut-être dans les spo- nécessaire d'en former une PLANTIiS DE l'aRABIE. l36 M. Duby' a le du Tliorea; qu'il établit voici au premier entrevu comment il en la disposition ternaire des spores fait sujet des organes mention dans la discussion reproducteurs de ce genre avec ceux des Ceramiées. « Je soupçonne qu'elle est composée de petits corps en forme de poire , agrégés au nombre de deux ou trois à la base des cils qui couvrent la tige longements jusqu'au centre des , laquelle serait formée par les pro- cils et des corpuscules pyriformes. Thorea appartiendrait aux Chœtophoroidées. » Cette description, comme on en peut juger, est très-ambigué, car elle semble indiquer tout d'abord que les spores sont extérieures, Dans cette hypothèse , le puisqu'elles sont entremêlées dans les tiges avec les filaments. Ce serait sans doute ici le lieu d'établir la comparaison entre les organes reproducteurs des Algues que je viens d'examiner et ceux des autres familles Codiuni oîi ces organes sont extérieurs, et les Ectocarpées. caractères et, de plus , Les spores offrent en comme effet les dans l'organisation générale des tiges s'éloigne que nous avons reconnue dans le mêmes peu Sporochnoidées. Ce de celle rapprochement aurait l'avantage de réunir, par des caractères de première valeur, joints à ceux de ment la les végétation, des plantes évidem- placées trop loin les unes des autres. Les corps reproducteurs des Sporochnoidées, en y comprenant provisoirement le Thorea, diffèrent donc des Fucacées et des Laminaires par la rupture des périspores , et la présence des paraphyses qui résultent de ce phénomène. Cette organisation en la suppo- sant exceptionnelle, ce que je suis loin d'admettre, tendrait à faire placer cette famille à la suite des Dictyotées dont la fructification offre plus d'analogie On sait que la à l'état sec. Si on les ' Duby, ï' Mcrn avec celle des groupes précédents. Thorea sont de couleur violâtre observe au moment oii on les retire de l'eau, plupart des Céram. p. 16. PLANTES DE l'arABIE. ,3 sul^stance qu'ils renferment est au contraire du plus beau vert mais cette couleur s'altère bientôt en passant à une teinte olive- la utncules elles-mêmes cessent d'être transparentes et se remplissent d'un liquide vineux. Enfin, la matière verte, au lieu d'ét.e répandue à peu près uniformément dans toute la longueur des articulales tions, se réunit en masses cylindriques, subdivisée elle-même en petits groupes secondaires, souvent assez réguliers pour nous fournir l'explication des divisions que l'on remarque sur certaines spores des Sporochnus, Haliseris, Ciitleria, etc. Ces changements, et surtout ceux de colorations, se passent très-peu d'heures après que la plante a été retirée de l'eau, et malgré son immersion immédiate dans le même liquide, elle ne tarde pas à lui communiquer une odeur nauséabonde et une couleur rouge opaque par réflexion, très-limpide au contraire et légèrement vineuse lorsqu'on le voit M. Dujardin', en par transmission. «'occupant de remarque semblable; il a vu que la structure l'eau, avait ete plongée, présentait reflexion du Nostoc, a fait une dans laquelle cette plante également une belle teinte bleue par ou rouge par transmission, répandait une odeur pénétrante ammoniacale, et verdissait la teinture de violette. DICÏYOTÉES. DiCTYOTA DiCHOTOMA, Lamx. Ess. p. 58; Journ. p. 41. Duby, Bot. gall. p. 964. Grev. Alg. .-2. bot. hrit. b-j, , t. 10. Mart. i,p ,^._Zonariadichotoma, Ag.5^.c.^4o.. i,p. ,33; 5y./^.66 Ulvapunctata, Lm. T.. vol. 5, p. .36.-U. dichotoma, Engl.Bot.t. 1 yy.Lyngb. Hydroph. t. 6.-Haliserisdichotoma, Spreng. Syst. veg. 4, p. 328. -Fucus zosteroides, Lamx. Diss. ^/. I 6/-a. Dujardin, Thèse sur quelq. végél. inférieurs, .838. AlltlIIVES DU MuslUui, TUIIF. II. 1 PLANTES DE L'ARABrP.. |38 25, p. t. 23. 2.5, t. f. 1. — F. dichotomus, 8 intricala, Ag. Spec. Alg. 56, Alg. Hab. fig. 2. p. ] circà 3 1 ; Duby, Bot. gall. p. g55. Sjst. p. 266. — Fucus Amœii. Alg. 266, xliij. p. —Zonaria Del. FI. Egypt. linearis, Ag. S/?. iniplexus, Desf. FI. Ail. p. 423. Tor, Djedda. D. MARGINATA, Giev. Alg. Ag. Bert. p. \ht\\ Syst. D. IMPLEXA, Lainx. Grev. Sytiop. t. 24. 5, f. 3i4. ilcd. p. Var 22, Sysl. Alg. p. xliii. hi'it. 266. — Z. — Zonaria marginata, patens, Hering. Schimp. Un- Uin. n. 473. Hab. propè Tor, Djedda. Padina Pavonia Adans. Farn.pl. p. i3. Gaill. Dict. Iiist. nat. vol. 53. Duby, Bot. gall. p. 955. Grev. Alg. britan. p. Dictyota Pavonia, 62, t. ao. Hook. Engl. FI. 1, p. 281. Lainx. Ess. p. 67. Zonaria Pavonia, Ag Spec. Alg. p. 120; 25. , — — Syst. Alg. 263. Mart. FI. brasil. p. 24. Sni. Eng. bot. t. 1276. Bertol. — Amœn. Ulva Pavonia, Linn. ilal. p. 3 10. Schimp. Un. Uin. exsicc. n. 463.— Fucus Pavonius, L. Sp.pl. DC. FI. Fr. II, p. 17. Eng. bot. t. 276. Hab. in Sargasso latifdlia circà Tor, Djedda. p. i63o. i Hydroclathrus cancellatus, Bory. Dict. class. lom. 8. cV Egypt. t. 1, fig. 2. Duby, Bot. gall. tom. 2, p. 960. Montg. PI. cell. Canar. p. 144. Encœlium chlathratuni, 26. Savigny, Ouvr. — Ag. Syst. Alg. p. 262, et Ag. fil. Mss. in herb. iniis. Par.—. Stilophora chlathrata, Ag. Aiifzahlung Flora. 1827. Grev. Syn. p. xlii. Hab. — Ulva chlathrata, Ag. Spec. circà Suez, Hodeida. Alg. p. 412. iSq PLANTES DE l'aRABIE. Stilophora sinuosa, Ag. Spec. Alg. 146; 27. Syst. Alg. 262. — Stilophora Ag. Aiifzahl. Flora. 1817. Grev. Sjnop. Roth. — Ulva — Montag. PL Canar. —Ulva cavern Forsk.? JEgypL.m, 327, 32i. Ens. Arab. 187. — Tremella rugosula — Schimp. 966. 964 sinuosa, O7/. p. 12. t. sinuosa, p. i44- cell. xlii. 7^/. osa, et ceiina, Cleni. XJnio ilin. et n. Obs. Les remarques générales que suivantes, me j'ai faites au sujet des familles dispenseront de m'e'tendre à l'e'gard de celle-ci. Après en avoir exclu le genre Chorda , sera il nécessaire , pour la cir- conscrire plus nettement encore, d'y établir comprenant p. le Padina et VHatiseris , une première section chez lesquels les spores sont recouvertes d'une cuticule e'pidermique qu'elles de'chirent et soulè- vent à leur maturité parfaite, caractère très-remarquable déjà bien observé par de celles des buleuses, et M. Greville'. Les spores des Dictyotées s'éloignent Fucacées, mais ne montrent, elles sont détachées de de leur insertion. M. Linksporanges, et çn cela M. Agardh' il les la plante, considère à tort s'accorde avec peu en général ovoïdes ou glo- aucun indice comme de vrais M. De CandoUe. a déjà signalé la singulière disposition des corps re- producteurs du Padina Favonia, qui s'étendent par zones sur toute largeur des frondes, la et entre lesquelles s'en trouvent d'autres uniquement composées de filaments claviformes qu'on ne peut néanmoins confondre avec dont les zones sont beaucoup assez courts, mais les spores elles-mêmes, Enfin, on distingue plus larges. encore entre chacune de ces dernières, une légère empreinte sée par le ' '^ bord enroulé de Algœ bril. Hoiœ physic. X, la Greville, p. 61, tab. Link, Be:o1. p. G. tab. Agartlh, Srsl. Alg. p. 126. fronde au moment où et E;usil. Act. nat. car. vol. i4, p. 424» i. lais- elle s'y appli- '• 2 («) PLANTES DE l'aRABTË. l4o remarque sur une espèce voisine du P. Pavonia , recueillie par M. d'Orbigny sur les côtes du Brésil. Quant aux spores elles-mêmes, elles m'ont e'galement fourni la preuve de quait. même J'ai fait la l'existence d'un pêrispore, renfermant une vésicule qui contient substance verte. Lorsqu'elles sont très-àgëes la comme le coi ps plisse , lume assez considérable, et Il se pre'sente alors externe se reproducteur, de son côte, atteint un vo- on parvient sous la membrane la àl'isoler delà vésicule externe. mem- forme d'un globule entoure' d'une brane transparente renfermant une masse verte qui, lorsqu'on la fait rouler entre deux lames de verre, se partage sous les yeux de l'observateur en portions plus ou moins régulières , spores que l'on observe ainsi est assez grand, moins dégagées de la membrane qui nomènes : nombre Les mêmes phé- chez lequel on voit quel- quefois les spores sortir librement de l'enveloppe externe, ainsi l'a représenté M. des on les voit alors plus ou les recouvrait. se reproduisent sur VHaliseris, si le que Greville'. J'ignore à quoi correspondent les taches irrégulières observées par ce savant sur quelques frondes de cette dernière plante, mais peut certainement tification. petites Enfin, houpes de les il regarder comme un mode n'est pas rare filets particulier encore d'y rencontrer ça et confervoides ; mais comme place qu'elles occupent n'est pas celle des spores, certains auteurs l'ont pensé, les regarder on ne de fruclà des dans ce cas, la on ne peut, comme comme des organes re- producteurs avortés. Plusieurs espèces de Dictjola {Unearis,fasciola, Kunlhii) ont les spores et les filaments disposés en petits groupes distincts, tandis qu'il en est oii ces organes sont entremêlés ; j'ignore comme ' je crois l'avoir Grcvillp, /. r. t. remarqué sur 8, fig. 3 et 5. le si dans ce D. niarginaki , les cas, et corps PLANLES DE l'aRABIE. 1 mem- reproducteurs sont, dans le principe, recouverts, par une brane semblable à Le celle des Padina Pavonia 4^ et Haliseris. Striaria aiienuata , dont les spores sont quelquefois accompa- gnées de filaments, me du Dichloria par parait très-voisin l'op- position de ses rameaux. Enfin dans les Pac/iVza^at'fi, interrupta, lobata, les spores sont re'unies par petits groupes entremêles de fila- ments confervoïdes. Quant aux P. squamaria, roseaelc, dont la couleur est rose, ces plantes doivent constituer, dans la division des Choristospore'es, un genre particulier fonde sur la fructification qui consiste en agglo- mérations de filaments articulés, naissant verticalement sur la face supérieure des frondes et au milieu desquels se voient des utricules eu forme de massue renfermant quatre spores qui , au lieu de former un globule comme dans les autres Floridées, représente un corps allongé ou cylindrique arrondi aux deux extrémités, partagé à la maturité en quatre parties semblables. Ce caractère n'a pas échappé à M. de Martius, quoiqu'il conserve cette espèce à côté du Padina Pavonia. Si, après avoir enlevé, de la surface de la fronde, un des groupes de fructification, on le soumet, entre deux lames de verre, à une légère pression , on volt que les utricules sporifères formaient elles-mêmes des petites agglomérations secondaires entourées de fi laments. Cette disposition qui se retrouve daus d'autres genres de même la parmi les classe se présente également avec de légères modifications Lichens. Je propose de consacrer ce genre formé aux dé- pens àes Padina squamaria , rosea Peyssonel dont les écrits sieurs des plantes qui etc., ii la ' Martius, Flor. hrasil. pars J. A. ont contribué à bien faire connaître plu- nous occupent. Le nom de proposé par Targioni Tozetti% pour désigner ' mémoire de I, crypl. Bertol. /fmœni/. (V«/. p. 3io-i(. p. 23. le Pterigospermuni, Padina Pavonia, PLANTES DE l42 squaniaria l''aHABIE. Tournefbrlii , ne peut être admis puisque son auteur et ne connaissait pas la fructification des deux dernières espèces, et que nom ce dont ne pourrait rigoureusement s'appliquer qu'au P. Pavonia, les lignes de spores présentent, jusqu'à certain point, quel- que ressemblance avec la Enfin que tion on , si je n'ai , il fructification des Ptens. les caractères attribués à pu X Hildenbranlia^ sont exacts, ce vérifier sur les échantillons que j'ai eus à l'avait classée ma disposi- du groupe sera encore nécessaire d'exclure cette plante oîi jusqu'à ce jour FUCACEiE. Sargassum vulgare, Ag. Spec. Âlg. p. s^Syst. p. 293. Fucus natans, Turn. Hist. Fiic. t. 47Syst. p. 294. Var. acanthicarpuni , Ag. Spec. Alg. p. 5 29. r, F^ar. «5. ; —^Fucus acanthicarpus, Turn. Hist.Fuc. p. 101. Schimp. Un. itin. n° 459. Hab. circà Tor, DJedda. .ïo. Sargassum dentifolium, Ag. Spec. Alg. Fucus dentifolius, Turn. Hist. Forsk. jEgyp. p. 191. Delil. FI. fiic. t. EgypL Lamx. i/i herb. Mus. Par. Schimp. Un. Hab. circà Tor, Djedda. p. 8 gS. 1.55. itin. ; Sysl p. 295. — F. denticulalus — Fucus Forskalii, n 460 et 908. Sargassum subrepandum, Ag. Spec. Alg. p. 8; Syst p. 29.5. Forsk. AEgjp. p. 192. F. acinarius, Forsk. FI. Aigyp. p. cxxv, \\ 676 ( pars superior, test. Ag.) 3i. — Fucus subrepandus, 1 Nardo, /jiV, Fasc. VI et VII, et Meneglùni, Ccnni siilla orgaiiogr. — fîsiol. ficll. Alg. p. 4î. PLANTES DE l'aRABIE. 32. i43 Sargassum virgatum, Ag. Spec. Alg. p. lo; Syst. Mém. Mus. vol. 5, p. 117. p. p. 296.— Fucus virgatus, Mert. Var. Hab. 33. (3 majus Ag. Syst. Alg. p. 296. circà Djedda. — Fucus i3? — Forsk. Flor.Aigxp.j^gyptA. —F. — Schimp. Un. 179. 966. Sargassum crispum, Ag. taefoliusAg. Spec. Alg.-ç. Arab. p. igi. —F. Syst. Alg. p. 297. cris- F. crispus, latifolius, Del. 54- Forskalii, Mert. Mém. Mus. vol. 5, p. Hab. circà Tor, Noweba, Djedda. 34. Sargassum aquifolium, Ag. Spec. F. aquifolius, Turn. Hist.fiic. Hab. t. p. F. latifolius, Turn. Hist. Fuc. Hab. p. 298. 297. — 5o. t. p. i3;iSy5/. p. 298. 94. — telephiifolium , Ag. F. telephiifolius, Turn. Spec. Alg. ^. Hist. Sargassum linifolium, Ag. Spec. p. cus linifolius Turn. Hist. Fuc. t. 168. Var. V Ag. Spec. t. i4; Syst. gô. i8; Syst. p. 3oo. y t. Syst. p. 3oi. — Fu- 49- megalocarpum , Turn. Syst. p. 3oi. —Fu- p. 19; Syst. p. 3oo. Sargassum Acinaria, Ag. Spec.^. 22; cus Acinaria, Turn. Var. Fuc. Tor, Djedda. circà 37. 38. p. circà Djedda. Sargassum Hab. 10; Sysl. circà Djedda. Sargassum latifolium, Ag. Spec. 35. 36. itin. n° t. 49, p. 109. Ag. Spec. p. 24j j PLANTES DE A^ 59. Sargassum confusum, Ag. I.'aRABIE. Alg. Syst. p. 3oi. Sargassum DivERSiFOLiUM, Ag. Spec. Alg.^^. 29; Fucus dïversifolius , Turn. Hist. Fuc. t. io3. Hal). circà Tor , Djedda, etc. 40. Obs. Comme les espèces de ce genre m'ont paru extrêmement difficiles à caractériser d'un certain Syst. p. 3o4. , que leur connaissance tact, cp.ie l'application est plutôt le résultat de principes rigoureux, sans contestation les espèces telles qu'elles ont ëte' j'ai admis reconnues par la plupart des algologues, persuade cependant qu'on parviendra à ré- nombre des plantes que l'on a cru devoir considérer comme distinctes. Tous ceux qui se sont occupés de spé- duire de beaucoup le eu fréquemment occasion de reconnaitre cette vérité annoncée par M. de Mirbel et, depuis, appliquée avec tant de saga- cification ont cité par Steiuheil ' genres par groupes dans son , travail c'est-à-dire dont sur les les espèces se typique et bien distincte, tandis qu'il en espèces, y a des séparent en pluqu'il sous-genres desquels on peut donner une description sieurs petits les Rumex, évidemment différentes l'une est d'autres de par série dont l'autre, se confondent cependant entre elles par des nuances intermédiaires telles que l'on a souvent de la peine à les distinguer. Lorsque les genres sont par groupes, on peut se demander si ces groupes sont des espèces ou des sous-genres? Les uns présentent un type unique parfaitement reconnaissable partout, mais qui se comme cela se remarque dans au contraire, offrent deux ou nuance sous mille formes variées, les Sargassum trois types , tandis que d'autres, extrêmement rapprochés mais toujours reconnaissables au milieu de leur transformation parallèle. C'est ' Sti-iulii-il, en considérant ces derniers Htalériaux pour scri'ir a la Fluic île comme des genres parfaite- Barbarie, Anii. se. nal. i838. PLANTES DE l'aRABIE. ment cre'ës caractérises i^5 que j'ai cru devoir, non-seulement adopter ceux aux dépens des Sargassum , mais encore en former de nou- veaux pour le Cystoseira. 4i. TuRBiNARiA DECURRENS, Bory, in Duperr. — Var. p ornatum Ag. Sp. 24, t. Hab. Voy. Coq. Sargassum turbinatum, Ag. Spec; Ejusd. Syst. fig. circà b. — —Fucus Mss. in Fil. lierh. Cystoseira Myrica, Ag. Spec. ^.b'5;Syst. Myrica, L. Turn. t. 192. Gmel. t. 3, fig. 1. jFlgyp.-Arab. Var. t. p. Mus. Par. etc. 43. Egypt. Fuc. turbinatus, Tmni. Hist. et Novi^eba. TuRBiNARiA TRIQUETRA, Ag. Hab. circà Suez, Tor, Djedda, — — 117. p. 368. F. conoides, Forsk. Flor. JEgyp.-arab.^. 192. Tor, Djedda 42. Forsk. \). 190? — F. p. 282. —F. —Fucus seticulosus, antennulatus, Delil. FI. 55. tenella , Hering et Mert. in Schimper. Un. itm. n° 953. Var. murlcata, Ag. Schimp. JJn. Hab. circà Djedda, itin. n° Hodeida, Noweba, 935. etc. 44- Cystoseira trinodis, Ag. Sp. p. 67; «5^5^. p. trinodis, Delil. — Egyp. t. 54, fig. 1. 286. —Fucus Forsk. Flor. JEgyp.-arab. p. 192. Var. et Hab. (3 confluens, Ag. Syst. p. 286. Schimp. Un. itin. n°462 854. circà Djedda, Hodeida, Noweba, 45- MONILIFORMIA TRIQUETRA Sp. 61; 5/5/. 284. — Fucus Archives du Mcsédii, tous II. f — etc. Cystoseira triqueter, L. triquetra Mant. p. 3i2. ig , Ag. Turn. PLANTES DE l'aRABIE. ]/(6 Hist. Flic. t. 54- —Fucus articulatus, Forsk. FI. ^Flgyp.-Arab. p. 191. Obs. m. Greville n'admettait qu'avec beaucoup de doute cette dernière espèce parmi les Cysloseira. En effet, ses caractères la rapprochent tellement des Monilifonnia qu'il m'a paru nécessaire de entrer. Les nœuds des h la suite des autres comme les du tissu commence en tandis que les uns développant davantage ge'neral h : la des- chacun des angles rentrants conceptacles correspondent, au contraire, le plus ordi- nairement aux parties la place's les grains d'un chapelet. Ces nodosite's, d'abord pleines, se creusent en se truction de réceptacles tiges sont autant l'y faire saillantes. La forme triangulaire des nœuds est seule différence qui tendrait h éloigner cette plante des espèces particulières à l'Australasie chez lesquelles les nodosités sont sphéroïdes. Le Moiiilifoj'inia triquelra porte stériles sités souvent à sa base des rameaux presque plats et sur lesquels on distingue à peine qui sont remplacées par une les nodo- membrane dëcnrrente, tordue de distance en distance. Ce caractère, qui se trouve très-prononcé sur des échantillons recueillis sur les côtes occidentales de la Nouvelle- Hollande, devra servir à distinguer cette plante surtout si cette disposition Billardieri dont nous ne connaissons que des flottants en mer. La seconde aux Monilifonnia sentent est le C. comme variété', M. Banksii et rameaux détachés et ne se remarque pas sur les plante que je crois devoir encore ajouter nodularki Ag. Toutes ces espèces pré- un mode de végétation qu'on retrouve dans chacune d'elles et d'oii résulte un groupe très-naturel comprenant en particulier aujourd'hui les cinq espèces suivantes : W. Banksii, Bor. Billardieri, Bor. Sieberi, A. Rich. iriqneira et nodularia Tous les Cysloseira, compris dans la -f. seconde section établie par PLANTES DE l'aEABIE. M. Greville, sous le un genre tituer 1^7 nom distinct de relroflexœ, doivent également consfondé sur des caractères constants de fructifi- cation et de végétation. Je consacre ce genre à marine française, perdu dans de son dévouement pour zèle et Le genre Blossevillea se de la du Nord, victime de son les glaces les sciences. distingue des Cystoseira par la disposition rameaux, qui naissent de ses de M. de Blosseville, un des jeunes officiers les plus distingués de Lilloise, la mémoire du commandant la la partie aplatie des tiges, se recour- bent à leur origine, pour se redresser ensuite. Ce caractère, com- mun à une vingtaine d'espèces de l'Océanie, coïncide avec un mode de particulier deux fructification. séries longitudinales toseira proprement ception du Les réceptacles dans toutes, de conceptacles, tandis que dans les Cys- dits, ces offrent, organes sont disposés sans ordre. souvent toruleux. Dans cette dernière espèce linéaires, contraire lancéolés, aplatis et assez semblables à ceux de près duquel les Blossevillea semblent devoir ractère tiré de la disposition des rameaux se de la manière la plus évidente, avec exactitude dans toutes La ils sont au VHalidrys\ Le ca- et des conceptacles, n'a ou la où pourtant trouve représentée les figures analytiques qu'il largeur et la forme des réceptacles lesquels l'ex- classer. pas échappé à Turner, car, à l'exception d'une espèce elle existe A Blossevillea Platjlobium, ces réceptacles sont allongés, en a données. du B. Platjlobium, dans on n'observe également que deux séries de conceptacles, devra servir à former, dans ce genre, une petite section. Enfin, il est une plante sur la classification de laquelle tous les algologues se sont trouvés en désaccord. C'est le Dictjopteris ser- rulata ' Lamx. dont M. Agardh a fait tour à tour Cette ressemblance avait également frappé Fucus siliquosiis (^Mém. mus. tom. V, p. 182). un Haliseris M. Mertens, qui compare ou un son espèce au PLANTES DE l'aRABIE. l48 que M. Gie ville a cru pouvoir reunir au Dictjomenia. Cette plante n'appartient ni aux Dictyotëes ni aux Floride'es. Ses frondes planes, linéaires, dentées en leur contour, de couleur Rhodomela, brune ou et olivâtre fonce, présentent, le long d'une nervure des conceptacles ostiole's, on trouve des spores h l'intérieur desquels accompagnées de filaments. J'avais cru ' pouvoir réunir cette plante au Carpodcsmia, ne connaissant cette dernière que par donnée par Turner, mais moyenne, le caractère fourni la figure par le réceptacle tuber- culeux placé vers la base des frondes, m'a déterminé aujourd'hui à former, pour D. serndata un genre distinct que je nonmie cause du nomlire considérable de conceptacles répan- le Mjriodesnia, à , dus, sous forme de petites glandes, sur toute l'étendue de la fronde. C'est sur ce genre que j'ai constaté en premier lieu la présence des deux membranes qui forment le rebord transparent des spores. En exerçant sur elles une légère pression, et en les faisant rouler entre deux lames de verre, on parvient h détacher l'une de l'autre les deux membranes, périspore et épispore, dont on ne pouvait avant que soupçonner J'ai l'existence. montré, au commencement de ce mémoire, algologues français à assimiler les Algues appuyant leur comparaison sur les Dans Lamouroux la plupart de ses écrits, tendance des la aux Dicotylédones, en organes de " la reproduction. étend même similitude h ceux de la végétation et surtout aux tiges des cacées ou des Laminaires, dans lesquelles il Fu- trouve quatre parties bien caractérisées analogues à l'épiderme, à l'écorce, à la cette au bois et moelle des plantes phanérogames dicotylédonées; chacune de ses parties , selon lui , se reconnaît par sa situation et par Decaisne, Bull. Acaâ. roy. Biitx. iSjo. Lamoiu-oux, Bull. soc. philom. )8ar). — Essai Tkalass. p. 6, etc. une PLANTES DE l'aRABIE. M. Bory' admet organisation qui lui est propre. mouroux ; il attribue aux 1 l'opinion de 49 La- des plantes qui composent sa famille tiges des Varecs, une première substance corticale parfaitement distincte, une seconde de consistance cornée, formée, ches concentriques ; enfin au centre, de structure très-différente de comme le bois, par cou- un tissu médullaire de couleur celle qui occupe la circonférence et de la tige. Enfin s'il est permis de citer ici des planches inédites - d'un travail sur les Algues par Palisot-Beauvois, elles pourront servir encore à montrer tendance des esprits à retrouver, à cette époque, de la l'analogie entre la structure des ordre plus élevé'. Algues et celle des végétaux d'un Ces planches, qui représentent des coupes hori- zontales et verticales de plusieurs Fucacées et Floridées, sont destinées à prouver que les homogène, mais effet les dessins Algues ne sont pas composées d'un qu'elles sont pourvues d'un système fibreux. En montrent non-seulement mais encore des fibres horizontales croisant à simuler des rayons médullaires. offi-ent la Cette comparaison me MM. de Mirbel * moins allongé, entouré d'un ou et que et Bory, Voy.dcla Coquille, Bibliothèque de ^ Kiesei-j Mém. M. de ^ç. l'ont déjà fait Link % d'un Link, Elem. philosop. Les tiges des remarquer Kieser^ tissu utriculaire plus fluide mucilagineux , l'éff. de manière à les isoler les 62. p. 26. bot. p. 398. ou qui remplit les Jussieu, in-fol. 10 pi. gravées avec expl. mss. dePalisot. sur l'organisât, des pi. p. 88. etc Mirbel, Elém. physiol. elles de certaines mono- des palmiers. s'interpose surtout entre elles " 5 premières, de manière paraît tout-à-fait gratuite. ainsi et plus tard ' les Quant aux coupes horizontales, du groupe des joncées Fucacées se composent, utricules le tissu fibreux vertical, plus grande ressemblance avec celles cotylédones tissu cellulaire PLANTES DE L ARABIE. l5o unes des autres, tout en les réunissant cependant en une niasse Indivise. Cette substance, d'abord mucilagineuse, finit par acquérir, dans les espèces d'une grande dimension, une consistance cornée ; sa présence m'a paru constante dans toutes les Fucace'es, et les seules diffé- rences appréciables entre l'organisation de leurs tiges se trouve dans ou moins grande de cette sulîstance, à laquelle M. Mohr a donne le nom d'intercellulaire, M. de Mirbel celui de cambium, et que M. Mulder^ assimile chimiquement h un pectate. la quantité' En plus général, le tissu est plus dense et plus coloré à la circonférence qu'au centre des tiges, et c'est à cette circonstance qu'est blement l'erreur dans laquelle sont suivi les traces de Lamouroux. tombés Il arrive due proba- les naturalistes qui ont qu'après une macération peu prolongée dans l'eau douce, on parvient à enlever, dans une étendue considérable de la tige, une membrane excessivement mince, sur laquelle se dessinent les impressions des utricules sous-jaceutes. Cette membrane, dont M. de Mirbel 'a nié l'existence, me semble compa- rable à la cuticule externe, reconnue, dans les végétaux aquatiques phanérogames, par M. Ad. Brongniart. Je viens de dire que les tiges des Fucace'es ne présentaient entre elles que de légères différences ; elles ne portent, en effet, que sur ou moins grande du tissu de compose d'un tissu h mailles beaucoup plus lâches substance intercellulaire y est moins abondante; mais cette la circonférence. Celui densité plus centre se n'est pas générale , car il la du et la règle arrive au contraire dans certaines espèces y sont tellement écartées les unes des autres, et si gorgées de mucilage, qu'on a de la peine à se rendre compte de que les utricules ' Hugo = Miildei', ^ Mirbel, Essai sur l'analomie des végétaux, article Fucus. Jour. phys. an IX. Molli, Ann. se. nat. tom. 8, i SSy, p. 307. Composit. du mucil. vcgél. dans les Algues. Bull. soc. p/iys. nccrland. »838. PLANTES DE L'ARABIt. l'organisalion de cette partie des j5j tiges compaial)le^ sous plus d'un rapport, h celle de certains përispermes cornes. En effet, les utricules dont se composent les tiges des Algues comme celles des périspemîes ne m'ont jamais présente ni ponctuations ni cristaux dans leur intérieur. Enfin leur membrane ne bleuit point instantanément par la teinture d'iode, comme cela s'observe dans un grand nombre de Lichens. LestigesdesZ>z/m//met^/acA«ic?/zi/7zs'eloignentàplusieursëgards delà structure ordinaire des Fucacecs. Dans le premier de ces genres, le tissu gênerai de la fronde, au lieu de se composer d'utricules arrondies ou cylindracées, plus est ou moins serrées les unes contre les autres, de filaments entrelaces qui, de distance en rapprochent pour se constituer en lames, lesquelles se formée par un distance, se lacis réunissent à leur tour les unes avec les autres pour représenter à l'extérieur des frondes, des alvéoles qui persistent pendant toute la durée du végétal. La structure du Splachnidium se rapproche, h du Vurvillea. Des parois, extrêmement minces de la fronde, partent des filaments qui se dirigent librement certains égards, vers le centre, en s'enroulant ensuite de manière à former, non plus des Burvillea, mais des sortes d'écheveaux qui, en s'entrecroisant, réprésentent à l'intérieur des tiges une espèce de lames comme dans le réseau entre les mailles duquel se trouve répandue une quantité considérable de mucilage. Les utricules cylindracées ou filamenteuses qui se dessinent en nervures sur le milieu des ramifications des frondes n'ont aucune connexion avec les fructifications, ainsi que l'admettait Laniouroux. La durée des Fucacées ne parait pas unes on reconnaît distinctement la les égale et semble varier. Dans succession des conceptacles, par les impressions qu'ils ont laissées sur les frondes , tandis que PLANTES DE l'aRABIE. l52 chez d'autres ces caractères ne se retrouvent pas réellement, sinon annuelle, observations de et la plante parait du moins monocarpienne. D'après M. d'Orbigny*, les varecs les peuvent être coupe's, sans inconvénient, à certaines époques de l'année et reproduisent de nou- veau , dans l'espace de quelques mois , des frondes analogues aux premières qui se couvrent de fructifications. Celle des Fucacées consiste en de petites poches dans l'épaisseur des frondes, soit variables, auxquels suis servi, pour désigner j'ai soit ou cavités formées, dans des appendices de formes nom conservé le de réceptacles. Je renferment les cavités qui les spores, me du nom qui de conceptacles, proposé par M. DeCandoUe. Ces conceptacles, communiquent toujours à l'extérieur au moyen d'une ostiole plus ou moins évasée, renferment des spores presque parois, ou à la base des filaments qui les sessiles, fixées à leurs accompagnent. leur maturité, ces spores se détachent de leur support, les A l'époque de tombent dans conceptacles et eu sont expulsées par une action particulière des filaments. On les a décrites comme étant entourées d'un sac mucila- membraneux, auquel je réserve le nom de périun corps oblong, de couleur verdàtre, enveloppé d'une autre membrane intimement appliquée sur la substance verte. J'ai désigné cette seconde membrane par le nom d'épispore. En faisant rouler légèrement ces spores entre deux lames de verre, on parvient facilement à séparer et constater la présence de ces deux membranes; cette séparation s'opère naturellement dans d'autres familles oii l'on voit le périspore s'ouvrir au sommet et donner issue à la spore elle-même recouverte de son gineux spore, ce sac ; renferme lui-même épispore. Malgré l'extrême ' facilité C. d'Orbigny, Essai sur les pi. d'observer marines, Mém. organes reproducteurs des les mus. toni. 6. p. i63. PLANTES DE l'aRABIE. 1 53 un de ceux qui, parmi les Algues, est reste moins bien connu. Jusque dans ces derniers temps, ou s'est contente' de voir ces corps reproducteurs h leur maturité, après les avoir Fucacées, ce groupe est le expulses violemment et en masse des conceptacles. modernes, M. de La Pylaie^ nistes l'e'gard de l'insertion Fucus dont Parmi bota- les les observations à des spores pre'sentent le plus de précision. Quelques années après, M. sur le est celui G. Agardh J. vesiculosus , et de'crivit ^ publia ses observations avec soin l'insertion spores sur les parois internes des conceptacles qu'il nomme des glo- me'rules. Leur structure, telle que je viens de exception dans toutes les Fucacées ; la décrire, se rencontre sans m'a servi à rapporter à cette elle famille le Durvillea qui se trouvait range' parmi les Laminaires, à retirer des Floridees le Dictjopteris serrulala, et à réunir à ce der- Folyphacmn qu'on plaçait dans les Fucacées. La plupart des algologues ont décrit les spores comme des graines. M. De Candolle % qui a eu occasion de les étudier, les regarde nier groupe le au contraire comme des sporanges. Ces corps, placés sous le micros- M. De Canrenferment un grand nombre de petits cope, paraissent ponctués, et cette apparence, suivant dolle, est due h ce qu'ils globules qu'il a vu sortir, par l'extrémité fond de l'eau avec le mucus auquel du sporange, et tomber au ces globules sont mêlés. Je dois avouer n'avoir jamais rien observé de semblable, malgré des recherches que j'ai été à même de faire sur plusieurs espèces vivantes de Fucacées. Je ne crois donc pas que l'on puisse admettre l'opinion qui considère les spores de toutes les Algues, comme renfermées dans un sporange membraneux, et cette opinion se trouve encore ' De La Pylaie, FI. de Terre-Neuve et des G. Agai'dh, Not'iiiœ FI. Sueciœ, » J. ^ De p. Candolle, Organ. veget. vol. 2, p. Archiyes du Mbséum, tome If. 1 iles St-Picrre et Miclon, Finnin Didot 1829. 1 167. *o l54 PLANTES DE l'aRABIE. M. inlirmëe par les observations de G. Agardh sur leur J. mode de germination'. Le nombre des spores dans chacun des conceptacles est irregulier ne peut servir de caractère. Leur volume varie également; dans et Coccophora peu nombreuses elles sont et le d'une grosseur extrême relativement h la cavité qui les renferme, tandis que dans le Durvillea, plus grande des Fucacëes, elles sont au contraire excessivement la petites, fort nombreuses, Les filaments sujet comme , de nombreuses et se rapprochent de celles des Laminaires. les spores qui les dissertations. à leur égard, ni l'opinion On de Reaumur qui organes mâles, ni celle de Guettard poils Stackhouse les représente, planches (i, ses ° 1 1, i3), mais les considérait qui les regardait en houpes appartenant à l'épiderme Malvace'es, opinion reproduite par accompagnent ont MM. et comme comme Crouan M. Duby = des des de Mirbel et De CandoUe. avec assez d'exactitude, dans trois de principalement dans l'une de celles c'est ont reconnu l'erreur dans laquelle * le analogues à ceux des de M. Greville ^ que l'on peut prendre une idée exacte de de ces filaments par l'ostiole des conceptacles. MM. e'te' ne peut admettre aujourd'hui, la sortie était tombe comme un ve'gëtal parasite sur botanistes me paraissent à leur tour, en décrivant ces filaments certaines Fucace'es mais ces , confondre deux choses en parlant de XElacIdslea. Cette production ne : fait point partie du tissu propre de la fronde de V Hbnanlhalia, classent à tort qu'ils parmi les Laminaires ; elle est formée par les filaments qui sortent de l'orifice des conceptacles , ainsi qu'on peut le reconG. Agardh, Ami. ' J. ' Guettard, Obseiv. sur ' Greville, Scott, ajpt. F/or. * ^nn. ^ Bol. gall. tom. Il, p. 972. se. nat. tes pi. tom. VI, p. 109, 1839. append. vol. t. 181. scienc. nat. i8:'>9, tom. 12, p. 25o. II, p. Sga. PLANTES DE l'aRABIE. naître en jetant les yeux sur la figure i55 23 ii de VEnglish botanj qui exprime très-exactement cette disposition. Pour de cette organisation, s'assurer davantage d'opérer des tranches transversales suffit il très-minces de la portion de VHinumtJialia recouverte par VEla- On clùslea. du après être sortis Le se trouvent. ou moins grande de fermant une matière moins foncée deux tissus est parvient étaient rendue même de à détacher simplement appliquées, quand a erreur y minés par les petites pelotes Crouan Duby formées par ces appartient à XHiinanlhalia, mais considèrent ces filaments comme étant ter- de massue avait déjà donné une figure exacte en décrivant la serratus. Cependant les filaments, qui spores des Fucacées, ne font pouit toujours , ; ils y restent même développent quelquefois de fiant, des espèces accompagnent saillie Lyngbye. Dans ce telle sorte qu'ils constituent, cas, on les a ainsi que ou des sessiles. Montagne, TeiU. Hjdrophytul. dan, m Ram. Sagi'. Hist. t. en se rami- représenté Enfin ces filaments prennent quelquefois, à l'intérieur des conceptacles Lyngbye, l'a et s'y confondus avec déjeunes spores^, qui cependant paraissent toujours à peu près ' les en dehors des assez généralement renfermés de grappes très-tenues, dont fructifi- conceptacles, de manière à représenter de petites houpes pelotons fila- en ce point, que est exacte corps reproducteurs en forme les Lyngbye cation du F. ' ils et plus verte, la distinction des plante-mère, contre laquelle elles la MM. production décrite par M. il de YElachistea ren- et celui Avec un peu de précaution^ on très-facile. ments. Ainsi l'opinion de la la tige sur laquelle ils tissu externe de \ Hiinanthalia étant colore en brun, de beaucoup de Fucacëes, celui ces filaments, conceptacle, se sont développes et ont recou- vert une étendue plus comme du microscope, que voit alors, à l'aide i , fig. et après la sortie B, 3 et 4- Cuba, part. bot. p. 52. — Sargùssum polyccratium. PLANTES DE L ARABIE. l56 des spores, un tel développement, complètement , ces derniers ainsi finissent qu'ils par oblitérer cju'on peut le voir dans le Dw- MM. Bory villea. Laminariées. Lamouroux, Gaillon et de La Pjdaie ont reconnu dans et nisation ligneuse, plus évidente encore cées. res, Cependant les observations remarquer M. de Mirbel ' , des Laminariees une orga- que dans la famille des Fuca- faites au sujet de ces derniè- la structure anatomique des plantes que peuvent également s'étendre à qui nous occupent. Celles-ci principalement les tiges j'ai comme l'avait déjà fort bien fait dans un de ses premiers mémoires, sont coiuposées d'utricules larges et régulières, souvent plus denses et moyenne plus sinueuses vers la partie les qu'à la circonférence. Dans Macrocystis, quelques utricules voisines de l'épiderme atteignent une dimension considérable , et semblent remplir les fonctions de lacunes. Cette structure, particulière aux frondes des difiérentes espèces de ce genre, semblerait pouvoir correspondre aux plis si on ne retrouvait pas ces lacunes sur les exdu genre EcMonia, qui sont parfaitement lisses. Le con- qu'elles présentent, pansions tour de chacune des utricules qui composent les tiges se distingue plus nettement que dans les Fucacées au lieu de s'insinuer entre : matière intercellulaire, la les utricules, se dépose au contraire en grande abondance dans leur intérieur, de manière à réduire quelquefois leur cavité à un matière colorante verte très-petit calibre, : ' la variété nom ^A. musœfolia, Mirbf'l, Essai sur Vancil. vàg. se trouve accumulée la cette disposition se rencontre dans les pinnules des frondes de signée sous le où par également de VAlaiia esculenla, dé- M. de La Pylaie. Ces plantes^ — Fucus. Jouin. pins, an IX. PLANTES DE l'arABIE. que ainsi les Fucace'es, ne m'ont jamais i57 offert, dans leur tissu, ni cristaux, ni cellules poreuses. La fructification des l'attention Laminaires de M. C. A. Agardh '. a, dans ces dernières années, fixe Avant lui, on la faisait consister en corpuscules très-petits, disperses dans le re'seau des frondes, ou bien en filaments insères verticalement sur leur surface externe. C'est que ainsi 2274). M. la présente Lyngbye et VEnglish hotanj lyôg (t. et Greville, tout en adoptant cette dernière manière de voir, regarde cette fructification àeV Alaria, qu'il comme à peu près inconnue et la figure emprunte à Sowerby et Turner, contraire à tout ce que nous offrent ces végétaux, ne peut être comparée qu'à l'organisation des Nostocs'*. M. Bory, donne éga- après une étude spéciale de ce groupe, n'en lement qu'une idée très-imparfaite en décrivant son Lessonia nigrescens^. M. Montagne'' a cru la reconnaître dans les tubercules semblables à ceux mentionnés par Turner sur son {Mai'ginaria, A. R. Phyllosjjora), et a comparé de là des Mac rocystis à celle des Sargassu7n. de son côté dans les callosités Fucus coriiosus la fructification M. Hornemann^ la signalait qui se trouvent sur le bord des frondes, fondait sur ce caractère son genre EcMoiiia, tandis que et dolphi stipe ^ au contraire sur l'indiquait de cette même M. de La Pylaie sente, dit-il, décrite avec plus de précision ; elle se pré- sous la forme de taches irrégulières, éparses sur ' Acl. Acad. Cces. Leopohl. Nat. Car. vol. Hedwig, Theor. gen. •t M. Ru- supérieure et renflée du plante. l'a ' 3 la partie t. 3G, fig. 10. XIX, p. 284. — Trcmclta aqualica. Bory, yoy. delà Coq. p. 83. Montagne, Voy. d'Oibigny, pars bot. i, p. 12. ' Hornemann, Vid. 6 Rudolphi, P/an;. £fX7on. Linnœ.i, i83i,p. 171. Sclsk. natiiivid. og. inathem. yilf. 111 deel.. la PLANTES DE l'aRABIE. l58 fronde, ou quelquefois sur des pinnules accessoires, et consiste en uue reunion de graines microscopiques subcylindriques ou plutôt pyrifornies oblongues, toutes contigués, implantées verticalement parenchyme externe qu'elles recouvrent, en formant de chaque de la fronde une couche superficielle et finement grenue. Cette sur le côte' description ne laisserait presque rien à désirer, le Laminaria Agarum mention de conceptacles consistant en pustules vertes par si M. de La [Myriotreina), en décrivant Pylaie ne fort petites faisait , ou- caractères particuliers, selon moi, au groupe un pore ; des Fucacées. Enfin, dans l'explication des figures, l'auteur avoue n'avoir en rencontré effet , nulle part cherchant en on contradictoires, les comme les périspores rien se s'aperçoit seulement aux filaments dans son travail sur h et d'analogue à des séminules; rendre compte de ces remarques que ces observations s'appliquaient non aux spores elles-mêmes. M. Agardh, Macrocyslis, et M. Montagne, en même tronqués au sommet, arrivent au sultat, c'est-à-dire qu'ils prennent pour décrivant ré- les corps reproducteurs ceux qui les accompagnent. La forme habituelle des spores des Laminaires est celle d'un cylindre arrondi à ses deux extrémités, ou celle d'un ovoïde plus moins allongé. Elles sont encore à la faciles à ou observer lorsqu'on les étudie fixées fronde, et se distinguent à la première vue des filaments qui les accompagnent et à la base desquels elles prennent naissance : ceux-ci les dépassent, et sont seuls renflés ou tronqués au sommet. Leur structure Fucacées, volume. la mêmes que celle des différence réside principalement dans leur moindre et leur Comme l'expression de mode d'insertion sont les dans ce groupe, M. Agardh, le sporidium, pour se trouve me servir de renfermé dans une double membrane. L'opinion émise par ce savant, au sujet des observations de MM. Mertens etRudolphi% est juste; ces botanistes paraissent ' PLANTES DE l'aRABIE. j avoir pris, pour organes de fructification, 5q des corps avec lesquels ceux-ci n'ont aucune analogie. Si on examine une tranche très-mince, et passant par le grand diamètre d'une fronde fructifère du Laminaria saccîiarina, on voit que cette surface n'est pas unie, mais qu'elle présente des sortes de crenelures. Cette disposition est par petits groupes, à L. le due à ce que les spores sont disposées chacun desquels correspond une élévation. Dans hrev'ipes, les spores et les filaments sont à peu près de même longueur. Les fructifications occupent seulement une des surfaces de la fronde, tandis qu'elles s'observent sur les deux côtés des pinnules dans le genre Alaria, mais non placées à l'intérieur de leur tissu, ainsi que l'avance M. Montagne '. en vain que j'ai cherché aies constater dans le L. bidbosa et espèces voisines, dont la texture membraneuse offre un caractère C'est les particulier, celui de présenter de petites cavités cylindracées occupées par des filaments verticaux, articulés, confervoides, dont l'extrémité bords de cette cavité et la surface des frondes présentent se sous forme de petits corpuscules arrondis libre vient affleurer les : vus à plat, ils groupés en rond. Ces filaments ne sont pas accompagnés de spores; il n'est pas rare de les voir s'allonger au point de former des petites comme houpes, La mais fructification des il cifolia cées, l'avait déjà sera nécessaire dont si le l'on indiqué Réaumur. Lessonia est semblable à celle des Laminaires, de retrancher de ce genre mode de fructification rentre en juge par la le Lessonia quer- dans celui des Fuca- figure et la description qu'en M. Bory*. ' ' ' ' Mertens, Mem. mus. tom. 5. Rudolphi, Zf'nnœa, i83i,p. 171. Montagne, Consid. sur les Laminaires. Bory, Voyag. de la Coq. p. 79, t. 4- — Journal de tinstit. 28 juillet iSjo. donne PLANTES DE i/aRABIE. l60 M. Agardh, dans le travail que je viens de citer, suppose, par Macrocjs/ï5 est recouverte par une membrane dont j'avais cru moi-même constater la présence dans plusieurs de mes observations, mais en les répétant de nouveau, je suis analogie, que la fructification des arrive à un résultat oppose' comme une membrane, ; que j'avais considérée d'abord celle qui recouvre les spores de la pellicule analogue à quelques Dictyotées, m'a paru n'être ensuite qu'une couche très- mince et concrète de mucilage, répandue toute la svu- portion fronde, substance que dissout l'ammoniaque en fructifiée de la laissant à nu les filaments. Ce point demande donc encore à être vérifié. Je me suis servi ici du mot de périspore pour désigner la membrane qui enveloppe la spore; mais M. Agardh comme il ne fait pas mention périspores la forme de ces derniers, a cunéiformes, déprimés au étant M. Agardh sens, des filaments, et qu'il attribue à ses on peut, avec raison, supposer qu'il confondu deux organes distincts. Les filaments sont en volume même l'emploie dans le sommet , effet souvent vides et transparents, et leur de beaucoup plus considérable que celui des spores, a cru qu'ils renfermaient ces corps reproducteurs. Cette opinion a été reproduite par M. Montagne dans des considérations sur les Laminaires"; mais en examinant attentivement des tranches minces des parties fructifiées des divers genres pourra s'assurer que les de cette ftimille, on corps cunéiformes ne renferment jamais les mode spores, lesquelles forment, au contraire, par leur une zone d'un vert foncé, à d'insertion, la base des filaments sur lesquels elles prennent naissance. M. Montagne s'est encore rangé àl'opiuiondeM. Agardh en réunis- sant aux Laminaires \esPliyllospora et ' Montagne, Considérât, DurvUlea; ces deux genres, au suce, sur les Laminaires. Aiin. se. na! . i84o, toni. i4, p. 48- PLANTES DE l'aRABIE. premier desquels appartient Marginaria^ , doivent le non des Laminariëes, Fucace'es et i6i ainsi que le faire partie des soupçonnait déjà M. Gre ville =. Les Laminarie'es diffèrent donc des Fucace'es en ce que les spores, au lieu d'être contenues dans des conceptacles ou sortes de poches, forment, à la superficie de étendues, constituées par la fronde , des plaques plus ou moins la réunion soudure des filaments et la Ce groupe comprend les genres Laminaria, Agarum, Alaria Costaria Lessonia, renflés à leur partie supérieure. suivants Capea : et , , Macrocjstis. CHORISTOSPOREtE. RYTIPHLEtE^E. Le VEILLE A. Gen. Receptacula arcuata , nov. lateralia , sessilia loculis abortu ? uniserialibus 4-sporis, loculosa , , ad apicem haud rarô foliosa. Frons ramosa, distichè pinnata pinnulse ; foliosse, tae, — rotundatae, apiculatse^ subimbricatae, reticula- juniores apice filis tenuissimis fasciculatis ornatse. Plantulse marinse, rubrae, ad Sargassa vigentes atque repentes, habitu Jungermannise. 46. L. Schimperi, ramis sparsis pinnatim lobatis, lobis distichis ' ' A. Richard, yoy. de l'Astrolab. vol. i, p. iSy ; tom. 3 et 4 N.-Zél. Greville, Alg. Brit. Synop. p. xxxiii. ArcUIVES bu MoStUMj TOME H. 21 PLANTES DE l'aRABIE. l()2 subimbricatis mucro- rotundatis sœpiùs apice penicillatis foliolis , nulatis, receptaculis arcuatis supernè liaud rarô foliosis. Arnansia jungermanioldes, Mert. et Hering. Flor. allgeni. Bot. Zeit.n°'5\. Augt. i836, p. 485 ciiin tah. Scbimp. JJn. — A. exsiccat. n. 472. Scbiiiiperi, Decaisn. Ann. itin. iBSg, se. nat. p. 373. — PLANTULA-pulchelIa, tenerrima, riibra, habitu Jungermaiinisead Descr. Sargassa Cjstoseirasque vigens. Radicule primo teretes, obtusœ dein in areolas crenulatas dllatalœ Sargassis arctè adhœrentes. Frons 2 ad 3 centim. longa medio nervosa, subtîis radicifera, ramosa, ramulis apice circinatis. FoLioLA (v. frond. pinnulae) dislicha suboblicjiiè cauli adnata, juniora , approxiinata , siibimbricata , plana, appendice penicilliformi reflexo dein erecto ornata, apiculata, apiculo crassiori v. rariîis obtiisa, superiora imbricala tenerrima, reticulata, rele denso regidari; areola; minutœ, hexagonœ, illae frondis niediœ, irregiilares laxioresque. Receptacula frondi continua, lateralia arcuata, locidosa margine superiori crenata, fructum Hippocrepidis referentia loculis infimis vacuis , , , mediis letrasporis, supremis haud raro in foliola areolatadesinentibus circinatisqiie. Spora cuneiformia extrorsùm con- vexa, introrsùm plana v. concaviuscula, granulosa, rubo-tincla. Obs. J'ai exposé, dans ma notice sur la fructification des Arnansia ', m'ont de'termine' à retirer cette plante du genre où on les raisons qui l'avait classée Léveillé , pour en former un nouveau que dont les cette branche de la Le genre Leveillea plusiems égards. ces deux genres , On ' Decaisne, Suhr, Potjzonia; Flor. si puissamment contribué M. H. J. h l'avancement cryptogamie. est voisin du Poljzonia', mais il en diffère à connaît aujourd'hui trois espèces de chacun de et toutes ' /. dédie à découvertes sur la fructification des divers groupes de Champignons ont déjà de j'ai ont des caractères communs qui ne per- c. a//g. ùot. Zcit. n" 4;, octobre i834, p. 739,11° iG. i63 PLANTES DE l'aRABIE. mettent pas de confondre. Les Leveillea sont tellement sembla- les comparer attentivement pour bles entre eux qu'on a besoin de les les distinguer spécifiquement. Les Poljzonia sont plus nettement caractérisés, j'en juge par les si deux espèces que j'ai eu occasion d'examiner. Les Leveil/ea Schimperi, gracilis et comosa ont toutes trois le port crosse au sommet réticulés, est pas des Jungermannes ; les rameaux ou les frondes, roulés en de , portent des sortes d'appendices foliacés entiers, souvent terminés par un pinceau de poils même pour les entières, sont, qui paraissent au lieu d'être tissu n'offre pas les élégantes et régulières réticulations des Leveillea. du P. elegans sont mêmes , et les folioles, au Contraire, plus ou moins profondément divisées en leurs bords supérieurs, enfin leur ces les frondes Polyzoaia; presque simples, ne s'enroulent pas, très-fins. Il n'en Quant aux réceptacles, ceux pédicellés et dentés supérieurement, tandis que organes sont sessiles et entiers dans le Leveillea. Enfin la structure et la place des radicelles présentent également entre les deux genres quelques légères différences. Les rameaux du L. Schiinperi offrent deux modifications qui coïncident également avec donnent naissance. Dans la disposition la plupart des pinnules auxquelles des cas , ils se roulent ils en crosse h leur partie supérieure, et portent des folioles imbriquées de manière à se recouvrir alternativement. beaucoup moins développés, alternes-distiques , Sur d'autres rameaux au contraire, appendices foliacés, au lieu d'être les paraissent insérés obliquement , concaves et disposés de façon à ce que les plus jeunes folioles se trouvent cachées sous les plus anciennes. Chacune d'elles se développe cependant; le capuchon se renverse, s'étend, et l'on a ainsi, lorsqu'ils sont tous étalés, des sortes de feuilles alternes-distiques mier A comme dans le pre- cas. cette époque, les folioles des ramaux normaux , au lieu d'être PLANTES l64 DF. i/aRABIE. terminées par une petite pointe, semblent au contraire echancrées ; de cette ëchancrure résulte la minaux qui se trouvent rabattus sur du développement des appendices dressent, les poils se détachent courbure des pinceaux ter- la face interne foliacés, laisser En de on moyenne en se du tombent sans dispose'es sans au contraire les voit ici, ordre dans les ve'ge'taux une re'gularitë des plus curieuses. poindre, sur la face inférieure de la nervure des frondes, les radicelles à des distances constantes, et ge'ne'ral à trois utricules d'intervalle les unes des autres. Elles comme montrent d'abord petit trouve portion inférieure gênerai, dans les Rytiphléees, ces poils terrestres, affectent, eft'et, la re- se traces. Les racines, ordinairement En ces pinceaux vers la base, et la feuille se terminée par une petite pointe formée par pinceau. du limbe. Lors nombre de différentes de légers mamelons composés d'un cellules cylindriques verticales assez de forme et courtes, et de couleur de celles des frondes ; puis elles un poirft un épatement circulaire composé d'utricules sommets convergents, légèrement concaves en des- s'allongent et finissent, lorsqu'elles viennent à rencontrer d'appui, par former cunéiformes à sous. Ces sortes de ventouses adhèrent tellement à la plante qui leur sert de support qu'on ne parvient qu'avec peine à les désunir, et, dans le couvre, à cas la où on a détaché la radicelle sans la rompre, on dé- place qu'elle occupait, une légère cicatrice de couleur du tissu environnant. Le même phénomène se présente sur le Polfzonia, mais l'épatement, au lieu d'être formé par un petit nombre d'utricules convergentes par leur sommet, se compose de cellules bifurquées à la circonférence du disque, qui semble remplir encore ici les fonctions différente de suçoir. En me servant de ce mot, je n'admets cependant pas le parasitisme des Folyzonia et Leveillea, etc. Les expériences de PLANTES DE l'aRABIE. 1 65 Rëaumur, répétées depuis par M. De CandoUe, en mettant hors de doute les la non-transmission des liquides d'un point à l'autre dans Algues, doivent nécessairement éloigner toute idée de parasi- tisme, et, par suite, d'absorption aux dépens des corps qui les sup- portent. L'exemple deux Algues, remarquable de cette intime juxta-position de le plus est celui Cham. {Chondrus ' que nous offre le Sphœrococcus confervicola mirabilis Harv. Gelidium), qui se développe sur Conjèrva mirabilis ou hospita Mert. dont la de toutes Si comme le tissu, celui ses congénères, est parfaitement lisse. on examine avec soin et à l'aide du microscope, les portions simplement teintées en rouge que présente cette Conferve lorsqu'elle est accompagnée du Sphœrococcus, on y découvre une membrane utriculaire excessivement mince, renfermant une substance rosée, qui contraste avec le tissu uni et vert des parties voisines. Cette brane aréolaire, en la Conferve dont Après se développant, s'épanche, elle pour ainsi dire, recouvre souvent en entier plusieurs sur articles. membrane s'épaissit, mamelons qui se bifurquent accrue en étendue, cette s'être ainsi colore davantage, produit de petits mem- donnent naissance au Chondrus ou Sphœrococcus. J'ai se et répété la même observation au sujet du Bryopsis coTifervoides Lenorm. Mais pour s'assurer mieux encore de la simple application du Sphœrococcus sur la Conferve, il suffit d'opérer des tranches minces de la portion simplement colorée en rouge l'épaisseur se partage en trois rieure rouge appartient au rente, incolore sa au tissu de : on obtient Chondrus, la alors des disques, dont zones de couleurs différentes. L'extéla moyenne, cornée, transpa- Conferve , enfin la masse centrale doit couleur verte au liquide épaissi renfermé dans le tube de cette Cham. in Verhand der Ces. Linnœa, ]83i,p. 173. naturf. Freunde zii Berlin , t. 3, p, 177, t. 5 et Riidolphi in PLANTES DE l'aRABIE. l66 dernière plante. ment à isoler les un appartient à Au moyen d'une faible traction, on parvient deux zones de coloration végétal distinct. Enfin minées soit ou moins si dont chacune l'on observe des coupes du Cliondrus, on remarque transversales des parties les plus épaisses sur ce tissu des zones plus différente, facile- rosées, qui me paraissent déter- par l'âge, soit par la superposition des thallus apparte- nant aux individus voisins. M. Rudolphi (1. au sujet de la c.) avait déjà réfuté l'opinion de Sphœrococcus^ , mais comme on rouge de plusieurs Conferves , pend du développement de doublement de la vérité mirabilis sur traire ; lui est cette plante sur : , ce qui secondement en attribuant à de deux Quoi qu'il que la coloration une Floridée, on s'écarte premièrement en complètement étrangère rien. fait', l'a en particulier du C. mirabilis, dé- et un Sphcerococcus ne participe en père, sans appuyer sa réfutation de preuves suffi- en avançant, santes. Ainsi M. Agardh prétendue métamorphose d'uue Conferve en un est faisant croître le C. précisément le cas Conferve une coloration qui la et à laquelle sa substance en con- soit, cette propre question de la couleur espèces^ vivant l'une sur l'autre, mérite encore d'être étudiée avec soin. Bonnemaison^ assure avoir vu son Boryna varlabilis prendre une teinte rouge plus foncée, lorsqu'il était fixé sur le Grammitis elongata ou une couleur sombre, quand il vivait sur une du groupe des Fucacées. Lyngbye annonce de son côté avoir observé un phénomène analogue sur son Ectocarpus liltoralis var rubra, et M. J. Agardh * a remarqué le même changement sur plante -y Calolhrix confervicola , suivant que cette plante croissait sur le Agardh, Icon. Alg. '• t. Voyage de d'Orbigny, VII IX. et partie cryptogamique, p. lo. ' Bonnemaison, Essai Thalass. • Agardh, Nov.fior. Suce. p. local. 5. — Mém. mus. XVI, p. 49- PLANTES DE l'aRABIE. uu Ceramium ou sur le Khodomela subjiisca, enfin semblable se trouve rapportée par Rudolphi rococcus villaius, quand Dans il prend naissance sur une observation au sujet du le Fucus Sphœ- buccinalis. embranchements précédents nous n'avons trouvé mode de reproduction au moyen de spores semblables entre elles, libres, hérence avec si ce n'est par leur point d'attache, de toute ad- distinctes de même pour les on peut reconnaître quatre formes les tissus environnants. Il n'en est pas familles suivantes, chez lesquelles a ' les trois qu'un seul fils 167 pour les seuls organes reproducteurs, auxquels M. Agardh donné le nom de Sphérospores. Au moment de indivise arrondie leur formation, ils se présentent comme une ou allongée, renfermée dans une masse utricule spéciale d'un diamètre plus grand que celui des autres parties des frondes. Ce noyau offre plus tard, en se partageant, trois types distincts : dans le premier, égales, la division procède d'un sphéroïde coupé en portions de manière à produire des petits corps triangulaires à base arrondie. Cette disposition est la plus commune ; on l'a comparée avec beaucoup de justesse à celle des jeunes grains de pollen, avant la rupture de l'utricule pollinique au sein de laquelle ils s'organisent. Ce groupe renferme les Rytiphléées, Gastérocarpées, etc. La seconde modification de cette division quaternée se rencontre isolément, ou quelquefois confondue avec la précédente, dans les Thamnophorées, chez lesquelles les réceptacles, disposés par petits bouquets à l'aisselle ou sur le bord des divisions des frondes, sont composés d'utricules presque transparentes, souvent muqueuses, contenant chacune une masse à peu près sphérique qui, au lieu de se diviser en parties cunéiformes, se partage souvent au contraire transversalement, de manièf e à nous offrir quatre portions, ' Rudolphi, Plant. Ecklonianœ ; Linncca, t83i, p. lyS. la su- l68 PLANTES DE l'aRABIE. périeure et l'inférieure hëruisphëriques, les deux des. moyennes Tels sont les corps reproducteurs des Plocaniium , Tliamnophora , certains Ptilota et ceux d'une plante reçue de M. Harvey, sous le sera ne'cessaire Enfin on découvre dans rosea) nom de Rjtiphlœal de former un genre d'être sphe'rique , présente la du Cap que j'ai pour laquelle il particulier. les PeyssoJiellia* un troisième mode de et discoï- Hypnea, (Padina squamaria et La masse, au lieu forme d'un cylindre arrondi aux deux division des spores. bouts, de façon que les corps qui résultent de son partage en quatre portions égales, sont des demi-cylindres tronqués à une des extrémités. Quelles que soient au reste les modifications dans la forme des spores, celles-ci procèdent toujours d'un noyau, simple dans le principe, renfermé dans une utricule qui se rompt à l'époque du développement complet du corps qu'elle renferme. Or, d'après la constance de ce caractère, je crois pouvoir accorder à ces organes une plus grande importance qu'à ceux que nous allons avoir occasion d'étudier, car dans une longue série de genres et d'espèces, rapprochés d'après leurs degrés de similitude, ces caractères des sphérospores sont les derniers à varier. Je me suis en effet assuré qu'il y avait erreur toutes les fois qu'on avait représenté ces corps reproducteurs en nombre moindre ou au-delà de quatre dans chacune des utricules. On a, je le sais, généralement accordé la prééminence à ceux des corps reproducteurs renfermés dans les globules sphériques aux- Lamouroux a donné le nom de capsules. Mais celles-ci, dans un grand nombre de cas, conservent la forme et occupent la place des réceptacles à spores quaternées, qui acquièrent alors une consistance cartilagineuse tellement grande, que les granules que renferment ces réceptacles ne peuvent en sortir. Ces modifications se quels rencontrent fréquemment sur les Plocaniium, Dictyomenia, etc. Tliamnophora, et PLANTES DE l'aEABIE. Je viens de dire que'^le tissu lÔg des capsules est ordinairement plus coriace et plus dense que celui des frondes, et qu'elles ne présentent en ge'ne'ral aucune ouverture. Dans quelques espèces on remarque cependant à leur sommet, un petit trou par lequel les corps repro- ducteurs paraissent s'e'chapper. Ceux-ci constituent, au milieu des une masse arrondie d'une belle couleur rouge, et se montrent sous deux formes principales ils sont globuleux ou allonges. capsules, : Dans le premier cas, les parois des capsules sont épaisses, et les cor- un tissu particulier, dont l'ensemble concourt à la formation du noyau central coloré. Meyen' avait déjà constaté cette organisation pour les Ceramium, mais elle puscules se trouvent renfermés chacun dans peut s'étendre à toutes lesChoristosporées. Onparvient toujours à voir les corps reproducteurs renfermés isolément dans le tissu utriculaire, en fendant avec précaution l'enveloppe des capsules de certaines espèces de Delesseria et Gigartina à frondes membraneuses. Ainsi pu soulever celle du D. Leprieurii, de plusieurs Gigartina"^, et mettre à nu la masse utriculaire remplie de corps reproducteurs j'ai on arrive également au qu'elle contenait; même résultat, pour capsules coriaces, en pratiquant des coupes très-minces, au desquelles on distingue très-nettement le tissu les moyen qui forme le noyau central sporifère. Le second mode de reproduction par organes pas d'une masse unique et simple, consiste qui ne procèdent en corps claviformes pédicellés, auxquels on a plus généralement donné gongyles. loppe commune sommet, mais culaire spécial ' » Meyen, comme Ils sont, minces, les tissu utri- trouve en outre presque constamment envi- Nciies sysicm der PJlanzen-Physiotogie Delesseria Leprieurii. AiiciiivES de souvent ouverte au m'ont paru ne pas s'organiser dans un on nom précédents, contenus dans une enve- (capsule) à parois ils : les le Montg. Ann. DU Muséum, tome se. jial. II. i84o, p. 196. ** PLANTES DE L ARABIE. 170 ronuës de filaments incolores, simples ou le plus souvent cloisonnés. Ces corps clavifonnes naissent assez fréquemment, sur un mamelon pulpeux petit place' et par groupes, au fond de l'enveloppe générale ou capsule. Les Bonnemaisonia, Hymenena, Odonthalia, Polysiphonia, Calocladia, etc. rentrent avec de légères modifications dans cette catégorie. comme on même temps Cette structure se rencontre en outre, espèces chez lesquelles on trouve en le sait, dans les des spores qua- ternées. C'est encore par erreur, sans doute, qu'on a représenté ces dernières renfermées à l'intérieur des corps claviformes, car en les analysant avec soin, on y distingue seulement des granules transpa- rents semblables à de la fécule. organes de Si, à ces caractères différents des reproduction, on associe ceux de la végétation, on voit la au premier coup d'oeil qu'ils suffisent pour constituer, dans le groupe des Choristosporées (Floridées), des divisions secondaires ou familles Nous parfaitement distinctes. allons donc étudier successivement chacun de ces groupes, en prenant pour point de départ ceux chez lesquels les sphérospores se rencontrent sans adjonction de capsules. Les genres groupés sous l'ancienne dénomination de Floridées présentent, mode de comme on fructification , a pu en juger, dans leur structure et leur trop de dissemblance pour rester réunis et ne pas constituer entre eux un embranchement parallèle à celui des Aplosporées. M. après J. G. Agardh' a M. Gre ville, le les premier compris être des Gastérocarpées auxquels et Delesseriées les, ' ; mais , la nécessité de subdiviser, Floridées en deux groupes, distincts peut- comme, il a appliqué le nom de Chondriées tout en fondant ces nouvelles famil- ce savant n'a mentionné à leur suite qu'un très-petit J.-G. Agardh, Novitia Flor. Suectœ, p. 8. nombre de PLANTES DE l'aRABIE. genres, ceux-ci n'ont pu précise de ces divisions. suffire jusqu'à ce En I7I jour pour donner une idée prenant aujourd'hui en considération la mode de fructification de plusieurs de ces genres, on obtient aux dépens des Floridées des groupes parfaitement cir- structure et le conscrits. Le premier, auquel comprend les genres suivants: donne le nom de Rytiphléées, Rytiphlœa, ylinansia, Heterocladia, je Spirhymenia, Dictyomenia, Odonthalia Poljzonia. , Rhodomela, Leveillea et Dans chacune de ces plantes, les frondes sont composées d'un tissu à mailles régulières, disposées de façon h dessiner des zones plus moins distinctes à leur surface. prononcées En et les frondes qu'elles ou général les nervures sont peu parcourent ont leur contour divisé ou doublement denté. Dans ces cas, chacune des dentelures s'enroule sur elle-même et ne s'étend qu'avec le développement complet des frondes. une Il arrive houpe de fréquemment aussi qu'elles se terminent par rameux dichotomes, qui tombent au moment de l'extension des divisions ou des dentelures. Ces sortes de poils renferment une matière colorante semblalîle à celles des autres petite parties de Quant poils la plante. à la détermination des parties de la fructification, elle est simple et claire et se trouve correspondre à chacune des dentelures, ou sous forme d'appendices placés sur différents points des frondes. Ces deux modifications peuvent servir à grouper les genres. Dans les deux cas les organes de la fructification présentent les mêmes caractères essentiels : ils se composent de deux séries d'utricules parallèles, d'un diamètre d'autant plus grand qu'on les observe à rieure des réceptacles (stychidies) ou la partie infé- à la jjase des dents des frondes. Ces réceptacles, parcourus par une ou plusieurs séries d'utricules mant une et sorte for- de nervure moyenne, sont en outre transversalement régulièrement divisés par petits carrés au milieu desquels on voit une PLANTES DE L ARABIE. 172 que utricule d'un diamètre plus consideralile quatre spores. En général , ces réceptacles sont les autres , renfermant ou lancëolés-aigus, ou lineaires-oblongs. Lorsqu'ils se continuent avec la plante elle-même, Rjtiphlœa, leur extrémité à l'exemple des comme les dents se roule des frondes avec lesquelles on peut les confondre d'autant plus faci- lement terminent souvent aussi par un petit faisceau de qu'ils se ments, qui semblent manquer dans le cas oii les réceptacles se fila- pré- sentent extérieurement sous forme d'appendices. Ceux-ci peuvent ou par petits groupes, et les spores qu'ils renferment un mode d'accroissement semblable h celui où les réceptacles se continuent avec la fronde. Le développement des corps reproducteurs marche de la base vers le sommet du réceptacle ; aussi les naître isolément suivent voit-on souvent alors très-distinctement, partagés en quatre spores, à la partie inférieure quand ceux de la zone moyenne encore avec l'apparence d'une masse mucilagineuse die, à peine colorée. de la Dans certains cas le circonférence au centre. phléées ont la même particulier dans ajouter un , se présentent de forme arron- noyau m'a semblé se diviser Tous les genres appartenant aux Ryti- fructification ; mais dans quelques-uns, VOdonlhalia, à ce caractère commun on et en voit s'en autre bien fréquent dans le groupe des Floridées, c'est celui d'une utricule spéciale renfermant des gongyles claviformes. Dans les Rytiphléées ce mode de reproduction individus et ne semble pas se retrouver en est propre h certains même temps sur les plantes pourvues de réceptacles à utricules quaternées. Je crois de- voir former encore dans cette famille une petite section pour les Leveillea et Poljzonia chez lesquels les réceptacles, au lieu d'offrir des utricules sporifères disposées symétriquement dans deux rangs n'en présentent au contraire qu'un seul ment. Dans ces deux genres en hélice, à la manière des , les réceptacles fruits , par défaut de développesont arqués ou recourbés de certains Medicago. Cette pe- PLANTES DE l'aRABIE. tite compose aujourd'hui de plantes d'un section se ment 1 restia et extrême- tissu délicat et vivant fixées sur des Fucace'es, sur y3 un Desma- un Gigardna. dans J'ai déjà dit, ma note sur la fructification des Amansia ' que ce genre présentait des caractères assez importants pour être divisé; je me fondais d'abord sur les diversités d'aspect de chacune des espèces, puis sur celles de la continuité des réceptacles, ou, pour de leur indépendance avec le tissu des frondes. Comme ce premier caractère est particulier au Rjtiphlœa, je crois pouvoir y réunir les Amansia glomerata, rhodantha'^, undulata, mulainsi dire, iifida qui toutes d'une nervure , offrent la même organisation, et présence si la parcourant toute l'étendue et les ramifications des frondes , semble d'une valeur suffisante pour former un genre , il i?. Duperreyi^ qui présente seul cette disposiDans toutes les espèces que je viens de citer les dentelures des frondes ou l'extrémité des réceptacles sont souvent terminées par de faudra l'établir sur le tion. petits M. bouquets de filaments articulés très-caducs. Greville n'a admis qu'avec beaucoup de doute nata Lamx, parmi les autres espèces. En VA. semipen- effet, la structure de cette plante est tellement remarquable qu'elle nécessite seule la formation d'un genre pour lequel d^ Amansia. La sera figure publiée par idée fort imparfaite. un des il En effet, les côtés de la nervure convenable de réserver le nom Lamouroux n'en donne qu'une frondes sont planes, entières sur moyenne, et munies de l'autre rangées paralèlles de dents qui se joignent tellement par de deux la dessi- cation qu'à la première vue les frondes paraissent simplement dentées ' Decaisne, Sur tafruct. des Amansia, Ann.sc. nat. iSSg. ' Delesscria rltodantha, Harv. Jour, oj bolany, p. i5i, * Rhyliphlœa. — Rhodomela Duperreyi. — Duby, 71/e/n. t. 126. Céram, PLANTES DE l'aRABIE. 174 un des sur côtés, ainsi que tion des mailles l'a représenté Lamouroux'. La disposi- réseau n'est pas moins remarquable ; ainsi le grand du diamètre des utricules se trouve placé verticalement du côté entier de fronde tandis qu'elles se relèvent obliquement, après avoir la moyenne , de manière à se longueur des dents, du côté où traversé la nervure le sens dent ; de la celles-ci sont entières sur l'inférieur. nue, mais si La diriger ensuite suivant elles leur en leur bord supérieur fructification de correspon- et denticulées cette plante curieuse m'est incon- j'en juge d'après certains caractères de végétation, peut- du Claudea. Les frondes trèsfinement dentées de VAmansia mammillaris donnent naissance sur être devra-t-elle venir se ranger près toute leur surface à des réceptacles épars, oblongs, obtus, dans les- quels on ne trouve qu'un petit réunis cette plante, ainsi miG V nombre A . d'utricules sporifères. Je fraxinifolia , ^ux Dictjomenia qui se composent en outre desZ?. tridens, volubilis, Tel/àiri.T outes ces plantes sont tées pourvues de frondes assez épaisses, coriaces et en leur contour. Le D, serrulata Grev. doit faire den- partie des du groupe des Sphœrococcus, voisin du des mêmes lieux. Le seul échantillon de \ A. Fucacées, et le D. dorsifera Billardieri, originaire proliféra conservé dans l'herbier du tification, mais le mode Muséum d'insertion des est dépourvu de rameaux, fruc- couleur foncée la des frondes, leur épaisseur, leur enroulement aux extrémités serviront un jour, lorsque genre distinct , la fructification sera voisin peut-être connue, à en former un du Dicljomeiiia. Lamouroux Ryliphlœa , comme l'avait fait M. Agardh, X ^ oblusiloba , puis les muHijida glomerala, uiidiilata, rhodanttia; je leporte au Diclyomenia VA. mammillaris, au Ainsi je réduis le genre ^^^ma/zsrâ à l'espèce décrite par (A. semi-pennata); je réunis au . ' rianioiiioux, Jùjai, , l. 2, lig. 4- PLANTES DE l'aRABIE. Thamnophora VA. triangularis , et laisse comme ne possède pas de données \e proliféra sur lequel je Une lyS incertl generis suffisantes. des espèces de Diclyomenia^ (D. volubilis) produit, sur le milieu ou les bords des frondes, des corps sphëriques à parois épaisses, un nucule compose de cartilagineuses, renfermant filaments entre lesquels se rencontrent des utricules claviformes qui contiennent elles-mêmes des corpuscules oblongs de couleur rose. Les échanremarque' ces capsules, sont dépourvus de tillons sur lesquels j'ai réceptacles tétrasporés. La du D. dorsifera éloignent cette espèce des Rytiphléées, près desquelles on l'a classée. structure anatomique et la fructification Les protubérances en forme de cratère, situées vers le milieu ou plus généralement à l'extrémité supérieure des frondes, rapprochent cette plante du Sphœrococcus Billardieri. C'est près des Rytiphléées que doit venir se ranger le petit auquel appartiennent \esPolyphacum et Castraltia^, dont cation, située à l'extrémité des frondes, ainsi Lamouroux', que l'a groupe la fructifi- vaguement repré- compose de plusieurs réceptacles oblongs, obtus, semblables à ceux des Dictjomenia. Le mode différent de ramification de ces deux genres, joint à leur structure anatomique, peut senté se d'une petite famille distincte des précédentes. suffire à l'établissement Polyphacum genres, séparer. que ' L'un le forme si et offre en Polyphacum. Delesseria spiralis effet J'ai Lamx. Ess. Ach. Richard, Aslrolab. ' la des frondes comprimées aplaties , tandis l'autre les a cylindriques et dans curieuse des rameaux du du Castraltia m'avait engagé à réunir ces deux mais un examen plus attentif me porte aujourd'hui à les L'extrême ressemblance entre Lamou'.oux, Ess. p. 22, munies de conservé t. 9, fig. 2. vol. 2, p. i43. t. 7, fig. 4- le nom vésicules, qui manquent de Castraltia, malgré la PLANTES DE tyÔ de son presque certitude où je M. Gre ville, mais de dissiper j'ai représente M. Suhr afin suis un fragment de a publié ' , ARABIE. I. les identité' nom le Scaheria de doutes au sujet de ces plantes, celle décrite par sous le avec M. Richard. de Carpophjlluni scalare et denticulatum, deux Algues qui font partie des collections de Drège. L'examen de connue, m'a dernière de ces espèces, la seule qui la pour reconnaître, d'après suffi et celui des organes qu'elles supportent, point faire partie a rapportées. du genre Le ni soit des frondes que ces plantes ne doivent groupe auquel M. Suhr les du Carpopliyllum denticulatum Muséum, est dépourvu de récepdu seul échantillon conservé dans les collections tacles analogues h même du la structure me ceux dont nous venons de constater l'organisation dans les familles précédentes. la présence et Maison retrouve, sur milieu de chacune des dents, des organes particuliers omis dans la le description de M. Suhr. Ceux-ci rameaux roulés en crosse à leur extrémité et portant à leur face volume inférieure des vésicules d'un aux corps sur lesquels décrit, qu'il consistent en petits bouquets de elles assez considérable relativement prennent naissance. M. Montagne" a au sujet du Rytiphlœa tinctoria, une organisation analogue considère comme la structure normale. En examinant ici leur ou y découvre des filaments articulés semblables ceux des Rytiphlœa; ces globules, remplis en outre de petits point d'insertion, a grains, sont renfermés vésicules -mères eux-mêmes dans un vers l'extrémité des rameaux un très-petit tissu spécial. Enfin ces diminuent de grandeur à mesure qu'elles s'avancent nombre de ; les plus jeunes sont ovales, contiennent granules, mais, toute proportion gardée, d'un diamètre cependant plus considérable que celui des grosses ' Suhr, Flora, i84o, • Montagne, PL cell. <7)P' 267 Canar. p. i5î. n'^ Pr.ANTES DE l'aRABIE. j ^-' il est permis de conclure qu'il y a, à l'intérieur de chacun de ces organes, formation de tissu nouveau et division de la vésicules, d'où matière qu'ils contiennent. Pour moi ces vésicules représentent un anormal des réceptacles tëtrasporës. M. Suhr n'ayant point décrit les fructifications des deux espèces qu'il nous a fait état particulier connaître et qu'il rapporte, probablement d'après les descriptions, établi par M. Greville, nous laisse ignorer encore si elles au genre présentent une organisation semblable à celle que je viens de me semble évident que ces plantes, décrire. Quoi qu'il en soit, il non-seulement ne peuvent être réunies au Carpophyllum , mais qu'elles doivent encore venir se placer près des formeront un genre fructification, la Il me reste encore listes [Spirhymenia) basé sur distinct forme Dictyomenia où le elles mode de et la disposition spirale des frondes. h signaler du voyage aux Terres ici une Algue recueillie, par les natura- Australes, sur les côtes occidentales de Nouvelle-Hollande. Cette plante classée dans l'herbier du Muséum, parmi les Delesseria portait, de la main de M. J. G. Agardh, le nom la de D. ruscifoUa var. finnior. Son port la rapproche effectivement assez bien des Delesseria, mais sa couleur opaque et d'un rouge de brique la sépare à la première vue de l'espèce à laquelle M. Agardh avait cru pouvoir la réunir. Un des caractères les plus remarquables de cette plante, c'est de porter, vers l'extrémité des divisions secon- daires des frondes, de très-petits réceptacles rameux, cylindracés, couverts de poils dichotomes tellement épais qu'on pourrait les prendre pour des groupes de certains Ceramium. L'erreur même d'autant plus facile, que la couleur rosée et la serait villosité ces réceptacles contraste avec les autres parties des frondes. de Mais en examinant cependant avec soin leur origine, on peut s'assurer leur parfaite continuité avec le tissu d'où Légèrement élargis à la base, ils s'élèvent. de dégarnis de poils, souvent irréguliers, tortueux, Abchives uv McsiiM, tome 11. 23 PLANTES DE L AKABIE. 178 ressemblent assez bien à un petit pied de corail. Enfin en écartant ils qui couvrent le les poils comme sporifères, biserie'es des rameaux, on trouve lesutricules dans les autres donné à ce genre remarquable J'ai Le genre Claudea ser et en nom la de le nom genres des Rytiphleëes. ô^ Heterocladia. réuni encore aux Floridées , doit constituer , une famille particulière le sommet ii laquelle M. Dumortier', sans la caractéri- rapprochant des Sphérococcées et des Fucacées, a donné Scalidies'' qui plante et moins me parait la forme de la donc de le rem- peu approprié à encore à ses caractères. Je propose placer par celui d'Anomalopliyllées, afin de rappeler la singulière structure des frondes , dont le limbe n'occupe que l'un des côtés des nervures. Lamouroux a décrit sa plante de nervures, mais examinant comme pourvue de quatre ordres n'est, à cet égard, entré dans il aucun détail. En on re- celles qui partent des côtes arquées unilatérales , marque dans toute leur longueur et sur deux des faces une lame extrêmement mince entre lesquelles nait le limbe réticulé. verticale Enfin, chacune des mailles qui constituent nombre considérable d'un et illimité de le feuillets réseau se compose intimement juxta- posés. Plus tard ceux-ci se séparent les uns des autres à que la fronde se développe, et servent ainsi, par leur écartement et leur division, h l'accroissement M. Mirbel3 indique h Dumortier, Comment, Du mot grec s Mirbel, Elém. t. donnée par décomposition des mailles Aussi trouvera-t-on peut-être de l'écartement d'un bol, p. a/.y'U; ay.a'd-Joç, boi. étroites. la figure un frondes à peu près pleines, car leur réticulation paraît être le résultat » du limbe. La nettement assez en lamelles verticales plus jour des Claudea ' mesure 67, B. loi. fourche à soutenir les rets. tissu à mailles serrées les PLANTES DE l'aRABIE. unes contre tion dans l'origine les autres du parenchyme, comme on 1 yg plutôt que celui de la destruc- , le voit pour végétaux certains phanérogames. Les réceptacles du Claudea nous présentent encore une organisation toute spéciale. Les figures données par Lamouroux et M. Mirbel sont trop régulières; les utricules sporifères ne sont point disposées avec symétrie, elles naissent, au contraire, sans ordre apparent , et l'on en voit de plus ou moins développées côté des autres dans cellulaires, réceptacle. Ceux-ci sont unes à membraneux, formés par une lame ovale fixée aux deux extrémi- tés et pliée sur le ou un même les dos , de manière h ce que se rabattent les uns sur les autres un toujours dirigés dans même ; les bords libres s'étalent ces réceptacles, qui se trouvent sens, offrent une certaine ressem- blance avec une gousse de Légumineuse ouverte et fixée par deux bouts. Or, pour sation, il se faut admettre que le côté pondait, dans le jeune âge, au dos époque plus avancée et , les utricules sporifères le jeune âge, les elles se les rendre compte de cette singulière organiouvert des réceptacles corres- du réceptacle supérieur. A une lorsque les réceptacles sont étalés , ou voit pour ainsi dire mises à nu, taudis que, dans trouvaient, au contraire, renfermées entre deux lames. CÉRAMIÉES. Ceramium acxjleatum, Ag. Hab. circà Noweba. 47- Obs. Les tiges des et formées , dans leur — Schimp. Ceramium itin. g66. sont grêles, de petite dimension, état le plus placées bout-à-bout, renfermant Un. un simple , d'utricules cylindriques liquide de couleur rouge, plus ou moins intense. Celles des Polysiphonia constituent, au contraire, des PLANTES DE l'aRABIE. l8o de faisceaux superposés dont les points de jonction , loin de se désarticuler, comme dans plusieurs Ceramium, sont d'une nature celluleuse, coriace, dense et beaucoup plus résistante que les autres sortes du C. diaphcmuTH, on remarque à l'extrémité de chacune des utricules un cercle d'un tissu particulier, homogène, rempli, dans le principe, de matière verte qui passe ensuite à une teinte rose très-prononcée. Plus tard suivant le développement de celles En parties des tiges. tissu se multiplie à l'intérieur, encore ce les nodosités coriaces d'oii naissent formes ou même par séparation, et forme souvent des prolongements séti- des rameaux qui caractérisent les tiges de certaines espèces. J'ai M. et cru devoir admettre pour Greville ', ainsi que les ClaJostephiis laria, Ectocarpus, réunis par en sentent, Céramiées M. Duby '. , Dasycladiis, Sphace- aucune analogie avec le démontrer ailleurs. par la courte description ne pré- la fructification les vraies Céramiées comme doivent faire classer ces genres parmi les Aplosporées, cherché à par Leur mode de coloration, des tiges, celle des organes de effet, les limites tracées cette famille les Tliorea en retranchant néanmoins de Calodiciyon, la structure les Quant au Calodictyon, donnée par son auteur, il me si et j'ai j'en juge semble devoir dans un groupe différent de celui qui nous occupe. Le se placer Champia, de son commune côté, appartient aux Gastérocarpées offre la fructification du , si l'espèce C. compressa, Harv. dont les spores quaternées sont éparses h l'intérieur et vers l'extrémité des frondes. phlœa Enfin je retranche encore de cette famille qui se distinguent par le port, des réceptacles. Néanmoins, les Liiidley, Inlrod. DubV) Mcin lo et Rjti- la forme Céramiées, quoique réduites au mit. Sysl. ofbol. i" idit. sur les Cénaniéi-S. la disposition les PLANTES DE l'aRABIE. i8i plus grand degré de simplicité, et malgré la diversité des orgaaes de la reproduction, doivent, Agardh', ainsi que l'admettent Les spores de ces végétaux, MM. MM. Duby et J. G. se classer à la suite des Rytiphléées. Agardh et Meyen " , comme très-bien l'ont reconnu se partagent à leur maturité et à l'exemple des grains de pollen , à leur sortie de l'utricule poUinique , en quatre corps distincts. Ainsi , en combattant l'opinion de ces savants , en soutenant que l'anthosperme (spores quarternées) n'est qu'un gongyle qui se développe sans séparation aucune, de s'écarter la vérité. organe complexe or, il En effet, l'idée M. Desmazières me semble de gongyle entraine renfermant lui-même ceux de , n'en est pas ainsi. celle d'un reproduction ; la Les expériences directes de M. Agardh, entreprises sur la germination des Choristosporées , ont que chacune des divisions d'une spore, indivise dans démontré le principe, et comparable à un embryon simple , ne produisait en effet qu'un seul de simuler trois gongyles, individu. Ainsi, l'anthosperme, lorsqu'il n'est pas loin suffisamment élaboré, n'offre, au contraire, ces caractères qu'à la parfaite maturité des spores, et celles-ci encore, loin de se désagréger en corpuscules, sont revêtues chacune, lors de la germination, d'une enveloppe particulière aux dépens de laquelle se forment la tige et la racine. M. J. G. Agardh, en nous deviennent globuleuses, nous a démontré jusqu'à présence d'une sultant faisant con- changements qu'éprouvent ces spores , qui d'angulaires naître les de membrane commune la division à l'évidence la chacun de ces organes , ré- d'un corps simple dans l'origine. La fructification des Céramiées, assez semblable à celle des Rytiphlœa, consiste en réceptacles auxquels les algologues ont donné le ' » Agai-dh Meveii , , Nof. Flor. Succiœ et Propag. des Algues. Ann. se. nal. Beilr. zur Bildungsgesch. versehiedener Pflanzenlheil. Mull. Arch. PLANTES DE l'aRABIE. l82 nom de Stichidies. Quant au développement des qui l'accompagnent qu'aux phénomènes ainsi semblables à ceux qni se passent dans lement faces , et par suite , les ils sont exactement les familles pre'ce'dentes saisir seu- ; cause de la transpa- les réceptacles paraissent tetragones à rence des utricules qui permet d'en deux corps reproducteurs, , même d'un coup d'œil quatres séries de spores. On les observe quelquefois encore sur le C. ciliatum, l'avortement complet de toute une se'rie bent verticale comme de spores; dans ce cas, ceux des Leveillea Dans quelques espèces on sphérique qui en renferme minces et à l'intérieur ils zières. réduire souvent à consistent parfois en l'état le une utricule une seconde à parois excessivement de laquelle s'organisent Cette disposition se rencontre sur les C. guUatum, cour- Poljzonia. et les voit se plus simple d'organisation; ainsi, les réceptacles se les quatre spores. diaphanum, spongiosum, Desma- Deslonchatiipii et tetrichum des collections de M. Enfin quelques-unes de ces plantes (C diaphaninn, etc.) pré- sentent encore un mode particulier de reproduction : il consiste en utricules externes dans lesquelles on trouve un nombre indéterminé de corpules ovales. Quant aux organes désignés sous nom de spores dans les C. poljspennum, etc., gemmes sens, être assimilés à de véritables : ovoïdes, courtement pédicellés, presque et que qui, l'on rencontre ils lisses, très-abondamment sur doivent, à ce sont des le le mon corps d'un rose tendre C. clavulatum et par ce caractère, diffèrent à peine de l'espèce précédente. GASTEROCARPEtE. 48. Hypnea musciformis, Lamx. 1. H. c. p. lix. Moutg. spinulosa, in Webb Lamx. Ess. p. Essai, p. 43- Grev. Synop. etBerth. 45- PL cell. Duby, Bot. Can. Alg. p. 161. gall. p. 962. — — PLANTES DE l'aRABIE. i83 Sphaerococcus musciformis, Ag. Sp. Alg. p. SaG; Sysl. p. 238. Fucus spinulosus Del. Fl. Egypl. p. i5i, t. 57. Turn. Hist. Fuc. t. 127. Hab. Tor, Djedda. 49. HïPNEA Valenti^, Montg. mulosa Ag. Sp. Alg. Fuc. 7g. Esp. le. t. hamulosa. — Choadria ha— Fucus hamulosus Turn. Hist. var. « p. 36 1. Fuc. p. 129, t. 89. — Sphaerococcus mus- ciformis, var. ^ Valentiae, Ag. Syst. Alg. p. 238. itin. n. Hab. Schimp. Unio 926. circà Djedda. Obs. La plante que j'ai sous les yeux se rapporte parfaitement au fragment représente par Turner (t. 79). Ses rameaux extrêmement enlaces les uns dans les autres portent latéralement des capsules sphe'riques, des tube'rosites plus ou moins prononcées, ou enfin, sur ramuscules, des sortes de réceptacles arrondis. Les corps reproducteurs que l'on y découvre ont été exactement décrits par M. Montagne. Ce sont pour les capsules, des filaments cylindriques les naissant des parois internes et portant à leur extrémité des bouquets de corps ovoïdes semblables aux organes reproducteurs des Cera- miunipolyspermum, etc. La membrane extérieure des capsules, épaisse comme ouverture. Il celle des autres parties en est de même de la plante, n'offre aucune à l'égard des réceptacles. derniers se développent sur les ramuscules, assez ils Lorsque ces sont arrondis et ter- minés par une petite pointe appartenant au rameau lui-même. Si l'on opère des coupes très-minces soit horizontales soit verticales de la portion sporifère de ces deux sortes de réceptacles, on remarque au centre un tissu utriculaire assez lâche, semblable à celui des tiges, autour duquel s'en développe, en tous sens, un autre plus allongé. i84 dans lequel s'organisent les Thamnophora, Ptilota, organes reproducteurs qui se partagent à en quatre spores superpose'es semblables h celles des la maturité' etc. 5o. CoRALioPSis Salicornia, Grev. — Sphaerococcus p. liii. p. 3o2; Syst. Synop. Alg. in Alg. Salicornia, Ag. le. Alg. t. 8. britan. Spec. Alg. p. aSa. Hab. Tor, Djedda. 5i. Chondria obtusa, Ag. i^. Alg. 34o; Syst. p. 202. Grev. brit. p. intricata, in p. 111. — Laurencia obtusa, Lamx. Ess. 42. — L. — L. Montg. Lamx. 43, Webb Berth. Canar. i55. —Fucus obtusus, Turn. Alg. p. 1, et Hisl. Fuc. c. t. p. Pl.cell. t. perforata, 3, fig. 8-9. p. 21; Engl. Bot. t. 1201. Hab. Djedda. Obs. Les spores de cette espèce m'ont constamment ofFert, sur des échantillons conservés dans l'alcool, et par conséquent, sans avoir subi de changements, une disposition que je n'ai rencontrée sur aucune autre plante. Elles dessinent sur les jeunes rameaux, obtus et déprimés, des lignes obliques au raissent être des nombre de six ou de huit, qui pacommencements de spirales dirigées de droite à gauche. Ces spirales, utricules sporifères dont et les elles sont formées, placées à égale distance les unes des autres, aboutissent sur le bord de la concavité que l'on remarque au Le développement des spores marche de les inférieures sont déjà partagées la sommet des rameaux. base au sommet en quatre, quand celles : de ainsi, l'ex- trémité opposée se montrent encore sous la forme d'une masse arrondie sans indice de division. quelquefois Enfin si présenté un petit Ces corps reproducteurs m'ont mamelon ou pédicule transparent. du sommet des jeunes rameaux. l'on observe la dépression I I PLANTES DE l'aRABIE. on voit quelle est occupée, comme l'a ^ très-bien remarqué M ot- Mon tagne par un bouquet de filaments excessivement fins, dichotomes semblables à ceux qui se trouvent à l'aisselle des pointes de X A- canthophora. 52 Chondria papillosa, Ag. Spec. Alg. p. 344; Srst. Laurencia papillosa, Grev. Syn. lii. 2o5 _ _ Fucus papiUosus, Forsk, p. tl. Jbgyp.-Arab. p. p. 190. Hab. Tor, Djedda. 53. AcANTHOPHORA Delilu, Lamx. - Chondria Delilii, Ess. p. 44. Grev. Ag. Spec. Alg. Fucus najadiformis, Del. FI. Egypt. Hab. Djedda. t. p. Syn p 363; Syst. 56, fîg. Obs. Les protubérances qui couvrent cette plante, la tige des spirales dirigées de droite on retrouve quelquefois spires sont peu régulières. lesquelles les 200 -" 1. autour de ment p. liv décrivent à gauche et sur la fraction f, mais ordinaire- CRYPTOGAMES VASCUL AIRES. FILICES. 54^ Nephrodil'm Presl, Tenlam. _ (Lastrea) eriocarpum f. Pterid. t^c^/tct. p 77 lao. tab 2, 9 fia g. n p. yy, lig. Lastrea eriocarpa, tt a Hypodematium / — — onustum, Kze. Ana/eci. Pteridogr. pag. 45, tab. 28. H. «uppelhanum, Kze. Schkuhrs^ Farrenk. Suppl. Aspidium - A Archives du Muséum, ioms II »u^x(L^ -«'^'^•*-^°'«^. ' \ A PLANTES i86 eriocarpum, Wall. Cat. Di; et lierh. l'arabie. — A. fimbriatum, Wall. herb. — Nephrodium hirsulum. Don, Prod. Flor. nepal. pag. 6. Hab. Haguef, Mons Saber. Obs. L'examen d'un grand nombre d'espèces m'a de'terminé à réunir les Lastrea comme sous-genre aux Nephrodiian, chez lesquels l'indusium se trouve fixe' latéralement vers la base ou le sommet le dépasse. Ce caractère, au moyen du Nephrolepis, m'a paru l'emporter sur celui de la confluence ou de la division des nervures, d'après lesquelles M. Presl a cru pouvoir limiter les genres Lastrea et Nephro- d'une nervure secondaire qui duquel on le distingue dium. D'une autre part je partage complètement la manière de voir de ce savant relativement à V Hypodeinatluin Kze., car malgré tous mes soins il ne m'a jamais ete' possible de reconnaître a la base de l'indusium le pèdicelle sur la présence duquel son genre. Il m'est souvent arrivé, il est vrai, dent la nervure sur laquelle il à sou- tissu cel- prend naissance, acci- M. Kunze en qui probablement aura induit comme lyses de a fonde' en cherchant un lambeau du lever l'indusium, d'entraîner avec lui lulaire allongé M. Kunze erreur. Enfin ce pédicule est en outre à peine indiqué dans les ana- de VH. RiippeUianuin, figuré par M. Runze lui-même, on est en droit de diminuer l'importance Ce n'est qu'après lement réunir comme une un examen les diverses plantes y a d'abord attachée. que j'ai cru pouvoir éga- qu'il très-détaillé que j'ai seule espèce qui s'étend, sous montagnes de l'Inde jusqu'aux iles citées et les considérer une même latitude, du Cap-Vert, en des passant par l'Arabie et l'Abyssinie. 55. t. Nephrodium pallidum, Bory, Flor. de Morée, 287, 36. Boiv. Enwn. pi. Barbar. in Quenesv. rev. scienlif.yoX. 2, (Lastrea) PLANTES DE l'aRABIE. p. 3oi. — Polypodium Filix-mas, part, et excl. diagn. et 187 Desf. FI. Ail. ii, p. l\ob. Syn. (nonLinn.) — Ex Aspidium rigidum, Var. australe, Ten. Syll. Flor. Neapol. 488. — A. nevadense, Boiss. Elench. pi. hisp. p. g3. Hab. Mons Saber. Obs. Cette espèce, d'après les consciencieuses recherches de extrêmement répandue dans toute la re'gion mëdiBoivin, est terrane'enne ; on la rencontre au Liban, en Andalousie, ainsi que M. dans le département des Basses-Alpes, peu près les limites localités qui montrent à extrêmes de cette espèce. Les synonymes que je viens de donner, extraits de l'ënumération des plantes de Barbarie que publie M. Boivin, peuvent oîi 56. on l'a servir à compléter la série des lieux découverte. AsPLENiUM Trichomanes, L. Swartz, Sjn. Filic. 80. Willd. Sp. pi. 5, 33 1. Hab. Mons Saber. AsPLENiUM FURCATUM, Thunb. Swartz, Synop. 5, 340. Blum. Enum.pl. Jav.^. 186. Hab. Haguef, Mons Saber. 57. Filic. 83. Willd. Sp.pl. 58. AsPLENiUM RADIATUM, Swartz, Synop. pi. 5, p. 3o8. — Acrostichum Excl. Syn. Linn. — A. australe, Filic. 75. Vahl, radiatum, Rœnig. Sjmb. — A. Willd. Sp. p. 84, t. aS. dichotomum, Forsk. FI. jEgypt.-Jrab. p. 184. (Arab. Mejabese Forsk.). Hab. Djebel Ras, Mons Maammara, Cachim, etc. 59. Pteris ensifolia, Swartz, Syn. Filic. p. gô. — P. lanceolata, plantes de j88 Desf. FI. Ad. Syll. p. 490. Willd. — P. I, ARABIE. 11, p. 4oi, et herbar. — P. ! longifolia. — P. obliqua, Forsk. FI. ^gyp.-Arab. longifolia, var. ^, Ag. Pterid, fil. Ténor. i85. fid. p. 2. Hab. Mous Saber. 60. Pteris serrulata, L. fil. Suppl. Sjn. Fil. 97. Willd. Sp.pl. 373. Ag. Hab. Mous Saber, Haguef, Ahl-el-Caf. Obs. Les échantillons que profondément sillonne', j'ai 4^5 p. fil. (excl. Syn.) Swartz, Pterid. p. i3. sous les yeux ont le stipe muni d'un le'ger très-lisse, duvet au fond dessillons; leur couleur est d'un jaune safrane qui passe au brun-rouge (badins) dans sa portion inférieure. Cette plante se rapproche, par quelques- uns de ces cai-actères, du P. arguta. raison, le P. serrulata, Forsk. même nom que je viens de M. Agardh regarde, je pense avec comme citer, plutôt appartenant à l'espèce du qu'au P. arguta, Wahl. au- quel certains auteurs avaient cru pouvoir la rapporter. Adianthum caudatum, Linn. Burm. Zeyl. t. 5, fig. 1. Willd. 1^. pi. 5, p. 43 1. Swartz, Syn. Filic. 122. Wight et Arn. Jierb. 61. cryp. n. i5o c. Kaulf. Enurn. Filic. 201. FI. jEg.-Arah. 187. Hab. Haguef, Mons Maammara. (Meschùt el — A. incisum, Forsk. ghoràb, Arabicè.) 62. A. Capillus Veneris, L. Swartz, Syn. Filic. 124. Willd. Sp. pi. 5, p. 449. Hab. Djebel-Ras, Taifa. Ceterach officinarum, Willd. Sp. nium Ceterach, Linn. Spec. pi. 1080. Hab. Mons Saluer, Maammara, etc. 63. pi. V, p. i36. — Asple- PLANTES DE l'aRABIE. 64- igg Allosorus melanolepis f A. rlîizomate repente vestito, squamis sphacelatis brevibus acutis fronde supradecomposltà, stipite rigidis stramineo suprà cana- liculato, pinnulis sterilibus cuheatis incisis, lobulis lanceolatis acu- tmsculis, fertilibus oblongo-ellipticis obtusiusculis nervis capsuliferis arcuatim anastomosantibus. Hab. Yemen; Mons Saber. Descript. Filix parùrniramerso, veslito , ^. crispœ, cespilosa è rhizomale proslrato terrœ squamisqiiesubintegris, aculis, brevibus, sphacelatis affinis (ereti, radiées graciles , , primo pilis fusco-violaceis veslitas, dein glabras frondesque plures 2 decimetr. circiter ait. efferens. Stipes infernè pennœ passennae crassus, in rachira communem partialesque ambiens , pariter atqiie illœ sulcalus, sitae, erectus , levis , stramineus. Frondes supradecompo- pinnis petiolatis, alternis, suprà sulcatis , marginatis pinnulae stériles inciso-lobatœ, lobis integris , lanceolatis v. ovatis haud raro cuneatis prœ, sertim inferioribus 3-5-dentatis , denlibus ; ovalis v. ovato-lanceolatis gris, acutuisculis, nervo medioad apicemevanidopercursis; pinnulae , inte- fertiles lobis majoribus lineari-oblongis v. imà basi auriculà v. lobulo , simplicibus, suprà planis, subaveniis, marginibus subundulatis, aculiusculis, peliolulatis.SoRi sequuntiirpinnularum cursumj indusiumpaginampinnularum stipatis, infenorem totam adpressum, membranaceum tegens, marginibus inlegerriinis conliguis, glaberrimum, ad maturilatem parùm dejectum v.potiùs apertum, pinnaiim nervosum, nervo medio gracili laLeralibusque ad marginem arcuatis, anastomosantibus, capsuliferis. Capsula fuscée, nitidœ, uniseriales apparenti nervo breviter affixœ. Obs. Cette espèce est très-voisine de VA.crispus dont par la couleur et la forme des écailles elle diffère du rhizome, par celle des qui sont terminées par des dents aiguës plus ou moins profondes, enfin par le mode de nervation des lobes fertiles pmnules qui, stériles au lieu des nervures simples ou bifurquées, se courbent pour porter sur toute leur étendue une série de d'offrir et se réunissent PLANTES DE l'aUABIE. iqO La même espèce capsules. a été recueillie par Aucher-Eloy dans les montagnes de Perezend en Perse. Cheilanthes odora, Swartz, Synop.Filic. 127 et 327. Boivin, Polypodium fragans, Desf. Flor. Enum.pl. barba?', p. 3oi. 65. — Ail. 3, p. 408, Suppl. p. t. 267 (et herb. — Adianthum !) fragrans, Linn. 447- Hab. Mons Saber, Maammara. 66. ChEILANTHES CORIACEA f. ' C. cespitosa 2-3 decimetr., stipitibus teretibus ferrugineis mulisque attenuatis citer vestitis, pilis squa- frondibus bipinnatis supernè simpli- pimiatis, pinnis opposilis, inferioribus bifidis , laciniis ap- proximatis lineari-oblongis obtusis integris coriaceis suprà sulcatis opacis, subtùs in junioribus iudusio ferrugineo nitidoque tectis. Hab. Haguef. Descript. Filix Irato, lerrœ affinis Ch. pulchellœ^ cespitosa, caudice brevi pros- parùm immerso , radiées pilis fui vis dense vestitas frondesque plures, 2-3 decim. efferens. Stipes infernè pennae passerinae crassus chim communem sulco lœvi ambiens pariter atque hœc teretiusculus, subcanaliculatus , prœsertim infernè attenuatis, angustis, vestitus, fuscus v. ferrugineus. bipinnatœ mis , bifidis supernè pinnatae , 5 pinnulœ oblougœ decurrentes, integerrimœ, supi'à sulcatae rimœ, cum virides, subtùs , indusio scarioso fiiscis Frondes circumscriptione ovatœ inœqualibus; pinnae oblongae apicem seusim breviores pilis , siiprà , in ra- ad apiccni squamiilisque ad médium iisquè 4-5-ji'gae jugis infi- 1 impari, oppositœ, sessiles, ad v. lineares oppositae v. alternae , aveniœ, coriaceae, opacae, glabernitido undulaloque ferrugineae. SoRi sequntur pinnularum cursum; indusium, paginam pinnularum inferio- rem adpressum, nisi nervo medio pilis ferrugineis veslilo, legens , ad raatu- ritalem dejeclum. Capsulée nigro-fuscae numerosae nilidœ apparent. Obs. Cette plante, le C. piilc/iella ainsi qu'une espèce nouvelle d'A- PLANTES DE l'aRABIE. 191 byssinie ont, dans leur jeune âge, les pinnules totalement recouvertes un indusium entier, lisse, brillant, qui donne à la face inférieure des frondes un aspect cuivre. Maigre ce caractère, ces trois plantes appartiennent au groupe du C.farinosa, remarquable par la forme, la consistance et la couleur desstipes. Le mode de division des frondes pas , en imprimant à toutes plus intimement beaucoup ces plantes un aux vraies Cheilanihes qu'aux Allosorus auxquelles réunit M. Presl. et la bifurcation de la pinnule inférieure aspect particulier, les lie Je crois donc pouvoir, en me guider en cette occasion par laissant port général de toutes ces espèces, les laisser parmi le genre le ont classées les oii plupart des savants qui ont eu occasion de les la étudier. LYCOPODIACEiE ^ 67. Selaginella Yemensis, Spring. mss. S. caule repente, continuo, obtuse tetragono, goniotropo, laîvigato, distiche sis ; ramoso foliis : ramis solenniter secundis , subcuneato-ramulo- cathedris, undiquè dimorphis ; rameis lateralibus ( vix 5 millim.) ovatis acutis pallidè marginatis, basi et margine su- periore inaequaliter et longé nerveis, basi uni-auriculatis remotioribus, sursiim rùm minoribus, ciliatis, ciliatis, , imbricatim reduplicatis, congestis : oblongis, acuminatis, rectis, albo-marginatis, Fil. p. 182 et 407, tab. IV, — L. sanguinolentum?Forskal, FI. JEgypt.-Arab. n»65i. Hab. Mons Saber, Maammara. (Herfa, Arabicè.) ' deorsùm intermediis pa- albo-mucronatis, subdivergentibus, basi longé productis. Lycopodium Yemense, Swartz, Syn. fig. 4. suprà hirtellis, subtiis uni- inaequaliter Je dois à l'obligeance de M. le docteur Spring la rédaction de cette famille. p. cxxv, PLANTES DE L ARABFE. 195 Descr. Caulis longé et latè sub saxis repens, relicum crassus, fîrmus, durus subexcurrens. crassiores, Radicule posticœ, firmulae. humo adpressus stramineo-nitens, , 1ère t es axillares, , , empo- filiim foliosus, flexiiosus, stramineo-nitenles, Ramificatio universalis inlerrupto-subpyramiddla : SECUNDARjyE elongalo-subcLiiiealae. Rami solenniter seciindi et conduplicati erecto-patentes, synedri, cauli similes subrectangularia nervo siiprà , lateralia vix 2 millim. Ig. : subtorsa (siccitale ?) , , rnillim. It., i margine subrevoluta non conspiciio subtùs quidquam fuscescente prominulo, , longé producta, lobo basilari integro lato liata, rediiplicata , obluso intermedia adpressa : , basi , ci- versus apicem serriilafa, convexa, nervo vix distincte, lobo basilari reclo Amenta œqiiali atlenuato integro. cenlim. circiter longa, quadrangularia: 1 bracteis ovalo-lanceolatis, carinatis, ad margines carinamqiie serrulato-denticulatis, basi productis, cenlia in formam galeae lobo basilari libero reduplicato (antlieridia subja- tegente). Antheridia suborbiciilaria, farina cinnabarina repleta. oiila, , Oophoridia solilaria subcordata, ad basin amentoriim, majus- 4-cocca, globiilos 4, albissimos conlinenlia. Obs. Cette plante aie faciès duS. 7}iargin.ata (Lycop. Aiict.) S.contorla{Lyc. d'œil, par sa tige non La articulée. et donnée par Swartz figure du au premier coup Mart.), bien qu'elle s'en distingue, est inexacte, quant à l'insertion des feuilles, sur lesquelles on a omis d'in- diquer le lobe basilaire et base des bractées. le caractère si MM. Hooker et Greville dans leur groupe des Circinata Swartz, qui rend assez le faciès remarquable que présente malgré , de ' ont rangé cette espèce la figure la plante. circinale dont il ne connaissait que b indiquée par L'erreur vient proba- blement de ce que Swartz considérait son espèce du L. la les torsion et le redressement des feuilles dans le S. comme voisine descriptions. Yemensis est La un caractère très-différent de celui sur lequel se fonde le groupe des Circinata. ' Entiin. Filic. n. loo in Bot. Miscell. Vol. 2. PLANTES DE i/aKABIE. ,-3 SeLAGINELLA BIBRICATA, Spring, mss. siccitate convolvenda cauliculis erectis, 68. s. : phcibus pyramidato-ramosis foliosissimis, basl si.n- ramis suboppositis, pinnatis; foliis synedns adpressis, conformibus rameis lateralibus (3 millim.) Im: : bricatis, caulis dorsum vaglnantibus ovato-lanceolatis, inferioribus breyiter apiculatis falcatis, superiorlbus obtusis rectis, iategerrimis, margmesuperiore productis, subtùs fasciatis attenuatis, rectis, latè membranaceis, basl obliqué intermediis : affixis parùm minoribus ovato- subintegerrimis, pallidè marginatis, enerveis ' inaequilatens, subconvergentibus. Lycopodium imbricatum, Forsk. FI. JEgyp.-Jrab p iSy L. circinale, Auct. divers. {Herb. ^nild. n- igSy^, fol -Cfr. S^v\u^inBotan. Zeit.xm, Musc. t. QQ, Hab. Cahim. 221.)- i, p. i _ dextn Dillen. Hist 11. fig. Desc. Rad.ces dense cespitosœ fibroso-ramosee. Caulicul, è rhizomate co„,muni amrnedaaum erecti sem^pedales tetragoni enodes fn-au.Ii foliis delapsis gnseï deorsum simplices sursC.m dense ramosi. Ram. sibi approxi, , , , , , , , mati, paralleli, subaequales, rarissime subalternantes, (angulo tenti-d:vergentes,u„diquèfoli.s obtecti , interiores è foliis 70-80A p.- dorso fo cfet msuper albdi .ncurvat. Ramuli 1-3 brevissimè div.s. s.cckate , >nsignuer cum foliis convolut. Folia cauUna incana, lanceolata , arclè adpressa .submembranacea, margine lacera, basi fongè producta, lobo basilari laminam œquante :ramea rigida, suprà obscure viridia sublC.s inferiora fusco- , vldemflexa,dens:ss,mè congesta, adpressa, suprà subconvexa margine upenore mexnbranacea sublacera inferiore non reflexa lobo basilari inte, , , g.o uregulan, adpresso ™ , rr nervo conspicuo nullo ^^'^ '""^^"^'^ : in.ermedia plana , patula ^-p™^ obtusiuLuia.']:..;; ' ce'ir cent m. cnxUer' ;longa, acutèquadrangularia, bracteissuborbiculanbus, cari- TJ"T m"''" ""'""''^' ""^^ Archives du Mosi'um , tome II. "^P''^"^^ ' '"-S'- -e,nbranaceo- PLANTES DE l'aRABIE. i94 scariosis.ANTHERiDiA minima, suborbicLilaria OoPHORiDiA . . . . : farina sordide fuscà replela. — Planta convolvitur aère sicco, sed pluviis sese expandit, indè nomen vernaculum Schaker rabba, Forskal, gratias agens Domino irrigata iterùm id est, secund. suo. Obs. C'est avec une vive satisfaction que j'ai pu étudier cette espèce inte'ressante, qui avait le e'te' confondue dans quelques herbiers avec L. circinale, L. Elle se distingue facilement des S. convohita (Lycopod. Arnott.), S.pallescens(L)^co^odi. Presl.)et5. Orbigniana Spring. par sa ramification et l'absence des nervures et dentelures des feuilles. EXPLICATION DES PLANCHES. PLANCHE V. Fructification des Algues Aplosporées et Choristoporées. Fig. FuCACÉES. Fragment d'une fronde adulte du Durvillea 1. naturelle les petits : points que l'on remarque à aux ouvertures des conceptacles Fig. oblite'rées à cette Le même, coupé transversalement 2. l'inte'rieur des frondes. On afin la de grandeur époque. de montrer remarque (en a) sur uiilis, surface correspondent la les cloisons qui divisent paroi, les points qui cor- respondent aux conceptacles. Fig. Coupe horizontale d'un conceptacle 3. la : a son ouverture 6 , fronde composé d'utricules presque régulières fondent avec remarque les le tissu ; filamenteux c, qui compose celles de le reste tissu externe de de con- l'intérieur se la fronde. spores et les filaments qui naissent de toute la circonférence On du conceptacle. Fig. 4- Trois spores de grandeurs différentes fixées à la base des filaments qui compagnent, Fig. 5. 6. qu'une portion du tissu qui compose les les ac- conceptacles. Spore coupée vers le milieu afin démontrer le périspore a, séparé delà masse compose le corps reproducteur. verte b qui Fig, ainsi Coupe transversale d'un conceptacle pris sur son ouverture est fermée; souvent renflés au sommet la cavité a, Z>y une fronde âgée entièrement occupée par {fig. les i et i) filaments c portion d'une cloison. Fig. 7. LaminariÉes. Coupe passant par le grand diamètre transversal d'une igG PLANTES DE l'aRABIE. fronde fructifiée Ju L. saccharina. Eii a ulru,ules du centre de la fronde separe's les unes des autres par la substance intertellulaire a' ; b grandes utricules voisines de la superBcie Fig. 8. ; accompagnent c spores et filaments qui les ; structure et l'insertion de ces spores sont semblables à celles des Fucacécs. la SporochnoidÉes. Coupe transversale d'un réceptacle du 5/JorocA«ws /jb- dunculatus. Fig. g. Fig. même pédoncule a Portion de ce au sommet flés Filament 10. tissu ulriculaire central ; , et ; b filaments ren- supportant plusieurs spores. isolé. Fig. II. Filament isolé lequel on voit une spore et du DesinareHia caudala sur quatre périspores (a) sous forme de fils d'une extrême ténuité. Fig. 12. Coupe transversale d'une fronde du Mesogloja gracilis; on y distingue formé d'utricules tissu central appréciables ; les à parois épaisses , le sans zones d'accroissement ppores solitaires sont portées à la base des filaments, sembla- bles à ceux des familles précédentes. Fig. i3. Un filament isolé et la spore qu'il supporte, appartenant à la Fig. 14. Spores du Tliorea ramosissima mité de filaments particuliers deux Fig. i5. latérales : celle renferment seulement ; elles du milieu à celte même espèce. sont disposées par trois à l'extrése développe la époque un mucilage première , les vert. Les trois périspores privés des spores qu'ils contenaient met ; celui encore, la et ouverts au somdu milieu commence déjà à se plisser. A une époque plus avancée membrane s'enroule sur elle-même de manière à former une sorte de filament. Fig. 16. ChoristosporÉes. Coupe verticale d'une fronde fructifiée du PeyMOWwe/ia (Zonaria squamarid) ; en a, filaments radiculaircs; 6, tissu de la fronde com- posé d'utricules superposées et disposées en séries verticales; accompagnent les spores d; celles-ci sont oblongues et se c, filaments qui partagent en quatre parties égales. Fig. 17. Quatre spores sorties du périspore. Fig. 18. Portion de la fronde de VHeterocladia de grandeur naturelle. Fig. 19. Fructification isolée et grossie, afin de montrer son mode de ramification. Fig. 20. Base d'un réceptacle Irès-grossi, pour montrer sa continuité avec de la fronde. Fig. 2 1 . Sommité d'un réceptaclesur qui la couvrait; celles de la la base duquel on a enlevé une partie des poils les utricules sporifères fronde; le sommet le tissu sont très-développées relativement à n'offre point de fructification. I i PLANTES DE L ARABIE. Un Fig- 22. Fig. I97 des poils du réceptacle considérablement grossi. PoLYPHACÉES. Portion de grandeurnaturelle du 20. Cas/raZfa'a sn/Jcor/2!o;t/e«, A. Rich, /'«§. Le môme 24. montrer Fig. le très-grossi mode , sur lequel on a détaché quelques rameaux, afin de d'insertion de l'un d'entre eux. Réceptacle de Y Osm,undaria( Polyphacum) pris sur l'échanlillon authenti- -25. que figuré par Lamouroux. Fig. 26. Rameau du Ryliphlcea purpurea pour montrer cles avec les frondes , bord peu nombreux sorte d'éventail a ; ainsi , que les la continuité des récepta- filaments qui les terminent ; ceux-ci d'a- , paraissent tellement rapprochés qu'ils forment une plus tard ils s'allongent et présentent des divisions dicho- tomes. fig. 27. Fragment de V Amansia semipennaia, sur lequel on remarque division des frondes , et la disposition différente le mode de du réseau, relativement à la nervure moyenne. Fig. 28. Organes reproducteurs du Calocladia petits Grev. Ces corps sont disposés par , groupes qui naissent, ainsi que les filaments qui les accompagnent, sur une petite masse utriculaire. Cette figure, qui représente les organes reproducteurs rayonnants, ne doit cette disposition qu'à leur compression entre deux lames On observe de verre. squamaria) une disposition semblable sur le Peyssonnelia (Zonarici etc PLANCHE VI. A. Leveillea. Fig. I . Portion d'une fronde AeSargaesum sur laquelle se trouve fixé un rameau du Leveillea de grandeur naturelle. Fig, 2. Rameau fructifié considérablement grossi. Fig. 3. Extrémité d'un jeune rameau, afin de montrer et la naissance, à distance la manière dont il s'enroule presque régulière, des radicules a. Celles-ci se com- posent d'ulricules linéaires en nombre variable, suivant leur degré de dévelop- pement. Fig. 4. Plan de Fig. 5. menteux Fig. 6. la disposition distique Une jeune foliole des folioles les unes par rapport aux autres. détachée du rameau réfléchi et appliqué à cette Jeune rameau anormal? qui , au : on remarque en a l'appendice époque contre lieu le de s'enrouler fila- limbe. et de porter des folioles PLANTES DE l'aRABIE. igS alternes distiques, en produit de concaves, presque recouvrent l'une l'autre. La foliole a enveloppait renferme à son tour la foliole c, que en capuchons la foliole b, l'on distingue et qui se comme celle-ci seulement par transpa- rence. Fig. 7 Réceptacle accompagné d'une foliole . menteux, foliacés. et le celle-ci a : perdu sou appendice réceptacle présente à sou extrémité de fila- appendices petits Cette disposition, quoique fréquente, n'est cependant pas constante; comme on le voit par \sifig. 2. Fig. 8. Spores retirées des utricules qui les contenaient; elles sont constamment dis- posées par 4, mais une des figures en offre seulement 3, afin de montrer la relation de ces organes. Fig. g. Radicule à son parfait développement; elle s'élargit à son point d'adhérence de manière à former une sorte de suçoir ou de trompe , dont le contour est lobé. Un Fig. lo. des lobes de la radicule vu par la face inférieure , adhérente au iSar- gassum. B. Caulerpa denticulata f Fig. 1 La . plante entière de grandeur naturelle. males cl On des particules de terre, au milieu desquels fig. remarque en a des racines anor- charnues qui renferment à l'intérieur des débris organiques, mêlés la à plante a végété. Portion supérieure d'une fronde, pourmontrerla forme des dentelures qu'elles 2. ofirent sur leur contour. Fig. 5. La même, coupée transversalement, sur laquelleon remarque le tissu interne filamenteux. Fig. 4- Coupe d'une jeune fronde du C. uvifera. qui montre en a cilagineuse verte entourant les filaments membrane épidermique. Fig. 5. Coupe transversale d'une tige qui ont successivement tapissé très-âgée la face ; la substance du C. uvifera. On voit en interne de l'épiderme h, qui a les mu- de cette substance s'est séparée la zones donne nais- sance aux filaments c, lesquels se trouvent recouverts et empâtés dans la substance cornée qui forme posant contre Fïg. 6. les les zones. La substance mucilagineuse Portion de tissu d'une racine avec un des est semblable à celle des jeunes frondes; fils la 7, 8, g. en dé- qu'elle produit. Leur structure matière verte y est seulement en très-petite quantité. Fig. a disparu filaments la matière verte d, qu'elle tenait en suspension. Partie inférieure de trois filaments de formes diverses. PLANTES DE L ARABIE. Fig. 1 0. igg Granules amylacés très-abondamment répandus frondes. On ne distingue pas de zones à leur surface dans comme la substance des sur les grains or- dinaires de ft'cule. PLANCHE Selaginella IMBRICATA. Fig. 1 Spring. La plante de grandeur . VII. naturelle présentant des rameaux à différents états de développement. Fig. 3. Extrémité grossie d'un jeune rameau et vue par Fig. 3. Le même rameau, vu par la supplémentaire et dressée à face inférieure : la face supérieure. on remarque en a , une foliole cbacune des ramifications secondaires. Fig. 4- Extrémité plus grossie encore d'un rameau secondaire fructifié. Portion d'un rameau, pour montrer la disposition respective des Fig. 5. F'ig. 6. Foliole détachée, afin Fig. 7. Portion inférieure d'un vieux folioles. de montrer leur côté membraneux. rameau, couvert de folioles lancéolées et très- finement acuminées. Fig. 8. Coupe transversale du même chymateux, corné, qui occupe en : la tissu cellulaire externe, rt, plus grande partie de b tissu prosen- la tige et au milieu du- quel on distingue les faisceaux vasculaires c qui se rendent aux feuilles; en zone de Fig. 9 Fig. 1 Fig. 1 . Fig. 12. Bractée et ; les lettres indiquent les mêmes parties. capsule vues par la face interne. Capsule ouverte, montrant Une les quatre spores qu'elle renferme. spore isolée sur laquelle on remarque une impression triangulaire. Fig. i3. Capsule entr'ouverte d qui circonscrit le tissu vasculaire central/. Portion du même rameau plus grossi . o. 1 tissu utriculaire laissant échapper les granules. Pl.V. Xfi'luvi's du Miiseiiin 'l'omc C"* FRrcTIKICATION DE? I -- t Ot/uwiKé.^ Itt./i's Al.OUI''.?. k: TaJàmi .. Arclnves iii Muséum. Tome 2 PL VL . 3 JP^ £- TaïUoj^ ^cMlp J Beau^rne aW (2) A. LE\''EILLEA., B. CAIJLERPA. Arcluves du -Muséum Tome 2 £onvme£ pi i^ Û"^ arutfy.fAr <ifc/ . PI. fô) SfJ.AOINKlLA JMBRICATA vu. 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