VETAGRO SUP CAMPUS VETERINAIRE DE LYON Année 2011-Thèse n° 78 MISE EN EVIDENCE DE L'EFFET D'UN PEPTIDE SUR L'EPIDERMISATION DANS UN MODELE EXPERIMENTAL DE CICATRISATION EPIDERMIQUE CHEZ LE PORC THESE Présentée à l’UNIVERSITE CLAUDE-BERNARD - LYON I (Médecine - Pharmacie) et soutenue publiquement le 12 Décembre 2011 pour obtenir le grade de Docteur Vétérinaire par DELEAGE Alexandre Né le 29 avril 1985 à Lyon (69) VETAGRO SUP CAMPUS VETERINAIRE DE LYON Année 2011-Thèse n° 78 MISE EN EVIDENCE DE L'EFFET D'UN PEPTIDE SUR L'EPIDERMISATION DANS UN MODELE EXPERIMENTAL DE CICATRISATION EPIDERMIQUE CHEZ LE PORC THESE Présentée à l’UNIVERSITE CLAUDE-BERNARD - LYON I (Médecine - Pharmacie) et soutenue publiquement le 12 Décembre 2011 pour obtenir le grade de Docteur Vétérinaire par DELEAGE Alexandre Né le 29 avril 1985 à Lyon (69) LISTE DES ENSEIGNANTS REMERCIEMENTS A monsieur le docteur Didier PIN, D’avoir encadré ce travail et pour son implication. A monsieur le professeur Jean-François NICOLAS, D’avoir accepté la présidence de ce jury A monsieur le professeur François GARNIER, D’avoir accepté de faire partie du jury. A madame le docteur Patricia ROUSSELLE, D’avoir accepté de faire partie du jury et m’avoir permis de faire cette thèse Au personnel de l’Institut Claude BOURGELAT, Pour ses bons soins à nos animaux. Au personnel du laboratoire de dermatopathologie, Pour son travail. A l’Institut de Biologie et Chimie des Protéines, Pour son financement. A Biomatèse, Pour l’intérêt porté à cette étude. TABLE DES MATIERES Liste des enseignants 4 Remerciements 6 Table des matières 7 Liste des tableaux 7 Liste des figures 8 Liste des annexes 9 Liste des abbréviations 10 Introduction 11 Le porc, un modèle expérimental de cicatrisation cutanée 13 Structure comparée de la peau chez le porc et chez l’homme 13 L’épiderme 13 Le derme 16 L’hypoderme 17 Le réseau vasculaire 18 Les annexes 18 Physiologie de la cicatrisation 20 Phase exsudative 20 Phase proliférative 23 Phase de maturation 30 Etude de l’efficacité d’un peptide à deux concentrations dans l’épithélialisation de plaies cutanées superficielles 31 Introduction 31 Matériel et méthodes 33 Préparation des solutions 33 Animaux 33 Réalisation des plaies cutanées superficielles 33 Traitement par le peptide 36 Changement des pansements 36 Examens cliniques 36 Examens histologiques et immunohistologiques 36 Résultats 37 Macroscopiques 37 Microscopiques 42 Discussion 49 Du suivi macroscopique 49 Du suivi microscopique 50 Globale 51 Détermination de la profondeur d’excision nécessaire pour retirer l’ensemble des bulbes des follicules pileux au dermatome. 53 Introduction 53 Matériel et méthodes 53 Animaux 53 Réalisation des plaies cutanées superficielles 54 Examens histologiques 54 Résultats 54 Discussion 55 Conclusion 57 Bibliographie 58 Par ordre d’apparition 58 Par ordre alphabétique 62 Annexes 66 LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 : Comparaison des céramides épidermiques de l’homme et du porc [11]. 16 Tableau 2: Tableau comparatif des structures cutanées du porc et de l’homme. 19 Tableau 3 : Ensemble des protocoles des articles ayant inspiré le choix du protocole. 32 Tableau 4 : Pourcentage de surface épithélialisée à J7. 37 Tableau 5 : Résultats des examens histologiques en colorations hemalun éosine des biopsies réalisées sur le porc 1. 44 Tableau 6 : Résultats des examens histologiques en colorations hemalun éosine des biopsies réalisées sur le porc 2. 45 Tableau 7 : Résultats des examens histologiques des lambeaux exportés et des biopsies de fond de plaies à différentes profondeurs. 55 7 LISTE DES FIGURES Figure 1 : Les différentes couches de l’épiderme [4]. 14 Figure 2 : Histologies de peaux en coloration Hémalun éosine. 19 Figure 3 : Réaction vasculaire [24]. 21 Figure 4 : Réaction inflammatoire [24]. 22 Figure 5 : Réparation dermique [24]. 24 Figure 6 : Néoangiogénése [24]. 25 Figure 7 : Contraction de la plaie [24]. 26 Figure 8 : Réparation épidermique [24]. 28 Figure 9 : Réépidermisation [24]. 29 Figure 10 : Chronologie des phases de la cicatrisation et éléments mis en jeu [25]. 30 Figure 11 : Réalisation des plaies au dermatome. 34 Figure 12 : Les plaies réalisées sur le dos des porcs. 35 Figure 13 : Plaies du porc 1 à J7. 38 Figure 14 : Calques des plaies du porc 1 à J7. 39 Figure 15 : Plaies du porc 2 à J7. 40 Figure 16 : Calques des plaies du porc 2 à J7. 41 Figure 17 : Lèvre de la plaie du site traité du porc 1 à J2 en coloration Hémalun éosine. 42 Figure 18 : Histologies en coloration PAS du porc 2 à J4. 46 Figure 19 : Immunomarquages au Ki67 du porc 1 à J9. 47 Figure 20 : Immunomarquages au Kl1 du porc 1 à J2. 48 Figure 21 : Excisions réalisés au dermatome® sur le dos d’un porc. 54 Figure 22 : Histologie de lambeau exporté et de fond de plaie. 55 8 LISTE DES ANNEXES Annexe 1 : Anesthésie, analgésie, antibioprophylaxie. 66 Annexe 2 : Fiches de suivi. 67 Annexe 3 : Calendrier (par porc). 68 9 LISTE DES ABBREVIATIONS PCe : Céramides du porc HCe : Céramides de l’homme PDGF : Patelet derived groxth factor TGFα : Transforming growth factor alpha TGFβ : Transforming growth factor beta EGF : Epidermal growth factor FGF : Fibroblast growth factor C5a : Facteur 5a du complément LTB4 : Leukotriene B4 Il-1 : Interleukine 1 KGF : Keratinocyte growth factor IBCP : Institut de Biologie et Chimie des protéines ICB : Institut Claude Bourgelat Tr : Site traité Té : Site témoin 10 INTRODUCTION La cicatrisation de la peau est un phénomène qui permet à une peau lésée de recouvrer ses propriétés et ses fonctions initiales. Parmi ces fonctions, figure la fonction barrière : essentielle pour prévenir les infections et la déshydratation, et remplie, essentiellement, par l’épiderme. La perte de cette fonction, lors de lésions cutanées étendues ulcérées, est péjorative. Le rétablissement précoce de cette fonction est essentiel. Par ailleurs, la bonne cicatrisation de l’épiderme est très importante pour des raisons esthétiques, particulièrement en médecine humaine. Aussi, est-il intéressant de disposer de molécules favorisant l’épithélialisation, d’une part, et, d’autre part, d’une bonne maturation de la cicatrice épidermique. Afin d’identifier les molécules d’intérêts, la recherche nécessite de nombreux tests in vitro, mais aussi, in vivo. Se pose alors le problème du choix du modèle expérimental et de la méthode à utiliser. Après avoir, tout d’abord, rappelé les raisons anatomiques et physiologiques qui font du porc un bon modèle expérimental pour l’étude de la cicatrisation cutanée, nous présenterons une étude de l’efficacité d’un peptide de synthèse sur la cicatrisation épidermique de plaies cutanées superficielles. Enfin, nous envisagerons comment améliorer notre protocole expérimental en déterminant la profondeur d’excision nécessaire pour retirer la totalité des follicules pileux. 11 Le porc, un modèle expérimental de cicatrisation cutanée Le porc est un bon modèle animal de cicatrisation cutanée pour l’homme [1, 2]. En effet, les résultats d’études de la cicatrisation chez l’homme et le porc concordent dans 78% des cas contre, seulement, 53% des cas pour les petits mammifères et 57% des cas pour des études in vitro [1]. Ceci est dû à une analogie anatomique et physiologique. De fait, le porc est un modèle qui a largement été utilisé dans différentes études sur les phénomènes de cicatrisation cutanée. Structure comparée de la peau chez le porc et chez l’homme La peau est divisée en deux structures : le derme et l’épiderme qui reposent sur un tissu sous-cutané riche en lipides, l’hypoderme [3]. On note, aussi, la présence d’annexes au sein du derme : glandes sudoripares, glandes sébacées et follicules pileux. L’épiderme L’épiderme est un épithélium pavimenteux stratifié et kératinisé. Les deux principales populations cellulaires constitutives de l’épiderme sont les kératinocytes et les cellules dendritiques. Les kératinocytes sont largement majoritaires. Ils sont tous issus des cellules basales puis migrent vers la surface tout en subissant des modifications. On peut ainsi distinguer six assises épidermiques depuis la lame basale vers l’extérieur [3] : -Stratum germinativum : cette assise est composée d’une seule rangée de cellules, liées entre elles par des desmosomes, et repose sur une lame basale à laquelle les keratinocytes basaux sont liés par des hémidesmosomes. Les cellules qui la composent sont cuboïdes, leur noyau arrondi et leur cytoplasme riche en tonofilaments. Les cellules du stratum germinativum présentent un indice mitotique élevé comparées aux cellules des autres couches [3, 4]. 13 -Stratum spinosum : cette assise est composée de trois à quinze rangées de cellules associées entre elles par des desmosomes. Les cellules qui la composent sont nucléées, polyédriques et s’aplatissent dans les rangées les plus superficielles ; ces cellules sont entourées de matériel lipidique déversé dans les espaces intercellulaires par les granules lamellaires. [3, 4]. -Stratum granulosum : cette assise est composée de deux ou trois rangées de cellules entourées de matériel lipidique déversé par les granules lamellaires. Les cellules qui la composent sont aplaties, leur membrane épaissie, leur noyau fragmenté et leur cytoplasme chargé en grains de kératohyaline [3, 4]. -Stratum compactum : cette assise est composée d’un nombre variable de couches cellulaires. Les cellules qui la composent sont très aplaties, anucléées et cohésives, leur membrane densifiée, leur cytoplasme kératinisé. L’espace intercellulaire est comblé par un matériel lipidique [3, 4]. -Stratum disjunctum : cette assise est composée de cellules qui desquament. Les cellules qui la composent perdent progressivement leur cohésion et se détachent [3]. Le stratum compactum et le stratum disjunctum forment le stratum corneum. Figure 1 : Les différentes couches de l’épiderme [4] Schéma et photographie microscopique en trichrome de Masson des différentes couches épidermiques. 14 Les mélanocytes sont essentiellement localisés dans le stratum germinativum. Ils insinuent leurs dendrites entre les kératinocytes voisins [3]. Il s’agit de cellules dendritiques pigmentaires contenant de nombreux mélanosomes. Les cellules de Langerhans sont localisées dans le stratum spinosum. Il s’agit de cellules dendritiques présentatrices d’antigènes caractérisées par la présence de granules de Birbeck [2, 5]. L’épiderme, chez nos deux espèces d’intérêt, est assez épais et d’épaisseur comparable : de 70 à 140 μm pour le porc et de 50 à 120 μm chez l’homme [6]. Cependant, cette épaisseur varie en fonction des zones du corps. Aussi, il est préférable de comparer les rapports derme-épiderme qui varient entre 10 :1 et 13 :1 et sont, eux aussi, similaires [2]. De plus, chacune des différentes couches de l’épiderme contient un nombre comparable de rangées cellulaires [7]. Les keratinosomes ou corps d’Odland, que l’on observe chez l’homme dans le stratum spinosum, correspondent aux granules lamellaires décrits chez le porc [5, 8]. Chez l’homme, comme chez le porc, on note la présence de sillons qui creusent l’épiderme et lui confèrent une surface irrégulière déterminant des dermatoglyphes [7]. La structure biochimique des kératines et des lipides du stratum corneum, du porc et de l’homme est comparable [8]. Le porc et l’homme possèdent de nombreux acides gras libres et triglycérides à la surface de la peau [9]. La composition des céramides épidermiques porcins a été determinée [10] et comparée à celle des céramides présents dans l’épiderme humain dans le Tableau 1. 15 Nom de la chaine longue de base Hexadecasphingenine 16 :0 Hexadecasphinganine 16 :1 Ceramide de porc (PCe) Ceramide d’homme (HCe) 1 2 3 4 1 2 3 4 14,4 22,4 9,4 11,2 3,0 3,0 4,6 3,7 3,2 2,3 1,2 1,7 Heptadecasphingenine 17:1 9,6 10,2 11,0 18,5 12,6 7,4 7,6 4,4 Sphingenine 18 :1 36,3 24,5 35,3 28,3 32,9 24,5 20,7 15,2 Sphinganine 18 :0 12 12,9 9,5 13,5 6,3 4,9 5,3 4,0 O-Methylsphingenine 18(OMe) :1 4 4,9 7 5,8 4,8 5,6 5,3 1,1 Hydroxysphinganine 18(h) :0 7,3 11,6 2,2 8,0 23,1 Nonadecasphingenine 19 :1 12,2 31,5 30,1 30,5 Eicosasphingenine 20 :1 Indéfini 16,2 14,5 13,2 5,6 15,4 13,3 9,0 9,2 7,5 10,6 7,3 5,5 9,6 5,3 8,2 7,1 Tableau 1 : Comparaison des céramides épidermiques de l’homme et du porc [11]. Les valeurs sont exprimées en pourcentage de la totalité des longues chaines de bases. Les fractions de ceramides humains et porcins ont une composition de base similaire (Dans la deuxième colonne sont indiqués le nombre de carbones et le nombre de doubles liaisons). La durée de renouvellement total de l’épiderme est comparable dans les deux espèces, 30 jours pour l’homme et 28 jours pour le porc ; et la durée de migration d’un kératinocyte de la couche basale jusqu’au stratum granulosum est aussi comparable, 14 jours chez le porc et 13 jours chez l’homme [7]. Le derme Le derme est un tissu conjonctif dense. Il est composé d’une substance fondamentale, de protéoglycanes et glycoprotéines structurales, baignant un réseau vasculaire riche, des cellules et des fibres [3]. Il est en contact avec l’épiderme qu’il nourrit, via une jonction dermo-épidermique contournée, composée de la membrane plasmique et des hémidesmosomes des kératinocytes, de la lamina lucida traversée par des filaments d’ancrage, de la lame basale et de la lame sous-basale traversée par des fibrilles d’ancrage [3]. 16 Le derme peut être subdivisé en deux couches de la profondeur vers la surface : - La couche réticulaire est un tissu conjonctif dense, riche en fibres et pauvre en cellules. Sa substance fondamentale est constituée d’acide hyaluronique et de sulfate de chondroïtine. Elle est composée d’un réseau dense de faisceaux épais de fibres de collagènes, organisés en trois directions, tous obliques par rapport à la surface de la peau. Ce réseau est complété par des fibres de collagène plus fines et de fibres élastiques [4]. - La couche papillaire est un tissu conjonctif plus lâche, riche en fibroblastes et, dans une moindre mesure, de mastocytes et d’histiocytes [2]. Elle est constituée de faisceaux de fibres fins. L’épaisseur du derme est comparable dans les deux espèces et varie de 1mm à 2,5 mm chez le porc et de 1mm à 2 mm chez l’homme [2, 3]. Il existe une très forte homologie entre la biochimie des principales protéines (collagènes notamment) et leur organisation dans les matrices dermiques, humaine et porcine. La structure des matrices est histologiquement similaire [12]. La jonction dermo-épidermique est moins contournée chez le porc que chez l’homme, aussi les crêtes épidermiques et les papilles dermiques sont moins nettes. Les fibres élastiques sont moins nombreuses chez le porc que chez l’homme [13, 14]. Les mastocytes porcins apparaissent enveloppés par un matériel floculeux contrairement à ce qui est décrit chez l’homme [5]. L’hypoderme L’hypoderme est un tissu conjonctif lâche. Il est riche en lobules adipeux et sépare le derme des tissus sous-jacents. On peut distinguer trois couches : -Le muscle peaucier, très réduit dans les deux espèces étudiées, -Le fascia conjonctif, composé de fibres de collagène parallèles à la surface de la peau, -Le pannicule adipeux, composé d’adipocytes enclavés dans les espaces délimités par le collagène dermique [3]. 17 Le tissu adipeux sous-cutané est abondant dans les deux espèces mais reste plus développé chez le porc [15]. Le réseau vasculaire L’épiderme étant avasculaire, l’ensemble des structures vasculaires de la peau se trouvent dans le derme et l’hypoderme. L’organisation du réseau vasculaire est comparable dans les deux espèces [5, 8]. L’organisation du système artériel se fait en quatre plexus. De grosses artères collatérales du réseau artériel musculaire traversent l’hypoderme jusqu’à sa surface pour former un plexus profond sous-dermique. Ce plexus profond émet des vaisseaux qui remontent dans le derme formant un plexus moyen d’où partent les collatérales irrigant les annexes et des artères de petit calibre qui remontent jusqu’à la surface du derme pour former le plexus sous-épidermique. De ce plexus sous-épidermique, émanent des artérioles irriguant les papilles dermiques, formant le plexus sous-papillaire. Le système veineux s’organise de manière analogue [3, 16]. Les annexes cutanées sont mieux vascularisées chez le porc que chez l’homme [17]. Les annexes Les structures annexes de la peau sont moins développées chez le porc que chez l’homme. La peau de porc ne contient pas de glande sudoripare eccrine et les glandes sudoripares apocrines et les glandes sébacées se repartissent sur toute la surface cutanée [2]. Le follicule pileux s’organise sur une papille dermique vascularisée, coiffée de cellules matricielles, dérivant de cellules du stratum germinativum, qui produisent le poil et ses gaines épithéliales. Ces cellules du stratum germinativum forment un bourgeon épidermique qui s’enfonce dans le derme. [3, 18]. L’homme, comme le porc, a une pilosité réduite comparée à la majorité des autres mammifères [2, 14]. En cas de plaie peu profonde, la partie proximale du follicule pileux peut persister et donner lieu, par l’intermédiaire des cellules de la gaine épithéliale externe du follicule pileux, à une épidermisation en îlot [19, 20]. 18 Epiderme Derme Convergence -Epithélium stratifié kératinisé -Epaisseur totale -Populations cellulaires -Biochimie des kératines -Biochimie des lipides -Tissu conjonctif dense -Epaisseur totale -Biochimie des collagènes Hypoderme -Tissu conjonctif lâche Réseau vasculaire -Organisation -Densité Glandes sébacées Glandes annexes Follicule pileux Divergence -Epaisseur du stratum supérieure chez le porc corneum -Manteau floculeux mastocytaire chez le porc -Richesse en fibres élastiques chez l’homme -Epaisseur du pannicule adipeux supérieure chez le porc -Vascularisation des annexes plus importante chez le porc -Absence de glande sudoripare eccrine chez le porc -Répartition des glandes sudoripares apocrines -Distribution variable chez l’homme -Organisation -Densité Tableau 2: Tableau comparatif des structures cutanées du porc et de l’homme. Figure 2 : Histologies de peaux en coloration hémalun éosine. Il existe une forte analogie structurelle entre la peau humaine (à gauche) et la peau de porc (à droite). Le derme papillaire est beaucoup plus facilement identifiable chez l’homme. 19 Physiologie de la cicatrisation Une plaie cutanée se définit comme une solution de continuité des structures cutanées [21]. Sa réparation naturelle est la cicatrisation ; elle aboutit au comblement de la perte de substance et à la réunion des berges de la plaie [20]. Une plaie cutanée peut être induite par différents agents physiques ou chimiques et être, plus ou moins, étendue. Le tissu cicatriciel n’est, généralement, qu’une reconstitution partielle et imparfaite du tissu originel [20, 22]. On distingue, en fonction des lésions, de leur cause et leur durée d’évolution, plusieurs types de plaies : les plaies aigues, les plaies chroniques et les plaies à cicatrisation retardée [23]. De même, on distingue deux modes de cicatrisation : par première ou par seconde intention. La cinétique de la cicatrisation peut se décomposer en trois phases imbriquées et interdépendantes : la phase exsudative, la phase proliférative et la phase maturative [21, 20, 24]. Phase exsudative Il s’agit de la première phase de la cicatrisation. Elle débute immédiatement après la formation de la plaie et dure environ 72 heures. Elle peut se décomposer en une réaction vasculaire et une réaction inflammatoire. Elle aboutit à la formation d’un caillot qui comble la plaie. - Réaction vasculaire [21, 20, 25]: Lors de la formation de la plaie cutanée, il y a des lésions de structures vasculaires à l’origine d’une hémorragie. Ces lésions de l’endothélium vasculaire provoquent la formation d’un clou plaquettaire. Les plaquettes ainsi agrégées libèrent des facteurs phlogogènes comme la sérotonine à l’origine d’une vasoconstriction capillaire et des glycoprotéines intervenant dans le processus de coagulation : le fibrinogène, la fibronectine, le facteur Von Willebrand et la thrombospondine. Ces médiateurs, associés aux médiateurs libérés par les cellules lésées, provoquent, entre autres, une vasoconstriction locale, favorisent l’agrégation et l’activation plaquettaire, activent les voies de la coagulation et la synthèse de fibrine aboutissant ainsi à la formation d’un clou hémostatique secondaire. 20 Figure 3 : Réaction vasculaire [24]. L’action des plaquettes et des différents acteurs de la coagulation aboutissent à la formation d’un clou fibrocellulaire qui comble la plaie. -Réaction inflammatoire [21, 20, 22, 26] : L’histamine, libérée par les mastocytes et les plaquettes, ainsi que les produits du catabolisme de l’acide arachinodique et l’activation des facteurs du complément, sont à l’origine d’une vasodilatation locale, de l’augmentation de la perméabilité membranaire et d’un chimiotactisme positif sur certains leucocytes. L’ensemble des signes classiques de l’inflammation décrit par Celse : « rougeur, tuméfaction avec chaleur et douleur » sont alors présents, accompagnés d’une colonisation de la plaie par des leucocytes : Les polynucléaires neutrophiles sont les premières cellules recrutées. Leurs propriétés, opsonisante et phagocytaire, ainsi que la libération d’enzymes protéolytiques, permettent la détersion de la plaie. La durée de leur présence dans la lésion dépend du degré septique de la plaie, leur présence prolongée entraîne un retard de cicatrisation. Dans le cas d’une plaie stérile, leur action n’excède pas 72 heures. 21 Les macrophages, issus des monocytes du torrent circulatoire, migrent simultanément aux neutrophiles, mais de façon prolongée et moins intense, aussi sont-ils majoritaires entre le troisième et le cinquième jour après la formation de la plaie. En plus de leur rôle phagocytaire, les macrophages stimulent les différentes phases ultérieures de la cicatrisation via les sécrétions de cytokines et de facteurs de croissance. Les macrophages favorisent la fibroblastogenèse et la neoangiogenèse. Ainsi, une thérapie immunosuppressive à base, par exemple, de corticoïdes ralentit fortement la cicatrisation. Les lymphocytes n’apparaissent, au niveau de la lésion, qu’en dernier lieu, à partir du troisième jour, et leur nombre est maximum au sixième jour. Leur rôle dans le processus de cicatrisation est mineur. Leur présence devient essentielle lors d’infection de la plaie. Si la plupart des lymphocytes T favorisent l’activité fibroblastique par leurs lymphokines, d’autres populations de lymphocytes T, suppresseurs et cytotoxiques, ont un effet néfaste sur la cicatrisation [27]. Figure 4 : Réaction inflammatoire [24]. Les leucocytes : neutrophiles puis mastocytes et enfin lymphocytes colonisent la plaie et aboutissent à sa détersion. Après détersion de la plaie, la neutralisation des médiateurs de l’inflammation assure l’arrêt de la phase inflammatoire. La persistance de matériel étranger entraîne le passage à la chronicité de la plaie. 22 Phase proliférative Cette phase débute après la détersion correcte de la plaie lors de la phase exsudative. Elle consiste en la multiplication et la migration des fibroblastes et des kératinocytes et en leur activité de synthèse ainsi qu’en la néoangiogenèse. Elle aboutit à la formation d’un tissu de granulation. Les facteurs de croissance, libérés par les granules plaquettaires, Platelet Derived growth factor (PDGF), Transforming growth factor β (TGFβ), Transforming growth factor α (TGFα) et Epidermal growth factor (EGF) favorisent le deplacement et la division des cellules mésenchymateuses et épithéliales ainsi que la synthèse de collagène et de glycosaminoglycanes [25, 28]. - Réparation dermique [24, 25, 29] : Elle est le fait de l’activité fibroblastique. Ces fibroblastes sont issus de la différenciation des fibrocytes associés à l’adventice des petits vaisseaux en marge de la plaie. Ce recrutement nécessite des médiateurs comme le Fibroblast growth factor (FGF), le Patelet Derived growth factor (PDGF), les dérivés du facteur 5a du complément (C5a), le Leukotriène B4 (LTB4), le Transforming growth factor β (TGFβ) et l’interleukine 1 (IL-1) [28]. La migration de ces fibroblastes se fait au sein de la trame conjonctive de fibrine par haptotactisme grâce à la présence de molécules d’attachement, libérées lors des phases précédentes, en particulier de fibronectines. A partir du cinquième jour, les fibroblastes sécrètent une matrice principalement composée de collagène de type III qui remplace, au fur et à mesure, la matrice de fibrine qui subit une protéolyse contrôlée. 23 Figure 5 : Réparation dermique [24]. Les fibroblastes colonisent le clou fibrocellulaire et synthétisent la matrice collagénique du tissu de granulation. - Néoangiogenèse [19, 24, 25] : La néovascularisation permet l’apport, aux fibroblastes, des éléments nécessaires à la bonne synthèse collagénique. Les macrophages sont les premiers à coloniser la trame de fibrine libérant leurs facteurs de croissance, suivent les fibroblastes puis les bourgeons vasculaires. Les nouveaux vaisseaux proviennent des cellules endothéliales des vaisseaux marginaux, qui subissent une stimulation, une migration et une prolifération, avant de former des bourgeons vasculaires qui s’anastomosent. Les cellules endothéliales des néo-capillaires participent grandement à la protéolyse contrôlée de la matrice de fibrine permettant la progression des fibroblastes. 24 Figure 6 : Néoangiogénése [24]. Les bourgeons vasculaires irriguent le tissu de granulation et apportent aux fibroblastes les nutriments nécessaires à la synthèse de collagène. - La contraction de la plaie [30, 31, 32, 33] : Il s’agit d’un mouvement centripète des berges de la plaie participant à la diminution de sa surface. Cette contraction est inconstante et dépend de la nature de la plaie, de son mode de cicatrisation et de sa localisation. Elle se produit, sous l’épithélium néoformé, par l’action des myofibroblastes du tissu de granulation, plus riches en actine que les fibroblastes du derme sain et, donc, plus contractiles. Elle débute lorsque le tissu de granulation comble entièrement la perte de substance et cesse, par inhibition de contact, lorsque les marges de pleine épaisseur se rencontrent. Il a été établi que le rôle de la contraction dans la cicatrisation des plaies est primordial chez les espèces à peau très lâche comme le rat ou le lapin, mais que ces mécanismes sont très limités chez les espèces à peau épaisse et immobile comme l’homme ou le porc. L’intensité de l’adhérence, du derme au tissu sous jacent, ne semble pas influencer la cinétique de fermeture de la plaie. 25 Figure 7 : Contraction de la plaie [24]. La contraction est inconstante et dépend de la nature de la plaie. 26 - Réparation épidermique [19, 21, 20, 25] : Il s’agit de la reconstitution de l’épithélium stratifié kératinisé. Cette épithélialisation se fait à partir des cellules du stratum germinativum des berges de la plaie, de façon centripète et à partir des cellules marginales des follicules pileux de façon centrifuge. Elle débute 48 heures après la formation de la plaie. Elle consiste en la libération des kératinocytes marginaux de leurs jonctions intercellulaires leur permettant d’émettre des pseudopodes et de synthétiser des filaments contractiles ce qui leur permet, ensuite, de migrer par mouvements amiboïdes. La migration est inhibée par contact. La migration se fait en « nappes » : des cellules basales « sautent » par dessus les cellules du bord de la plaie, adhèrent à la lame basale et forment un socle basal au-dessus duquel de nouvelles cellules vont pouvoir passer. Ce mode d’épithelialisation permet de maintenir une certaine fonction barrière lors de la cicatrisation. L’épithélialisation peut être activée par des facteurs de croissance qui peuvent agir sur l’activité mitotique des kératinocytes basaux ou accélérer leur migration. Chez le porc, le keratinocyte growth factor (KGF) et le PDGF humains accélèrent significativement l’épidermisation [34, 35, 36]. L’EGF humain favorise l’activité mitotique des kératinocytes [37] mais aussi leur capacité à migrer [38] accélérant ainsi l’épidermisation [36]. Le TGFα et l’IL-1 favorisent aussi la migration des kératinocytes [38]. 27 Figure 8 : Réparation épidermique [24]. Les cellules basales de l’épiderme se multiplient et migrent sur le tissu de granulation jusqu’à ce que les bords des lèvres entrent en contact. 28 Figure 9 : Réépidermisation [24]. Les kératinocytes basaux migrent, par mouvement amiboïde, jusqu’à subir une inhibition de contact. 29 Phase de maturation Il s’agit d’un ensemble de réarrangements, dans le tissu cicatriciel, qui aboutit à la restitution des propriétés fonctionnelles de la peau. Cette phase est la plus longue, elle peut durer 18 mois et ne débute que lorsque la réparation structurale est complète. On observe, au cours de cette phase, un remplacement partiel du collagène III par du collagène I, une réorientation et une réorganisation en faisceaux des fibres de collagène, une diminution de la quantité de protéoglycannes et de fibronectines, une diminution de la cellularité, la dissémination du nombre de capillaires et l’augmentation de leur diamètre. Figure 10 : Chronologie des phases de la cicatrisation et éléments mis en jeu [25]. Les différentes phases de la cicatrisation sont superposées et interdépendantes. 30 Etude de l’efficacité d’un peptide à deux concentrations dans l’épithélialisation de plaies cutanées superficielles L’étude vise à évaluer l’effet d’un peptide, appliqué à deux concentrations différentes, sur l’épithélialisation de plaies cutanées superficielles. Introduction Ce peptide a été développé à l’Institut de Biologie et Chimie des Protéines (IBCP) par l’équipe du Dr Patricia Rousselle. Il s’agit d’un analogue de synthèse d’une laminine constitutive de la lame basale de l’épiderme. Sa présence, dans des cultures in vitro de kératinocytes, favorise leur migration et la régénération d’un épiderme pluristratifié. Afin d’avoir un aperçu de l’effet de ce peptide sur la cicatrisation in vivo, nous réalisons un suivi microscopique et macroscopique, de l’épithélialisation de plaies cutanées superficielles, chez le porc. Le protocole choisi s’inspire de celui de plusieurs études, réalisées chez le porc, du suivi de cicatrisation de plaies. Les protocoles de ces articles sont résumés dans le Tableau 3. 31 0,4 0,5 0,5 1,2 1,8 ou totale 20x20 Totale Totale Totale Totale Chvapil [40, 44] Hong [37] Lynch [42, 43] Nanney [45] Gallant [46] Stahl [47] Gross [32] Yao [48] Harunari [49] 8 6 à 26 16 6 ou 7 20 10 à 12 8 80 150 à 200 Nombre Qualité et surface d’épithelium Surface d’épithelium et de la plaie Surface de la plaie Surface de la plaie et inflammation Contrôle photographique Surface d’épithélium Temps d’épithélialisation totale Surface d’épithelium Surface d’épithelium Suivi macroscopique Hémalun éosine : Epaisseur du derme et inflamation Hémalun éosine , rouge sirius, trichrome de Mallory Hémalun éosine et quantification ARN Hémalun éosine et trichrome de Gomori Hémalun éosine : épaisseur de l’épithelium Hémalun éosine et Ki67 Hémalun éosine : épaisseur de l’épithelium Suivi microscopique Tableau 3 : Ensemble des protocoles des articles ayant inspiré le choix du protocole. Le porc est un modèle expérimental très souvent utilisé pour le suivi de la cicatrisation cutanée. Il existe de nombreuses études proposant une méthode expérimentale proche. 70x70 2,5 cm² 20x20 Ø6 25x25 10x20 40 x 40 22x22 7 x 10 0,3 Mertz [41] Taille Profondeur 1er auteur Matériel et méthodes Préparation des solutions Nous disposons d’une solution aqueuse de peptide à 20 μg/mL et d’une solution de peptide à 50 μg/mL qui nous ont été fournies par l’Institut de Biologie et Chimie des Protéines (IBCP). Le témoin est une solution salée physiologique (NaCl à 0,9%). Animaux Deux porcs charcutiers femelles, de 4 mois, pesant environ 40 kg, ont été acclimatés une semaine avant le début de l’expérimentation. Ces animaux sont hébergés en box individuels à l’Institut Claude Bourgelat (ICB), selon leurs normes spécifiques de températures et d’éclairement, nourris avec un aliment de base pour porc (Porc unique®, lotte), rationné au poids de l’animal, et abreuvés à volonté avec l’eau du réseau communal. Chaque porc est identifié par marquage à l’oreille. Une antibioprévention est réalisée à base d’amoxicilline à 20 mg/kg et acide clavulanique à 5 mg/kg, deux fois par jour, à partir de la veille du début de l’étude et, ce, pendant les deux semaines suivantes. Les deux animaux sont euthanasiés à la fin de l’étude, sous anesthésie générale, par injection intracardiaque ou IV de 6 mL de T61® (Hoechst-Roussel). Réalisation des plaies cutanées superficielles La création des plaies cutanées est réalisée sous anesthésie générale. Le protocole anesthésique inclut une prémédication à base d’atropine (Atropine Aguettant®) à 0,04 mg/kg IM et d’azapérone (Stresnil®, Janssen-Cilag santé animale) à 1mg/kg IM, une induction à base d’une association tilétamine et zolazepam (Zoletil®, Virbac) à 5mg/kg IM, et un entretien par inhalation d’oxygène et d’isoflurane (Isoba®, Schering-Plough). Une analgésie à base de morphine (Morphine Aguettant®), de 0,1 à 0, 3 mg/kg IV ou SC, est prévue si nécessaire. Après tonte, sont effectués un lavage chirurgical avec un savon à base de polyvidone iodée à 7,5% (Vétédine savon®, Vétoquinol), puis un rinçage avec du soluté NaCl 0,9% et l’application de solution de polyvidone iodée à 10% (Vétédine solution®, Vétoquinol). 33 Trois plaies, de 6x12cm, sont réalisées, de part et d’autre de la colonne vertébrale à l’aide d’un dermatome (Aesculap®), d’une profondeur de 0,8 mm, comme l’illustrent les Figure 11 et Figure 12. Les plaies sont séparées d’au moins 3 à 4 cm. Une hémostase rigoureuse est réalisée sans électrocoagulation. Après le dépôt du peptide, les plaies sont recouvertes d’un pansement non adhérent, constitué d’Opsite®, de Melolin®, et de compresses, maintenues en place à l’aide de Tensoplast® entourant le corps de l’animal. Figure 11 : Réalisation des plaies au dermatome. Le dermatome permet de réaliser des plaies d’une profondeur constante de 0,8mm. 34 Figure 12 : Les plaies réalisées sur le dos des porcs. Deux sites témoins et quatre sites traités, disposés comme sur la figure, sont réalisés sur chaque porc. 35 Traitement par le peptide Sur chaque porc, sont réalisées six plaies : 4 sites traités et 2 sites témoins qui on été tirés au sort. On traite les plaies du porc n°1 avec la solution à 20 μg/mL et celles du porc n°2 avec celle à 50 μg/mL. Chaque plaie reçoit 1mL de solution. Les sites témoins reçoivent 1mL de solution saline. Le premier traitement a lieu après l’hémostase des plaies, le premier jour, puis le deuxième, quatrième et septième jour lors du changement de pansements. Changement des pansements Le changement des pansements est réalisé, sous anesthésie générale, selon un protocole simplifié : induction avec l’association de kétamine (Imalgène®, Virbac), à 10 mg/kg IM et de xylazine (Rompun®, Bayer santé animale) à 2mg/kg IM, entretien par inhalation d’oxygène et d’isoflurane. Les pansements sont changés le deuxième, quatrième, septième, neuvième, onzième, quatorzième, dix-septième, vingt-et-unième et vingtquatrième jour. Examens cliniques Lors de chaque changement de pansements, un examen macroscopique des plaies est réalisé. Des calques de chaque plaie et de son épithélialisation sont réalisés et identifiés. Des photos de chaque plaie sont prises, la plaie remplissant le champ de l’objectif, et identifiées. Examens histologiques et immunohistologiques Lors de chaque changement de pansements, une biopsie est réalisée, sur un site traité et sur un site témoin, pour chaque porc. Les sites sont prélevés à tour de rôle. Les biopsies superficielles sont réalisées, en côte de melon, sur 1cm de long et 4 mm de large, sur le front d’épithélialisation avec une lame de bistouri (Swann Morton n°22) puis fixées dans du formol à 10% et identifiées. Les biopsies subissent une préparation standard après inclusion en paraffine, elles sont coupées à 5 μm, colorées ou immunomarquées puis observées au microscope optique. Les colorations réalisées sont la coloration classique hémalun éosine et la coloration à l’acide périodique réactif de Shiff qui souligne les lames basales. 36 Les immunomarquages réalisés sont le marquage KL1 qui marque les cytokératines suprabasales et le marquage Ki67 qui marque les cellules en cycle. Résultats Macroscopiques La surface épidermisée est déterminée à partir des photos et des calques pour chaque sites. Ces surfaces, pour les sites traités et les sites témoins, sont comparées. Les différents sites ne présentent une différence d’aspect macroscopique qu’à J7, aussi seuls les résultats à J7 seront présentés. Les résultats cliniques à J7 sont présentés dans la Figure 13 pour le porc 1 et la Figure 15 pour le porc 2. Dans les Figure 14 et Figure 16, présentant respectivement les calques des porcs 1 et 2, les zones épidermisées sont représentées en rouge et le zones non épidermisées en jaune. A partir de ces calques, le pourcentage de surface épithelialisée est classée pour chaque plaie. Les résultats sont présentés dans le Tableau 4. 0 à 24% 25 à 49 % 50 à 74% 75à 99% 100% Porc 1 Aucun Té 1 Té 2 Tr C et Tr D Tr A et Tr B Porc 2 Aucun Té 2 Té 1 Tr C et Tr D Tr A et Tr B Tableau 4 : Pourcentage de surface épithélialisée à J7. La totalité des sites traités sont épithélisés à plus de 75%. La totalité des sites témoins sont épithélisés à moins de 75%. (Té : témoin et Tr : traité). 37 Traité C Témoin 2 Figure 13 : Plaies du porc 1 à J7 Traité A Témoin 1 Traité D Traité B Traité C Témoin 2 Figure 14 : Calques des plaies du porc 1 à J7 Traité A Témoin 1 Traité D Traité B Traité C Témoin 2 Figure 15 : Plaies du porc 2 à J7 Traité A Témoin 1 Traité D Traité B Traité C Témoin 2 Figure 16 : Calques des plaies du porc 2 à J7 Traité A Témoin 1 Traité D Traité B Microscopiques L’examen histologique, en coloration hémalun éosine, des lambeaux exportés avec le dermatome révèle un aspect homogène et une profondeur identique. Le niveau de section passe au sein du derme moyen, sous le niveau des isthmes folliculaires, et laisse en place des bulbes pilaires. Les résultats de l’examen histologique des biopsies, en colorations hémalun éosine, sont consignés dans le Tableau 5 pour le porc 1 et le Tableau 6 pour le porc 2. Figure 17 : Lèvre de la plaie du site traité du porc 1 à J2 en coloration Hémalun éosine. L’extrémité de l’épiderme en contact avec la plaie s’affaisse et s’affine en descendant vers le derme. 42 Jour Site Traité J2 Témoin J4 Traité Témoin Traité J7 Témoin Traité J9 Témoin Traité J11 Témoin Traité J14 Témoin Observations •Extrémité de l’épiderme en contact avec la plaie : mouvement descendant de l’épiderme qui s’affaisse, en s’affinant, vers le derme. (figure 17) •Absence de lésion épidermique et d’inflammation dermique •Extrémité de l’épiderme en contact avec la plaie : mouvement descendant de l’épiderme qui s’affaisse, en s’affinant, vers le derme. •Présence d’une dégénérescence de l’épiderme, avec nécrose de coagulation et présence de fibrine •Inflammation, congestion et œdème dermiques, infiltrat inflammatoire suppuré •Les kératinocytes des berges progressent et s’étalent sur le coagulum sousjacent ; l’avancée est de 458 µm par rapport au bord initial de la plaie •Les kératinocytes basaux nouvellement formés sont plus massifs et allongés que les kératinocytes « normaux » •Début d’organisation du coagulum : colonisation par des cellules inflammatoires et quelques cellules dermiques Indisponible •Tissu de granulation •Le tissu de granulation comble entièrement la de 359 µm d’épaisseur plaie et un épiderme nouvellement formé couvre •Tissu de granulation ce tissu de 264 µm d’épaisseur •L’épidermisation est complète, le tissu de •Tissu de granulation granulation contient de nombreux vaisseaux et de 278 µm d’épaisseur fibroblastes. •Tissu de granulation •L’épiderme est acanthosique, avec absence de de 132 µm d’épaisseur crêtes épidermiques •Une modification nette de la réorganisation du tissu de granulation est observée par rapport à la biopsie précédente : les fibres de collagène sont •Le tissu de orientées parallèlement à l’épiderme, le nombre granulation reste très de fibroblastes est diminué, la limite entre le tissu inflammatoire de granulation et le derme sous-jacent est moins discernable. • Poursuite de la réorganisation du tissu de granulation, avec diminution du nombre de vaisseaux et de fibroblastes • Début d’affinement de l’épiderme et réapparition des crêtes, dans les zones sans inflammation sous-jacente. Traité • Poursuite lente de la réorganisation du tissu de granulation Témoin Traité J21 • Aspect de peau normale Témoin Traité •Aspect de peau normale J24 • Nombreux petits granulomes inflammatoires à cellules géantes, parfois Témoin centrés sur un corps étranger, dispersés dans le derme, dans les deux sites Tableau 5 : Résultats des examens histologiques en colorations hemalun éosine des biopsies réalisées sur le porc 1. J17 44 Jour Site Traité J2 Témoin Traité J4 Témoin Traité J7 Témoin Traité J9 Témoin Traité J11 Témoin Traité J14 Témoin Observations •Extrémité de l’épiderme en contact avec la plaie : mouvement descendant de l’épiderme qui s’affaisse, en s’affinant, vers le derme. •Présence d’une dégénérescence de l’épiderme, avec nécrose de coagulation et présence de fibrine •Inflammation, congestion et œdème dermiques, infiltrat inflammatoire suppuré •Les kératinocytes des berges progressent et s’étalent sur le coagulum sous-jacent ; l’avancée est de 292 µm par rapport au bord initial de la plaie •Plaie entièrement comblée par le coagulum •Croûtes sérocellulaires en surface •Les kératinocytes des berges progressent et s’étalent sur la plaie, mais absence de coagulum sous-jacent ; l’avancée est de 135 µm par rapport au bord initial de la plaie •Tissu de granulation de 271 µm d’épaisseur •Tissu de granulation de 282 µm •Le Tissu de granulation comble d’épaisseur entièrement la plaie et un •Solutions de continuité dans épiderme nouvellement formé l’épidermisation (bourgeons couvre ce tissu d’épidermisation nettement situés au dessus des sections folliculaires) ; épidermisation retardée. •L’épidermisation est complète, le •Tissu de granulation de 254 µm tissu de granulation contient de d’épaisseur nombreux vaisseaux et fibroblastes. •Tissu de granulation de 120 µm •L’épiderme est acanthosique, avec d’épaisseur absence de crêtes épidermiques •Une modification nette de la réorganisation du tissu de granulation est observée par rapport à la biopsie précédente : les fibres de collagène sont orientées parallèlement à l’épiderme, le nombre de fibroblastes est diminué, la limite entre le tissu de granulation et le derme sous-jacent est moins discernable. • Poursuite de la réorganisation du tissu de granulation, avec diminution du nombre de vaisseaux et de fibroblastes • Début d’affinement de l’épiderme et réapparition des crêtes, dans les zones sans inflammation sous-jacente. Traité • Poursuite lente de la réorganisation du tissu de granulation Témoin Traité J21 • Aspect de peau normale Témoin Traité J24 •Aspect de peau normale Témoin Tableau 6 : Résultats des examens histologiques en colorations hemalun éosine des biopsies réalisées sur le porc 2. J17 45 La coloration au PAS permet de mettre en évidence les lames basales. Les examens histologiques, en coloration PAS, révèlent que la membrane basale néoformée est bien visible presque jusqu’à l’extrémité de la lèvre de la plaie dans les sites traités alors qu’elle ne l’est qu’à une certaine distance, en retrait, dans les sites témoins. Figure 18 : Histologies en coloration PAS du porc 2 à J4. La distance (double flèche) en l’extrémité de la membrane basale néoformée et l’extrémité de la plaie est de 400 µm sur le site témoin (en haut) et de 80 µm sur le site traité (en bas). 46 L’immunomarquage à l’anticorps Ki67 colore le noyau des cellules en division cellulaire. Les examens immunohistologiques avec marquage du Ki67 ne révèlent aucune différence entre les différents sites des deux porcs. Toutefois, si dans les sites témoins de nombreuses cellules basales et suprabasales sont positives, seules les cellules basales, à quelques exceptions près, sont positives dans les sites traités. Figure 19 : Immunomarquages au Ki67 du porc 1 à J9. L’immunohistologie du site traité (en bas) révèle des cellules en division dans la couche basale, celle du site témoin (en haut) révèle aussi des cellules marquées dans les couches suprabasales (flèche). 47 L’immunomarquage à l’anticorps Kl1 marque les kératines suprabasales. Les examens immunohistologiques avec marquage à l’aide de l’anticorp KL1 révèlent que de nombreuses cellules suprabasales ne sont pas marquées dans les sites témoins (celles qui étaient marquées par l’anticorp Ki67), alors que toutes les cellules suprabasales, ou presque, le sont dans les sites traités. Figure 20 : Immunomarquages au KL1 du porc 1 à J2. L’immunohistologie du site traité (en bas) révèle que toutes les cellules suprabasales sont marquées, celle du site témoin (en haut) révèle des cellules non marquées dans les couches suprabasales (flèche). 48 Discussion Tout d’abord, il convient de rappeler que les résultats obtenus ne seront pas exploités dans l’optique de mettre en évidence un effet significatif ou non du peptide sur la cicatrisation mais plutôt dans le but d’avoir un premier aperçu de l’influence du peptide in vivo sur la cicatrisation. Les premiers résultats in vivo permettant, ou non, d’envisager une étude plus coûteuse. Cette étude n’est donc que le préambule d’éventuels essais, à plus grande échelle, dans le but d’un possible développement commercial. Du suivi macroscopique Les résultats macroscopiques ne présentent de différences entre les sites, témoins et traités, qu’à J7 et indiquent, pour le porc 1 et le porc 2 de manière équivalente, une épidermisation complète des sites traités A et B et la persistance de quelques petites zones non épidermisées des sites traités C et D, à comparer aux larges zones non épidermisées des sites non traités. On ne peut pas mettre en évidence un effet de la concentration du peptide sur l’épidermisation du point de vue macroscopique. Cependant, chez nos deux sujets à J7, 100% des sites témoins ne sont pas totalement épidermisés pour seulement 50% des sites traités. De plus, 100% des sites traités sont épithélialisés à plus de 75% alors que 100% des sites témoins sont épithélialisés à moins de 75%. Ceci laisse présager d’un effet positif de l’application du peptide sur la cicatrisation épidermique des plaies. Par ailleurs, on ne peut pas exclure un effet « zone » sur la vitesse de cicatrisation : en effet, certaines plaies sont localisées dans des zones plus mobiles du dos de l’animal. On peut, à posteriori, regretter de ne pas avoir réalisé plus d’examens macroscopiques entre J4 et J9, quitte à les espacer après J9 quand l’épidermisation est cliniquement complète. De même, il aurait peut-être été préférable d’exporter une partie plus épaisse de la peau afin de limiter l’épidermisation en îlots dans le lit des plaies et de n’avoir qu’un front d’épidermisation centripète. 49 Du suivi microscopique En reprenant les résultats de l’examen microscopique, on observe qu’à J2 pour le porc 1, le site traité est moins inflammatoire que le site témoin et que l’épiderme néoformé est de meilleure qualité, alors que pour le porc 2, les sites ne présentent aucune différence. Il est peu probable que ceci soit dû à un effet du peptide et il est plus raisonnable d’incriminer, soit un effet mécanique par frottement du pansement, par exemple, soit une composante infectieuse mineure. Les observations faites à J4 semblent plus pertinentes. Pour les deux porcs, on observe un coagulum en début d’organisation dans les sites traités alors qu’il n’y en a pas dans les sites témoins. D’autre part, l’avancée de l’épiderme, par rapport au bord initial de la plaie, semble supérieure dans les sites traités par rapport aux sites témoins, suggérant un déplacement des kératinocytes basaux plus précoce et plus rapide. Les examens histologiques à J7 tendent à corroborer les observations cliniques décrites plus haut. Si, pour le porc 1 dans les deux sites, la plaie est entièrement comblée par un tissu de granulation recouvert en totalité par un épiderme (dans les deux cas, la biopsie a été réalisée sur un bord déjà épidermisé du site), pour le porc 2, la plaie est entièrement comblée par un tissu de granulation dans les deux sites, mais, en revanche, le site traité est épidermisé en totalité alors que le site témoin présente une épidermisation incomplète. Par ailleurs, à J7 comme à J9, le tissu de granulation est plus épais dans les sites traités que dans les sites témoins. 50 Globale Il semble pertinent de retenir, dans les sites traités, l’importance de l’avancée de la lèvre d’épidermisation associée à l’avancée de la lame basale à J4, la grande surface épidermisée à J7, l’épaisseur du derme néoformé à J9, ainsi que la répartition des kératinocytes en mitose, au niveau de la couche basale, et des kératinocytes en cours de différenciation dans les couches suprabasales. L’ensemble de ces résultats suggère un effet du peptide sur la migration des kératinocytes basaux, à l’origine d’une meilleure organisation des couches cellulaires dans l’épithélium néoformé, et accélérant, de ce fait l’epidermisation. Par contre, aucun résultat ne permet de conclure quant à l’efficacité comparée des deux concentrations de peptide. Toutefois, on rappelle, là encore, que les données sont insuffisantes pour être significatives. Elles permettent, tout au plus, de présumer d’un mode d’action du peptide sur l’épidermisation et d’orienter d’éventuelles études plus approfondies de l’efficacité de ce peptide. 51 Détermination de la profondeur d’excision nécessaire pour retirer l’ensemble des bulbes des follicules pileux au dermatome. L’étude vise à déterminer à partir de quelle profondeur d’excision des lambeaux cutanés la totalité des follicules pileux sont exportés. Introduction Les follicules pileux persistants dans le lite de la plaie donnent lieu à une épidermisation cicatricielle en îlot [19, 20]. Or pour le suivi macroscopique de l’épithélialisation des plaies, l’existence d’un front d’épidermisation unique, progressant de façon centripète depuis les marges de la plaie, est préférable. D’autre part, on peut penser que la cicatrisation serait moins rapide sans le phénomène d’épidermisation depuis les follicules pileux, permettant ainsi un meilleur suivi clinique de la progression du nouvel épiderme. Nous cherchons, donc, à déterminer une profondeur de plaie minimale permettant le retrait des bulbes folliculaires. Chez le chien, cette profondeur à été déterminée à 0,7 mm, dans le cadre de travaux sur les greffes de peaux [50]. Bien que les perspectives soient différentes pour le porc, nous adoptons un protocole expérimental comparable. Matériel et méthodes Animaux Cinq porcs charcutiers femelles de 4 mois pesant environ 40 kg ont été acclimatés une semaine avant le début de l’expérimentation. N’ayant pas été retenus pour entrer dans le protocole d’une autre étude, sans rapport avec celle-ci, les cinq animaux sont euthanasiés sous anesthésie générale par injection, intracardiaque ou IV, de 6 mL de T61® (Hoechst-Roussel). Le protocole anesthésique prévoit une induction avec une association de kétamine (Imalgène®, Virbac) à 10 mg/kg IM et de xylazine (Rompun®, Bayer santé animale) à 2mg/kg IM. 53 Réalisation des plaies cutanées superficielles Six plaies de 6x4cm, d’une profondeur de variant de 0,7 mm à 1,2 mm par pas de 0,1 mm, sont réalisées, l’aide d’un dermatome (Aesculap®), sur le dos de l’animal, mort, juste après son euthanasie., Figure 21 : Excisions réalisés au dermatome® sur le dos d’un porc. La profondeur des plaies varie entre 0,7 mm et 1,2 mm par pas de 0,1 mm. Examens histologiques Lors de la réalisation des plaies, les lambeaux exportés sont identifiés et fixés dans du formol à 10%. Des biopsies du fond de chaque plaie, sont réalisées au trépan à biopsie de 6 mm puis fixées dans du formol à 10% et identifiées. Les lambeaux et les biopsies subissent une préparation standard puis une inclusion en paraffine. Elles sont ensuite coupées à 5 μm, et colorées à l’hémalun éosine puis observées au microscope optique. On évalue la présence (+) ou l’absence (-) de follicule pileux dans le lambeau exporté et dans le fond de la plaie comme dans la Figure 22. Résultats 54 Chez les porcs 1, 2, 3 et 4, pour lesquels les biopsies sont interprétables, on observe la persistance de follicules pileux jusqu’à une profondeur d’excision de 0,8mm. Pour les porcs 1 et 4, on observe encore des follicules dans le fond de la plaie jusqu’à 1 mm. Les résultats complets sont présentés dans le Tableau 7. 0,7 0,8 0,9 1 1,1 1 ,2 Lambeau + + + + + Porc 1 Fond + + + Lambeau + + + + + + Porc 2 Fond + + Lambeau + + + + + + Porc 3 Fond + + Lambeau + + + + + + Porc 4 Fond + + + + Lambeau Non lu Non lu + + + Porc 5 Fond Non lu Non lu Tableau 7 : Résultats des examens histologiques des lambeaux exportés et des biopsies de fond de plaies à différentes profondeurs. Figure 22 : Histologie des lambeaux exportés et des fonds de plaie On note la présence d’un follicule pileux entier retiré avec le lambeau de 1,1mm exporté chez le porc 4 (à gauche) et la présence d’un follicule pileux persistant dans le fond de la plaie à 0,7mm chez le porc 1 (à droite). Discussion 55 Précisons tout d’abord que nous ne tiendrons pas compte des résultats obtenus chez le porc 5 dans la mesure où deux des biopsies ne sont pas exploitables. De plus, l’épaisseur des lambeaux, estimée en histologie, ne correspond pas à la profondeur de coupe, réalisé au dermatome. Ceci est très certainement imputable à une mauvaise manipulation lors de la recoupe des biopsies ou de l’inclusion en paraffine. Rappelons ensuite, que le porc présentant une faible densité de follicules pileux, il est possible d’obtenir une inclusion de lambeau de peau sans follicule pileux, ce qui explique, par exemple, l’absence de follicule dans le lambeau du porc 1 à 0,7mm, malgré leur présence sur la biopsie du fond de la plaie. Chez les porcs 2 et 3, une profondeur de coupe à 0,9 mm semble permettre de retirer l’ensemble des follicules pileux alors que, chez les porcs 1 et 4, une coupe à une profondeur de 1,0 mm laisse encore quelques follicules présents. Aussi, la profondeur de coupe minimale permettant le retrait de tous les follicules pileux chez l’ensemble de nos quatre porcs semble être de 1,1mm. Cependant, avec une excision à 0,9 ou 1 mm, on s’affranchit déjà de la présence d’une très grande partie des follicules. Ainsi, l’influence sur la cicatrisation, des rares follicules isolés persistants avec une excision à 0,9 mm, est discutable. Dans le cadre d’une étude clinique, sur l’épidermisation cicatricielle de plaies superficielles, il faudrait donc choisir une profondeur de coupe suffisante pour exporter, sinon la totalité, au minimum la grande majorité des bulbes pileux profonds, mais assez faible pour limiter les phénomènes de contraction de plaie et de cicatrisation dermique. Dans notre étude sur l’efficacité du peptide, nous avions choisi une profondeur de 0,8 mm. Suite à ce travail, pour une étude clinique plus approfondie des effets de ce peptide, une profondeur supérieure semble préférable. 56 CONCLUSION 57 BIBLIOGRAPHIE Par ordre d’apparition 1 Sullivan TP et al. The pig as a model for human wound healing. Wound repair and regeneration (2001) 9, 66-76. 2 Vardaxis NJ, Brans TA, Boon ME, Kreis RW, Marres LM. Confocal laser scanning microscopy of porcine skin : implications for human wound healing studies. Journal of Anatomy (1997) 190, 601-611. 3 Poirier J. Histologie de la peau et de ses annexes. In : Histologie humaine. Paris : Maloine (1979) 7, 6-25 4 Stashak TS. The anatomy of the skin. In: Jennings PB, ed. The practise of large animal surgery. Philadelphia : WB Saunders company (1984) 1, 254-276. 5 Monteiro-Riviere NA. Ultrastructural evaluation of the porcine integument. In : Swindle, ed. Swine as models in biomedical research. Ames : Iowa state university press (1992) 641652. 6 Meyer W, Schwarz R, Neurand K. The skin of domestic mammals as a model for the human skin, with special reference to the domestic pig. Current Problems in Dermatology (1978) 7, 39-52. 7 Weinstein GD. Comparison of turnover time and of keratinous fractions in swine and human epidermis. In : Bustad LK, McClellan RD, ed. Swine in Biomedical Research. Seattle : Frayn (1966), 287-289. 8 Lavker RM, Dong G, Zheng P, Murphy GF. Hairless micropig skin: a novel model for studies of cutaneous biology. American journal of Pathology (1991) 138, 687-697. 9 Nicolaides N, Fu HC, Rice GR. The skin surface lipids of man compared with those of Eighteen species of animals. Journal of Investigative Dermatology (1968) 51, 83-89 10 Wertz PW, Dowing DT. Ceramides of pig epidermis : structure determination. Journal of lipid research (1983) 24, 759-765. 11 Gray GM, White RJ. Glycosphingolipids and ceramides in human and pig epidermis. Journal of investigative dermatology (1978) 70, 336-341. 58 12 Liangpeng G, Shuquan Z, Hong W. Comparison of histological structure and biocompatibility between human acellular dermal matrix (ADM) and porcine ADM. Burns (2009) 35, 46–50. 13 Marcarian HQ, Calhoun ML Microscopic anatomy of the integument of adult swine. American Journal of Veterinary Research (1966) 27, 765-772. 14 Montagna W. The microscopic anatomy of the skin of swine and man. Journal of Investigative Dermatology (1964) 43, 11-21 15 Schummer A, Wilkens H, Vollmerhaus B, Habermehl KH. Skin and cutaneous organs. In : The anatomy of the domestic animals. Berlin : Verlag (1981) 3, 442-498 16 Forbes PD. Vascular supply of the skin and hair in swine. In : Montagna W, Dobson RL, ed. Hair Growth Advances in Biology of Skin. Oxford: Pergamon (1967) 419-432. 17 Ingram DL, Weaver ME. A quantitative study of the blood vessels of the pig's skin and the influence of environmental temperature. Anatomical Record (1969) 163, 517-524. 18 Grignon G. Le tégument externe. In : Précis de cytologie et d’histologie. Paris : Ellipses, 238-246 19 Vandenbussche F. Histoire de la cicatrisation retardée. NPN médecine (1983) 3, 357-362 20 Dereure O. Dynamique de la cicatrisation normale. In : Plaie et cicatrisations au quotidien. Montpellier : Saurampus médical (2001), 15-21. 21 Hatz RA, Niedner R, Vanscheidt W, Westerhof W. Wound healing and wound management – a guide of private practice. Berlin : Springer Verlag (1994), 1-113. 22 Poirier J, Bernaudin JF, Robert L. Biologie de la cicatrisation. Puteaux : Laboratoires Hoechst (1980) 23 Bernatchez SF, Parks PJ, Grussing DM, Matalas SL, Nelson GS. Histological characterization of a delayed wound healing model in pig. Wound repair and regeneration 1998; 6: 223-233. 24 Stashak TS. Wound healing. In: Jennings PB, ed. The practise of large animal surgery. Philadelphia : WB Saunders company (1984) 1 : 277-294. 25 Fowler D. Principles of wound healing. Surgical complications and wound healing in the small animal practice, 1993, 1-31. 26 Delverdier M, Bret L. Raymond I, Magnol JP. La réaction inflammatoire : II Dynamique et signification biologique. Pratique Médicale et Chirurgicale de l’ Animal de Compagnie, 1993; 28 : 589-603. 59 27 Efron JE, Frankel HL, Lazarou SA et al. Wound healing and T-lymphocytes. Journal of Surgical Research, 1990; 48 : 460-463. 28 Banks AR. The role of growth factors in tissue repair : II. Epidermal growth factor. The Molecular and Cellular Biology of Wound Repair, 1988, 253-263. 29 Johnstone DE. Cicatrisation des plaies cutanées. Le Point Vétérinaire numéro spécial, 1992; 24 : 21-34. 30 Hayward PG, Robson MC. Animal models of wound contraction. In : Clinical and experimental approaches to dermal and epidermal repair : normal and chronic wound. Wiley-liss (1991) : 301-312. 31 Hinrichsen N, Birk-Sorensen L, Gottrup F, Hjortdal V. Wound contraction in an experimental porcine model. Scandinavian Journal of Plastic and Reconstructive Surgery and Hand Surgery, 1998; 32 : 243-248. 32 Gross J, Farinelli W, Sadow P, Anderson R, Bruns R. On the mechanism of skin wound "contraction": A granulation tissue "knockout" with a normal phenotype. Proceedings of the National Academy of Sciences Vol. 92, pp. 5982-5986, June 1995 Medical Sciences 33 Davidson JM. Animal models for wound repair. Archives of Dermatological Research (1998) 290 (suppl), 1-11 34 Staiano-Coico L. Human Keratinocyte Growth Factor Effects in a Porcine Model of Epidermal Wound Healing. The Journal of Experimental Medicine Volume 178 September 1993 865-878 35 Danilenko DM. Growth Factors in Porcine Full and Partial Thickness Burn Repair. American Journal of Pathology, Vol. 147, No. 5, November 1995 36 Breuing K, Andree C, Helo G, Slama J, Liu PY, Eriksson E. Growth factors in the repair of partial thickness porcine skin wounds. Plastic and reconstructive surgery (1997) 100, 657– 664. 37 Hong JP, Kim YW, Jung HD, Jund KI. The effect of various concentrations of human recombinant epidermal growth factor on split-thickness skin wounds. International wound journal (2006) 3, 123-130 38 Chen JD, Lapiere JC, Sauder DN, Peavey C, Woodley DT. Interleukine 1 alpha stimulates keratinocyte migration through an epidermal growth factor/transforming growth factoralpha-independent pathway. Journal of Investigative Dermatology (1995) 104, 729–733. 39 Hosgood G. The biology of wound healing. In : Williams J, Moores A, ed. Manaul of canine and feline wound management and reconstruction. BSAVA (2009) 1-14 60 40 Chvapil M, Chvapil TA. Wound healing in the miniature Yucatan Pig. In : Swindle MM, ed. Swine as models in biomedical research. Ames : Iowa state university (1992) 265-289. 41 Mertz PM, Hebda PA, Eaglstein WH. A porcine model for evaluating epidermal wound healing. In: Tumbleson ME, ed. Swine in biomedical research. New York : Plenum Press (1986), 291–302. 42 Lynch SE, Colvin RB, Antoniades HN. Growth factors in wound healing single and synergistic effects on partial thickness porcine skin wounds. J Clin Invest (1989) 84, 640–646. 43 Lynch SE, Nixon JC, Colvin RB, Antoniades HN. Role of platelet-derived growth factor in wound healing : Synergistic effects with other growth factors. Proceeding of National Academy of Science USA (1987) 84,7696-7700. 44 Chvapil M, Gaines JA, Gilman T. Lanolin and epidermal growth factor in healing of partial thickness pig wounds. Journal of Burn Care and Rehabilitation (1988) 9, 279–284. 45 Nanney LB. Epidermal and dermal effects of epidermal growth factor during wound repair. Journal of Investigative Dermatology (1990) 94, 624–629. 46 Gallant CL, Olson ME, Hart DA. Molecular, histologic, and gross phenotype of skin wound healing in red Duroc pigs reveals an abnormal healing phenotype of hypercontracted, hyperpigmented scarring. Wound repair and regeneration (2004) 12, 305-319 47 Stahl J, Braun M, Siebert J, Kietzmann M. The effect of a combination of 0.1% octenidine dihydrochloride and 2% 2-phenoxyethanol (octenisept) on wound healing in pigs in vivo and its in vitro percutaneous permeation through intact and barier disrupted porcine skin. International Wound Journal (2010) 7, 62-69 48 Yao F, Visovatti S, Johnson CS, Chen M, Slama J, Wenger A, Eriksson E. Age and growth factors in porcine full-thickness wound healing. Wound repair and regeneration (2001) 9, 371-377. 49 Harunari N. Histology of the thick scar on the female, red Duroc pig: Final similarities to human hypertrophic scar. Burns 32 (2006) 669–677 50 Pin D, Cachon T, Carozzo C. Determination of the depth of excision using a dermatome Aesculap) to export all hair follicle bulbs from a donor site in the dog. Journal of veterinary medicine. A, Physiology, pathology, clinical medicine.(2007) 54, 539-541. 61 Par ordre alphabétique Banks AR. The role of growth factors in tissue repair : II. Epidermal growth factor. The Molecular and Cellular Biology of Wound Repair, 1988, 253-263. Bernatchez SF, Parks PJ, Grussing DM, Matalas SL, Nelson GS. Histological characterization of a delayed wound healing model in pig. Wound repair and regeneration 1998; 6: 223-233. Breuing K, Andree C, Helo G, Slama J, Liu PY, Eriksson E. Growth factors in the repair of partial thickness porcine skin wounds. Plastic and reconstructive surgery (1997) 100, 657– 664. Chen JD, Lapiere JC, Sauder DN, Peavey C, Woodley DT. Interleukine 1 alpha stimulates keratinocyte migration through an epidermal growth factor/transforming growth factoralpha-independent pathway. Journal of Investigative Dermatology (1995) 104, 729–733. Chvapil M, Chvapil TA. Wound healing in the miniature Yucatan Pig. In : Swindle MM, ed. Swine as models in biomedical research. Ames : Iowa state university (1992) 265-289. Chvapil M, Gaines JA, Gilman T. Lanolin and epidermal growth factor in healing of partial thickness pig wounds. 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Burns 32 (2006) 669–677 Hatz RA, Niedner R, Vanscheidt W, Westerhof W. Wound healing and wound management – a guide of private practice. Berlin : Springer Verlag (1994), 1-113. Hayward PG, Robson MC. Animal models of wound contraction. In : Clinical and experimental approaches to dermal and epidermal repair : normal and chronic wound. Wiley-liss (1991) : 301-312. Hinrichsen N, Birk-Sorensen L, Gottrup F, Hjortdal V. Wound contraction in an experimental porcine model. Scandinavian Journal of Plastic and Reconstructive Surgery and Hand Surgery, 1998; 32 : 243-248. Hong JP, Kim YW, Jung HD, Jund KI. The effect of various concentrations of human recombinant epidermal growth factor on split-thickness skin wounds. International wound journal (2006) 3, 123-130 Hosgood G. The biology of wound healing. In : Williams J, Moores A, ed. Manaul of canine and feline wound management and reconstruction. BSAVA (2009) 1-14 Ingram DL, Weaver ME. 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Marcarian HQ, Calhoun ML Microscopic anatomy of the integument of adult swine. American Journal of Veterinary Research (1966) 27, 765-772. Mertz PM, Hebda PA, Eaglstein WH. A porcine model for evaluating epidermal wound healing. In: Tumbleson ME, ed. Swine in biomedical research. New York : Plenum Press (1986), 291–302. Meyer W, Schwarz R, Neurand K. The skin of domestic mammals as a model for the human skin, with special reference to the domestic pig. Current Problems in Dermatology (1978) 7, 39-52. Montagna W. The microscopic anatomy of the skin of swine and man. Journal of Investigative Dermatology (1964) 43, 11-21 Monteiro-Riviere NA. Ultrastructural evaluation of the porcine integument. In : Swindle, ed. Swine as models in biomedical research. Ames : Iowa state university press (1992) 641-652. Nanney LB. Epidermal and dermal effects of epidermal growth factor during wound repair. Journal of Investigative Dermatology (1990) 94, 624–629. Nicolaides N, Fu HC, Rice GR. The skin surface lipids of man compared with those of Eighteen species of animals. Journal of Investigative Dermatology (1968) 51, 83-89 Pin D, Cachon T, Carozzo C. Determination of the depth of excision using a dermatome (Aesculap) to export all hair follicle bulbs from a donor site in the dog. Journal of veterinary medicine. A, Physiology, pathology, clinical medicine.(2007) 54, 539-541. Poirier J, Bernaudin JF, Robert L. Biologie de la cicatrisation. Puteaux : Laboratoires Hoechst (1980) Poirier J. Histologie de la peau et de ses annexes. In : Histologie humaine. Paris : Maloine (1979) 7, 6-25 Schummer A, Wilkens H, Vollmerhaus B, Habermehl KH. Skin and cutaneous organs. In : The anatomy of the domestic animals. Berlin : Verlag (1981) 3, 442-498 Stahl J, Braun M, Siebert J, Kietzmann M. The effect of a combination of 0.1% octenidine dihydrochloride and 2% 2-phenoxyethanol (octenisept) on wound healing in pigs in vivo and its in vitro percutaneous permeation through intact and barier disrupted porcine skin. International Wound Journal (2010) 7, 62-69 64 Staiano-Coico L. Human Keratinocyte Growth Factor Effects in a Porcine Model of Epidermal Wound Healing. The Journal of Experimental Medicine (1993) 178, 865-878. Stashak TS. The anatomy of the skin. In: Jennings PB, ed. The practise of large animal surgery. Philadelphia : WB Saunders company (1984) 1, 254-276. Stashak TS. Wound healing. In: Jennings PB, ed. The practise of large animal surgery. Philadelphia : WB Saunders company (1984) 1 : 277-294. Sullivan TP et al. The pig as a model for human wound healing. Wound repair and regeneration (2001) 9, 66-76. Vandenbussche F. Histoire de la cicatrisation retardée. NPN médecine (1983) 3, 357-362 Vardaxis NJ, Brans TA, Boon ME, Kreis RW, Marres LM. Confocal laser scanning microscopy of porcine skin : implications for human wound healing studies. Journal of Anatomy (1997) 190, 601-611. Weinstein GD. Comparison of turnover time and of keratinous fractions in swine and human epidermis. In : Bustad LK, McClellan RD, ed. Swine in Biomedical Research. Seattle : Frayn (1966), 287-289. Wertz PW, Dowing DT. Ceramides of pig epidermis : structure determination. Journal of lipid research (1983) 24, 759-765. Yao F, Visovatti S, Johnson CS, Chen M, Slama J, Wenger A, Eriksson E. Age and growth factors in porcine full-thickness wound healing. Wound repair and regeneration (2001) 9, 371-377. 65 ANNEXES Annexe 1 : Anesthésie, analgésie, antibioprophylaxie. Pré médication (20 à 30min avant anesthésie) Atropine Sulfate: 0,04 mg/kg (IM) Azaperone (Stresnil): 1 mg/kg (IM profonde) Anesthésie Tiletamine + zolazepam (Zoletil): 5mg/kg, puis lorsque l'animal est inconscient: Intubation, et relais avec isoflurane + O2 à 1,5-2% (5% pendant quelques minutes si l'animal n'est pas suffisamment endormi) Analgésie - pré-op: morphine 0,1 à 0,3mg/kg IV ou SC - per-op: morphine 0,1 à 0,3 mg/kg IV ou SC, à la demande. - post-op: 1 injection morphine 0,1 à 0,3 mg/kg SC renouvelable si nécessaire. patch fentanyl (Durogesic) 50µg/h (éventuellement renouvelé toutes les 48 à 72h) Antibioprophylaxie pré-op: amoxicilline/acide clavulanique (20mg/kg + 5mg/kg) PO, matin et soir, à partir de J-1. post-op: amoxicilline/acide clavulanique (20mg/kg + 5mg/kg), PO, matin et soir, pendant 2 à 4 semaines, selon l’aspect des plaies. 66 Annexe 2 : Fiches de suivi Porc N°1 - Concentration de 20 µg/mL Jour Prise de Réalisation Site traité Site témoin Dépôt du Commentaires photos de calques biopsié biopsié peptide J1 J2 J4 J7 J9 J11 J15 J18 J22 J25 Porc N° 2 - Concentration de 50 µg/mL Jour Prise de Réalisation Site traité Site témoin Dépôt du Commentaires photos de calques biopsié biopsié peptide J1 J2 J4 J7 J9 J11 J15 J18 J22 J25 67 x V 5 x x x x Ma Me J 2 3 4 x x x x x 4 x x 3 2 1 + une biopsie du lambeau exporté Date (mars) Jour Intervention Pansements Peptide Biopsies (2, 6 à J24) Photos et calques Annexe 3 : Calendrier (par porc) S 6 5 D 7 6 L 8 x x x x 7 x x x 9 Ma Me 9 10 8 J V 11 12 x x x 10 11 S 13 12 D 14 13 L 15 x x x 14 Ma 16 15 Me 17 16 J V 18 19 x x x 17 18 S 20 19 D 21 20 L 22 x x x 21 Ma 23 22 Me 24 23 J 25 x x 10 24 9 4 24 Total DELEAGE Alexandre Mise en évidence de l'effet d'un peptide sur l'épidermisation dans un modèle expérimental de cicatrisation épidermique chez le porc Thèse d’Etat de Doctorat Vétérinaire : Lyon, le 12 Décembre 2011 RESUME : Le porc est, actuellement, le meilleur modèle animal, pour l’étude in vivo des phénomènes de cicatrisation cutanée chez l’homme. C’est donc ce modèle que nous avons choisi pour l’étude de l’efficacité d’un peptide sur la cicatrisation de plaies cutanées superficielles. Apres avoir tout d’abord rappelé les raisons anatomiques et physiologiques qui font du porc un bon modèle expérimental pour l’étude de la cicatrisation cutanée, nous présentons une étude, de l’efficacité d’un peptide de synthèse sur la cicatrisation épidermique de plaies cutanées superficielles. Enfin, nous envisageons comment améliorer le protocole expérimental choisi en déterminant la profondeur d’excision nécessaire pour retirer la totalité des follicules pileux MOTS CLES : -Cicatrisation -Porc -Peau--Maladies -Peptides -Epiderme JURY : Président : 1er Assesseur : 2ème Assesseur : Monsieur le Professeur Jean-François NICOLAS Monsieur le Professeur Didier PIN Monsieur le Professeur François GARNIER DATE DE SOUTENANCE : 12 Décembre 2011 ADRESSE DE L’AUTEUR : 43 rue saint Romain 69008 LYON