ahmed philosophe - Balagan Système

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Balagan Système AHMED PHILOSOPHE de Alain Badiou mise en scène et scénographie Grégoire Ingold avec Étienne Brac, Bruno Fontaine, Laetitia Lalle Bi Bénie, Brahim Tekfa création musicale et interprétation Abdel Sefsaf création masque Erhard Stiefel lumières Rémi El Mahmoud régie générale Olivier Higelin costumes Aude Bretagne administratrice de production Fabienne Jullien Durée du spectacle 1h30 À partir de 13 ans Co-­production Balagan système, Hippodrome Scène nationale de Douai, Le Dôme Théâtre d’Albertville – Scène conventionnée, Espace Malraux Scène nationale de Chambéry et de la Savoie, Espace Albert Camus – Scène régionale de Bron Avec le soutien du département de l’Isère, de la Région Rhône-­‐Alpes, de la Drac Rhône-­‐Alpes. Balagan Système est conventionné par la Région Rhône-­‐Alpes. 112, rue Anatole France – 69100 Villeurbanne -­‐ [email protected] -­‐ 06 86 45 70 72 Ahmed philosophe de Alain Badiou a été créé en octobre 2009 à l’Hippodrome Scène nationale de Douai. Le spectacle, conçu dans un souci de légèreté technique, se propose aux théâtres partenaires comme un objet propice à une action de décentralisation dans les quartiers d’une ville ou dans les communes périphériques des grands centres urbains ; il a aussi sa place sur la grande scène d’un théâtre. Le spectacle se compose de neuf dialogues, choisis dans le recueil éponyme d’Alain Badiou. Sur la saison 2009/2010, la première tournée de création s’est bâtie avec une dizaine de lieux partenaires pour une quarantaine de représentations en théâtres et en décentralisation. Le spectacle se reprend en tournée sur la saison 2010/2011 pour une trentaine de dates, en France et en Algérie. L’action de décentralisation La création des dialogues d’Alain Badiou, réunis sous le titre Ahmed philosophe, s’inscrit dans la continuité d’un travail que je mène depuis quelques temps déjà et qui tient ensemble deux questions : l’action de décentralisation d’une part, et la recherche d’un répertoire spécifique pour un théâtre de la dispute des idées, d’autre part. La décentralisation est un élan, un transport qui entraîne vers le dehors, vers l’au-­‐devant, qui recherche et provoque la rencontre. Pour ma part, ce mouvement d’aller vers, je l’éprouve d’abord de façon égoïste, j’en ai besoin. J’ai besoin de me provoquer à rencontrer d’autres publics que ceux-­‐là seuls qui, déjà, connaissent le chemin qui vient jusqu’à nous. C’est pour moi une école. Ici, rien ne va de soi, toutes les questions fusent. Quel est l’objet de ce face à face, quelle parole avons-­‐nous à échanger, dans quelle forme le théâtre peut-­‐il advenir ? Cette école est aussi celle de l’acteur. Prendre l’initiative de la rencontre pose en premier lieu la question du répertoire. Le dialogue de la dispute, en tant que genre, opère un déplacement du mode de représentation. Ici, point de narration, ni d’intrigue, la scène est d’abord le lieu d’une expérimentation. Un conflit d’idées ne peut, à proprement parler, être représenté. Spectateurs, nous voulons que la dispute ait lieu au présent, devant nous, nous voulons en être les témoins, y participer. Qu’une telle mise en tension des positions adverses provoque le renversement d’une échelle de valeurs, qu’elle révèle un concept inédit, alors se produira un événement. C’est cette capacité à produire un tel événement qui fait du dialogue philosophique un acte éminemment théâtral. Ahmed, comme Socrate ou Tabarin, ont cette même qualité -­‐ ils nous entraînent irrésistiblement à entrer avec eux dans une réalité de fiction où l’esprit frétille, où le temps du théâtre est un pur moment de jeu partagé. Platon dans les cours et jardins de Saint-­‐Denis, comme jusqu’aujourd’hui encore dans les salles des fêtes de petites communes, Brecht en Maisons d’arrêts, Lucien de Samosate en plein air, Ad de Bont en classes de collèges, Jacques Jouet au foyer du théâtre, et déjà Ahmed sur tréteaux, en fêtes de quartiers pour quelques dialogues d’essais… 2
Ahmed philosophe, la création d’un type contemporain Ahmed, le philosophe forain, plante son tréteau dans votre ville et prétend, séance tenante, élucider toutes questions. En maître des lieux, il lance un sujet et convoque, à volonté, les comparses de son théâtre pour toute une série d’expériences ; où l’on retrouve Albert Moustache, natif de Sarges-­‐les-­‐Corneilles, Édouard Pompestan, député-­‐maire de Sarges-­‐les-­‐
Corneilles, et la belle Fenda, qu’Ahmed appelle aussi sa prédestinée radieuse du matin des baobabs… Par de brèves scènes, des histoires à dormir debout, des farces antiques, des inventions de la langue et du corps, Ahmed anime sur scène le rien et l’infini, la morale et l’événement, la cause et l’effet, la poésie, le multiple, le sujet, la nation… Ahmed est un virtuose de la langue française, celle qui jongle de toutes ses ressources, la langue de l’intelligence anarchiste et volubile, justement parce qu’elle n’est pas sa langue maternelle ni sa langue nationale mais seulement la langue de la situation qui lui est faite. Dans cette situation, il s’agit pour Ahmed de parler -­‐ et de penser -­‐ de la manière la plus subtile qui soit, afin que les puissants, les installés, tous ceux qui habitent la France et sa langue comme s’ils en étaient les propriétaires trouvent enfin à qui parler. Ahmed s’avance masqué sur le théâtre, il réincarne au présent les avatars de ses apparitions précédentes, il porte en lui les gènes de Scapin, d’Arlequin et de Brighella, et si le génie du verbe et de l’intrigue n’y suffisent pas, il saura aussi faire valoir son droit en maniant un grand et lourd bâton. Ahmed ne cherche ni n’enseigne la sagesse, ou la vérité ; aucune idée sublime à marchander dans ses poches. Son unique défi est de sortir des idées reçues qui nous enferment dans leurs systèmes. Ahmed est un héros, il prend le risque, pour nous, de s’attaquer aux significations dominantes et démonte, en acte, la logique obstinée des opinions. Ce faisant, il nous montre une voie à suivre à notre tour, il nous courage, pour reprendre un terme de Badiou. Pourquoi Ahmed ? Pourquoi un algérien ? Il aurait certes pu être un africain noir. Si j’étais allemand, il aurait sans doute été turc, si j’étais belge, il aurait été marocain, si j’étais grec, albanais, si j’étais hongrois, tzigane, si j’étais anglais, pakistanais, si j’étais citoyen des USA, il aurait été mexicain… et si j’étais italien ? Peut-­être aurait-­il suffit qu’il soit sicilien, sarde, calabrais, ou même napolitain ? Dans tous les cas, il s’agit du prolétaire venu « du Sud », de celui sur qui repose la production et la vie des installés du Nord, de celui dont la liberté doit être à tout instant conquise contre le ressentiment et la vindicte des peureux. De là son endurance, son intelligence, sa vitalité acharnée, et finalement sa virtuosité langagière et sociale. L’esclave anime le comique ancien, le valet anime le comique classique. Le prolétaire moderne n’a pas eu cette fonction, sans doute parce qu’il était investi d’une mission politique, en sorte que l’épopée lui convenait mieux que la farce. Le prolétaire du Sud peut et doit, sur la scène, et sous l’éternité du masque, faire valoir le devenir-­farce du monde, traverser tous les milieux en les dévastant de sa ruse, retourner contre leurs utilisateurs naturels tous les langages disponibles. 3
Une philosophie de la légèreté Dans les trente-­‐quatre saynètes qui composent le recueil d’Ahmed philosophe, la philosophie n’est pas là où elle se déclare être, dans les discours d’Ahmed. La philosophie d’Ahmed est une philosophie de l’occasion, elle crée situation de jeu le plus souvent à partir d’une expression toute faite du langage ordinaire (Être ici ou là-­bas, Le for intérieur, T’es un moins que rien !). Elle procède d’une série d’opérations du langage dont Ahmed dispose, en toute légèreté, et dans lesquels il piège ses interlocuteurs. Les arguments, d’apparence philosophique, sont des sophismes dont seule la virtuosité théâtrale d’Ahmed – sa rapidité, son adaptation aux situations et aux différents interlocuteurs ou son désir de séduire le public – dissimulent l’inconsistance. Ici, la philosophie est un matériau pour le jeu, celui d’Ahmed comme celui des autres protagonistes. Elle est un registre de jeu, un de plus, à la disposition des personnages. Malgré tout, ce genre de scène touche à la philosophie, et de deux façons. D’abord parce qu’au passage, pris dans la dynamique théâtrale, le discours se fait tout de même entendre, et qu’on peut jouir de sa virtuosité, de sa variété, de sa victoire. Ensuite et surtout, parce que chaque situation scénique nous montre que penser la situation, et la penser vite, dans un langage dominé, est source inépuisable de gaîté et de puissance, même et surtout quand on est dans des rapports sociaux écrasants et sinistres. Le « prolétaire du sud », qu’il s’agisse du jeu social ou de la persécution dont il est victime, peut tirer assurance et lumière de la pensée et de la parole. Alain Badiou nous révèle une philosophie légère et fluide, il restitue à la pensée ses pulsions de vie, il philosophe avec nous, oui : comme manipulateur d’un gai savoir. Mise en jeu Dans sa forme, le théâtre d’Ahmed est un théâtre de tréteaux. Le terme renvoie à une forme archaïque de théâtre forain, pourtant ici, nulle référence à une imagerie ancienne, pas plus dans l’écriture de Badiou, dans le jeu du masque, que dans l’ esthétique du spectacle qui défend une ligne contemporaine sobre et élégante. Ce qui qualifie le théâtre de tréteaux c’est d’abord un registre de jeu en ouverture constante sur le public. Le spectateur est le troisième protagoniste d’un dialogue entièrement construit de connivence. Par nécessité, il ne saurait s’effacer dans l’obscurité de la salle, sa présence tangible est requise, le gradin est baigné dans une clarté soft. La scène est un espace public ouvert, c’est le lieu de toutes les rencontres, de toutes les altercations, de toutes les expériences qu’Ahmed entreprend avec ses concitoyens. Pour autant, le plateau est marqué. Ahmed ne cesse d’en franchir le seuil pour s’adresser au public ou pour considérer avec nous le plateau vu d’en bas. Un tel théâtre, entièrement montré, matériel, explicite, est un pari pour la pensée contre la mort. « À bas la mort ! » dit Ahmed. À cause de la brièveté des scènes, les acteurs n’ont aucun temps de rattrapage, ils doivent être dans la perfection du jeu dès la première seconde. À cause de l’énergie que demande les procédés de la farce, ils doivent tenir corps et voix dans une extrême discipline. À cause de la variété des situations, très rapidement enchaînées, metteurs en scène, gens de lumières, musiciens, doivent inventer une scansion rythmique très sûre. Le moindre fléchissement, la moindre usure du jeu sont immédiatement perceptibles. 4
« À bas la mort ! » veut aussi dire : le théâtre, à chaque seconde d’un tel spectacle, doit établir et soutenir sa vie. Aucun artifice latéral, aucune symbolique pesante, aucun effet spectaculaire, aucune réflexion interminable, ne vient ici l’en dispenser. Les dialogues coupent vers l’essentiel, l’essentiel du monde ici conjoint à l’essentiel du théâtre. Ce que j’ai écrit ne protège pas les artistes de la scène, mais bien plutôt les engage et les épuise. Dans l’une des saynètes, Fenda se plaint que penser est fatiguant, c’est à la joie d’une telle fatigue, d’une telle excellence, et d’un tel mystère, qu’Ahmed philosophe convie les spectateurs. Les textes en italiques sont d’Alain Badiou L’équipe de création Alain Badiou -­‐ philosophe, écrivain, dramaturge. Professeur de Philosophie au Centre universitaire expérimental de Vincennes dès sa création (année 1968-­‐1969) Alain Badiou contribue au développement de cette Université (désormais Paris VIII, déplacée de Vincennes à Saint Denis) durant une trentaine d'années. Il devient professeur à l'École normale supérieure de la rue d'Ulm en 1999, puis professeur émérite dans cette institution. Il a également été directeur de programme au Collège international de philosophie. Parmi ses autres responsabilités, Alain Badiou anime Les Conférences du Perroquet, il est Membre perpétuel de l'Académie de philosophie du Brésil. Il s’intéresse aux mathématiques et à la logique formelle. Son œuvre philosophique, multiforme, a trouvé sa clef de voûte, avec la publication, en 1988, de L’Être et l’Evénement. Il a aussi confronté ses concepts à ceux de Deleuze Deleuze, la clameur de l’être. Écrivain difficilement classable, il commence par publier, au milieu des années 1960, des romans, de vastes « proses poétiques ». Puis, il abandonne la littérature dite de fiction pour se consacrer à la logique et à la philosophie. Dans le même temps, la politique occupe une grande part de sa vie et de sa réflexion critique (il est très actif en mai 68, la Chine maoïste le passionne, il s’intéresse aux diverses formes de luttes d’usine…). Ami d’Antoine Vitez, qui mettra en scène le livret de son opéra L’écharpe rouge à Avignon et au Théâtre National de Chaillot en 1984, il écrit de nombreux articles pour la revue de Chaillot L’art du théâtre et publie Rhapsodie pour le théâtre. Grégoire Ingold -­‐ metteur en scène Comédien et metteur en scène, il est élève d'Antoine Vitez à l'École du Théâtre National de Chaillot; il joue sous sa direction dans plusieurs spectacles à Chaillot et à l'Odéon. Parallèlement, il fonde en 1982 le Théâtre du Quai de la Gare où toute une génération de jeunes metteurs en scène produiront leurs premiers spectacles. En 1988, il entreprend une série de voyages d'études sur les formes de théâtre populaire en Afrique francophone -­‐ Lauréat du prix Villa Médicis hors les murs 89. En 1991, il crée le Festival Théâtre en Cités à Kinshasa. De retour en France, il se consacre à l’étude pratique des écoles de jeu qui fondent les grands courants du théâtre au XXième siècle – Stanislavski, Brecht, Vassiliev – et crée l'Unité d'étude des écoles de mise en scène. En 1997, il revient à la mise en scène et crée la compagnie Balagan Système. Associée au Théâtre Gérard Philipe de Saint-­‐Denis puis à La Comédie de Reims, la compagnie prend en charge une mission spécifique de décentralisation régionale. Sur les saisons 2003/ 2008 la compagnie est en résidence au Théâtre de Vienne ; depuis 2009, elle est conventionnée par le Conseil Régional de Rhône-­‐Alpes. Il a mis en scène dernièrement : Qu'est-­ce que c'est que la justice ? d'après le livre I de La république de Platon, Gorgias de Platon, La scène est sur la scène de Jacques Jouet, Timon ou le misanthrope de Lucien de Samosate, Laurel et Hardy vont au paradis de Paul Auster, Petit boulot pour vieux clowns de Matéi Visniec et L’extravagant monsieur Jourdain de Mikhaïl Boulgakov. 5
Brahim Tekfa – comédien Il interprète le rôle d’Ahmed Brahim Tekfa se forme comme comédien avec Franck Taponard à Lyon avant de suivre les cours d’art dramatique au Parvis des Arts à Marseille. À son retour, il est engagé comme élève-­‐comédien par la compagnie de Franck Taponard -­‐ La fille du pêcheur. Dans son parcours d’apprentissage comme dans les rôles qu’il est amené à interpréter, il travaille le masque d’Arlequin et les masques balinais. Il partage sa vie de comédien entre Lyon et Marseille et joue sous la direction de Franck Taponard – La vie de Molière, création collective ; Conte d’hivers, de W. Shakespeare ; Arlequin poli par l’amour, de Marivaux ; Je dénonce l’humanité, de F. Karinthy ; avec Michel Tallaron – Le fils et Dors mon enfant, de J. Fosse ; avec Alberto Nazon -­‐ La comédie militaire, de C. Goldoni ; avec Olivier Aréna – Après-­coups et Jeux de société, de O. aréna et D. Schwaeger ; avec Fabrice Taponard – Wattmille pelo, création collective ; Betina, masques balinais ; avec Béatrice Courcoul – Le misanthrope, de Molière ; avec Gwenaël Morin – Le foyer. Il joue au cinéma sous la direction de Stéphane Vuillet, Anthony Fayada, Judith Cohen, Hannelore Cayre. Laetitia Lalle Bi Bénie – comédienne Elle interprète le rôle de Fenda Après des études de lettres modernes à l’Université Lyon-­‐2, Laetitia Lalle Bi Bénie intègre pendant deux ans le dispositif de formation et d’insertion professionnelle du Compagnonnage-­‐Théâtre. De 2007 à 2009, elle se forme notamment avec Darek Skibinski, Sylvie Mongin-­‐Algan, Jean Louis Hourdin, Cie Haut et Court, Giovanna De Tore, Guy Naigeon, Géraldine Berger. Durant le compagnonnage, elle participe à plusieurs créations sous la direction de Sylvie Mongin-­‐
Algan, Guy Naigeon, Géraldine Bénichou, Vincent Bady et travaille actuellement avec Grégoire Ingold, Philippe Labaune, Anaïs Cintas, Olivier Mouginot et Guillermo Léon Hecho en México. Outre ses activités en tant qu’auteur, elle crée en 2009 avec l’auteur Olivier Mouginot et le plasticien Vincent Devillard, L’ORGANISATION, collectif lyonnais rassemblant des écrivains, des artistes de la scène, des arts plastiques et des jeunes chercheurs en sciences humaines. Etienne Brac -­‐ comédien Il interprète le rôle de Edouard Pompestan Après s’être formé à Paris de 1981 à 1983, avec Jean-­‐Louis Martin-­‐Barbaz et Serge Eric, Etienne Brac est engagé au Théâtre de Mai et joue Le Mariage Forcé à Nîmes, l’Arlésienne à Avignon et Les 1001 Nuits à Chaillot avec France Culture. Il travail trois années consécutives aux cotés de Jungi Fuseya sur le théâtre Nô et Kyogen. A la Cartoucherie il joue Corvino dans Volpone et Alméida dans Tamerlan de Marlow pour le Théâtre de l’Epée de bois. En 1988 il fonde sa première compagnie, le Massassabi’ol, et travaille ensuite au Théâtre 95 avec Joël Dragutin. Il fonde ensuite en Rhône-­‐Alpes, aux cotés d’Emmanuelle Della Schiava, Carpe Diem et compagnie et organise parallèlement plusieurs stages sur le rire et sur le clown dans le beaujolais. Puis il succède à Michel Bernier aux cotés d’Emmanuelle Della Schiava pour prendre la direction du Théâtre Pêle-­‐Mêle à Villefanche-­‐sur-­‐Saône. Il a joué sous la direction de Michel Tallaron, Laurent Fréchuret, Grégoire Ingold, Françoise Maimone, André Fornier et travaillé sur des stages de formations avec divers metteurs en scène : Alain Bézu, Pierre Pradinas, Jean Louis Hourdin, Jean Yves Picq, Mâ Sogen, Jean-­‐Michel Ribes, Guy Freix …. Bruno Fontaine – comédien Il interprète le rôle d’Albert Moustache Il débute le théâtre professionnel en 1994 avec la compagnie Sortie de Route. Cette aventure durera plus de douze ans avec environ un spectacle par an : Salto, Le grand repas, Chez les Titch, Montserrat, J-­
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2, Hamlet comme il nous plaira, L’île au trésor (co-­mis en scène), Brise-­glaces et le Borgne. Il réalise de nombreux stages de théâtre ainsi que des animations en milieux scolaires. Depuis 2003, il participe à la biennale du fort de Bron avec Histoires extraordinaires, Shape ou la petite Amérique, les mille et une nuits et l’Odyssée mis en scène par André Fornier. Il met en scène depuis 2006 les Charentaises de Luxe compagnie des arts de la rue avec La fanfare des rails et leur dernière création Pouët Pouët story d’après WEST SIDE STORY œuvre de Léonard Bernstein. En 2006, il met en scène le pianiste Laurent Darmon dans L’accordeur, ainsi que Nardone, chanteur pour enfants. Revient sur les planches avec les Mandibules de Louis Calaferte mis en scène par Luc Chambon et Ahmed Philosophe d’Alain Badiou mis en scène par Grégoire Ingold. Il participe, pour la télévision, au tournage de Louis la brocante avec Victor Lanoux et tient le Rôle récurrent d’Elias de Kiliwick dit « le fourbe » dans la série Kaamelott sur M6. Abdel Sefsaf – musicien Comédien, auteur, compositeur et interprète, ancien leader du groupe Dézoriental. Formé à l’Ecole de la Comédie de St Etienne où il fonde, en 1993, la Compagnie Anonyme qu’il dirige pendant cinq ans, il travaille à de multiples reprises avec Jacques Nichet en tant que comédien, chanteur et interprète. C’est également en 1993 qu’il rencontre Georges Baux, à l’occasion du spectacle Alceste. Une collaboration qui ne cessera plus. Nominés aux Molières, ils reçoivent le Grand Prix de la Critique Nationale. Puis c’est la formation du groupe « Dézoriental » en 1999. Abdel Waheb Sefsaf a grandi dans une rue bigarrée de Saint-­‐Etienne. De parents algériens, il jongle depuis le berceau avec l'héritage culturel familial et les mentalités gauloises. Un emblème de mixité, à l'image de milliers d'enfants d'immigrés nés en France. Pétri de cette double culture, Sefsaf est devenu l'un des artisans d'une musique world "made in France". Sans drapeau ni dogme, il clame joyeusement le mélange des mondes, l'échange entre les peuples et le partage des idées. En 1999, il fonde le groupe Dézoriental, ambassadeur d'une chanson française métissée. Dans un fraternel patchwork des genres, Dézoriental se joue des frontières, mêlant sans vergogne raï et musette, rap et rock, tzigane et techno. Chantant indifféremment en français, arabe, espagnol, kabyle ou italien, les trois bateleurs de la bande reçoivent en 2004 le Coup de cœur de l'Académie Charles Cros. Erhard Stiefel – créateur de masques « Le masque est une des grandes créations de l’homme, à l’origine des plus belles formes de théâtre et de danse dans de nombreuses civilisations ». C’est afin de perpétuer l’art du masque qu’Erhard Stiefel a cherché à renouer avec les traditions anciennes, tout en proposant de nouvelles créations pour le théâtre d’aujourd’hui. C’est ainsi que depuis 1965, il a créé des centaines de masques pour les plus grands metteurs en scène de théâtre et de cinéma : Ariane Mnouchkine, Maurice Béjart, Jean-­‐Pierre Vincent, Antoine Vitez, Yannis Kokkos, Alfredo Arias, Jean-­‐Louis Tamin, Tim Robbins, entre autres. Ses connaissances approfondies l’ont conduit à se spécialiser aussi dans l’art du masque indonésien et japonais, et à développer des liens et des échanges avec eux. Chacun de ses masques est une œuvre unique faite sur mesure, et les matériaux qu’il emploie sont essentiellement le cuir, le bois et le textile. Donner des conférences, enseigner l’histoire et le jeu du masque, font partie des missions d’Erhard Stiefel, « afin que le masque continue à vivre ». Rémi El Mahmoud -­‐ création lumières Il collabore avec André Diot sur plusieurs créations de Roger Planchon au Studio 24 et au T.N.P. ( S'agite et se pavane, Emmanuel Kant ), avec le GRAM il crée les lumières de plusieurs spectacles pour la Biennale des Musiques en Scène à Lyon, crée les lumières de la compagnie de marionnettes Arnica 7
( Rafistoler l'horizon, Les racontars arctiques ), assure les régies vidéo des dernières créations de Christian Shciaretti au T.N.P. ( L'Opéra de quat'sous, L'annonce faite à Marie ). Il crée les lumières des trois précédent spectacles de la compagnie Balagan -­‐ Laurel et Hardy vont au Paradis, Petit boulot pour vieux clowns, L’extravagant monsieur Jourdain. Aude Bretagne -­‐ création costumes Sortie diplômée des Métiers d’Art costumier-­‐réalisateur du spectacle avec les félicitations du jury du Lycée Diderot de Lyon en 2004, Aude Bretagne enchaîne les stages dans quelques grandes maisons -­‐ au Théâtre National de Bretagne, à l’Atelier Caraco à Paris, au Théâtre National de Strasbourg . Elle est chef costumière au TNP Villeurbanne, au Théâtre de l’Est Parisien. Elle réalise les costumes de Thibaut Vancraenenbroeck au Théâtre National de Strasbourg pour Titanica de S. Harrison, Vêtir ceux qui sont nus de L. Pirandello, L’enfant rêve de H. Levin, Tartuffe de Molière, mises en scène de Stéphane Braunschweig. Pour Anika Nilson Père de A. Strindberg, et Thibaut Welchlin L’annonce faite à Marie de P. Claudel, Coriolan de Shakespeare, Trois Farces de Molière, et Par de dessus bord de M. Vinaver mises en scène de Christian Schiaretti. Elle crée les costumes de La petite histoire d’E. Durif, mise en scène de Pauline Ringeade, et ceux du précédent spectacle de Balagan Système -­‐ L’extravagant monsieur Jourdain. Fabienne Jullien -­‐ administratrice de production Spécialisée en droit de la Propriété intellectuelle et droit Européen, elle rejoint la Commission Européenne à Paris pour créer un programme de vulgarisation destiné à associer les citoyens aux actions européennes. Elle poursuit sa collaboration avec la Commission à Bruxelles dans L’unité Action Culturelle -­‐ législation sur le droit d’auteur, campagne de sensibilisation au livre et à la lecture, évaluation du programme de soutien culturel Kaléidoscope. Le travail institutionnel et de définition d’une politique se conjugue avec les actions sur le terrain en lien avec les professionnels et les institutionnels des douze pays membres. De retour en France après 10 ans passés en Belgique et en Espagne, elle suit un DESS de développement culturel et direction de projet à l'ARSEC -­ Lyon II et travaille particulièrement sur le thème de l'intercommunalité culturelle. Elle rejoint la compagnie en 2004 et enseigne parallèlement à l’Université Lyon II comme maître de conférences dans le cadre du parcours « Métiers des arts et de la culture » de la faculté de sociologie et d’anthropologie. 8
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