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membre réseau ASTREDHOR
Source : Financement :
Action pilotée par le ministère en charge de l’agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de l’eau et
des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du
plan Ecophyto 2018
Grandes, petites, vraies et fausses araignées… toutes prédatrices !
Discrètes les araignées sont bien souvent cachées dans la
végétation ou immobiles à l’affût d’insectes. Elles sont utiles
même si elles capturent parfois des petits organismes utiles à
la protection des cultures.
Leur rôle précis dans la limitation des ravageurs est
insuffisamment connu. Cependant, il est fréquent de rencontrer
à l’automne ou au printemps plusieurs dizaines de petites
proies (pucerons, diptères, …) capturés dans une toile
d’araignée. On peut alors supposer que les araignées jouent un
rôle non négligeable sur un certain nombre de ravageurs au
moment où ils colonisent la culture.
Elles sont connues pour être de formidables tisseuses de toile
pourtant d’autres, tout aussi nombreuses et utiles, chassent
dans la végétation. Selon les espèces, les araignées capturent
par piégeage dans leurs toiles, par la chasse à courre et à
l’affût.
Il existe des genres qui ressemblent aux araignées mais qui
n’en sont pas. Quelques critères permettent de reconnaître ces
arthropodes installés dans les cultures.
Photo 1 : Araignée tisseuse de toile tenant sa proie (Scradh août 2005)
DESCRIPTION ET COMPORTEMENT
Les araignées appartiennent comme les acariens, à la classe
des Arachnides lesquels regroupent araignées, scorpions et
quelques ordres apparentés comme les opiliones.
Fréquemment confondues avec les insectes, elles s’en
distinguent car elles possèdent quatre paires de pattes à l’état
adulte, la première paire de pattes étant la plus longue.
La taille de leur corps est toujours supérieure à un millimètre et
peut atteindre quinze millimètres.
Les Arachnides n’ont pas d’ailes et leur corps est divisé en
deux parties, le céphalothorax (dur) en avant, et l’abdomen
(mou) en arrière. La partie dorsale du céphalothorax est
appelée carapace.
L’araignée n’a pas d’antennes, bien qu’une paire de palpes,
pattes-mâchoires ou pédipalpes, en avant du céphalothorax
fasse office d’organe sensoriel. Les mâles ont des pédipalpes,
en forme de massue dont ils se servent pendant la parade
nuptiale et l’accouplement. Les araignées ont normalement huit
yeux simples, quelques espèces en ont seulement six.
Les « armes » de l’araignée sont constituées par une paire de
crochets venimeux, les chélicères qui sont articulés juste en
avant et sous le céphalothorax. La proie est habituellement
« poignardée » derrière la tête et est rapidement paralysée par
le venin. Elle peut être « emmaillotée » dans la soie avant
d’être vidée de sa substance (photo 1). Des sucs digestifs qui
liquéfient les tissus sont injectés dans la victime, car l’araignée
ne peut se nourrir que de liquide.
Les araignées tisseuses de toiles
Piège d’une redoutable efficacité la toile de l’araignée est
construite sur un cadre de fils rayonnants et collants dont la
forme dépend du support sur lequel il est fixé. Les gouttelettes
de colle, qui donnent à la toile son aspect collant, sont mises en
évidence par la brumisation des cultures sous serre ou abris et
la rosée en extérieur.
Les pattes des araignées sont pourvues de poils cireux qui
l’empêchent de se coller à sa toile, mais les insectes, qui eux
en sont dépourvus, sont rapidement empêtrés. Quelques
araignées, comme les argiopidae construisent au centre de leur
toile, un stabilimentum qui est une sorte de secteur dans lequel
la soie est plus serrée, servant à renforcer la toile. En attendant
qu’une proie vienne se prendre, l’araignée se cache sous une
feuille proche de la toile, comme l’Epeire diadème, Araneus
diatematus, ou sous tout autre abri. Elle reste en contact avec
elle par l’intermédiaire d’un fil spécial qui l’informera de la
présence d’une victime. D’autres espèces attendent dans le
centre de la toile.
L’argiopidae bien visible dans les cultures d’extérieur Argiope
brunennichi est jaune ou crème avec des lignes noires. Le mâle
est très petit (environ 4 mm de long et à peu près le tiers de la
longueur de la femelle). La toile possède un stabilimentum
vertical et peut piéger des punaises ennemies des cultures.
Chez Meta segmentata, mâle et femelle sont presque de la
même taille, d’une coloration variable, la forme des taches est
plus ou moins constante sur le céphalothorax. La toile n’a pas
de plate forme centrale et est généralement attachée dans
n’importe quel type de végétation. Cette espèce est abondante
sur de nombreuses plantes au printemps et à l’automne.