S ÉMINAIRE N. B OURBAKI P IERRE C ARTIER Décomposition des polyèdres : le point sur le troisième problème de Hilbert Séminaire N. Bourbaki, 1984-1985, exp. no 646, p. 261-288 <http://www.numdam.org/item?id=SB_1984-1985__27__261_0> © Association des collaborateurs de Nicolas Bourbaki, 1984-1985, tous droits réservés. L’accès aux archives du séminaire Bourbaki (http://www.bourbaki. ens.fr/) implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/legal.php). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright. Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques http://www.numdam.org/ Séminaire BOURBAKI 37ème Juin 1985 année, 1984-85, n° 646 DÉCOMPOSITION DES POLYÈDRES : LE POINT SUR LE TROISIÈME PROBLÈME DE HILBERT par Pierre CARTIER Introduction En 1900, se tient l’Exposition Universelle, à Paris. A cette occasion, le Second Congrès International des Mathématiciens rassemble la fine fleur de l’époque, sous la présidence de Poincaré. L’exposé de Hilbert est l’un des plus attendus. Il le donne le mercredi matin, 8 août 1900, par une grande chaleur, et y présente sa fameuse liste de 23 problèmes. D’ailleurs, pressé par le temps, il suit le oonseil de Hurwitz et de Minkcwski, et n’ expose qu’une sélection de 10 problèmes. Le texte de son exposé paraîtra en 1902, en allemand -c’est le texte reproduit dans ses oeuvres complètes- et en anglais -traduction dans le Bulletin de la Société Mathématique Américaine, reprise dans le symposium de 1974. Voici le troisième "3. L’égalité problème, tel que je du volume. de deux tétraèdres le traduis de l’allemand : ayant des bases hauteurs et des égales. Gauss exprime, dans deux lettres à Gerling, son regret que certains théorèmes de la géométrie des solides dépendent de la méthode d’ exhaustion, c’est-à-dire, pour employer la locution moderne, de l’axiome de continuité (ou de l’axiome d’ArGauss cite en particulier le théorème d’Euclide (livre XII, prop. 5), selon lequel deux pyramides à base triangulaire de même hauteur sont dans le même rapport que leurs bases. Mais le problème analogue pour les aires planes a été complètement résolu ; Gerling a aussi réussi à démontrer l’égalité des volumes de deux polyèdres symétriques au moyen d’une subdivision en parties superposables (par déplacement). Cependant, il me semble impossible de prouver en général de cette manière le théorème d’Euclide cité il tration rigoureuse telle démonstration serait si réussissions à trouver deux tétraèdres de même base et de même nous de cette plus haut, et impossibilité. Une de donner une démons- obtenue, hauteur, Qui ne se superposables, e..t qui aussi pas compléter par des tétraèdres superposables en des polyèdres pour lesune telle subdivision en tétraèdres superposables soit possible." d’aucune manière L’histoire de ([11]] s’agirait et [12]) a ce problème donné une en tétraèdres est curieuse. Avant la solution sous publication la forme réclamée par 261 de Hilbert, Dehn Hilbert ; ce qui est plus importante il a défini l’invariant qui porte son nom, et sur lequel nous plus loin. D’ailleurs, lors de la présentation orale, Hilbert n’avait pas gardé le 3ème problème dans sa liste restreinte. Considéré comme résolu -et reviendrons faisant partie de la géométrie élémentaire- il ne continue à occuper que quelques géomètres suisses, danois ou russes. En 1974, un Symposium à De Kalb (U.S.A.) fait le point sur les problèmes de Hilbert. Il y a bien un exposé oral comme sur le 3ème problème, mais aucun texte dans les deux volumes publiés [2]. Pourtant, depuis 1975, divers problèmes de topologie et de géométrie différentielle amènent à considérer la cohomologie des groupes de Lie rendus discrets, et des algèbres de Lie réelles vues comme algèbres sur le corps des nombres rationnels. Les mêmes groupes se retrouvent K-théorie algébrique. L’analogie de méchamps de jauge est troublante ; elle laisse supposer des liens inattendus entre arithmétique, topologie et physique mathématique, exprimés par l’homologie cyclique. D’une certaine manière, cet exposé n’est donc que la suite de mon exposé précédent (n° 621). Je remercie bien chaleureusement J.-L. Cathelineau, K. D. Husemoller et J. Milnor pour la documentation qu’ils m’ont fournie, et aussi C. Kassel, J.-L. Loday et C.H. Sah pour m’avoir permis d’utiliser leurs notes inédites lors de la préparation de cet exposé. thode avec les PRÉLUDE : 1. problèmes contemporains liés aux AIRES ET VALUMES AVANT 1900 1.1. Euclide et les aires Dans les en Éléments, planes la fin du Livre I et le Livre VI sont consacrés aux aires planes. Le début du Livre I est consacré aux cas d’égalité des triangles ; on devrait plutôt dire "congruence des triangles" si l’on nomme congruentes deux figures A et B pour lesquelles il existe un déplacement direct amenant A en coïncidence avec B. A partir de la proposition 1.34, on s’intéresse à diverses situations où l’on peut affirmer que des triangles ou des parallélogrammes ont la même aire (voir Table I). En particulier, on a la proposition 1.41, que l’on pourrait paraphraser par l’énoncé classique : l’aire d’un triangle est la moitié du produit de la base par la hauteur. Mais rien ne serait plus contraire à l’esprit d’Euclide ; il ne définit nulle part la notion d’aire, et il n’est pas question d’attribuer une valeur numérique à une aire. Si l’on analyse les démonstrations d’Euclide et que l’on se réfère aux communes (ou NC, axiomes généraux qui suivent au début des Éléments la liste des postulats géométriques), on se rend compte qu’il considère dans l’ensemble des ~~ une relation d’équivalence que l’on interprétera comme signifiant que polygones (1) Euclide ne donne pas vraiment de définition générale d’un polygone, mais sidère surtout des triangles et des quadrilatères (définitions 19 à 22). con- A et B ont même aire. Cette relation d’équivalence satisfait règles aux suivan- tes : a) des figures oongruentes sont équivalentes (NC 4) ; b) si la figure A est composée de deux morceaux A’ et A" , B’ et de même B est et de A" avec B" , B" , l’équivalence on conclut à l’équivalence de A avec B (NC 2) ; sous les si A de c) hypothèses b), est équivalente à B , et A’ à B’ , alors A" est équivalente à B" (NC 3) ; d) si la figure A est composée de n parties équivalentes à A’ , et B de n parties équivalentes à B’ , de l’équivalence de A et B on infère celle de A’ composée de de et de A’ B’ avec B’ . et théonème de a,b,c, où l’angle en A Le couronnement du Livre I est le tangle de côtés ABC égalité s’interprète de la le côté a est équivalent à Cette dans droit, on a manière littérale suivante ~~ : est figure composée de triangle un a2 = b2 rec- c2 . + le carré construit deux carrés égaux à ceux Dans la Table II, on a reproduit diverses configurations qui établissent ce théorème par des manipulations d’aires. Au Livre VI, Euclide utilise les résultats acquis au Livre V sur les proportions ; il va pouvoir étudier les similitudes, et démontrer les deux résultats fondamentaux sur oonstruits sur les côtés b et une c . suivants : a) Si la figure A’ est semblable dans le rapport t à la figure A , le rapport des aires de A’ et A est t2 . b) Si, dans un parallélogramme, on multiplie deux côtés parallèles dans le rapport t et les deux autres dans le rapport t’ , alors l’aire est multipliée par tt’ . Au passage, on établit le théorème de Thalès par la méthode des équivalences d’ai- res. 1.2. La théorie des aires L’idée de est reprise planes au développer complètement au l9ème siècle la notion d’aire sans recourir à la continuité 19èm3 siècle par de nombreux auteurs, dont Bolyai le père. Le résynthétisé au chapitre 4 des "Grundlagen der Geometrie" de Hilbert [7] (voir aussi le supplément III). Tout d’abord, il faut définir clairement la notion de polygone (ou plutôt de domaine polygonal) dans le plan, comme réunion finie de domaines triangulaires. On dit qu’un polygone A est décomposé en deux polygones B et C si l’on a A B U C et que l’intersection B fl C sultat de oes travaux est = (1) ~2~ ~ Euclide n’éprouve pas le besoin de distinguer équivalence, et parle d’égalité dans les deux On sait que les manipulations d’aires sont un (voir en particulier le Livre II). la congruence des figures et leur cas. substitut d’algèbre chez Euclide est réunion de un segments de droites ; définition analogue pour la décomposition nombre fini de DEFINITION 1.- Peux polygones ("zerlegungsgleich") si l’on angle A’ sont de sorte que. équivalents A par décomposition en et T1,...,Tn chaque soit congruent A’ au Ti . DEFINITION 2.- Deux polygones C’ B’ deux décomposé C que et A ("erganzungsleich") .6’ il et et A peut décomposer T’1 ,...,T’n e.n en polygones. en A’ sont équivalents pan complémentation C polygones équivalents pan et A B, et C’ A’ en et B’, auec et B équivalents par décomposition. Il est clair que deux polygones équivalents au sens 1 le sont au sens 2 . La géométrie plane réelle, mais ne le serait plus dans la géoflétrie plane sur un corps ordonné non archimédien. Dans le cas réel, qui nous occupe seul ici, il y a donc une seule notion d’équivalence ; elle répond à toutes les exigences d’Euclide. En adaptant ses raisonnements, on prouve par des méthodes élémentaires le résultat suivant (Euclide, 1.45) : réciproque est vraie Soit AB en pris un comme unité de à ABCD Poun :tou:t P, et il polygone P, d eu.~ ~ ~ ~ . un On prendra comme unité d’aire le carré de côté AB ; l’aire du polygone P précédent sera mesurée, dans cette unité, par le rapport CB/AB (voir la Table III) . 1.3. Généralisation Donnons d’abord T un en dimension >_ 3 quelques constructions générales. Soient espace vectoriel de dimension finie pace de translations défini par p + 1 p ) soient avec (2) dimension s..,s ,...,s linéairement de la forme S c. s, ~i=0 :1. :1. Un polytope. dans E d’un nombre fini de [sa’... sp ] T. Un points K sur n un de dimension indépendants dans polyèdre et il est en se c. ~ 0 dans K dimension 3 ) est dégénéré si tous ces oorps ordonné, espace affine d’esp dans s3? T ;i il 1 simplexes, E un tels que les vecteurs des ooefficients (on dit et K E (pour compose des tels que " un est points c.=l. 03A3 1 ensemblei=0 réunion sinplexes sont de n . On dit que le décomposé si l’on a polytopes dégénéré pour i ~ j . Pr P1 Pi Pj Pour fonder la notion de volume des polytopes, il n’y a pas besoin d’une métrique ;i il suffit d’une forme n-linéaire anti-symétrique c~ sur T . Par définition, P = U ... U polytope P est et que n Euclide n’éprouve en les est pas le besoin de démontrer l’unicité qui découle pour lui de est plus grand que la partie" (NC 5). l’axiome : "leettout La simplicité la généralité de cette définition doivent pas masquer la ne difficulté du cheminement historique (voir là-dessus la discussion de Lakatos [8], à props de la relation d’Euler F - A + S 2 ). = le volume du polytope ] n-simplexe le vecteur le volume d’un P est p-simplexe sinplexes égal [ à où est nul par convention si p v. est n . décomposer T~,...,Tr , et l’on prouve par des algébriques que la sonne des volumes des simplexes T~, ... ,Tr dépend que de P ; on l’appelle le volume de P , noté vol(P) . Avec ces définitions, on a les propriétés suivantes (Hadwiger [5, chap. 2]) : peut se en méthodes purement a) Si b) P’ et P polytope c) SÀ u associé de P est un T, on a Revenons à la T ne on a e6t on a automorphisme de polytope poun et sont deux Un vol (P) = 0 . affine E, et. uT l’automorphisme P. géométrie euclidienne ; le corps K est celui des nombres réels, produit scalaire défini positif ; on normalise 03C9 par est muni d’un |03C9(e1,...,en) ] = 1 pour toute base orthonormale e1,...,en de T ; il y a deux choix possibles pour w , à savoir wo et correspondant aux deux orientations possibles de T (ou de E ). Quitte à remplacer "triangle" par "simplexe" et "polygone" par "polytope", on peut répéter les définitions 1 et 2 du n° 1.2. Dans le cas n 3 , Sydler a montré dans [18]] que les deux équivalences n’en font qu’une ; ce résultat a été généralisé en dimension quelconque par Zylev [20, 21] et Hadwiger [5]. = 1. 4 . Le 3ème problème de Hilbert et l’ invariant de Dehn Toute isométrie d’un espace euclidien est de déterminant d’après la propriété égal à 1 ou -1 ; c) du volume, deux polytopes congruents ont même volume. Il en résulte que deux polytopes équivalents ont même volume. Le 3ème problème de Hilbert se précise ainsi : Peux polytopes de même volume sont-ils équivalents ? La réponse est oui lorsque 2 (Bolyai, vers 1832 ; voir le n° 1.2.). 3 , un résultat crucial (Euclide, XII.7) affirme que les trois pyramides ABCA’ , BCA’B’ et A’B’C’C en lesquelles se décompose un prisme à base triangulaire ABCA’B’C’ ont même volume Euclide, 1.34, pour le cas plan). En dimension n = montre que deux tétra- Pour établir cela, èdres et ABCD’ est parallèle ABCD droite DD’ on ont même volume si la au et plan ABC, ceci résulte de Euclide, XII.5. Mais der- ce nier résultat nécessite chez Euclide aussi Legendre par exenple ~’ ~ , la méun découpage continué indéfiniment et une application de l’axiome d’Archimède. Le problème est donc de voir si de tels tétraèdres sont équivalents. de même voDehn a montré que l’on peut btouveA, lorsque n 3, deux I est défini un invariant ne lume pas équivalents. De manière générale, pour les polytopes, si l’on a associé à chaque polytope P un élément I(P) d’un bien que chez thode d’ exhaustion, c’est-à-dire = r , de manière à satisfaire deux polytope..6, on a a) S~. P et P’ groupe commutatif b) Si le polytope c) Si P et P’ e6t P on a aux I(P) axiomes suivants : 0 . = existe un élément polytopu pour lesquels il I (P’ ) . g (P) , on a I (P) groupe G (des déplacements) avec P’ les si I(P’) polytopes P et P’ Il est alors immédiat qu’on a I(P) deux = = équivalents. Or Dehn le groupe des r =]R où ~~ 0 ; [ faces du ~~~ de angles si P est la polyèdre oonstruit, a en droites (2) est un polyèdre, longueur du segnent P s’appuyant dimension dans le sur avec plan 3, invariant un étant noté les arêtes du Li et ôi Li . D oomne sont suit : pose Ll, ... ,Lr , on pose l’angle dièdre forme par les deux remarquable que, malgré la différence notable des points de vue, ettant construction se retrouve l’éloignement géographique et culturel, la dans Euclide, XII.3, que chez Liu Hui (t’l ~~ ), un auteur chinois du Il est p. 164-188) . 3ème siècle (voir D.B. WAGNER dans ~2~ g = Ce groupe s’identifie naturellement à S02 (~t)/{1,-1) des angles en radians, on peut l’identifier à ; au moyen de la mesure Dehn, Pour vérifier l’additivité de l’invariant de ramène on se décomposé P=ABCD P" et = élémentaire d’un tétraèdre au cas ABDI ; l’arête deux arêtes CI dièdres sont égaux CD décomposée en les deux angles est ID, mais et P’=ABCI deux tétraèdres en 1 ô, d’où à + et De même l’arête 62 pour P’ AI Pour est oomnune aux trois tétraèdres avec des AB et 63 pour P" ;i (et BI ) la on a somme des deux angles S~ = ô~ = D(P’) + Les pour P, on a angle plat, nul dans A . tétraèdres, et l’on a finalement un D(P") . Considérons maintenant que b3 , dièdres est Les autres arêtes et dièdres sont communs aux deux D(P) + angles ô~ C . Soit £ un cube C et un tétraèdre longueur des arêtes de C , du cube sont tous égaux à angles dièdres la 2, et T régulier l’ de même volure celle des arêtes de et il y T’ . arêtes du cube, 12 a d’où car l’angle plat n est nul dans le D(T) = 6.~’ ~ 8 . Or dans le groupe ô groupe 0394 . r =:R ~~ ~ , De manière on a multiple rationnel de n ;i mais on a oos b ô/n soit rationnel, d’où D(T) ~ 0 . En oonclusion, on a vol (C) vol (T) et D(C) ~ D (T) , si est analogue, .~’ ~ ô un = = 0 =31, on a si et seulement ce qui exclut polyèdres C et que T ne sont pa6 Remarque.- Dans le groupe /::,. des angles, les éléments d’ordre fini sont les multiples rationnels de l’angle plat n , et forment un sous-groupe Ao de A isomorphe à Q/ZZ. Le quotient A/Ao peut être considéré comme un espace vectoriel sur ~ , et le groupe r = 3R 8L A est isomorphe à 3R ~~ (A/Ao) . En particulier, on a un homomorphisme injectif de A/Âo dans r , et la dénonstration ci-dessus repose sur cette propriété. Ces notions étant totalement inconnues en 1900, la manière de s’exprimer de Dehn était forcément indirecte, et a paru souvent peu convaincante. 2. GRJUPES DE POLYÈDRES 2.1. Le théorème de Sydler (1965) Le résultat de Dehn semblait clore la discussion, et de fait, il n’y eut que des progrès insignifiants jusqu’en 1940. C’est sans doute Hopf qui ranena l’intérêt sur ce problème et les progrès viendront d’un de ses élèves, nomme Sydler. Il commença à y travailler vers 1943, et démontra finalement en 1965 le résultat suivant [19]] qui lui vaudra un prix de la Société Royale Danoise : Deux polyèdres sont équivalents si et seulement s’ils ont même. volume. et même .in- variant de 0ehn. La démonstration 16]] en On a a été ensuite fortement simplifiée par Jessen et ses élèves [15, c’est leur version que nous allons décrire (1). 1968 ; défini au n° 1.4. oe qu’il faut entendre par invariant de polyèdres. Suivant l’usage éprouvé mutatif P des groupes de Witt ayant des générateurs ou [p]l de Grothendieck, on introduit un groupe cancorrespondant aux polyèdres et soumis aux relations Les invariants I à valeurs dans un groupe commtatif P ment aux dans homomorphismes cp de particulier, le volume et l’invariant de plus, deux polyèdres P et [P] _ [P’]] dans le groupe P . De Soit Z P’ sont r r correspondent bijectivel (P) 03C6([P]) En définissent des homomorphismes par la relation Dehn équivalents = . si et seulement si l’on a le sous-groupe de P engendré par les prismes ; en s’appuyant sur les résultats démontrés pour les polygones plans, on démontre que tout prisme est équivalent à un prisme rectangulaire ayant pour base un carré fixe de côté 1 ; par sur ]R , et le théorème de Sydler suite, le volume définit un isomorphisme résulte de l’égalité de Z et du noyau de D . Il est d’ailleurs facile de montrer que l’invariant de Dehn d’un de dans ;R qui entraîne ~ZZ0394 . En prisme est nul, donc D définit fait, on. prouve l’ exactitude de un homomorphisme D de Jessen le théorème de le module des différentielles Sydler. On a noté du corps 03A6 (voir par exemple Bourbaki, Algèbre, V, § 16), et d03A6 la dérivation canonique de IR dans D’après Cathelineau ô se définit comme un suit : [22], l’homomorphisme angle de droites {] est reavec a2 + b2 présenté par deux matrices 1 , ou par la tangente t = b/a de A dans (égale à ~ si a 0 ). On définit un homomorphisme par de Kahler de l’extension IR . = (1) Un 17]] et = détaillé se trouve dans l’ouvrage de Boltianskii [1]] [9]. Je reconmande fortement la lecture des articles de de Dupont [23]. exposé de Sah i(~ ~) Q1 et dans celui Jessen [15, 16, (en convenant ~ radians, en on Avec ces On = a a est tenté d’écrire une groupe 0 ). = bonne analogie et A conventions1 Choisissons on une sur le groupe P . Comme passe à P/Z ; et P" entre 0 P poids dans compris t 0 origine Alors le volure est de une de et en = d~ piète. en tg 0 et si l’on règles = mesure vertu des Noter que la tangente identifie le composition Sydler dans euclidien l’espace 0 par la et de plus, un pour tout tétraèdre à htP et - homothétie transforme 1 , le tétraèdre 3, t . On définit une action du rapport règle de dimension E3 et l’invariant de Dehn de 3 oongruents respectivement ble IV). On = pose l’homothétie de centre ht groupe 1Rx pour § de JRx un muni de la loi de 2.2. Démonstration du théorème de notons ô~(~) t b P est et prisme P = en un en prisme, l’action et tout nombre réel ABCD, décomposé h P , 1 poids deux tétraèdres P’ prismes (voir Ta- et en deux déduit la relation d’où, aussitôt, l’existence pour laquelle Étant Ht la multiplication donnés deux nombres classe dans deux à deux patc a,b t. dans l’intervalle de tout tétraèdre ABCD ]0,1[ , dont les arêtes orthogonales, de longueurs données par notons AB , BC T(a,b) et CD la sont et un raisonnement Prouvons géométrique permet d’établir existe qu’il une famille d’ élérrents la formule U ( a) P/Z de (pour dans a ] 0,1 [ ) tels que l’on ait Pour oela, considérons dans l’ensenble Wo = p/Z ]0,1[[ x donc Wo la loi de sitian commutative On vérifie que tout élément est des fractions W . On P/Z et canne le groupe un alors a simplifiable , une dans son groupe suite exacte divisible, est plonge se cette suite exacte est scindée ;i il existe n , donc de la forme homomorphisme de TR* dans W relevant (13) résulte de (14). a ~ (a,U(a) ) et la relation Problème : existe-t-il Dans une l’étape suivante, oonstruction on pose d’où les relations évidentes On prouve ensuite de manière (pour (pour ’a > explicite > a 0 , de U (a) ? b > 0) 0, 0 , À b > = géométrique, au moyen de deux décompositions commutatif A P/Z d’un tétraèdre satisfont à OABC , dont bc , orthogonales OA , OB et OC ab . Au myen du cocycle G, on fabrique cette fois un anneau ayant H x p/Z comme ensemble sous-jaoent et les opérations |OC|2 ca, 0 ) l’égalité les arêtes deux à deux |OB|2 > = = A , et A/I isomorphe au projeccorps IR . On choisit un homomorphisme tion Z de A sur A/I (voir Bourbaki, Algèbre commutative, IX) ~ d’où une applidans P/Z qui vérifie les relations cation H de Alors I = est un idéal de carré nul dans a de IR dans A est relevant la On définit enfin application une Il reste à vérifier que l’identité de est un cp plication IR-linéaire 03A6 cp de R de P/Z par dans A homomorphisme ; ~ZZ 0394 le on prolonge alors ~/~ remarquant que l’ espaoe vectoriel en en une que CoD et l’on prouve dans ap- est est engendré par les T(a,b) dont on calcule facilement l’invariant de Dehn. On a donc prouvé que D est injectif. Pour achever de démontrer l’exactitude de la suite (J), on utilise le fait que les homomorphismes d’anneau de 3R dans A éléments relevant T de Q1 dans forment I = un espace principal homogène le groupe des sous homomorphismes P/Z . 2.3. Problèmes ouverts Hadwiger [5]] généralisé l’invariant de Dehn en dimension plus grande que Soit En l’espace euclidien de dimension n . On construit comme au n° 2.1. groupe Pn engendré par les polytopes de Eh . Si i est un entier tel que 1 ~ i ~ a (n -1 )/ 2 , on définit l’invariant de Dehn-Hadwiger Di (P) . la oom-ne somme (i facteurs où Pj a) étendue à vol (Pi) ~ n - 2j de par les deux facettes de dimension peut aussi poser Do (P) = P et l’angle aj n - 2j + 1 de P/Z dans 3 , c’est le théorème de Sydler. Pour n 1972, p. 47-53) a montré com-nent se ramener au cas n polytope = R ~ ~ ~ ... ~ 0 dièdre défini contenant vol (P) . Problème : prouver que l’homomorphisme de défini par D0,D1,...,D [(n-1)/2] e,dt Pour ~l ... ~1 toutes les suites décroissantes est une faoette de dimension dans On des éléments 3. un = 0394° = 4 , n = x A’’ x x... Jessen a [(n-1)/2] (Göttingen 3 . On ne P.. 7 Nachr. lLien paux n ~ 5 . On peut se elliptiques poser des ou problèmes analogues pour le hyperboliques. Dehn a résolu le cas cas des espaces de dimension non-euclidiens, 2 ; on ne rien au- delà. 3. INTERPRÉTATION 3.1. HOMOLOGIQUE Décomposition Soit mmnt, n° 2.1, des polytopes par translation E un espace affine de dimension considérons pas de définit un groupe II (E) nous ne on n , métrique d’espace de translations T ; pour le euclidienne. Par analogie avec le engendré par les polytopes, soumis aux relations . Ce groupe est adapté à l’étude de la décomposition des polytopes avec les transladéplacements permis. On fait agir les homothéties sur II(E) oonme au n° 2.2, par la formule (sgn t)n. Hadwiger [5]] et Jessen - Thorup [17]] ont précisé la structure du groupe II (E) comme suit : On peut munir II (E) d’une sur le corps d’espace vectoriel tions canne IR , et d’ une décomposition Ht03BE que tiE = Munissons E t pour Nous donnons les directe 03A01 (E) ® ... ~ IIn (E) en somme dans IR et 03BE dans 03C0i(E) . principales étapes d’espace une décomposition de E de la démonstration. d’une structure Supposons donnée riels E~,... ,Ei et identifions E (vl,...,vi) ~ vl + ...+ vi . Si P~ i alors le Ë2~... ~ produit cartésien le sous-espace de note Z. décompositions de E II(E) en somme x vectoriel par choix d’une x ... est Pi x à Ei un ... par la E est p. engendré par tous ... ® directe 0 . bijection dans polytope x origine directe de sous-espaces vecto- en somme un ces Ei . , P2 dans polytope dans E. On polytopes, pour toutes Or les on a ~n est le sous-groupe engendré par les parallélotopes (qui généralisent parallélogrammes et parallélipipèdes). Lorsque n est égal à 3 , Z2 est le sousgroupe engendré par les prismes. La formule ( 9 ) se généralise comme suit : et On la prouve avec où ,,o wi Wo ramenant 0 = so . Posons ht,ai x a en se = ~l = au cas où § i [s~,...,si] est défini par , ~ï = un simplexe [si,...,sn] . . o= Alors le [So,...,Sn] simplexe décompose en polytopes Wo ~Wi,... est équivalent par translation à ht"ai pour 1 _ i _ n - 1 , alors que l’on ht,a et que w est équivalent par trans- lation à se ht"a. On a wi E l2 1 ~ i ~ pour n - 1, d’où (26). On déduit de là la congruence puis on lorsque passe à la oongruenoe t est entier : se ramener Pl x ... x Pi d’où x ... au cas x où § htPi] ; ; est défini par mais en un polytope appliquant (27) à l’espace affine à voit que on Ej , translation à P. , décompose en t polytopes équivalents par t x polytopes de la forme P~ correspondant chacun ht Pj et en des se P~ d’où la formule ( 28) . décomposition E. E’ji Pour tout entier t ~ 0 , l’homothétie Ht de n(E) est un automorphisme ; il induit un automorphisme de et d’après la formule ( 28 ) , chacun des grouest uniquement divisible. Il en est donc de même de n(E), pes oormutatifs qui se trouve muni d’une structure d’espace vectoriel sur Q . La démonstration de la formule (26) enseigne aussi pour tout entier t ~ 1 , le simplexe hto se décompose en polytopes wi où wi est équivalent par transune = lation à tout E Par ht-lOi ai . x dans n(E) , pour tout entier dans e1 ;... ,en double récurrence une il existe des éléments t ~ 0 . Autrement II(E) de E. n et Z.1 t, voit que pour on (pour 1 S j S n ) tels dit, il existe des opérateurs ~-linéaires tels que l’on ait Utilisant la relation il vient = i ~ j , une décomposition n(E) projecteur correspondant de n(E) sur d’où fl3 = relation sur e? = ei et =0 e.e. telle que 2. = S ... pour ej nli(E) i on a aussi soit le et la t E et t ~ 0 entier (ou raE particulier, on a Zn Pour la dernière étape, fixons i entre 1 et n ;i identifions à et considérons, pour E fixé, l’application de H dans ir’-(E). Si 03BE est associé à un polytope de la forme P x x , il résulte de la formule (26) (imiter la démonstration de la formule (28)), qu’il existe une applicationnel) . est valable pour = En dans = ... tion On 03A6-multilinéaire f de IRi dans telle que généralise ensuite le théorème de. de la forme P’ décomposition et Autrement une dit, application alors x la quantité (31) 03A6-linéaire = La structure tion htP’ translation) à g (t) , d’°ù et de dépend ne g- de IR en vectoriel réel , p" une et d’espace ( t, ~ ) I-~ x 1 Ht~ = en montrant que si P’ x sont polytopes un polytope P est équivalents (noyennant de la forme que du dans produit tl.....ti IT’’(E) telle que Q1 x Q2 x Q3 , et il existe particulier sur se définit au moyen de l’applica- 3 . 2 . Interprétation homologique du groupe II (E) Un espace affine réel E possède deux orientations ; on peut considérer que ce générateurs d’un groupe cyclique infini, noté Or(E) . Désormais, sont les deux nous 5(E) posons on = montrer par TI (E) groupe On ~~ Or (E) . Si argument oombinatoire est défini par les un de n-sinplexe égal à ô : Le groupe Cp (E) ---~ p , le groupe Cp(E) (s0,...,sp)estformas de p Cp-1 où de petit -ou un peu de générateurs so, . .. (E) de soumets II(E) le est e est directe. On T topologie- que le sou4s peut traduire de la manière suivante. Soit C*(E) teur de bord pour est s~ , un lenberg - Mac Lane ; en degré engendré par les symboles Soit o So,...,Sn> l’élément laquelle la base l’orientation pour peut n(E) note aux complexe relations (1) standard d’Ei- est le groupe commutatif libre + z points de E , et l’opéra- défini par T opère par translation par analogie avec la formule (34). de C*(E) sous-complexe engendré par les synboles lesquels il existe un hyperplan de E contenant les points s.. On a alors D*(E) le (s0,...,sp) d’homologie(2) les groupes 3. 3. Invariants de Soit H un Hadwiger hyperplan orientation de polytope E . Choisissons une orientation e pour E et une choix détenninent ’un demi-espace E+ liEH On oonstruit selon de alors, Hadwiger [13]] un homomorphisme mité - par H . fl(E) dans fl(H) : soit P un polytope dans E ; pour chaque face F de E , de dimension n - 1 et parallèle à H , considérons le polytope (unique à translation près) F’ de H déduit de F par translation, et le nombre t égal à 1 ou -1 selon que P trans forme F ~2~ (2) de P H ; pour se [P]] ces trouve du même côté de 0 de dimension EE en 03A3F n - 1 . Cet t . [F’ ] (ID F que e,- , homomorphisme E~ sonne ne de H, ou non ; alors étendue à toutes les faces dépend pas des choix de EE et On fait la convention usuelle : le terme si sous le chapeau est à supprimer. Si M est un groupe commutatif sur lequel opère un groupe G , on note Me le quotient de M par le sous-groupe engendré par les différences gm - m pour m E M et g E G (groupe des coinvariants). EH. orientations, le volume s’exprime comme un homomor~ AnT A vn si vi A qui transforme so, ... ,sn> en phisme vol : + de Les invariants de Hadwiger sont des homomorphismes s. v. So . ... :D formée IT(E) dans pour chaque suite décroissante T = n ~ le de sous-espaces de T (avec dim c’est composé Ti Ti i ), De manière des indépendante 1 n! ... V(T ,...,T ) Tp = A Tp ; = ~~1° ... °si~-1r~ Fixons P E ; ments L’analogie où est E. polytope ([P]i Oe)> de est un un dans Le théorème fondamental affirme que dans II(E) - autrement dit, e...t seulement s’ils ont Il E , on E, de direction T~. lui associe la famille des élé- appelés invariants de Hadwiger généralisés est évidente. les invariants de Dehn avec sous-espace affine de deux P et P’ équivalents par décomposition de Hadwiger. mêmu sont de P. ont même classe et été démontré par Hadwiger et Glur [14]] en 1951, pour la dimension 2, étenPar Hadwiger [13] en 1968, puis à la dimension 4 par Jessen (Gottingen Nachr. 1972, p. 47-53). Enfin, le cas général est dû à Jessen et (1972, publié dans [17]1 en 1978), et indépendamment à Sah [9]. Naturellement, le théorème signifie qu’un élément ~ de ïÏ.(E) tel que et 0 pour tout hyperplan H de E , est nécessairement nul. Sous cette forme, c’est une conséquence facile des résultats du n° 3.1., moyennant une construction géométrique simple transposée du cas de la dimension 2 [1, § 10] . du a à la dimension 3 RH E(~) - 3.4. Variétés de drapeaux Dans son livre [9], Sah pose la question des syzygies, c’est-à-dire des relations Hadwiger d’un polytope. La réponse est donnée par Dupont [23]1 au moyen d’un complexe simplicial introduit antérieurement par Tits et utilisé aussi par Lusztig. Nous ne maintenons plus la distinction entre espace affine et espace vectoriel. linéaires entre les invariants de Soit donc T un espace vectoriel réel de dimension plexe simplicial distincts de 0 telle que faisceau est nR V et ~(T) T ; Nous considérons le com- dont les sommets sont les sous-espaces vectoriels de T , un qIR sur t (T) est une suite p-simplexe ... =3 Etant donné entier un espace vectoriel sur IR . Tout espace vectoriel sur IR comme ~’~ espace vectoriel (V~,V1,..., p) q ~ 0 ,1 on définit le groupe des valeurs sur le simplexe (V0, ... , p) puissance extérieure q-ième de V considéré comme P p . dont le , c’est-à-dire la n . d’où un peut aussi être considéré autre faisceau Boltianskii ne semble pas avoir eu connaissance de ce résultat ; dans son livre de 1978, il détaille le cas de dimension 2 ou 3 et mentionne que le cas général est ouvert. V un espace vectoriel réel, et soit le q-ième groupe d’homologie du groupe (discret) V à coefficients entiers ; comme l’homologie des groupes est compatible à la limite inductive, et que l’homologie de ~n est celle d’un Soit tore TT~ égal à = B7ln , définit isomorphisme canonique un de I1~ V . Soit alors le on q q-chaînes groupe riants de le faisceau r des qui à un simplex (autrement dit, homogènes de V d’éléments de V). ° plexe de faisceaux sur de 1. est r* 1 (T) sur dans le groupe commutatif libre construit V (vG,..., q) le Hq (V,7l) D’après ce qui précède, complexe simplicial C (T) , sur on (36), la on déduit de là décomposition Par application mologie de ~(T) 3.5. Retour au groupe les suites définit donc faisoeau généraux d’algèbre hcmologique isomorphisme un directe du second msnbre en sonne II(T) - (V~,..., p) desassocie le coinva- et le Par utilisation de résultats A~S V , sur un com- d’homologie et de la formule correspond à la décomposition définie par le poids par rapport aux homothéties (n° 3.1.). du théorème de Jessen - Thorup, on déduit de là les groupes d’ho- groupe des déplacements soit muni de la forme quadratique Supposons maintenant que l’espace T sont covariants par rapport au groupe orisomorphismes précédents De plus, par définition même, le groupe de polyèdres thogonal On (IR) ~n associé usuelle. Tous les . à ~ (voir le n° 2. 3 . ) l’on pose Pn H0 (On pR) Conpte isomorphisme obtient En un = est le groupe des coinvariants de ~n ~~ particulier, pour prismes (de poids 3 on a n de même un isomorphisme tenu de la détermination de = 3 , le groupe P3 homothéties) pour les pour les homothêties). De plus, Lusztig [25]] donne la suite un cas exacte 03A0(IRn) dans 0 (R) de ~n si avec donnée au n° 3. 4 . , est sonme directe du groupe et du noyau du volume particulier d’une suite ~3 (de poids exacte due à on des 1 où parcourt les plans, et D les droites de ~t3 ; il s’agit de modules pour O n 0R) et en passant à l’homDlogie, on obtient une suite exacte P le groupe Tout ceci tenant se ~3 été obtenu réexprimer Cathelineau où a a indépendamment Sydler. Celui-ci peut main- du théorème de la forme sous récemment obtenu le résultat analogue suivant considérée de Lie de désigne l’algèbre 3.6. Géométries elliptique et comme algèbre de Lie sur Q . hyperbolique peut bien entendu poser des problèmes analogues au Sème problème de Hilbert géométrie des polytopes sphériques, ou des polytopes dans l’espace de Lobatchevski Hn de dimension n . Par analogie avec les groupes Pn liés à l’esOn pour la pace euclidien on Très peu de choses sont ses méthodes dans Les groupes la deuxième dans (E A oonnues sur ces ce cas ligne signifie transforme groupes ;i Cheeger 4. POSTLUDE : VERS LE appliqué a de 2 ; l’exposant dans conjugaison leur en et Simons puissance que l’on prend le groupe des éléments que la opposé. Normalisons le volume de la sphère S3 sphériques définit un homomorphisme de momorphisme I , il donne l’homomorphisme par et polytopes cependant, Dupont [23]1 et obtenu deux suites exactes sont annules par une B et P (H9) . définit donc des groupes de à l’unité ; alors le volume des dans de composé dans polyèdres avec l’ ho- introduit [ 30 ] . 21e SIECLE 4.1. Homologie des groupes de Lie "discrets" un groupe de Lie comexe, réel ou complexe, et soit GS le même groupe topologie discrète. Les groupes d’homologie d’Eilenberg-Mac Lane Hi (G, M) apparaissent en K-théorie algébrique, dans la théorie des feuilletages (voir Haefliger [45]), et dans la théorie des espaces fibrés à connexion intégrable ; Soit avec du pe G la ca~ topologique Rappelons qu’on associe .6e G un espace "classifiant" BG qui au grou- est la base d’un espace fibré principal de groupe BG sifiant G , dont l’espace total est aussi défini et GS phisme continu de dans EG est contractile. l’application identique une application de G, qui induit G L’espace clas- est un continue de BG dans BG , donc aussi des homomorphismes Il est G classique (Hopf-Eilenberg) que agit trivialement sur M . Friedlander [ 33] et Milnor [ 35] ont tout i >_ 0 sont des isomorphismes. Friedlander est ici BG un , où isomorphisme pour fini. Naturellement, on conjec- que est M H . 1 (G,M) un ul dualité, les homomorphismes remplace G par un schéma des isomorphismes putatifs ( conjecturé si le groupe de ture aussi que, par n’est autre que H. schéma Un certain nombre de en a groupes simplicial et aussi formulé dans [33] sur un Ét corps une algébriquement est la variante où l’on clos k, d’où étale). ° d’abord, Milnor [35] prouve la cmjecG est rés un ture, lorsque oluble, par dévissage facile qui ramène au cas commutatif ; la même méthode ramène la conjecture générale au cas où G est simplement connexe, simple et non oommutatif. Sous cette dernière hypothèse, Dupont, Parry et Sah [32]] de i ~ 2 .2e (avec au plus 11 exceptions lorsque G est de type On prouve corps, on sont connus. Tout F4 , E6 , E7 ou résultats en ces note FX par le sous-groupe Matsumoto - cas son Ea ) . utilisant la groupe multiplicatif engendré par Moore) que si G et Ka (F) Si F quotient de est F~ un ~~ FX a ~ (1 - a) .On sait (Steinberg- les éléments schéma le simple, déployé, et simplement connexe, et F un corps où tout élément est un carré (en particulier algébride Schun H2 (G(F) ,ZZ) est isomerphe à K2 (F). quement clos), alors le Venons au cas F = ~ ; alors la conjugaison complexe définit un automorphisme d’ordre 2 de K2 (~) , d’où une décomposition en parties et est Essentiellement Ha ,~) égal à K2 (~) ; paire impaire. par définition, est un en groupes = Dupont, Parry un et Sah démontrent que l’inclusion de isomorphisme (1) résultat de préliminaire). H2(U1(CI),ZZ) dans ~’~ C’est ici lique. H2 ( SU2 (CI) ,ZZ) Mather (non qu’intervient sur K2 (CI)+ définit dans (voir Sah - Wagoner [39 ] pour un de étudié l’homomorphisme publié) etAlperin-Dennis [27] définissent un isomorphisme la a décomposition des polyèdres dans l’espace hyperbo- de KZ (~)+ K2 (H) sur à Sah [38], on ( ~ est le corps des montre que, si G est quaternions) . Dans l’étape suivante, oompact, simplement connexe, simple et due non dans G associé à une racine simple exceptionnel, alors le plongement de définit un isomorphisme de HZ (SU2 sur G Ha (G,~) . Enfin supposons soit un groupe de Lie simplement connexe ; si G est un groupe simple réel (resp. est isomorphe à K2 (CI)+ complexe), alors (resp. K2 (CI) ). Il est alors facile de prouver la conjecture de Milnor pour i ~ 2 . Les résultats les plus inpressionnants ont été obtenus par Suslin dans 4 articles [40, 41, 42, 43]] et concernent les groupes GL . Le résultat final est que l’homo~ morphisme i: H.(BG,M) est un isomorphisme si M est fini, et H. (BG6,M) si G est d’abord ou morphisme canonique i ; n ~ pour n ~ i avec (cas stable). Suslin [41]] démontre résultat de stabilité : pour tout corps infini un de notons corps fini Hi (GL(F) ,S) est un 0 de coefficients. La On ou un nombre ramène donc se partie difficile premier p ~ ~ :; au cas où F est la est la groupes cas 4.2. Homologie des algèbres de Lie rationnelles Thurston a introduit G . Une réalisation F dont la dépendent pas clôture algébrique du corps ces nier est traité par isomorphisme analogue pour un comparaison des groupes le groupe limite . Notation Hi (GL (F) , IFl) pour les divers corps algébriquement clos est F , l’homo- dans ne Quillen [37 ]. homotopique G une simple s’obtient pour caractéristique du corps et JFP l’homomorphisme de ce GS F . der- dans GS , prenant le produit fibré C x où est le groupe des chemins continus dans G issus de l’élément neutre. On peut C BG réaliser comme l’espace total de la fibration espace classifie les connexions jauge associés truction de pour G , A son au BG . champ nul). G Tel que en intégrables sur BG03B4 x EG de base les fibres triviaux On pourra consulter Suslin [43]] pour Cet (potentiels une est construit revêtement universel ; il ne plus haut, il est le même pour G et dépend donc que de l’algèbre de Lie 6 de peut écrire BG pour BG. homotopie près, l’application canonique et on dont la fibre est fibres, on montre que BG dans BG est une fibration conjecture de Milnor équivaut à la suivante : forme équivalente est que l’analogie avec les résultats toriel de BG . Par utilisation de la suite spectrale de Serre pour les Une Kassel et soit espace vectoriel sur 03A6 (noter qui montrent que lI(E) est un espace vecLoday m’ont communiqué la conjecture (ou question) suiun du n° 3.1. vante : Poun de autre cons- entier i ~ 1 , les groupes Hi(BG,ZZ) et isomorphes. Le groupe 6 Hi (G,03A6) désigne ici le i-ème groupe d’homologie de i ’aigébre considérée cornue algèbre de Lie sur 03A6 , opérant par 0 sur 03A6 . Voici quelques faits à l’appui de cette conjecture. a) Supposons que le groupe G soit et est contractile et il en est de même de BG ont même défini autre un BG. Dans type d’homotopie, d’où isomorphisme de = cas, les espaces Mais H . 1 ( G, ~ ) . Hi (G,B) sur l’espaoe c.onne.xe. ; ce (voir aussi de Lie B6 G et Haefliger [46]] Blanc [44]] pour a une méthode). b) Suslin [43]] démontre que l’on a~~~ où est Vi un de Quillen à espace vectoriel sur Q . Or, une fibration mentionnée en appliquant plus haut, on obtient " la construction une + " fibration Considérons la suite exacte d’homotopie associée à (F) lorsque G est le groupe lim si i est pair GL~((E) . On sait (par Bott) que n. (BG) est égal et à 0 si i est impair. D’après la définition de Quillen, on a K.(~) . Considérons enfin les groupes d’homotopie de (B~)+ ; il y a de bonnes raisons de penser que ce sont des espaces vectoriels d’après un théorème de Milnor-Moore, serait alors la partie primitive de = = . 03C0i((BG)+) Hi((BG)+,03A6) ; ce à En admet ant Hi (BG,03A6) . dernier groupe est la conjecture est isomorphe algèbre à donnée Si l’on remarque que pair, on Enfin, a plus haut, m~n Rassemblant le tout, est égal à ZZ bien, conjecturalement, identifié ou 0 Hi (BG,03A6) on a la de C selon que le groupe Vi considéré i est = + " Hi (G,03A6). de partie primitive HC03A6i-l(CI) obtient .~a on " vertu de la construction exposé n° 621), l’homologie cyclique Or, d’après Loday-Quillen (voir Hi(G,03A6) égal par la comme pair ou inr de Suslin. quelques résultats généraux sur les groupes d’homologie H. (G,0152) . est ou Lorsque 6 égal à ~n , cette homologie est reliée à l’homologie cyclique d’après le résultat cité de Loday et Quillen. On a évidemment et ~/[~,~] . En spécialisant des résultats de Kassel et se compose des nombres algébriques) Cathelineau, on obtient des isomorphismes si G ~’~ Le on a est cas sinple i = et 1 puis longtemps. déployée sur R , (où non est dans le isomorphe trivial ; le cas i = 2 cas était de connu H3 . de- 4.3. Pour rêver Pour ... l’instant, sait pas définir on ne Il semble lié l’homomorphisme Ei de dans dilogarithme pour trirectangles en géométrie sphérique (voir Schläfli [53]) ; l’équation fonctionnelle du dilogarithme peut d’ailleurs se démon. i au = 1 . Or celui-ci intervient dans le calcul du volume des tétraèdres trer en utilisant l’addivité du volume ... TABLE I Quelques propositions dl Euclide 1. 34 Les triangles ABC et BCD sont oongruents dans le parallélogramme AOC[) . I. 35 Les parallélogrammes ABCD et sont équivalents (les triangles BCFE ABE et CDF sont oongruents ; re- trancher le triangle DGE, puis ajouter le triangle BQC aux deux triangles ABE et CDF ). I. 37 Les triangles (Le triangle " et les " ABC DBC ABC et DOC sont est moitié du " parallélogrammes " AEDC équivalents si la parallélogramme " et " FDBC sont droite AD est parallèle à BC. AEBC par I.34 FDBC équivalents par 1.35). TABLE Le théorème de II Pythagore TABLE III Décomposition. des aires triangles ADF et sont congruents, et aussi les triangles ADE et BB’E, donc le triangle ABC est équivalent au rectangle Les CC’ F D’après 1.37, et le parallélisme de BD’ et B’D , les triangles BD’D et BD’B’ ont même aussi aire, donc ABD et AB’D’ (ajouter ABD’ ). Théorème de Thalès : les rectangles équivalents si les droites BD’ et ABCD B’D et sont AB’C’D’ sont parallèles. TABLE Le tétraèdre came P ABCD = IV décomposé est suit : le tétraèdre P’ = le tétraèdre P" = AB’C’D’ ,1 CC’B"D" , le prisme BB"IB’C’D’ , le prisme C’B"D"ID’D . P’ est homothétique de P dans rapport t C’A/CX ; P" est homothétique de P dans rapport 1 - t C C/CA . le = le = Chacun des prismes BB"IB’C’D’ est équivalent grand prisme 03A0 = AEFBCD . du tétraèdres P" = Si P’ CC’B"D" = AB’C’D’ sont égaux mogène vol (P’ ) de et homothé- de P que de = poids vol 3 , Les et rapport le2 volume l’on admet tiques et à -~ o C’B"D"ID’D = ABCD . est ho- on a (P") - 8 vol (P) d’où facilement . N.B. Euclide et Liu Hui continuent la subdivision en nement équivalent à la 2 , formule 4 42 + 43 + ... = 3 1 . + et utilisent un raison- RAISONNÉE BIBLIOGRAPHIE pas les références de répéterai Je ne A. Ouvrages généraux mon Hilbert’s third précédent exposé n° 621. traduit par R.A. Silverman, problem, [1] V.G. BOLTIANSKII - [2] Washington, 1978. F.E. BROWDER (Editeur) - Mathematical developments arising from Hilbert problems, Proc. Symp. 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