1
Fondation privée reconnue d’utilité publique, habilitée à recevoir des dons et legs
Cancers du sein :
l’Institut Curie
au service
des femmes
Octobre 2011
Dossier de presse
2
3 Les cancers du sein, problème de santé majeur
4 Répondre aux attentes de toutes les femmes
Privilégier les traitements conservateurs
Eviter au maximum les séquelles des traitements
7 S’occuper des patientes sur tous les fronts
Soutenir les femmes psychologiquement
Conseiller sur le plan nutritionnel
Aider les femmes à se reconstruire socialement
Accompagner les femmes dans l’après-cancer
La Maison des Patients® et des proches
Gros plan sur... Répercussions du cancer sur la vie professionnelle
12 A chaque étape de la vie, une réponse spécifique
Les femmes jeunes
Les femmes à risque
Les femmes ménopausées
Les femmes âgées
17 L’espoir pour les femmes : une innovation médicale permanente
et une recherche scientifique intensive
De nouvelles méthodes diagnostiques
Des traitements de plus en plus personnalisés
Des cibles thérapeutiques pour les cancers agressifs
Des risques de récidive identifi és grâce à la génétique
L’épigénétique pour aller au-delà de la génétique
21 Annexes
Des cancers du sein très différents
Glossaire
Références bibliographies
Les spécialistes cités
Cancers du sein :
l’Institut Curie
au service
des femmes
CONTACTS PRESSE
Catherine Goupillon-Senghor
Tél. 01 56 24 55 23
Céline Giustranti
Tél. 01 56 24 55 24
service.presse@curie.fr
Photothèque
phototheque@curie.fr
www.curie.fr
Les chiffres-clé
1 femme sur 9 veloppera
un cancer du sein
53 000 nouveaux cas
de cancers du sein
en France en 2011 (A)
11 300 décès par
cancer du sein en France
en 2009
(A)
5 à 10 % de formes
héréditaires de cancers
du sein
3
Les cancers
Les cancers
du sein,
du sein,
problème de santé
problème de santé
majeur
majeur
Cancer féminin le plus fréquent et deuxième cancer
dans l’ensemble de la population après celui de la
prostate, le cancer du sein est un problème majeur de
santé publique. En 2011, 53 000 nouveaux cas de cancer
du sein ont été diagnostiqués en France (A)1. On estime ainsi
que 1 femme sur 9 développera un cancer du sein au cours
de sa vie.
Quelle évolution connaît la maladie ?
Entre 1980 et 2005, le nombre de cas de cancers du sein a
augmenté de 138 %. Cette forte augmentation s’explique en
partie par l’allongement de la durée de la vie et le dévelop-
pement du dépistage. Certaines études pointent également
du doigt l’évolution des facteurs de risques environnemen-
taux ou comportementaux, comme l’âge au premier enfant
et l’utilisation de certains traitements hormonaux de la
ménopause. Comme dans d’autres pays développés, cette
progression s’est récemment arrêtée et depuis 2004, l’inci-
dence semble même diminuer. Même si les changements
d’habitudes vis-à-vis des traitements hormonaux sont
souvent évoqués, un peu de recul sera nécessaire pour
réellement confi rmer et comprendre cette diminution.
Proposer toujours le traitement
le mieux adapté et respectant
au maximum les souhaits des patientes
L’Institut Curie dispose des atouts indispensables pour combattre
ce problème de santé majeur, et en fusionnant avec le Centre
René Huguenin (Saint-Cloud) début 2010, est devenu l’un des plus
grands centres européens de prise en charge des cancers du sein.
Ce renforcement des compétences va donner un nouvel élan à la
recherche clinique et à l’innovation thérapeutique au bénéfi ce des
patientes. Par ailleurs, l’Institut Curie dispose des compétences
médicales et scientifi ques pour développer d’ambitieux projets de
recherche sur cette pathologie. Alliant recherche fondamentale et
recherche translationnelle*2, ces projets permettront d’accélérer
l’innovation diagnostique et thérapeutique.
Plus de 55 % des patients pris en charge à l’Institut Curie viennent
pour un cancer du sein. Chaque année, sur les sites de Paris
et de Saint-Cloud, l’Institut Curie prend en charge près de
6 500 patientes, dont 3 200 nouvelles patientes, ce qui représente
près d’un tiers des cas de cancers du sein en Ile-de-France.
« Depuis toujours, l’Institut Curie participe à l’amélioration
de la prise en charge des femmes atteintes de cancer du sein,
de la mise au point de nouvelles stratégies diagnostiques et
thérapeutiques à la poursuite des recherches pour faire progresser
les connaissances sur cette pathologie. Ainsi 10 % des patientes
prises en charge participent à des essais cliniques. » souligne
le Dr Brigitte Sigal, directeur délégué à la sénologie 3[1].
1. Les références bibliographiques (A, B, C...) sont détaillées p. 23
2. Les mots suivis d’un astérisque sont expliqués dans le glossaire p. 22
3. Les titres et le rattachement des personnes citées [1, 2, 3...] sont détaillés p. 23
In
In
st
st
st
it
it
it
ut
ut
C
C
C
C
C
C
ur
ur
ur
ur
ur
u
ur
u
u
u
ie
e
e
InIn
n
n
st
st
st
st
s
ititi
i
i
ut
ut
C
C
CC
ur
ur
ur
ur
ur
ur
ieie
e
4
Aujourd’hui grâce aux progrès de la recherche sur les
cancers, un arsenal de traitements existe pour lutter
effi cacement contre les tumeurs du sein : chirurgie, radio-
thérapie, chimiothérapie*, hormonothérapie*, thérapie
ciblée*, seule ou en association. Même s’il est encore par-
fois diffi cile de parler de guérison, l’espérance et la qualité
de vie des personnes atteintes de cancer progressent. En
France, 86 % des patientes ayant été atteintes d’un cancer
du sein sont en vie 5 ans après le diagnostic(B).
Privilégier les traitements conservateurs
Le traitement des cancers du sein repose, en première
intention, sur la chirurgie. Quand le diagnostic est suffi -
samment précoce, l’acte chirurgical peut se limiter à une
tumorectomie* : la tumeur est enlevée en préservant au
maximum la glande mammaire.
Une école « Curie » s’est développée : elle privilégie les trai-
tements conservateurs chaque fois que cela est possible. En
fonction de la localisation du cancer et du rapport entre la
masse tumorale et le volume du sein, les résultats esthé-
tiques après une chirurgie conservatrice peuvent varier.
Les chirurgiens sénologues anticipent donc la qualité des
résultats par la connaissance des autres traitements et de
leurs actions sur les cicatrices et le volume mammaire.
Les techniques de chirurgie plastique en cancérologie
se sont considérablement développées et permettent de
réaliser des traitements conservateurs pour des patientes
qui ne pouvaient pas en bénéfi cier auparavant : à chaque
région mammaire correspond une technique spécifi que(C).
A l’Institut Curie, la chirurgie oncoplastique est venue
logiquement compléter l’expertise sur les traitements
conservateurs.
Cependant, l’ablation complète du sein - mastectomie* est
parfois nécessaire - en raison de la taille de la tumeur, de
la présence de plusieurs foyers tumoraux ou de l’existence
de cellules tumorales disséminées dans le sein. Les chirur-
giens enlèvent alors la glande mammaire dans sa totalité
Répondre aux attentes
Répondre aux attentes
de toutes les femmes
de toutes les femmes
Une étude française(D) qui a interrogé
181 femmes atteintes de cancer du sein
avant la mastectomie*, montre que quatre
femmes sur cinq optent pour la recons-
truction (immédiate pour 83 % d’entre elles)
versus un cinquième qui choisissent la
mastectomie simple. Une étude australienne
plus restreinte(E) identifi e les facteurs qui
orientent le choix de la reconstruction chez
les femmes. Ils concernent avant tout le
désir de « se sentir entière », puis l’évite-
ment du recours aux prothèses externes,
la possibilité de s’habiller plus normale-
ment, le sentiment retrouvé de féminité.
In
In
st
st
st
it
it
it
ut
ut
C
C
C
C
C
C
ur
ur
ur
ur
ur
u
ur
u
u
u
ie
e
e
InIn
n
n
st
st
st
st
s
ititi
i
i
ut
ut
C
C
CC
ur
ur
ur
ur
ur
ur
ieie
e
5
en conservant si possible les muscles pectoraux pour
permettre une reconstruction mammaire. Selon les cas, la
reconstruction du sein peut se faire au moment de l’abla-
tion ou à distance. Les chirurgiens-plasticiens utilisent
les différentes techniques de reconstruction (prothèse ou
lambeau musculaire), le choix de la technique dépend de la
morphologie et des antécédents de chaque patiente, et se
fait lors d’une consultation dédiée.
Pour optimiser les chances de rémission, tout en antici-
pant au mieux les conséquences esthétiques de la
chirurgie, les différents spécialistes (chirurgiens, radio-
thérapeutes et chimiothérapeutes) évaluent conjointe-
ment les possibilités de traitements avant la chirurgie
pour optimiser la prise en charge et minimiser les
séquelles. Une chimiothérapie peut ainsi être prescrite
avant l’acte chirurgical - chimiothérapie néo-adjuvante* -
pour réduire la taille de la tumeur et permettre un traite-
ment chirurgical conservateur.
Eviter au maximum les séquelles
des traitements
La technique du ganglion sentinelle* — introduite à l’Institut
Curie en 1997 4 et réalisée en routine depuis 2000 pour les
patientes ayant une tumeur de moins de 2 cm — permet
d’éviter l’ablation complète de la chaîne ganglionnaire (F) .
Grâce à un colorant bleu et à un traceur radioactif, le chirur-
gien peut durant l’intervention 5 détecter le premier relais
ganglionnaire, le retirer et le faire analyser pour détecter la
présence de cellules tumorales dans le système lymphati-
que*. Si le ganglion n’est pas atteint, l’ablation de la chaîne
ganglionnaire est inutile et peut donc être évitée.
«
Le principal intérêt pour la patiente est d’éviter la surve-
nue d’un gros bras qui peut apparaître après l’ablation de
la chaîne ganglionnaire
» explique le Dr Séverine Alran [2].
«
En outre, la technique du ganglion sentinelle permet de
dépister des cellules tumorales circulantes et donc d’af-
ner les traitements après la chirurgie. Cette technique
n’est possible que grâce au travail conjoint des chirurgiens,
des anatomopathologistes et des médecins nucléaires
»
ajoute-t-elle.
Les chirurgiens étudient actuellement les possibilités
4. La technique du ganglion sentinelle a été mise au point aux Etats-Unis, initialement
dans les cancers de la verge et les mélanomes, puis appliquée aux cancers du sein
par Krag (1993) et Giuliano (1994).
5. Cette technique de chirurgie permet une hospitalisation courte, peu de gêne
post-opératoire et un risque minime de séquelles.
Limiter les effets
secondaires des
traitements
Dr Alain Fourquet [3]
Chef du département
de Radiothérapie
Parmi les 53 000 nouveaux cas de ces cancers survenant
annuellement en France, 86 % des patientes sont
désormais en vie cinq ans après le diagnostic (B). « Pour
les tumeurs traitées à un stade précoce, le taux de rechute
locale à dix ans n’est plus que de 6 % alors qu’il atteignait
15 % il y a quinze ans. » précise le Dr Alain Fourquet.
« Hier encore nous étions principalement préoccupés par
la guérison des patientes. Avec l’amélioration du pronostic
des cancers du sein, nous devons désormais prendre en
compte les séquelles à long terme des traitements pour
améliorer encore la qualité de vie des patientes. »
Certains effets secondaires des traitements apparaissent
précocement après les traitements, dans les cinq
premières années, comme par exemple des troubles de la
concentration ou de la mémoire après une chimiothérapie.
D’autres – beaucoup
plus rares – comme
les problèmes cardio-
vasculaires et les risques
de cancers secondaires,
après radiothérapie et /ou
chimiothérapie, peuvent
survenir beaucoup plus
longtemps après. « Le
suivi après les traitements
doit donc faire partie
intégrante de la prise en
charge et intégrer la vigilance à long terme. Mais il
convient de garder un équilibre entre la limitation des
effets secondaires et le traitement de la maladie. Car
les cancers du sein restent des maladies graves. Et notre
priorité doit être tout d’abord de stopper la maladie
cancéreuse. » ajoute-t-il.
Entretien
1 / 24 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !