
REPORTAGES
– Bénévolat en Équateur avec l’ONG québécoise CASIRA – [email protected] www.joenonante.qc.ca Page 4
Au bout du Malecón, nous arrivons au barrio (quartier) historique Las Peñas, le plus ancien de la ville (construit à la fin du XIXe siècle),
constitué, en sa base, de belles maisons anciennes réhabilitées. Mais il faut gravir les 465 marches du Cerro (colline) Santa Ana (pas
pour moi avec mon dos en compote) et grimper jusqu'au vieux phare. On m'a dit que, plus on monte, plus le quartier s'apparente à un
bidonville pour touristes avec ses boutiques d'artisanat. Au sommet, s'offre à vous, paraît-il, une vue panoramique sur la ville s'étendant
autour du large estuaire fluvial.
Dîner à la terrasse donnant sur le río Guayas du resto Resaca (le ressac) : soupe de crabe, ceviche, Pepsi et dessert ! Y a rien de trop
beau pour la classe ouvrière... ;-) Le tout pour 3,50 $EU !
Pour bien digérer, nous faisons un tour de ville - commenté en espagnol - en double-decker, ces copies de bus londoniens décapités
avec une terrasse à l'étage (excellent pour les coups de soleil ! ;-). Durée : 90 minutes. Un patchwork d'édifices modernes, de maisons
en construction, de quartiers riches et d'autres où on sent la misère, etc. Mais pas de monuments rappelant la période coloniale (voir
plus haut). Bruyant et animé, le centre-ville est assez "vert" (boisé et fleuri), ce qui n'est pas le cas dans les banlieues moins favorisées.
C'est l'halloween mais "el día de Brujas" (sorcières) ne se célèbre pas beaucoup ici, étant considérée comme une fête païenne. On
croise quand même de jolies petites filles ou des petits gars maquillés et en costume qui nous crient "Hello sir". Sympas et
accueillants.
Souper simple : sopa, pollo, arroz y brocoli, puis dodo tôt.
Samedi matin, visite du cimetière de Guayaquil sur le Cerro del Carmen dont on dit qu'il est, avec celui de Florence, le plus beau du
monde. Un bel endroit pour finir ses jours. Comme c'est la Toussaint, l'endroit est plus animé que d'habitude.
Puis, en route vers la "Casa", notre résidence située à Zhumir (500 habitants), une banlieue de Paute (ville de 7,000 habitants) perchée
à 2200 mètres d’altitude où se trouvent les chantiers. On me dit que le climat y est tempéré et que la température varie de 20 à 30
degrés C le jour et entre 10 et 15 degrés C la nuit. Comme sur la Côte d'Azur... ;-)
¡ Hasta mañana de Paute !
Jean-Pierre
PS : lu dans la cathédrale "El Señor te está hablando, pero no por celular. ¡ Apágalo o déjalo en casa ! (Le Seigneur te parle, mais pas
au cellulaire. Ferme-le ou laisse-le chez toi !)
CASIRA EQUATEUR # 4 - Jour 4/65 – Zhumir/Paute
Zhumir, le dimanche 2 novembre 2014
¡ Hola amigo/a !
La veille du 1er novembre, jour de la Toussaint, le journal El Universo l'avait annoncé à la Une : El peregrinaje por los difuntos llena las
vías (Le pèlerinage pour rendre hommage aux défunts crée d'énormes bouchons - traduction libre). Ainsi, samedi matin, visite du
Cementerio Patrimonial de Guayaquil sur le Cerro del Carmen noir de monde avec une animation inhabituelle : entrée monumentale,
hauts murs surmontés de barbelés et palmería qui débouche sur le tombeau majestueux du premier président du pays, Vicente
Rocafuerte 1783-1841.
A la base de la colline sont enterrés (dans de magnifiques monuments funéraires fleuris et ornés de grandioses statues en marbre
importé d'Italie), pour l'éternité, présidents, auteurs, musiciens célèbres et autres personnages illustres. En haut de la colline, protégés
par un bail à courte échéance, les pauvres sont entassés dans des tombes exiguës mal entretenues et tombant en ruines. Ici,
l'inégalité se poursuit jusque dans la mort, certaines tombes de riches étant plus grandes que la casita d'une famille de paysans.
Le cimetière juif est à part, à mi- colline.