Analyse du Robert Junior 1 Présentation http://www.cndp.fr/tice/ressources/Le_Robert/present.htm Le ROBERT JUNIOR Dictionnaire de la langue française 8-12 ans Éditeur Dictionnaire Le Robert, Havas Interactive, 1999 Auteur du guide Francis Delarue Configuration minimale requise PC conseillée Macintosh • Processeur Pentium 100 • Processeur 68040 (minimum) et tous • 16 Mo de RAM Power PC • Windows 95/98 • Système 7.5 et supérieur • Lecteur de cédéroms X4 • 4 Mo de RAM (16 Mo pour les Power • 5 Mo disponibles sur le disque dur Mac) • Carte son compatible Windows et haut-parleurs • Lecteur de cédéroms X2 • Écran milliers de couleurs ou plus (256 • Extension Apple QuickTime 2.5 couleurs déconseillé) Prix (novembre 1999) 300 F TTC environ Public concerné 8-12 ans Installation Note : régler le moniteur en milliers de couleurs ou plus. Pour vérifier, aller dans Démarrer Æ Paramètres Æ Panneau de configuration Æ Affichage Æ Configuration et consulter la zone palette de couleurs. Celle-ci doit être sur « 65 536 couleurs (16 bits) » ou sur une valeur supérieure (« 24 bits »). Placer le cédérom dans le lecteur et suivre les indications. L’installation est possible dans tous les millésimes de Windows. Ladite installation est indispensable pour bénéficier de toutes les fonctions de l’outil (multimédias notamment) même si le système propose une exécution « directe ». 1 informations extraites du site du C.N.D.P, et le cas échéant adaptées, voire enrichies et commentées http://www.cndp.fr/tice/ressources/Le_Robert/present.htm Analyse du Robert Junior – Groupe Thématique « Langue Française » - Form@HETICE Page 1 Description 1) Recherche par l'index http://www.cndp.fr/tice/ressources/Le_Robert/descrip.htm Dans une fenêtre avec barre d'outils et système de navigation de type Windows, ce dictionnaire multimédia propose en premier rang (index colonne fenêtre de gauche, icône livre fermé) une liste alphabétique de 20 000 mots auxquels sont associées : – leur(s) définition(s) et catégorie(s) grammaticale(s) ; en premier rang entrées de deuxième rang Æ hypertexte direct (par simple clic si lien souligné) entrées de premier rang (icône livre fermé) cette icône indique la présence d’éléments multimédias sonores et iconiques entrées de deuxième rang Æ hypertexte (par double clic sur n’importe quel mot) entrées de deuxième rang (illustration iconique ou sonorisation) en deuxième rang et en deuxième rang : – des « médias » (images fixes avec ou sans son) un clic sur l’illustration provoque l’agrandissement de l’image … un clic sur cette icône provoque l’affichage du sommaire des médias … Analyse du Robert Junior – Groupe Thématique « Langue Française » - Form@HETICE Page 2 … avec des fenêtres successives, dont la logique de la structure n’est pas toujours évidente… (par exemple, derrière « La vie quotidienne », se cache… la littérature !) ; Analyse du Robert Junior – Groupe Thématique « Langue Française » - Form@HETICE Page 3 – des tableaux de conjugaison auxquels on accède grâce à une icône ; – des féminins et les pluriels auxquels on accède par une icône ; Analyse du Robert Junior – Groupe Thématique « Langue Française » - Form@HETICE Page 4 – des synonymes et contraires, des familles de mots : par exemple, pour large (adjectif, nom masculin et adverbe), outre les définitions, on propose « étroit » comme contraire et « ample et généreux » comme synonymes, ainsi que des mots de la même famille : « élargir, élargissement, largement, largesse, largeur » ; – des homonymes : par exemple, pour « vert » (adjectif), outre les définitions, synonymes et mots de la même famille, le logiciel propose « vair, ver, verre et vers ». les homonymes suggérés par la sélection sur l’icône « correction orthographique » les homonymes proposés Analyse du Robert Junior – Groupe Thématique « Langue Française » - Form@HETICE Page 5 2) Recherche par mots saisis au clavier. Une fenêtre permet de saisir le mot recherché : un correcteur orthographique (phonétique) signalé par une icône rectifie (en principe) les erreurs de saisie et fait des propositions. (voir ci-avant) 3) Options sonores. Un système d'icônes (notes de musique ou haut parleur) permet, le cas échéant : - d'écouter le mot, - d'écouter des bruits, des musiques, - d'écouter des poèmes, des citations… 4) Formes fléchies. La recherche (par l'index ou par mots saisis) peut s'effectuer sur deux bases alphabétiques grâce aux deux icônes situées en haut de l'index. L'une, traditionnelle (icône livre fermé), qu'on trouve habituellement dans tous les dictionnaires « papier » ; l'autre (icône livre ouvert) qui propose en outre les formes fléchies, c'est-à-dire conjuguées (des verbes), ainsi que les pluriels et féminins des noms et adjectifs (en tout 200 000 formes). Certaines formes fléchies sont cependant déjà présentes dans la première base. Cette option permet par exemple d'accéder non seulement à une recherche à partir de « mouiller », mais également de « mouillassiez ». forme traditionnelle : icône livre fermé le système ne trouve rien forme « fléchie » : icône livre ouvert. L’accès est alors possible aux formes « canoniques » (verbe à l’infinitif par exemple.) Notez que le système ne se formalise pas de l’absence du tréma. on est renvoyé à la forme canonique du verbe 6) Recherche par critères. Il est également possible de rechercher ou de classer les mots par critères à partir de « recherche » ou de l'icône en forme de loupe située dans la barre d'outils. Cette entrée permet d'accéder à la fenêtre représentée ci-après Analyse du Robert Junior – Groupe Thématique « Langue Française » - Form@HETICE Page 6 Cette entrée permet d'accéder à la fenêtre représentée ci-dessous : Un système (relativement complexe) permet le tri ou le classement, d'après l'orthographe du mot, sa catégorie grammaticale ou sa série morphologique (des pages d'aide permettent d'expliciter ces notions qui peuvent entrer en combinaison). La recherche est également possible en phonétique et en texte intégral avec des opérateurs ET/OU. On peut arriver à trouver le mot recherché même avec un nombre de lettres incomplet. Par exemple, pour « L ? ? ?n », le logiciel propose 9 réponses, « lapin, lagon, lutin, etc ». Pour « souris », si on coche « anagramme », on trouve « roussi ». Si on tape « *pre », on obtient tous les mots se terminant par « pre », si on coche en plus « verbe » dans la catégorie grammaticale, les propositions se limitent aux verbes « corrompre, interrompre et rompre ». 7) Traitement des informations. Le logiciel comporte des fonctions imprimer et copier. Il offre également la possibilité d'ajouter des annotations sur le mot choisi (à partir de Edition, puis annoter ou par l'icône). Ces annotations s'inscrivent dans un cadre et sont récupérables (l'icône est enfoncée lorsqu'une note a été saisie). Analyse du Robert Junior – Groupe Thématique « Langue Française » - Form@HETICE Page 7 l’icône « annoter » est enfoncée (et le restera tant qu’une annotation figurera) 5) Livret joint Un livret intitulé « 11 pistes pédagogiques » est fourni avec le logiciel. Ces « pistes » se présentent sous forme de fiches (le tutoiement indique sûrement qu'elles s'adressent aux enfants) comme autant d'exercices destinés à travailler avec ou autour du dictionnaire. Les fiches 1 et 2 engagent les élèves à effectuer des exercices visant à les familiariser avec les icônes, les abréviations… bref à leur faire connaître le mode d'emploi du dictionnaire. La fiche 3 aborde l'ordre alphabétique, les fiches 4, 5, 6, 7 la polysémie, les synonymes, les contraires, les homonymes. La fiche 8 s'intéresse aux familles de mots, la fiche 9 aux « mots difficiles », la fiche 10 aux tableaux de conjugaison et la fiche 11 propose un jeu avec les couleurs. L'ensemble des fiches étant, peu ou prou, exploitable avec un dictionnaire papier. Analyse du Robert Junior – Groupe Thématique « Langue Française » - Form@HETICE Page 8 Appréciations pédagogiques http://www.cndp.fr/tice/ressources/Le_Robert/apprecia.htm Les analystes du C.N.D.P. évaluent favorablement ce produit, qui « permet de retrouver les définitions recherchées de façon graduée » (du simple au complexe). L’environnement est très proche de celui de Windows et la navigation est aisée. « Les élèves habitués à la navigation dans les logiciels de bureautique ne seront pas dépaysés, le système de barre et d'icônes, de retour et d'aide sont issus d'un environnement connu, celui de Windows. On relève ici ou là quelques insuffisances comme la non-équivalence de certains synonymes (le verbe « joindre » renvoie à « assembler », mais pas l'inverse), ou bien le correcteur phonétique trouve « lapine » si on propose « lhapinne », mais ne trouve pas de réponse pour « erzatz » alors que « ersatz » est présent dans la base. L'iconographie est présentée comme décevante, mais avons quand même apprécié la possibilité de générer des images mentales relativement « ouvertes ». L'illustration sonore sur certains mots nous apparaît la plupart du temps utile, justifiée, et, si le C.N.D.P. reste plutôt circonspect face à d'autres « bruitages », comme celui de la pluie, le frottement d'une allumette ou une branche qui se casse, nous pensons que diverses exploitations pédagogiques peuvent néanmoins en tirer profit, par exemple dans des activités de « savoir écouter ». L'accès à une double base et par la « recherche par critères » constitue sans conteste le principal avantage que nous avons trouvé dans ce programme, qui présente ainsi de réelles « plus-values » par rapport aux simples possibilités d'un dictionnaire papier. Une bonne exploitation des possibilités du support numérique. Nous rejoignons l’analyse du C.N.D.P. qui évalue la double base de mots comme particulièrement pertinente et originale. L’aide intégrée au programme n’est cependant pas accessible aux enfants seuls alors que ce programme semble leur être destiné : elle s’avère trop complexe pour être efficace. Il nous semble qu’elle s’adresse plutôt aux adultes (enseignants et parents) qui, implicitement, et peut-être de manière contradictoire, doivent donc intervenir par exemple en organisant un travail de classe particulier. Nous avons testé les liens hypertextes, exploitables à partir de chaque mot des définitions, et de la plupart des texte légendant les illustrations. Ces liens sont vraiment efficaces pour « accéder immédiatement à d'autres données et enrichir, par ricochet le capital linguistique des utilisateurs ». Avec grande facilité, même pour les « mauvais lecteurs » découragés dans les dictionnaires classiques, parce que ces démarches sont fastidieuses. Certes l’élève, à cause justement de la souplesse de ces multiples liens, pourrait perdre le fil de sa recherche initiale, mais justement, cela pourrait faire partie d’une initiation menée par l’enseignant pour amener le futur utilisateur potentiel de l’internet à affiner une stratégie de recherche efficace d’information sur la toile sans se laisser influencer par les pièges distractifs qui s’y nichent. Analyse du Robert Junior – Groupe Thématique « Langue Française » - Form@HETICE Page 9 La possibilité d’annoter les définitions sous-tend, selon nous, des promesses d’exploitations pédagogiques intéressantes. Les enseignants qui piloteront l’utilisation de cette fonctionnalité devront réfléchir à ces exploitations, notamment à la correction de ce qui est inséré. Une fois l’annotation effectuée, celle-ci est signalée, lors de l’affichage du mot, par la position « enfoncée » du bouton-icône. Des accès variés aux mots. L’utilisateur accédera aux mots selon de nombreuses techniques : en écrivant le mot luimême, avec l’orthographe correcte, ou encore phonétiquement, ou par copier-coller de word, ou encore en le choisissant dans la liste défilante des mots. Enfin, un « moteur de recherche » (d’utilisation relativement complexe) favorise des recherches complexes, multicritères. Cette dernière, exploitée adéquatement par l’enseignant, peut favoriser de riches questionnements sur la structure des mots, comparés entre eux (parenté) ou pris isolément (suffixe, préfixe, radical…), et sur les limites du moteur de recherche luimême, apparentes dès que l’élève maîtrisera suffisamment les techniques d’accès aux définitions. Exploitations pédagogiques Les réflexions qui suivent sont extraites in extenso du site du CNDP http://www.cndp.fr/tice/ressources/Le_Robert/exploit.htm Modes d'utilisation : Lors de la rédaction d’un texte (en recourant ou non à un traitement de texte) Á partir d'un traitement de texte. • Utilisé comme un « correcteur orthographique », une base de données (avec les limites du logiciel), à l'occasion de saisies de textes par les élèves ou sur un texte proposé par le maître, les élèves pourront être conduits à corriger ou compléter (copier/coller) le document étudié grâce aux possibilités du logiciel (définitions, synonymes, conjugaisons, etc.). La recherche en mode fléchi autorisant la recherche à partir de toutes les formes du mot interrogé ; elle renvoie cependant, d'abord, à la forme canonique. Cette exploitation « minimum » permet des aller-retour entre lecture et production à l'aide de deux supports numériques, elle participe à la maîtrise du clavier et des fonctions simples qu'autorise la bureautique, elle s'inscrit dans une démarche d'apprentissage de « l'outil informatique » qui, ici, n'est pas gratuite. Dans le cadre de « recherches de définitions » : graphie et phonétique. • Utilisé comme un « dictionnaire papier », le logiciel n'a pas d'intérêt. Cependant, l'accès par l'index (du même type que sur papier) peut être remplacé (c'est en principe plus rapide pour les mots en fin de liste) par la saisie des mots - avec l'écueil de la faute de frappe ou d'orthographe (en principe corrigée en mode phonétique). • C'est l'occasion de proposer aux élèves d'essayer des variantes du mot recherché en Analyse du Robert Junior – Groupe Thématique « Langue Française » - Form@HETICE Page 10 modifiant ici ou là son orthographe et en repérant les changements reconnus ou non par le logiciel. Il s'agira ensuite à partir d'un inventaire des essais individuels, de formuler des hypothèses de fonctionnement du logiciel, au travers de la phonétique (le logiciel propose cette possibilité par l'entrée « recherche par critères »). • Qu'en est-il des homonymes et des synonymes ? Proposer des recherches en phonétique pour extraire des listes d'homonymes. Dans le cadre de la maîtrise de la langue : séries, catégories et représentation. Le logiciel répond aux requêtes autant qu'il interpelle l'utilisateur sur les mots et sur leur forme. Ici, il propose deux corpus, là un tableau, une liste, ailleurs la possibilité de faire des sélections de mots. Là encore, les listes et tableaux proposés ou obtenus après requête ne sont que les images des déclinaisons des mots du dictionnaire par série ou catégories. Associé étroitement à un travail de classe, au-delà de l'ordre alphabétique, on pourra proposer des exercices qui visent à mettre en scène ces classements mis en évidence en amont, pendant ou en aval d'une utilisation de ce dictionnaire. Constantes et variables. • Mettre en évidence forme canonique/forme fléchie (en alternant les icônes correspondantes). Retrouver les différentes formes en triant dans l'index les mots présents dans les deux listes (forme canonique) et les mots supplémentaires (forme fléchie) : établir des catégories (verbes à l'infinitif, noms et adjectifs au singulier, mots invariables), proposer des définitions pour les deux formes, les confronter entre elles et avec celle de l'aide. Vérifier si ces critères sont bien respectés par les deux listes, relever quelques écarts (ici, la liste d'origine, celle du dictionnaire papier comporte par exemple cheval et chevaux). • Confronter une liste de l'index (par exemple : alignement vertical de l'ensemble des formes conjuguées d'un verbe par ordre alphabétique) avec le tableau de « conjugaison » correspondant : justifier la représentation en tableau (déclinaison) et le rapport fond-forme. Faire le même travail avec un nom ou un adjectif et confronter avec la liste « féminin et pluriel » ; justifier la forme identique. • Retrouver, des catégories grammaticales, des séries morphologiques par requête simple, identifier la notion de constante et de variable. • Reconstruire une série complète : en utilisant la touche « Ctrl » et en cliquant successivement sur les sous-séries de verbes, on obtient la série complète (on peut utiliser le même procédé pour les catégories grammaticales). Exploiter le moteur de recherche de manière approfondie • Retrouver des sous-catégories par requêtes multiples, faire des essai/erreur, manipuler, essayer différentes combinaisons. Au-delà des possibilités offertes par le moteur, quelles requêtes sont impossibles, existe-t-il des catégories qui ne se croisent pas et pourquoi ? On pourra proposer des exercices qui visent à mettre en œuvre une stratégie de recherche : par exemple, quelles cases cocher pour obtenir les noms pluriels en « oux » (hibou, chou, genou, etc.). Les élèves pourront eux-mêmes se fixer des contraintes, envisager des hypothèses de réponse et valider immédiatement celles-ci. Cette activité relève d'une démarche d'expérimentation, depuis le tâtonnement jusqu'à la construction d'équations de recherche, vérifier ce qui « marche » et ce qui ne « marche pas », elle suggère des « démontages » et des « remontages » des éléments mécaniques de la langue, elle met en évidence ses exceptions, sa complexité. Analyse du Robert Junior – Groupe Thématique « Langue Française » - Form@HETICE Page 11 • On pourra bien sûr exploiter la recherche avec lettres manquantes (exercices à trous), utiliser le logiciel comme un dictionnaire de rimes, rechercher un mot pour le placer judicieusement dans une grille de mots croisés. Retrouver les intrus dans une liste (par exemple, la requête « *er » + « verbe » ne donne pas uniquement les verbes du premier groupe, mais aussi « aller » ; pour la bonne requête, voir ci-dessus « reconstruire une série complète »). Annoter : enrichir la base de données • Nuance et polysémie : à partir de productions d'élèves pertinentes ou de phrases rencontrées au cours des lectures, des exercices, on proposera de répertorier les variantes d'usage des mots dans le contexte ; l'intérêt, ici, réside dans l'enrichissement progressif (sur l'année ou sur plusieurs années scolaires) du sens, ce travail étant immédiatement accessible sur l'écran. (Cependant, lors de la saisie dans la fenêtre, la touche « Entrée » valide la saisie et non le retour à la ligne, on devra donc séparer les entrées de données successives, par exemple par des « / » et des espaces ; il est toujours possible de copier et coller par clic sur la souris droite pour modifier ou déplacer du texte dans cette fenêtre). • Définitions et point de vue : enrichir les définitions proposées par le dictionnaire par d'autres définitions (celles de dictionnaires pour « grands » ou spécialisés, celles des élèves de la classe ? Lesquelles choisir, qu'est-ce qu'une définition ?). Cette activité posera d'ailleurs la question des dictionnaires pour enfants (question qui peut être étendue à tous les documents spécialement faits pour les enfants, sur tous supports). Quels critères ont présidé au choix du corpus (on trouve « ersatz », dont l'usage est obsolète et hors du lexique de nombre d'enfants de 8 à 12 ans, mais la liste des préfixes est incomplète…) ? Le logiciel permet-il de modifier le corpus ? Peut-on définir un mot de la même manière pour un élève de 8 ou de 12 ans ? Ces définitions « pour enfant » ne sont-elles pas réductrices et jusqu'où ? Ne vaut-il pas mieux travailler à partir de « vrais » dictionnaires ? • Transformer le dictionnaire en « encyclopédie » : on peut saisir ou copier/coller dans la fenêtre « annoter » des adresses pertinentes de sites. Même si le lien direct est « perdu » en cours de route, les adresses, ainsi répertoriées, associées à un mot, et de nouveau copiées puis collées comme adresse sur Internet, permettront l'accès à des ressources documentaires. Conclusion Une base de données solide sur support numérique d'accès facile et rapide sous Word. Les procédures de recherches multiples sont l'un de ses atouts principaux. En même temps qu'il remplit parfaitement sa fonction de dictionnaire, cet outil permet d'engager une véritable réflexion sur la langue, notamment grâce aux possibilités de son moteur de recherche. Cette fonction peut également être utile à l'enseignant pour sélectionner des catégories et trier des mots en fonction de critères qu'il souhaite introduire dans des exercices (à partir cependant de ce corpus limité). De la même manière, l'enseignant pourrait introduire des exercices dans la fenêtre « annoter ». Si la partie « média » est plus anecdotique (ce n'est pas une encyclopédie), la possibilité « d'annoter les mots est un premier pas vers une intervention de l'utilisateur sur la base elle-même : cette ouverture ébranle le caractère « figé » des définitions du dictionnaire dans la représentation que s'en font les enfants. Elle engage l'utilisateur à confronter les sources pour tenter, sinon « d'épuiser » in fine le sens des mots, du moins de l'enrichir progressivement, d'en apprécier les nuances. On rêve alors de pouvoir élargir le corpus pour en faire un véritable outil sur lequel le maître ou l'élève puisse vraiment agir. Il serait alors possible de se dégager des critères (compromis) qui ont prévalu au choix (forcément arbitraire) des mots, au risque de se trouver décalé ou éloigné, en synchronie Analyse du Robert Junior – Groupe Thématique « Langue Française » - Form@HETICE Page 12 et en diachronie, du contexte particulier de chaque classe, voire du point de vue de chaque élève. Analyse du Robert Junior – Groupe Thématique « Langue Française » - Form@HETICE Page 13