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LETTRE INSTITUTIONNELLE // AOÛT 2015
QUESTIONS À...
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Charles Guépratte,
directeur général adjoint
de Gustave Roussy
Le rapport d’activités 2014
de l’Institut vient de paraître.
Quel en est le message à retenir ?
Il met en évidence la volonté de Gustave
Roussy de placer l’innovation au centre
d’une révolution humaine, scientifique,
technologique et de services, au bénéfice
des patients. L’Institut conclut aussi
l’année avec un bilan meilleur que prévu,
ce qui témoigne de la justesse de nos
orientations stratégiques.
Mettre l’accent sur l’innovation nécessite
souvent d’importants investissements…
En effet, Gustave Roussy a notamment
amélioré son offre de soins en
radiothérapie, a rénové son département
de Cancérologie de l’enfant et de
l’adolescent, et a acquis un robot
chirurgical da Vinci dernière génération.
Et pour ces grands projets, il a pu
compter sur la générosité de la société
civile, et notamment via la Fondation
Philanthropia, son plus gros mécène
privé, de nombreux grands mécènes,
des associations et collectifs qui nous
soutiennent, et naturellement sa
fondation, la Fondation de recherche
Gustave Roussy.
Comment se porte l’Institut
sur le plan financier ?
Il termine l’année presque à l’équilibre :
- 1,3 millions d’euros, ce qui est bien
en-dessous du déficit prévisionnel de
4,9 M€, et représente seulement 0,4 %
de ses recettes globales qui s’élèvent à
313,846 M€. Ce résultat a été possible
grâce à une hausse de l’activité
d’hospitalisation : 11 300 nouveaux
patients ont été pris en charge en
2014, soit + 3,1 % par rapport à 2013.
Gustave Roussy a également vu ses
recettes annexes augmenter, grâce à la
prise en charge notamment de patients
étrangers et payants, ce qui confirme
le développement de l’attractivité
internationale de l’Institut.
www.gustaveroussy.fr
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ACTU
CHIRURGIE ROBOTIQUE :
UNE PREMIÈRE MONDIALE EN ORL
Après la chirurgie digestive
et la gynécologie, c’est au tour de
l’ORL de bénéficier des avantages
du robot da Vinci Xi dont s’est doté
Gustave Roussy fin 2014, grâce au
soutien de la Fondation Philanthropia.
Le 27 mai dernier, le Dr Philippe Gorphe,
chirurgien à Gustave Roussy, retirait une
tumeur du pharynx à un patient grâce au
robot da Vinci Xi. «
C’était la première fois
au monde qu’un robot de cette génération
effectuait une opération d’otorhinolaryn-
gologie (ORL)
», souligne le médecin.
Le traitement de référence de ces
tumeurs fait appel à une chirurgie, pour
retirer la tumeur et les ganglions du cou,
puis à une radiothérapie, pour éliminer
les cellules résiduelles et éviter les réci-
dives. Mais l’intervention est dite « déla-
brante » : le chirurgien doit ouvrir le cou
ou la mâchoire, pour accéder à la tumeur.
Cela implique ensuite plusieurs semaines
de trachéotomie et d’alimentation artifi-
cielle, avant que le patient puisse respirer
et manger normalement. Et l’intervention
laisse de lourdes séquelles : cicatrices,
douleurs, difficultés d’élocution, risque
infectieux…
Les bras flexibles du da Vinci per-
mettent d’introduire une caméra et des
instruments par la bouche. «
Le robot
n’est pas autonome, c’est un outil guidé
par le chirurgien
», tient à préciser le
Dr Gorphe. Assis à un poste dans le bloc
opératoire, il commande et visualise les
gestes du robot, en trois dimensions et en
haute définition. L’intervention est ainsi
plus rapide et ses suites plus simples. Le
patient n’a aucune cicatrice visible et peut
souvent respirer et s’alimenter norma-
lement dès le lendemain de l’opération.
Philippe Gorphe a déjà pratiqué la chirur-
gie robotique pendant plusieurs années
et a suivi plusieurs formations. Pendant
cette intervention, il était assisté du
Dr Dana Hartl, également chirurgien ORL
à Gustave Roussy, d’un formateur de la
société Intuitive, le fabricant du robot,
ainsi que d’un superviseur expérimenté.
Cette première a été réalisée dans le
cadre d’une étude clinique : «
il nous faut
valider ces interventions sur le plan car-
cinologique, c’est-à-dire vérifier qu’elles
permettent de retirer l’intégralité de la
tumeur et, à plus long terme et sur un
nombre suffisant de patients, qu’elles
offrent un taux de survie global et sans
récidive au moins équivalent aux tech-
niques classiques
», détaille le chirurgien.
Aujourd’hui, ce premier patient se porte
bien et est rentré chez lui. Très bientôt,
une nouvelle patiente sera opérée par
chirurgie robotique, d’une tumeur située
à la base de la langue. Une dizaine d’in-
terventions d’ORL devraient avoir lieu
d’ici à la fin 2015.
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DÉCRYPTAGE
Design épuré, information restructurée, contenus enrichis et
davantage de services en ligne, le nouveau site Internet de Gustave
Roussy signe la transformation digitale en marche à l’Institut.
Découvrir n°53 // août 2015
Lettre institutionnelle mensuelle
de Gustave Roussy, 114, rue Édouard-Vaillant
94805 Villejuif Cedex.
Contact : lalettre@gustaveroussy.fr
Rédaction : Becom!
Conception-réalisation : Direction de la
communication de Gustave Roussy.
Photos : Gustave Roussy ; Stephanie Têtu.
Impression : Reprographie Gustave Roussy.
PUBLICATIONS SCIENTIFIQUES :
LE RAYONNEMENT NATIONAL
ET INTERNATIONAL
DE L’INSTITUT SE CONFIRME
La publication d’articles dans des
revues scientifiques internationales
témoigne du dynamisme des recherches
menées à Gustave Roussy. Le nombre
de ces publications est stable depuis
deux ans, avec 1149 articles parus
en 2014, dans 380 revues différentes.
D’un point de vue qualitatif, l’impact
factor de ces revues reflète la qua-
lité des publications à travers l’intérêt qu’elles suscitent chez les
lecteurs. Et là aussi, l’Institut maintient ses bons résultats avec 14,5 %
de publications dans les titres les plus prestigieux :
The Lancet, Lancet
Oncology, Nature, Nature Genetics, The New England Journal of Medicine…
Et l’Institut publie aussi 11 % de ses articles dans des revues françaises,
signe de son rôle majeur dans la diffusion des connaissances au sein de la
communauté médicale et scientifique francophone.
Les Drs Caroline Robert, chef du service
de dermatologie de Gustave Roussy, et
Christine Mateus, son adjointe, assurent une
complémentarité gagnante à la tête de ce
service, pionnier dans la prise en charge du
mélanome en France et en Europe.
Caroline Robert est totalement engagée dans
la recherche de nouveaux traitements contre
ce cancer. Chef du service depuis 2005, elle
dirige aussi, avec le Dr Stephan Vagner, une
équipe de recherche au sein d’un laboratoire
Inserm. Elle a mis en place une équipe efficace,
à l’intersection de la clinique, de la recherche
clinique et de la recherche plus fondamentale.
L’optimisation des traitements est au cœur de
cette organisation efficace qui a permis à l’équipe
d’être au premier rang pour le développement des
nouveaux traitements du mélanome métastatique,
en immunothérapie et en médecine personnalisée.
Ils ont permis d’augmenter significativement
l’espérance de vie des patients. Toujours sur le pont,
entre deux congrès internationaux, elle continue de
recevoir des patients et s’active pour lever des fonds
pour la recherche et les malades allant porter les
couleurs du collectif Ensemble contre le mélanome
jusqu’en haut du Kilimandjaro ! Elle sera nommée
professeure dans les toutes prochaines semaines.
Christine Mateus consacre quant à elle davantage
de temps aux consultations, et joue un rôle majeur
en recherche clinique et dans développement de
traitements innovants. D’abord dermatologue, elle
a également une expertise en cancérologie. Depuis
2006 à Gustave Roussy, elle note que, quand elle a
commencé, «
il n’y avait pas de traitement contre
les mélanomes avancés alors qu’aujourd’hui,
nous avons un arsenal thérapeutique très étendu
et nous avons vraiment l’espoir de guérir ces
patients. Je suis venue à la cancérologie pour ça
aussi : il y a avec les patients quelque chose qui
nous lie dès la première consultation, ils nous
confient leur vie. On a tous le même ennemi qui
est cette maladie. On est tous dans le même
combat, la même guerre, ensemble.
»
LE SITE
INTERNET
FAIT PEAU
NEUVE
PORTRAIT
Soins, Recherche et Enseignement :
les trois missions essentielles de
Gustave Roussy se reflètent dans la
nouvelle structure de son site Internet.
«
L’objectif est de répondre, à travers
le web, aux besoins d’information et
aux préoccupations de chacun de nos
publics. En priorité les patients et leurs
proches, mais aussi les professionnels
de santé, les chercheurs, les étudiants,
les donateurs, le grand public
», décrit
Christine Lascombe, Directrice de la
Communication de l’Institut.
Le nouveau site a été élaboré en
collaboration avec les patients afin
de répondre au plus près à leurs
besoins, les aider à mieux com-
prendre leur pathologie et leur prise
en charge. De nouveaux services leur
sont désormais proposés comme la
demande de second avis médical,
le paiement en ligne ou la prise de
rendez-vous. Bientôt, ils pourront
même se créer un espace personnalisé
sur le site. Les donateurs bénéficient
quant à eux aussi d’un espace dédié.
Innovant sur le plan technique, le
nouveau site s’adapte automati-
quement au support sur lequel il
s’affiche, afin d’offrir le même
confort de lecture sur ordinateur,
tablette ou smartphone, et il est
désormais relié aux autres canaux
digitaux, notamment les réseaux
sociaux (Facebook, Twitter, LinkedIn,
Youtube) afin de favoriser le partage
et l’échange autour de la lutte contre
le cancer menée à Gustave Roussy.
UN DUO DE FEMMES À LA
POINTE DE LA LUTTE
CONTRE LE MÉLANOME
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