COMMUNIQUÉ DE PRESSE

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Villejuif, le 21 décembre 2016
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
INNOVATIONS EN CANCÉROLOGIE
GUSTAVE ROUSSY FÉDÈRE LES ACTEURS DE LA RECHERCHE CLINIQUE
PRÉCOCE FACE À LA PERTE DE COMPÉTITIVITÉ DE LA FRANCE
De plus en plus nombreuses et toujours plus efficaces, les innovations thérapeutiques se
construisent et se réalisent à un niveau mondial. La France possède des atouts pour
inciter le développement des nouvelles molécules sur son territoire : son excellence
médicale et scientifique, ses infrastructures hospitalières de qualité, ses programmes de
screening moléculaire… Mais les évolutions réglementaires récentes, des délais
d’approbation des études trop longs, des financements publics contingentés menacent
son attractivité et donc l’accès précoce des patients français à l’innovation. Dans ce
contexte, comment la Société peut-elle garantir un accès rapide aux innovations de façon
pérenne ?
« Il s’agit d’un sujet à fort enjeu sociétal et cela devient de plus en plus difficile. Chaque acteur fait état de
la complexité qu’il gère lui-même en interne. Il faut améliorer l’ensemble de l’écosystème de la recherche
clinique précoce si l’on veut maintenir la France en tant que moteur de l’innovation thérapeutique »
précise le Pr Jean-Charles Soria, chef du Département d’Innovation Thérapeutique et des Essais
Précoces de Gustave Roussy lors de la Table Ronde organisée par le Département le 9 décembre
dernier à Paris.
Autorités de tutelles, agences réglementaires et de
moyens, médecins, chercheurs, académiques et
industriels, associations de patients… Les acteurs
de l’innovation thérapeutique en cancérologie (32
orateurs et 300 participants) se sont rassemblés
pour débattre autour de la recherche clinique
précoce et de la dynamique française face à la
compétitivité
internationale.
Objectifs :
faire
partager les critères clés de l’attractivité de la
recherche clinique française, développer les atouts
et lever les freins à l’innovation en cancérologie en
émettant des recommandations à l’ensemble des
tutelles.
Retrouvez le Best of de cette journée en vidéo
// Un vide réglementaire à combler en urgence
Aujourd’hui, les patients français ont un accès très précoce aux médicaments innovants, avant leur
première mise sur le marché grâce aux Autorisations Temporaires d’Utilisation (ATU). Sans doute un des
accès les plus précoces en Europe. En revanche, pour les médicaments ayant déjà une Autorisation de
Mise sur le Marché (AMM) dans une première indication, la prise en charge pour une nouvelle indication
est une des plus tardives d’Europe ; Même si les résultats cliniques sont très favorables et y compris
lorsqu’il n’existe pas d’alternative thérapeutique. Il faut alors plusieurs mois après la nouvelle AMM pour
que les médecins français puissent prescrire dans la nouvelle indication. Alors qu’ailleurs en Europe, les
médecins prescrivent le jour même de l’AMM dans la nouvelle indication.
À l’heure où les indications des médicaments d’immunothérapie en cancérologie s’élargissent
très rapidement, il est essentiel que ce problème soit réglé sans délai pour que les patients
français continuent d’avoir un accès rapide aux innovations thérapeutiques.
// Intégrer la phase précoce au système de soins
L’innovation en cancérologie est portée par des investissements en recherche, tant publics qu’industriels.
En phase précoce, il ne s’agit plus de déterminer seulement la toxicité d’une chimiothérapie administrée
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e
en 4 ou 5 ligne de traitement. Il s’agit au contraire de conduire des projets bio-médicaux complexes qui
arrivent beaucoup plus tôt dans le parcours du patient, parfois en 1
ère
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ou 2 ligne comme certaines
immunothérapies dans le mélanome ou le poumon. Il est donc important de repenser le positionnement
de la phase précoce, de l’intégrer clairement dans le système de soin en définissant ce qui relève du coût
imputable à la recherche du coût imputable au soin. En France, il existe une disparité territoriale de prises
en charge des patients en essais thérapeutiques. Pour harmoniser les pratiques il faut clarifier les règles
de financements des coûts par rapport aux surcoûts liés spécifiquement aux essais. A l’heure où il pèse
une menace sur les financements publics, il est nécessaire de maintenir et développer la part de
financement de l’Assurance Maladie dans les essais cliniques à travers leur dimension de soins
aux patients.
// Autres recommandations émises à l’issue de la table ronde
Pour booster l’écosystème de la recherche clinique précoce et maintenir un accès rapide des patients aux
innovations thérapeutiques de manière pérenne, il faudrait :
-
faire de l’attractivité de la France une priorité stratégique et organiser une
coordination nationale en saisissant le délégué ministériel à l’innovation en santé pour
coordonner tous les acteurs (HAS, ANSM, DGOS, académiques et industriels)…
-
améliorer l’organisation opérationnelle en promouvant des études de données de vraie
vie concernant les médicaments innovants faisant l’objet d’ATU/AMM, en harmonisant les
pratiques et recommandations de prise en charge des toxicités des thérapies innovantes…
-
Favoriser l’équité d’accès à l’innovation thérapeutique et la démocratie sanitaire en
maintenant la part de financement de l’assurance maladie sur les essais cliniques dans leur
dimension de soins aux patients, en clarifiant et simplifiant le dispositif de transition entre
ATU et AMM, en améliorant la diffusion de l’information sur les essais cliniques…
Retrouvez l’intégralité des recommandations issues de cette journée d’échange sur
https://www.gustaveroussy.fr/sites/default/files/actes-table-ronde-ditep-2016.pdf
/ A propos de Gustave Roussy
Gustave Roussy, premier centre de lutte contre le cancer en Europe, constitue un pôle d’expertise global
contre le cancer entièrement dédié aux patients. Il réunit 3 000 professionnels dont les missions sont le
soin, la recherche et l’enseignement. – www.gustaveroussy.fr – www.manifeste-innovationcancer.fr
CONTACT PRESSE :
GUSTAVE ROUSSY :
Chargée des relations médias – Claire Parisel – Tél. 01 42 11 50 59 – 06 17 66 00 26 – [email protected]
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