106 LABIÉES :
largement ovales, les autres à contour presque arrondi, obtuses
au sommet, mais terminées par une toute petite pointe; dents
espacées, grandes, ayant chacune plus de 1 mm. de longueur.
(Commun).
2.175. 4°. Variété Lloydii Grenier (de Lloyd) [Synonyme :
Mentha Lloydii Boreau]. •— Inflorescences de 4 à 8 mm. de lon-
gueur, composées de 3 à 6 faux-verticilles de fleurs superposés et
plus ou moins lâches; feuilles ovales, larges, arrondies ou en
cœur renversé à leur base, en pointe au sommet, à dents nom-
breuses et aiguës. (Assez commun).
2.175. 5°. Variété Lobeliâna Briquet (de Lobel) [Synonyme :
Mentlia aquatica variété Briquetidna Eouy], — Feuilles assez
étroitement ovales, à dents peu saillantes, comme aplaties, ne dé-
passant pas 1 mm. de longueur. (Assez commun).
2.175. 6°. Variété barbigera Briquet (barbue). — Feuilles as-
sez étroitement ovales, à dents saillantes, mesurant chacune de
1 à 2 mm.; pédoncules couverts de longs poils blancs. (Assez
commun ou assez rare).
2.175. 7°. Variété Weiheâna H. Braun (de Weihe) [Synonyme:
Mentlia Weiheana Opiz], — Feuilles assez étroitement ovales, à
dents saillantes, mesurant chacune de 1 à 2 mm.; pédoncules peu
poilus. (Commun).
2.176. Mentha rotundifôlia Huds. Menthe à feuilles
rondes [Synonyme: Mentlia rugósa Lam.] (pl. 469: 2.176, som-
mité fleurie). —- C'est une plante à odeur forte et assez désa-
gréable, de 25 à 80 cm., remarquable par ses feuilles ridées et
bosselées, qui croît, souvent en masse, dans toutes les contrées de
notre Flore. Ses fleurs blanches ou rosées se montrent depuis le
mois de juillet jusqu'en septembre, et quelquefois encore en oc-
tobre. Les feuilles sont sans pétiole, fortement ridées en réseau,
couvertes de petits poils rameux mêlés de poils courts, ovales ou
ovales-arrondies,
très obtuses au sommet qui porte une toute pe-
tite pointe, échancrées et en cœur renversé à leur base, crénelées
sur les bords, ordinairement vertes et velues sur la face supé-
rieure, le plus souvent blanches-cotonneuses sur la face infé-
rieure. Les fleurs sont disposées en faux-verticilles contigus, don-
nant à l'ensemble de l'inflorescence l'aspect d'un épi longue-
ment conique. Les bractées sont ovales en pointe, égalant ou
dépassant les fleurs. Le calice est relativement court, velu, en
cloche, à 5 dents longuement triangulaires, non contracté au
sommet du tube à la maturité, non velu en dedans vers ce même
sommet. La corolle est sans poils en dedans, à 4 divisions dont
l'une est échancrée et un peu plus large que les autres. Les 4
parties du fruit sont lisses à la surface et ovoïdes. C'est une
plante vivace dont les poils sont flexueux et crépus, à tiges
dressées produisant à leur base des ramifications qui restent au-
dessus du sol. La tige souterraine est ramifiée et les racines
adventives principales sont isolées ou par deux, insérées à l'ais-
selle des feuilles réduites à des écailles. (On a décrit diverses
anomalies de cette espèce: inflorescences verdies; tiges fasciées,
c'est-à-dire soudées ensemble dans leur longueur; feuilles verti-
cillées par 3, inflorescences à fleurs très petites longuement dépas-
sées par les bractées, etc.).
NOMS VULGAIRES. — En français :
Baume-sauvage,
Menthastre,
Bonhomme, Menthe-de-clieval,
Menthe-simple. En anglais: Apple-
Mint, Sorse-Mint, Bound-leaved-Mint. En allemand : Bunde-
Minze, Edelminze. En flamand: Bondbladige-Munt, Witte-Munt.
En italien: Mentastro,
Menta-salvatica. Ma.stra.nxo, Mentastro.
USAGES ET PROPRIÉTÉS. — La plante renferme une matière
colorante d'un rouge-orangé. — On cultive une variété horticole
« variegata », à feuilles panachées de vert et de blanc qui est
employée pour faire des bordures. — Ses fleurs sont visitées par
les abeilles qui y récoltent un nectar parfumé. — Plante stoma-
chique et antispasmodique. — On trouve dans les feuilles une
huile essentielle spéciale.
DISTRIBUTION. — Préfère assez souvent les terrains calcaires;
MENTHA
ne s'élève guère à plus de 1.600 m. d'altitude sur les pentes
bien exposées des diverses montagnes. — France: commun en
général.
•— Suisse
: Ouest et Sud de la Suisse
;
rare ou introduit
ailleurs. — Belgique: assez commun dans les Régions houillère et
hesbayenne
;
rare dans la Région campinienne
;
très rare dans la
Région de l'Ardenne.
Europe: presque toute l'Europe sauf les contrées tout-à-fait
septentrionales. — Hors d'Europe: Bithynie; Nord de l'Afri-
que; naturalisé dans l'Amérique du Nord et dans une partie de
l'Amérique du Sud.
On a décrit 9 variétés de cette espèce; on a décrit aussi 1
hybride principal entre cette espèce et l'espèce 2.174 Mentha ar-
vensis, comprenant 4 variétés ou hybrides secondaires. Les va-
riétés les plus remarquables de l'espèce sont les suivantes.
2.176. 2°. Variété elongata Pérard (à inflorescence allongée).
— Feuilles larges, assez épaisses, les supérieures presque arron-
dies; inflorescence allongée dont les faux-verticilles sont distants
les uns des autres dans la partie supérieure. (Commun).
2.176. 3°. Variété glabrescens Timbal-Lagrave (presque glabre)
[Synonyme: Mentlia Kroclteri Strail]. — Feuilles larges ou
presque arrondies, vertes sur les deux faces et à poils peu nom-
breux, plus ou moins minces, dentées assez profondément. (Assez
rare).
2.176. 4°. Variété serrata Pérard (à feuilles dentées en scie).
•— Feuilles larges, fortement dentées en scie, blanches-cotonneu-
ses en dessous mais à nervures ne formant pas, sur la face infé-
rieure, un réseau à mailles très nettement limitées. (Assez com-
mun. ou assez rare).
2.176. 5°. Variété mantima Gadeceau (maritime). — Inflores-
cences courtes et réunies les unes près des autres au sommet de
la tige ; feuilles très blanches-cotonneuses en dessous. (Çà et là,
surtout sur le littoral).
2.176. 6°. Variété oblongifolia Strail (à feuilles oblongues).
— Feuilles assez étroitement allongées, dont la plupart ont un
contour en ellipse, bordées irrégulièrement do dents inégales et
plus ou moins aiguës. (Assez commun).
2.177. Mentha silvéstris L. Menthe silvestre
[SynonymesiMèntlia longifolia Huds.; Mentlia
càndicans
Crantz;
Mentlia nemorosa Willd. ; Mentha gratlssvma Lej.] (pl. 469 :
2.177, tige fleurie; 2.177 b., sommité fleurie de la sous-espèce).
— Les formes que l'on peut réunir sous ce nom sont des plantes
dont la taille varie de 30 cm. à 1 mètre et qui se trouvent plus
ou moins répandues dans presque toutes les contrées de notre
Flore, au bord des ruisseaux et dans les endroits humides. Le
type principal croît souvent en masse, et peut occuper, sur les
pentes humides des montagnes ou au confluent des ruisseaux, des
espaces considérables, participant alors à l'aspect général du
paysage. Les fleurs, rosées, blanches, lilacées ou rougeâtres, se
montrent de juillet à septembre, et parfois encore en octobre. Ces
plantes ont les caractères communs suivants. Les feuilles sont
ovales-allongées, aiguës au sommet, dentées en scie sur les bords,
à dents pomtues, arrondies ou un peu en cœur renversé à la base,
sans pétiole ou à pétiole très court. L'ensemble des fleurs forme
des inflorescences ayant l'apparence d'épis cylindriques, dont les
faux-verticilles inférieurs sont parfois écartés les uns des autres.
Les bractées sont très étroites et très aiguës, plus longues que les
boutons, ayant à peu près la même longueur que les fleurs déve-
loppées. Le calice, plus ou moins en forme de cloche, est sans
poils en dedans, à 5 divisions étroites et longuement aiguës; à la
maturité, il se contracte au niveau supérieur du tube. La corolle,
sans poils en dedans, présente 4 lobes dont l'un est échancré au
sommet et un peu plus large que les 3 autres. Les 4 parties du
fruit sont ovoïdes et couvertes de petites ponctuations, parfois
très fines. Ce sont des plantes vivaces, odorantes, à tiges flori-
fères dressées, et dont la tige souterraine, ramifiée, porte des
racines adventives ordinairement isolées, quelquefois groupées