PREFACE
En ce début de 21ème siècle il était temps, pour les communistes, de
faire le ménage.
De compromis en compromissions, du « socialisme réel » à l’abandon
de tous les outils forgés par Marx, Engels, Lénine et Staline, les
communistes, le communisme, n’étaient même plus une « hypothèse ».
Il faut dire que fonder le premier Etat de Dictature du prolétariat, puis
gagner la guerre contre l’armée nazie, tout cela ne rendit pas la tâche
facile aux peuples et au Parti Communiste de l’Union Soviétique. On
oublie trop facilement ces choses nous qui, depuis des années, vivons
dans le calme apparent de la démocratie bourgeoise.
Alors il est facile, depuis des années aussi, de parler sans fin de ce que
les communistes auraient du faire si…
Mais la voie de la Révolution ne commence pas par « il était une
fois… », ce n’est pas un conte, ni un schéma pré-établi. Elle est tout sauf
un dogme.
Et, bien sûr, les falsificateurs ne manquent pas. Du gauchiste agité en
passant par toutes les teintes de ceux qui parlent de « socialisme », sans
oublier l’ennemi de classe direct : la bourgeoisie ; tous s’emploient avec
leurs moyens à réviser l’histoire, à brouiller les cartes. Ils étaient déjà là en
Russie en Mars 1917, en 1938-1939 en France, en Mai 1968.
La voie de la Révolution est complexe, elle demande de la rigueur
pour soi, comme envers les autres. Elle requiert de l’étude et de
l’engagement. De la théorie et de la pratique. De prendre des risques et
d’être apte à les mesurer.
L’auteur de cet ouvrage nous livre ce qui nous manquait. Un outil
précieux pour comprendre le monde d’aujourd’hui. Un outil précieux
donc pour transformer ce monde.
De bout en bout la démarche est rigoureuse. On part des faits, on les
passe au crible des outils du matérialisme dialectique, on élabore un axe
de travail. La suite ? : Passer à l’action pour écrire l’histoire, pour la faire.
Voici donc entre nos mains ce qui doit d’abord être
consciencieusement étudié, si possible à plusieurs, car rien de plus
stimulant que la discussion et la contradiction. Sans théorie
révolutionnaire, pas d’action révolutionnaire.
Et l’action justement ? Qu’est-ce un communiste sinon une personne
qui engage sa vie dans un acte volontaire, celui de vouloir renverser cet
Ordre qui broie, hommes, femmes, consciences, de part le monde.