APPEL A CANDIDATURE PROJET DE COPRODUCTION CFPL / MAISONS D’OPERA Le Centre Français de Promotion Lyrique (CFPL) et 15 maisons d’opéras de France ouvrent un concours destiné aux équipes de metteurs en scène - décorateurs - costumiers - éclairagistes. Les candidats devront travailler sur un projet de production pour l’œuvre de Rossini : « Il Viaggio a Reims » Le projet retenu au terme des épreuves du concours sera monté au Grand Théâtre de Reims en septembre/octobre 2008 puis dans de nombreux opéras pendant les saisons 2008/2009 et 2009/2010. Dans un premier temps, les équipes devront faire parvenir au CFPL avant le samedi 2 juin 2007, un dossier comprenant : • 1) Le formulaire d’inscription rempli par chaque membre de l’équipe • 2) Un CV pour chaque membre de l’équipe (étant entendu que « l’équipe » peut être constituée de moins de quatre personnes à partir du moment où toutes les compétences de metteur en scène - décorateur - costumier – éclairagiste sont représentées). • 3) Une note d’intention dramaturgique limitée à une page (en français). • 4) Une esquisse en couleur du décor sur format A4. • 5) Une maquette de costume en couleur sur format A4. Le projet déposé devra exclure toute utilisation vidéo. Parmi ces envois, un jury composé de directeurs d’opéras et de directeurs techniques choisira douze projets au maximum. Dès la fin du mois de juin 2007, ces lauréats seront appelés à fournir pour le lundi 3 septembre 2007 : • 1) Une maquette en volume à l’échelle 1/50e basée sur les plans de l’Opéra-Théâtre de Metz • 2) Un plan du décor basé sur les plans de l’Opéra-Théâtre de Metz. • 2) L’ensemble des maquettes de costumes. L’ensemble tiendra compte du budget prévisionnel qui aura été transmis aux lauréats. L’équipe lauréate sera choisie à la fin du mois de septembre 2007. Elle devra alors travailler à la réalisation des plans définitifs du décor et à l’échantillonnage des costumes sous le contrôle d’un directeur technique attaché à la production. Celui-ci s’assurera de la compatibilité du projet pour chaque théâtre de la tournée. Les ateliers de décors et de costumes qui réaliseront la production seront déterminés par les théâtres participant à cette coproduction. Le montant des cachets de conception et de réalisation sera annoncé avec le choix des douze lauréats. Chaque membre de l’équipe lauréate sera rémunéré par l’ensemble de la coproduction au jour de la première représentation au Grand Théâtre de Reims. Chaque théâtre versera ensuite un cachet de réalisation au metteur en scène et à l’éclairagiste qui suivront la production en tournée. Ces cachets ne feront l’objet d’aucune négociation. Pour tout renseignement s’adresser au CFPL : [email protected] Centre Français de Promotion Lyrique, 41, rue du Colisée, 75008 PARIS IL VIAGGIO A REIMS Ossia L’albergo del Giglio d’oro Dramma Giocoso en un acte, composé pour le couronnement de S.M. Charles X, roi de France Livret de Luigi Balocchi Musique de Gioachino Rossini Création : Paris, Théâtre Italien, le 19 juin 1825 ARGUMENT La scène se déroule à l’hôtel du Lys d’or, dans la ville thermale de Plombières-les-Bains. Acte unique Premier Tableau N°1 : Introduzione Maddalena, la gouvernante, houspille les serviteurs de l’hôtel, dont elle a du mal à se faire obéir (« Presto, presto... su, coraggio ! » : « Vite, vite... allez, courage ! »). Le docteur, Don Prudenzio, fait une brève inspection. Madame Cortese, la propriétaire d’origine tyrolienne, intervient à son tour pour coordonner tout ce petit monde (aria « Di vaghi raggi adorno » : « Resplendissant de splendides rayons »). Il s’agit de préparer comme il se doit le voyage des hôtes illustres de l’hôtel, qui se rendent à Reims pour assister au couronnement de Charles X. Entre la comtesse de Folleville, une parisienne obsédée par ses tenues ; elle se fait du souci car ses malles ne sont toujours pas arrivées. Don Luigino, son cousin, vient lui annoncer que la diligence apportant les bagages s’est renversée, endommageant le chargement. A cette nouvelle, la comtesse s’évanouit. N°2 : Récitatif et Aria de la comtesse « Partir, o ciel ! desio » (J’aimerais partir, ô ciel !) A en croire Prudenzio, la comtesse est en danger de mort. Luigino et le baron de Trombonok, un officier allemand fou de musique, refusent ce diagnostic. Ils ont raison : elle reprend vite ses esprits. Son désespoir, en revanche, est intact : privée de ses précieuses toilettes, la coquette est condamnée à renoncer au sacre : « Lo vieta l’onor mio, La patria lo vieta ancor. » (« L’honneur me le défend, la patrie me le défend également. ») Mais sa femme de chambre, Modestina, lui apporte un carton contenant un chapeau de prix, rescapé de l’accident. La comtesse laisse éclater sa joie. Au nom de tous les voyageurs, Trombonok demande au valet Antonio de préparer les bagages pour un départ le soir même. N°3 Sextuor (Libenskof, Alvaro, Profondo, Trombonok, Cortese, Melibea) – Aria de Corinna « Arpa gentil » (Harpe chérie) Trombonok est rejoint par Don Profondo, homme de lettres toqué d’antiquités, et Don Alvaro, grand d’Espagne. Ce dernier lui présente la marquise Melibea, une jeune et belle veuve polonaise dont il est épris et qui voudrait se joindre au voyage. Paraît ensuite Libenskof, un comte russe lui aussi amoureux de Melibea. Alvaro le provoque et ils en viennent aux armes, tandis que Madame Cortese s’inquiète car on n’a toujours pas trouvé de chevaux. De douces sonorités de harpe s’échappent de la chambre de Corinna, mettant un terme à ce brouhaha. La poétesse improvisatrice chante un hymne à l’amour et à la concorde. N°4 Scène et aria de lord Sidney « Invan strappar dal core » (J’essaie en vain d’arracher de mon cœur) Lord Sidney, un noble anglais, brûle pour Corinna d’un amour intense ; il n’ose toutefois lui déclarer sa flamme et, au lieu de cela, fait déposer devant sa porte, par des villageoises, plusieurs corbeilles de fleurs. Il se lamente sur son sort. Toujours en quête de pièces de collection, Profondo demande à l’Anglais, sidéré, où l’on peut se procurer l’épée de Fingal et la cuirasse d’Arthur... Il remet à Corinna une lettre de Rome et rassure la jeune protégée de la poétesse, Delia, quant à son contenu. Découvrant les corbeilles fleuries devant sa porte, Corinna a une tendre pensée pour lord Sidney, dont elle connaît la passion secrète. Elle cueille une fleur et l’accroche sur son sein. N°5 Récitatif et duo (Belfiore, Corinna) « Nel suo divin sembiante » (Sur son céleste visage) Trouvant seule la poétesse, le chevalier Belfiore tâche de la séduire. Il fait mine de lui demander conseil sur la manière de déclarer sa flamme à une mystérieuse personne. Il lui déclame un poème d’une pédanterie qui laisse Corinna stupéfaite. Cet étonnement tourne à l’irritation quand Belfiore dévoile à la poétesse qu’elle est l’élue de son cœur. Belfiore prend cette colère pour l’aveu de son amour. N°6 Aria de Don Profondo « Medaglie incomparabili » (Médailles incomparables) A la demande du baron, Don Profondo fait l’inventaire de tous les objets de valeur que les différents voyageurs emporteront avec eux. A la comtesse qui cherche Belfiore, il révèle que celui-ci prenait quelques minutes plus tôt « une leçon de poésie ». Comprenant que son chevalier servant courtise également la poétesse, Folleville jure de se venger. Trombonok arrive avec une nouvelle épouvantable, qu’il n’a pas le courage d’annoncer. C’est donc Zefirino, le garçon de course, qui apprend à la petite société que plus un cheval n’est disponible et qu’ils doivent renoncer à leur projet. N°7 Gran pezzo concertante a 14 voci « Ah, a tal colpo inaspettato » (Ah ! ce coup inattendu). Les voyageurs manifestent leur stupeur et leur désarroi. Madame Cortese apporte une lettre qui devrait les consoler : le roi donnera dans quelques jours d’autres réjouissances, cette fois à Paris. Tous pourront partir pour la capitale dès le lendemain, par la diligence régulière, et la comtesse invite ses compagnons de voyage à séjourner en son hôtel particulier. Pour le soir même ils décident de fêter à leur manière l’avènement du nouveau roi, en organisant un festin grandiose réunissant toute la ville et en distribuant le reste de leurs économies aux nécessiteux. N°8 Duo (Libenskof, Melibea) « D’alma celeste, o Dio ! » (D’une âme céleste, ô Dieu !) Coupable d’une jalousie envers Alvaro que Melibea juge déplacée, Libenskof subit le courroux de sa belle. Elle finit toutefois par lui pardonner et lui avouer qu’elle lui rend son amour. Le banquet se prépare. Des musiciens sont annoncés, ainsi que des danseurs. Second Tableau N°9 Finale Dans un somptueux jardin, la fête commence, ordonnée par Trombonok. Il propose un toast au nouveau roi dans le style des diverses nations représentées : Hymne allemand, Polonaise, Hymne russe, Chanson espagnole, Hymne anglais, Chanson française, Tyrolienne. Puis Corinna cède à la demande générale d’une improvisation sur les hauts faits de l’histoire de France. Toute l’assemblée se rejoint pour louer le nouveau souverain et le Lys resplendissant qui est son emblème. Discographie : Il Viaggio a Reims – Claudio Abbado Gasdia, Valentini, Cuberli, Ricciarelli, Araiza, Ramey, Raimondi, Nucci Chamber orchestra Europe - DEUTSCHE GRAMMOPHON