Osler, Hoskin & Harcourt s.e.n.c.r.l./s.r.l. Institut des administrateurs de sociétés
Responsabilités des administrateurs au Canada
Le nom de Purdy Crawford est synonyme du
monde du droit et des aaires au Canada. Considéré
comme le « doyen émérite du droit des sociétés
canadien », il a été le mentor de bon nombre des
plus grands penseurs du Canada dans le domaine
économique, et il est reconnu pour sa contribution
à l’évolution de la façon dont se font les aaires dans
les salles de conseil, particulièrement au sujet de
l’accès aux femmes.
Peter Dey, l’auteur original du guide Responsabilités
des administrateurs au Canada, a présidé le comité de
la Bourse de Toronto sur la gouvernance d’entreprise
au Canada, qui a publié l’important rapport Dey, qui a
établi les normes de gouvernance pour les sociétés
canadiennes. En plus d’une brillante carrière à titre de
conseiller en fusions et acquisitions, de chargé de la
réglementation des valeurs mobilières et de banquier
d’investissement, Peter demeure un administrateur de
sociétés actif et continue de diriger le processus de
réforme, y compris au sujet de l’importance cruciale
de la diversité.
Brian Levitt est un vice-président du conseil d’Osler
et il a connu de brillantes carrières à titre d’avocat
prodiguant des conseils en matière de fusions et
acquisitions et de gouvernance d’entreprise, et à titre
de chef de la direction d’une société qui était alors
l’une des plus grandes au Canada en termes de
capitalisation boursière. Pendant plus de 25 ans, il a
agi à titre d’administrateur de diverses sociétés
ouvertes et il agit actuellement à titre de président
d’un conseil d’administration, après avoir auparavant
occupé ce poste pour une autre société.
L’évolution de la gouvernance d’entreprise
Selon ces trois professionnels, le monde de la
gouvernance d’entreprise a bien changé au cours des
dernières années.
« La fonction d’administrateur de société n’est plus un
« club réservé aux hommes », comme c’était le cas
par le passé, » a déclaré Purdy. « On reconnaît
davantage les conits d’intérêts réels ou potentiels et
la nécessité de se pourvoir de processus transparents
et ecaces pour obtenir les résultats adéquats. On
met aussi davantage l’accent sur le professionnalisme,
la formation, le mentorat et la méritocratie. »
Peter en convient. « Je crois que l’évolution qui s’est
produite est l’augmentation signicative de la
proposition d’investisseurs institutionnels dans nos
marchés des capitaux, avec un vaste éventail
d’horizon temporel de placements imposant une
gamme tout aussi grande de pressions sur les
conseils d’administration. »
« L’attention accrue portée au rôle et aux responsabilités
des administrateurs dans la communication du
rendement d’une société a commencé après le
scandale d’Enron et l’adoption de la loi Sarbanes
Oxley aux États-Unis, et s’est intensiée avec
l’émergence des investisseurs activistes et l’incidence
de la grande récession sur les marchés nanciers, »
a ajouté Brian. « Alors que l’économie reprend du
mieux, les administrateurs ne doivent pas perdre cela
de vue. On reconnaît une bonne gouvernance non pas
à ses bons processus, mais à des aaires saines.
On ne peut s’attendre des administrateurs à ce qu’ils
garantissent des résultats parfaits. En aaires, vous
devez prendre des risques, car sans risque, il n’y
aurait pas de prots. Cela peut augmenter le risque
que les jugements soient contestés, mais les
administrateurs qui posent des jugements d’aaires
en se fondant sur des faits n’ont rien à craindre. »
Ouvrir la voie à une bonne gouvernance
d’entreprise
S’il est vrai que la gouvernance d’entreprise au
Canada a évolué au cours des dernières années, les
principes fondamentaux demeurent les mêmes.
« Il y a toujours eu une reconnaissance de la valeur
intrinsèque du comportement éthique de la part de
toutes les parties intéressées, » arme Purdy. « Mais
bon nombre de ces facteurs ont été ocialisés dans
les lois et les lignes directrices. Toutefois, leur valeur
essentielle a toujours été là. Il est simplement à la
mode de la reconnaître. »
« Il y a toujours eu de bons conseils d’administration
orant de la valeur et une supervision ecace de la
direction, » convient Brian. « Bien que le processus
guidant ce comportement a pris de l’importance au
cours des dernières années, l’idée de base demeure
aussi importante qu’elle l’a toujours été. »
Selon Peter, ces comportements sous-jacents
soulignent la pertinence continue de nos premières
lignes directrices en matière de gouvernance. « La
gouvernance, c’est simplement le gros bon sens, »
dit-il. « Lorsqu’on rassemble un groupe de personnes,
il s’agit des mesures qu’ils prennent pour s’assurer de
prendre des décisions sensées. »