Stèle dédiée à OSiriS et leS dieux
d’AbydOS pAr le pOrte-étendArd
du rOi AAkheperOu-men-SOu-iAm
Égypte, Abydos, règne d’Amenhotep II
(vers 1450-1425 avant notre ère), calcaire polychrome
hydrie
Scène de myStèreS éleuSienS
Grèce, Athènes, 2e quart du IVe siècle avant notre ère,
céramique à figures rouges et rehauts de couleurs
Sur cette stèle funéraire, le lotus apparait sous différents
états : tige, bouton, fleur. Cette plante aquatique est
fréquemment représentée dans les scènes figurées
de l’Égypte antique. Symbole de vie et de renaissance,
elle serait même, selon certaines traditions, à l’origine
de la création du monde : c’est sur la première terre
qui émergea de l’eau qu’un lotus se serait développé.
Le défunt est représenté dans le registre supérieur,
assis en compagnie de son épouse. Il porte une fleur à
ses narines pour en respirer l’odeur suave, promesse
de la vitalité retrouvée dans l’au-delà. La beauté de la
fleur en fait aussi un ornement servant ici de bandeau
sur la perruque des filles et de l’épouse du défunt. On
la retrouve également enroulée autour de récipients
déposés sous les tables d’offrandes.
Dans l’Égypte ancienne, les deux plantes que l’on nomme
lotus sont en réalité des nymphéas : le bleu s’épanouit
aux premières lueurs du jour (Nymphaea caerulea) et le
blanc fleurit la nuit (Nymphaea lotus). C’est à l’arrivée
des Perses en 525 avant notre ère, que le véritable lotus
(Nelumbo lotus) est introduit en Égypte.
Un décor végétal se développe sur le revers de cette
hydrie, vase destiné à contenir et à verser de l’eau. Le
motif floral principal est la palmette, inspiré des feuilles
du palmier. Des lignes courbes et des volutes soulignent
puis relient les motifs. Ce décor mouvant et foisonnant
s’oppose au statisme des trois divinités représentées
sur la face. On identifie au centre Déméter, déesse
de l’agriculture et de la fertilité, assise un sceptre à la
main, sa fille Perséphone tenant deux torches allumées,
de retour sur terre après six mois passés aux Enfers,
et Dionysos, dieu de la vigne et du vin, installé sur un
rocher. Leur présence dans cette scène évoque le cycle
des saisons, ainsi que la culture de la vigne et du blé.
Les différentes propriétés médicinales des plantes
étaient connues des anciens Grecs. Déméter a par
exemple recours au pavot pour oublier un moment
l’absence de sa fille Perséphone enlevée par le Dieu des
enfers Hadès.
1er étAGe
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