B. Si récidive:
AINS pendant 3–4 semaines associé à la Colchicine pendant 6 mois
C. Si le patient reste symptomatique ou récidive à nouveau:
Même traitement qu’auparavant avec adjonction de stéroides.
D. Patient réfractaire:
Immunosuppresseurs ou péricardectomie
Dosages (6)
Aspirine : 750/1000 mg ttes les 3–4 x/jour pendant une semaine à
10 jours diminution progressive sur 3–4 semaines
Ibuprofen : 600 mg 3x jour pendant 7–10 jours (dose maximale de
3200 mg/j)
diminution progressive sur 3–4 semaines
NB : Si présence d’une périmyocardite ou d’une myopéricardite,
éviter les hautes doses d’AINS et se contenter de la posologie la plus
faible ecace et sur une courte période.
Introduction d’antacides recommandée au vu des doses élevées
prescrites
Colchicine : 0.5 mg/j si poids < 70 kg
2 x 0.5 mg/ si poids > 70 kg
Dose de charge possible de 1–2 mg le premier jour seulement
(facultatif et selon clinique)
Réduction progressive sur 3–4 semaines
Prednisone : 0.2 à 0.5 mg/kg suivie d’une diminution très progressive.
Quel est le pronostic des formes virales
ou idiopathiques ?
La survenue de récidive n’est normalement pas un facteur de mau-
vais pronostic et seule une minorité de patients évoluera en forme
dite réfractaire. Si la plupart des atteinte myocardique sont totale-
ment réversibles, ainsi que l’a démontré le travail d’Imazio, la pré-
sence d’une atteinte myocardique expose néanmoins à un risque
supplémentaire de dysfonction résiduelle. Dans l’ étude d’Ima-
zio portant sur 486 patients (5), le risque d’observer une fraction
d’éjection < 55% à 12 mois n’était que de 1% dans les formes consi-
dérées comme purement péricardique, de 8% lors de Myopéricar-
dite et de 15% chez les patients du groupe Périmyocardite.
Les patients présentant une dysfonction ventriculaire à l’entrée
doivent donc être suivi étroitement par la suite et bénécier d’un
traitement spécique d’insusance cardiaque si la fraction d’éjec-
tion est inférieure à 55%. La majorité va progressivement récupérer
mais un petit nombre d’entre eux verront leur fonction se dégra-
der avec le temps.
De plus, tout patient considéré comme porteur d’une myocar-
dite associée ne pourra exercer une activité sportive avant un délai
de 6 mois en raison d’un risque accru d’arrythmies ventriculaires
à l’eort durant la phase inammatoire de la myocardite (14).
Quand suspecter une évolution en péricardite
constrictive ?
Une évolution en péricardite constrictive est rare lors de forme virale,
observée chez 3 patients seulement d’un collectif de 486 pts (4).
De manière générale, une péricardite constrictive doit être sus-
pectée lors de l’installation d’une dyspnée d’eort et/ou surtout
d’un tableau d’insusance cardiaque droit non explicable par une
autre raison chez un patient :
l Ayant souert précédemment de péricardite aigue
l Ayant dans ses antécédents une opération cardiaque
l Ayant subi dans le passé une radiothérapie thoracique, le plus
souvent pour lymphome
l Ayant été traité pour tbc ou présentant des calcications en
regard du myocarde sur la RX de thorax
Les causes préférentielles de la péricardite constrictive sont actuel-
lement idiopathiques, post-opératoires ou actiniques et non plus
tuberculeuse, comme dans le passé.
Des signes d’insusance cardiaque gauche n’apparaissent en
général que tardivement, quand la pression intrapéricardique est
très élevée. L’ECG peut s’accompagner de petits potentiels (< 0.5
V dans les périphériques). Le diagnostic sera conrmé par écho-
cardiographie, secondé si nécessaire par un CT-scan ou une IRM,
voire même un cathétérisme cardiaque (15).
PD Xavier Jeanrenaud
Cardiologie, CHUV, Rue du Bugnon 46, 1011 Lausanne
Xavier.Jeanrenaud@chuv.ch
B Références
sur notre site internet : www.medinfo-verlag.ch
Message à retenir
◆ Face à une suspicion clinique, la première étape consiste à valider
rapidement le diagnostic, quitte à adresser le patient à l’hôpital pour
investigations au moindre doute de maladie coronaire ou d’autres
pathologies aortiques ou pulmonaires
◆
La deuxième étape consiste à déterminer la présence ou non d’une
atteinte myocardique et d’un épanchement péricardique ainsi que défi-
nir l’étiologie. Un processus néoplasique, bactérien, ou une maladie
immunologique doivent tout particulièrement être exclus. Dans plus des
deux tiers des cas, on conclura à une forme dite virale ou idiopathique
◆ Ces formes sont le plus souvent de bon pronostic mais peuvent néanmoins
être difficiles à traiter avec un taux de rechute de près de 30%. Le traite-
ment démontré le plus efficace et à même de diminuer le taux de récidive
repose actuellement sur l’association d’AINS et de Colchicine. Il existe
néanmoins des contre-indications à l’administration de cette dernière
substance, à respecter scrupuleusement en égard à sa potentielle toxicité
◆ Les formes liées à des maladies auto-immunes ou à un processus
néoplasique sont les plus rebelles et doivent recevoir le traitement jus-
tifié par leur maladie de base
Take-Home Message
◆ Besteht klinisch der kleinste Zweifel, dass eine koronare Herzerkran-
kung oder andere Erkrankungen der Aorta oder der Lunge vorliegen
könnten, so ist die Überweisung des Patienten in ein Spital der erste
Schritt zur schnellen Abklärung bzw. Bestätigung der Diagnose
◆ Der zweite Schritt besteht darin abzuklären, ob das Myokard mitbe-
troffen ist und ob ein Perikarderguss vorliegt. Selbstverständlich ist die
Ätiologie zu bestimmen. Besonders neoplastische und bakterielle Pro-
zesse oder immunologische Erkrankungen müssen ausgeschlossen
werden. Bei mehr als zwei Drittel der Fälle handelt es sich um eine
sogenannte virale oder idiopathische Form
◆
Diese Formen haben in der Regel eine gute Prognose, können aber
dennoch schwierig zu behandeln sein und weisen eine Rückfallquote
von fast 30% auf. Die Behandlung, die sich am wirksamsten erwiesen
hat und gleichzeitig die Rückfallquote verringert, besteht derzeit in
einer Kombination aus NSAR und Colchicin. Für die Anwendung letzte-
rer Substanz bestehen jedoch auch Kontraindikationen. Eine gewissen-
hafte Anwendung ist wegen der potenziellen Toxizität zu gewährleisten
◆ Krankheitsformen, die durch Autoimmunerkrankungen oder einen
neoplastischen Prozess hervorgerufen wurden, sind am schwierigsten
zu therapieren und müssen eine auf die Grunderkrankung abge-
stimmte Behandlung erhalten.
FORTBILDUNG · MEDIZIN FORUM
info@herz+gefäss _ 02 _ 2014 33