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Toutefois, des progrès dans différents domaines ont été enregistrés au cours de ces dix dernières
années indiquant des avancées en termes de satisfaction des besoins fondamentaux des Wallons.
En matière de santé, plusieurs évolutions positives sont observées.
L’accès financier aux soins de santé (indicateur 3) s’est amélioré entre 2004 et 2013. La part de la
population ayant souffert au cours des 12 derniers mois d’une maladie cardiovasculaire (indicateur 4)
reste quant à elle stable depuis 2008 à un niveau se situant dans les moyennes nationales. La qualité
de l’air semble également s’améliorer avec une diminution des émissions de particules fines (dont le
diamètre est inférieur à 2,5 micromètres) entre 2004 et 2012 et de l’exposition de la population
wallonne à des concentrations moyennes annuelles supérieures à 10µg/m³ (valeur indicative de
l’Organisation Mondiale de la Santé)19 (indicateur 5).
Concernant les habitudes alimentaires, 28% de la population wallonne consommait en 2013 la
quantité journalière recommandée de fruits (indicateur 6), c’est-à-dire moins d’une personne sur
trois. De manière générale, les habitudes alimentaires des Wallons sont assez défavorables, comme
en témoigne également la consommation quotidienne de boissons rafraichissantes sucrées qui est
restée inchangée entre 2008 et 2013, à un niveau équivalant à 30%.
Par rapport au logement, des progrès ont été réalisés entre 2006 et 2013 en matière de salubrité des
logements occupés par les ménages privés wallons (indicateur 7). Toutefois, en matière
d’accessibilité aux transports en commun, seulement 61% des logements sont situés à proximité
d’arrêts de transports en commun bien desservis (indicateur 8). Par ailleurs, 48 des 262 communes
wallonnes ne disposent d’aucune zone d’accessibilité en transport en commun.
Quant à la situation des jeunes et des femmes, des progrès sont observés. Le chômage des jeunes
(indicateur 9), s’il reste néanmoins trop élevé (supérieur à 25%), est en légère diminution entre 2004
et 2013. En matière d’égalité des genres, les discriminations salariales sur base du sexe (indicateur
10) se réduisent fortement depuis 2007.
Indice des conditions de bien-être de l’IWEPS
Dans le cadre de ses travaux sur les indicateurs complémentaires au PIB, l’IWEPS a élaboré un
indice des conditions de bien-être (ICBE). Il s’agit d’un indicateur synthétique qui mesure les
conditions matérielles et la qualité de vie des citoyens dans les 262 communes wallonnes. Cet
indicateur constitue une première étape dans le calcul d’une mesure plus globale du bien-être.
D’autres caractéristiques des individus et des territoires de vie sont à prendre en compte mais ne
peuvent être mesurées à partir des sources disponibles.
L’ICBE a été calculé une première fois en mai 201420 et une deuxième fois en juin 201521.
19 L’année 2014 est une année exceptionnellement favorable en matière de concentration de particules fines
(PM = particulate matter) en raison de conditions climatiques singulières. Ceci explique, du moins
partiellement, les résultats positifs sur la période.
20 Ruyters C., Reginster I., Vanden Dooren L., Charlier J. (2014), Indicateurs complémentaires au PIB : l’indice
des conditions de bien-être en Wallonie (1er exercice), Rapport de recherche, IWEPS
21 Ruyters C., Reginster I., Vanden Dooren L., Charlier J. (2015), Indicateurs complémentaires au PIB : l’indice
des conditions de bien-être en Wallonie (2e exercice), Rapport de recherche, IWEPS