La forme interrogative en jouant

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Français
Grammaire
Date de création : 06/1997
Date d’actualisation : 05/2010
Le verbe : la forme interrogative en jouant
Public :
- primaire et collège
Durée :
- 20 à 30 minutes
Matériel :
- texte
- crayon
- papier
Objectif(s) : savoir reconnaître et maîtriser les phrases de forme interrogative.
Déroulement de(s) activité(s)
Un exemple à partir du conte « chacal, tu joues mal », tiré d'un recueil de contes africains « le fils du
vent », d’Ashley Bryan. C’est un exemple qui peut être transposé à n’importe quel texte choisi, en
fonction de l’âge de l’enfant.
Chacal tu joues mal est un conte qui nous ramène dans le monde des animaux. C'est une merveilleuse
histoire, qui parle aux enfants de ce qu'ils vivent au quotidien, dans la cour de récréation.
L'accompagnateur lit les extrait de texte à voix haute (pour les plus petits) ou pourra faire lire les
enfants à haute voix (pour les plus grands).
Plusieurs questions seront ensuite posées aux enfants pour comprendre la phrase interrogative.
Dans l'extrait suivant un chacal voudrait obliger un lièvre à jouer avec lui.
« - Allez, on joue ! N'est-ce pas que tu veux jouer ? Joue avec moi ! Parce que jouer, il n'y a que ça de
vrai !
− Lâche-moi ! Tu me... tu m'étouffes ! Bégaie Lièvre le souffle coupé. »
A la suite de cette lecture l’accompagnateur peut interroger l’enfant, comme par exemple : si nous
voulons jouer ce petit dialogue, combien devons-nous être d'acteurs ? Si nous ne sommes que deux,
nous butons sur bégaie lièvre, le souffle coupé », qui appartient au récit plutôt qu'à la parole. Nous
avons déjà rencontré cette difficulté ? Vous avez un sentiment de déjà vu ? Vous avez raison.
La pédagogie est un art de la répétition.
Certaines phrases donnent des ordres, et d'autres posent des questions. A quoi les reconnaît-on ?
« Allez on joue ! » pose problème. C'est d'avantage une invitation qu'un ordre. Les valeurs du point
d'interrogation et du point d'exclamation méritent d'être discutées. Cette discussion ne débouche pas sur
un savoir, une définition, une leçon. Elle se suffit à elle-même.
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Le chacal peut-il poser autrement la même question? Les possibilités sont nombreuses: « Veux-tu
jouer? » « Est-ce que tu veux jouer? » « Tu veux jouer? » « Hein, que tu veux jouer? »
S'il en avait les moyens, que pourrait lui répondre le lièvre?
« Non , je ne veux pas jouer. », « Non, je n'ai pas envie de jouer. », « Non et non, je ne veux pas. »
« Non, je ne jouerai pas. Je ne veux pas. »
Laquelle de ces formulations est la plus élégante ? Laquelle est la plus énergique ? A vous de savoir
mener le débat avec l'enfant.
Essayons maintenant un petit jeu. L'accompagnateur donne à l'enfant une phrase, par exemple : « je lis
un livre. » L'enfant doit imaginer la question qui amènera cette réponse. Il a d'ailleurs le choix : « que
fais tu ? », « qu'est-ce que tu fais ? » ou « Que lis tu ? »
Attention, toutes les phrases ne sont pas susceptibles d'être des réponses à des questions ou, du
moins, les questions ne sont pas toujours évidentes. Le premier travail à faire est d'imaginer la ou
les questions auxquelles répond cette affirmation.
Leur simple formulation permet de comprendre parfois le sens et le son de la phrase.
Tiré de « la grammaire et un jeu d'enfant », Calmann Levy, 1997
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