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32  NOVEMBRE 2013
CONSEILLER PME
avantage dans le cas où le revenu de la
société est admissible à la DPE et celui 
de l’actionnaire est imposé au taux maxi-
mum. Si le revenu d’entreprise gagné par la 
société n’est pas admissible à la DPE, l’op-
tion salaire est alors la plus avantageuse. 
Cas n° 2 (voir tableau en page 34)
La société a gagné un revenu d’entreprise
actif de 64516,80$³.
Dans ce deuxième cas et toujours d’un 
point de vue strictement pécuniaire, un 
actionnaire a tout avantage à se verser un 
dividende ordinaire plutôt qu’un salaire, les 
économies étant considérables. De même, 
si le revenu d’entreprise gagné par la société 
n’est pas admissible à la DPE, l’option 
dividende demeure plus avantageuse que 
l’option salaire.
AUTRES CONSIDÉRATIONS AVANT 
DE FAIRE UN CHOIX DÉFINITIF 
Lorsqu’un propriétaire d’entreprise
souhaite choisir le bon mode de rémuné-
ration, il ne doit pas uniquement prendre 
en compte l’aspect financier immédiat. 
Ildoit garder à l’esprit que l’option salaire 
permettra dans les années suivantes de 
cotiser à un régime enregistré d’épargne-
retraite (REER), ce qui entraînera des 
économies d’impôt futures. De plus, mal-
gré leur faible rendement, les cotisations 
au Régime de rentes du Québec ne sont 
pas perdues puisqu’elles donneront droit 
aux prestations de retraite de ce même 
régime. Pour ce qui est des prestations au 
RQAP, une jeune propriétaire qui envisage 
de fonder une famille pourrait préférer 
se verser un salaire, malgré l’avantage 
financier immédiat d’un dividende, et 
ce, afin de bénéficier du RQAP dans les 
années à venir. L’option salaire peut donc 
devenir plus intéressante que l’option des 
dividendes même si les calculs laissent 
penser le contraire.
En ce qui a trait à l’option du dividende, 
si le niveau de vie de l’actionnaire le permet, 
la possibilité de différer l’impôt en laissant 
dans la société l’argent dont l’actionnaire 
n’a pas besoin est à considérer, puisque cela 
augmente les économies dans le temps.
CONCLUSION
Savoir s’il s’avère plus avantageux de se 
verser un salaire ou un dividende comme 
rémunération demeure une question cru-
ciale pour tout propriétaire d’entreprise, 
qui se doit de faire une analyse poussée 
avant d’arrêter son choix. Chaque situa-
tion est propre à chacun et de nombreux 
paramètres pécuniaires et non pécuniaires 
doivent être pris en compte. Enfin, l’ana-
lyse approfondie doit être effectuée par un 
spécialiste qui accompagnera le proprié-
taire dans sa démarche et tiendra compte 
de tous les facteurs fiscaux et personnels 
de ce dernier. 
Robert Leewarden, CPA, CA, Pl. Fin.,
associé, Fauteux, Bruno, Bussière, 
Leewarden CPA, s.e.n.c.r.l. 
 
Benoit Besner, fiscaliste, Fauteux, Bruno, 
Bussière, Leewarden CPA, s.e.n.c.r.l. 
Cas n° 1
ANNÉE 2013
Salaire Dividende 
ordinaire
Dividende 
déterminé
Salaire versé 4869$ – –
FSS (2,70%) 131$ – –
Impôt des sociétés - DPE (19%) – 950$ –
Impôt des sociétés (26,9%) – – 1345$
Dividende ordinaire versé – 4050$ –
Dividende déterminé versé – – 3655$
Impôt des particuliers sur le salaire 
(49,97%)
2434$ – –
Impôt des particuliers sur le dividende 
ordinaire (38,54%)
– 1561$ –
Impôt des particuliers sur le dividende 
déterminé (35,22%)
– – 1287$
FSS – personnel (1%) – 41$ 37$
Solde disponible pour l’actionnaire 2435$ 2448$ 2331$
Différence par rapport au salaire – + 0,26% (2,08%)
3 Note: Il est supposé, dans cet exemple, qu’il s’ agit du seul revenu que l’actionnaire a gagné en 2013 et qu’il 
détient plus de 40% des actions avec droit de vote, ce qui l’exempte de l’assurance-emploi. 
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