CYPÉRACÉES : fleura staminées. La bractée intérieure de l'épi, terminée en arête, est toujours plus longue que l'épillet inférieur. Les enveloppes des fruits sont rousses, ovoïdes, aplaties sur la face supérieure, renflées sur la face inférieure, entièrement bordées d'une aile étroite et denliculée, insensiblement atténuées en un bec allongé qui dépasse un peu les écailles ovales-aiguës, rousses, membraneuses sur les bords. C'est une espèce vivaee à tiges dressées, à 3 angles rugueux, naissant plus ou moins espacées d'une longue tige souterraine rampante et rameuse produisant des bourgeons qui s'allongent en un nouveau tronçon de tige souterraine, puis se redressent en une nouvelle tige ou bien donnent celle-ci directement. (On observe assez souvent des épillets stamino-pistillés, les fleurs staminées situées au sommet. On a décrit un exemplaire dont l'inflorescence était réduite à un épillet terminal à fleurs toutes staminées.) NOMS VULGAIRES. Tweerijige-Zegge. — En allemand : Zeilensegge. En flamand : D I S T R I B U T I O N . —• S'élève jusque dans la zone alpine inférieure. —• France : inégalement distribué dans presque toute la France, par exemple : assez commun dans le Nord ; commun en Normandie ; assez commun ou assez rare dans l'Ouest ; commun aux environs de Paris et dans le Centre ; assez commun dans le Plateau-Central ; commun en Alsace-Lorraine, en Bourgogne, dans le Jura ; çà et là, assez rare dans le Bassin moyen du Bliône, rare ou très rare dans le Sud-Ouest et la Région méditerranéenne, etc. — Suisse : assez commun. —- Belgique': assez commun ou commun sauf dans la Région ardennaise où il est rare. Europe : presque toute l'Europe. — Hors d'Europe : Nord de l'Asie ; Amérique du Nord. On a décrit 4 variétés de cette espèce. Les 2 variétés les plus intéressantes sont les suivantes. 2.909. 2°. Variété longibracteata Husnot (à longue bractée). —bractée inférieure de l'épi de 10 de 20 cm. de longueur. (Çà et là). 2.909. 3°. Variété modesta Husnot (modeste) [Synonyme : Carex modèsta Gay]. •—- Épillets du milieu de l'épi ayant des fleurs staminées dans le haut, des fleurs pistillées dans le bas ; écailles des fleurs pistillées largement ovales et un peu obtuses. (Très rare sur littoral du département de la Manche). 2.910. càrex Schreberi Schrank C a r e x de Schreber [Synonymes : Càrex prœcox Schreb. (non Jacq.) ; Carex curvula Lam. (nonL.) ; Vignea Schreberi Rchb.] (pl. 632: 2.910, plante fleurie). — C'est une plante que l'on rencontre, assez rarement d'ailleurs, sur les pelouses sèches et sablonneuses de diverses contrées de la France et qui est extrêmement rare eu Suisse. Elle mesure de 10 à 40 cni.de hauteur et ses fleurs d'un brun roussâtre s'épanouissent pendant les mois d'avril et de mai. Les feuilles ont un limbe large de un demi à 1 millimètre, rude sur les bords et effilé. Les fleurs sont groupées dans le haut de la tige en un petit épi composé de 3 ci 6 épillets, chacun d'eux étant formé de fleurs staminées et de fleurs pistillées ; celles-ci qui présentent 2 stigmates occupent la partie supérieure des épillets. La bractée inférieure terminée en arête est plus courte que l'épillet inférieur. Les écailles des fleurs pistillées ovales-aiguës, d'un brun roussâtre avec une nervure verte, ont à peu près la longueur des enveloppes des fruits, lesquelles sont fauves, ovoïdes-oblongues, aplaties en dessus, renflées en dessous, atténuées en un bec assez court et munies sur les bords, dans la moitié supérieure, d'une aile très étroite et denticulée. C'est une espèce vif ace à tiges dressées, très minces, faiblement marquées de 3 angles dans la longueur, à tige souterraine grêle et rameuse, longuement rampante, et qui se perpétue et se multiplie comme l'espèce 2.909. Carex disticha. GAREX 87 D I S T R I B U T I O N . -—• Ne s'élève pas à une altitude importante. — France : rare dans le Nord, en Normandie, dans l'Ouest (Loire-Inférieure et Charente-Inférieure), en Alsace ; assez rare aux environs de Paris, dans le Centre, le Plateau-Central et le Bassin du Rhône ; rare dans le Bas-Languedoc. — Suisse : extrêmement rare (Bâle ; Locarno dans lo Tessin). Europe : Nord et Centre de l'Europe. — Hors d'Europe : Nord et Ouest de l'Asie. On a décrit 1 variété de cette espèce. 2 911. Carex arenâria L. C a r e x des sables [Synonymes : Carex spadicéa Gilib. ; Vignea arenâria Rchb.] (pl. 632 : 2.911, plante fleurie, 2.911 b., plante fleurie de la sousespèce). — C'est une espèce du littoral de la Mer du Nord, de la Manche et de l'Océan Atlantique que l'on trouve encore dans quelques départements du Centre et de la Région parisienne et dans une partie de la Belgique. La plante, qui peut avoir de 10 à 50 cm. de hauteur, croît dans les sables, surtout maritimes, où elle épanouit ses fleurs roussâtres depuis le mois de mai jusqu'au mois d'août. Les feuilles ont de 2 à 4 millimètres de largeur, sont rudes sur les bords et longuement atténuées en pointe. Les fleurs forment un épi terminal composé d'assez nombreux épillets rapprochés, les inférieurs ordinairement un peu espacés. Les épillets supérieurs ne renferment que des fleurs staminées, ceux du milieu ont des fleurs staminées dans le haut et des fleurs pistillées dans le bas, et les épillets inférieurs sont entièrement à fleurs pistillées. Il y a 2 stigmates. La bractée inférieure terminée en arête dépasse toujours l'épillet inférieur. Les écailles des fleurs pistillées sont ovales-allongées, insensiblement rétrécies en une pointe aiguë au sommet, roussâtres avec une nervure verte et membraneuses aux bords. Les enveloppes des fruits, roussâtres, ovoïdesoblongues, aplaties en dessus et renflées en dessous, se montrent bordées dans la moitié supérieure d'une large aile denticulée, en coin à la base et atténuées en un bec assez allongé atteignant au plus la longueur de l'écaillé. C'est une espèce vivace à tiges triangulaires, dressées, plus ou moins espacées ou rapprochées, à tige souterraine longuement traçante, rameuse, produisant des bourgeons qui donnent naissance à de nouvelles tiges et perpétuent la plante ou à des rejets allongés qui la multiplient. N O M S V U L G A I R E S . — En français : Salsepareille-d'Allemagne, Carosse, Chiendent-rouge, Laiche-des-sables. En anglais : German-Sarsaparilla, Sea-side-Sedge. En allemand : Sandsegge, Sandriedgras, Strandriedgras, Deutsche-Sassaparille. En flamand : Helmdraad, Zandzegge, Zandrietgras.%arzâ>xirrilU ¿iej)le'"-v- .-: / — Les parties souterraines de la plante connue en droguerie sous les noms de » Fausse-Salsepareille » ou de a Salsepareille d'Allemagne » sont résolutives et sudorifiques. D I S T R I B U T I O N . — Ne s'élève pas dans les montagnes. — France : commun sur le littoral de la Normandie et de l'Ouest ; rare dans quelques départements de l'intérieur (Seine et-Oise, Oise, Marne et Aisne) ; la sous-espèce C. ligerica se trouve en outre dans le Centre, —- Belgique : commun sur le littoral ; assez commun ou assez rare dans la Région campinienne et très rare dans la Région hesbayenne. USAGES ET PROPRIÉTÉS. Europe : Ouest de l'Europe. — Hors d'Europe : Nord de l'Asie ; Amérique du Nord. On a décrit 1 sous-espèce et 1 variété de cette espèce. Ce sont les suivantes. 2911. 2°. Variété remota Marss.(espacée). — Epi plus allongé, épillets inférieurs plus espacés. (Rare). 2.911b. C. ligerica Gay C. de la Loire [Synonymes : Carex ligerina Boreau ; Carex arenaria Dubois (non L.)] (pl. 632 : 2.911b., plante fleurie). — Feuilles de moins de 2 millimètres de largeur ; épillets ordinairement tous formés de fleurs pistillées