
WT/TPR/S/279 • Mexique
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2009 pour faire face au ralentissement économique mondial. Récemment, le Mexique a repris le
chemin de l'assainissement des finances publiques. Ces dernières demeurent fortement tributaires
des revenus pétroliers. Ainsi, la situation budgétaire reste source de défis à long terme, en
particulier si l'on tient compte de la diminution possible des revenus pétroliers et de
l'accroissement des dépenses liées au vieillissement de la population.
9. Pendant la période considérée, le déficit courant a enregistré d'importantes fluctuations,
même si sa part dans le PIB reste modérée. En 2011, il s'élevait à 9 150 millions de dollars EU
(0,8% du PIB), soit près de la moitié du chiffre enregistré en 2008.
10. Entre 2007 et 2011, la croissance des échanges du Mexique a ralenti. Pendant cette période,
les exportations et importations de marchandises, mesurées en dollars EU, ont augmenté de
28,6% et 24,4% respectivement, alors qu'entre 2002 et 2006 les unes comme les autres avaient
progressé de plus de 50%. Les produits manufacturés constituent l'essentiel des exportations
(72,9% du total) et des importations (78,1% du total). Les exportations sont fortement
concentrées sur un seul marché – les États-Unis –, 80,4% en moyenne y étant destinées. Les
importations sont relativement plus diversifiées: en moyenne, 49% proviennent des États-Unis.
Parmi les autres fournisseurs importants figurent la Chine (13,1% des importations) et le Japon
(5,1% des importations). Ces dernières années, les échanges avec la Chine ont considérablement
augmenté.
11. Parmi les défis auxquels est confronté le Mexique figurent l'augmentation de la productivité
de la main-d'œuvre et l'amélioration de la compétitivité générale de l'économie, ainsi que le
maintien d'une croissance soutenue. Entre 2007 et 2011, le PIB réel n'a augmenté que de 1% par
an en moyenne, d'où une stagnation du PIB annuel moyen par habitant pendant cette période. En
outre, bien que le Mexique soit un pays à revenu moyen, avec un PIB par habitant légèrement
supérieur à 10 000 dollars EU, les revenus sont inégalement répartis et la réduction de la pauvreté
demeure un problème. Les réformes en suspens doivent être menées à bien afin d'accélérer la
croissance. Face à cette situation, le gouvernement a adopté des politiques visant à améliorer le
climat des affaires, principalement en réduisant les formalités bureaucratiques et en encourageant
la concurrence. Par ailleurs, des mesures ont été prises pour traiter ces questions, notamment la
réduction significative des droits de douane appliqués aux produits manufacturés, le lancement
d'un processus de réforme réglementaire et l'introduction d'améliorations dans la réglementation
et l'application de la politique de la concurrence. Cependant, pour améliorer la compétitivité et
maintenir une croissance, il faut davantage de réformes, y compris des changements dans
l'industrie pétrolière pour augmenter la production, une réforme fiscale pour élargir la base
d'imposition et des modifications de la législation du travail.
Régimes du commerce et de l'investissement
12. Pendant la période considérée, la politique commerciale du Mexique et le cadre juridique la
régissant n'ont pas connu de changements majeurs. La politique commerciale du pays reste axée
sur le renforcement et l'augmentation de sa participation au commerce mondial, au travers du
système commercial multilatéral et des accords commerciaux préférentiels.
13. En tant que Membre de l'OMC, le Mexique accorde le traitement NPF à tous ses partenaires
commerciaux, y compris les pays qui ne font pas partie de l'OMC. Il reconnaît l'importance qu'il y a
à conclure les négociations du Cycle de Doha et à améliorer les disciplines de l'OMC pour assurer
l'efficacité du système commercial multilatéral.
14. Le Mexique fait partie des pays d'Amérique latine ayant conclu le plus grand nombre
d'accords commerciaux. Pendant la période considérée, il a continué à élargir son réseau d'accords
commerciaux préférentiels en signant trois nouveaux accords. En septembre 2012, il avait conclu
12 accords de libre-échange et 8 accords de portée partielle dans le cadre de l'Association
latino-américaine d'intégration (ALADI). Il réalise la plus grande partie de ses échanges avec des
pays auxquels il est lié par un accord de libre-échange et principalement avec les États-Unis,
membre de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA).
15. La participation étrangère au capital d'entreprises mexicaines est autorisée à hauteur de
100%, excepté pour certaines activités réservées à l'État ou aux citoyens mexicains, ou assujetties
à des restrictions en matière de participation au capital (10%, 25% et 49%) ou à des